X
JPO du 21/10
L'ISA vous invite en Journée Portes Ouvertes !
Je m'inscris
Une question ?
L'ISA vous recontacte !
Etre recontacté
Brochure ISA
Découvrez l'école et ses formations
Je télécharge

Matériel audiovisuel : quels sont les outils utilisés dans l’audiovisuel ?

Publiée le 13 juin 2023

Visuel - matériel audiovisuel

L’audiovisuel se caractérise par le regroupement de très nombreux métiers différents. Techniciens du son, de la lumière, comédiens, réalisateurs ou encore directeurs de la photographe œuvrent conjointement sur une production. Dans ce contexte, quels sont les principaux outils de l’audiovisuel et quel matériel prévoir pour un tournage ? 

Outils mécaniques : le matériel audiovisuel technique 

Dans l’audiovisuel, et que ce soit en plateau TV ou en cinéma, les appareils comme les caméras ou les projecteurs doivent être installés sur les plateaux pour chaque tournage. Accroches et rails sont donc des outils mécaniques et techniques de l’audiovisuel qui permettent d’assurer la position, la sécurité ou le mouvement du matériel technique.

Le matériel technique et mécanique de l’audiovisuel peut prendre de très nombreuses formes. Dans la bijoute du chef machiniste on peut trouver des blocs pour surélever les décors, des cales, des presses ou des pinces pour accrocher, régler et protéger le matériel. Ces outils permettent d’accrocher le pied de la caméra, d’effectuer des travellings, de caler les rails à niveau ou même de monter une grue.

L’éclairage est un matériel qui occupe une place prépondérante, il en existe de très nombreux : flash pour un tournage en studio, projecteurs de lumière continue, diffuseurs spéciaux, tentes de diffusion, etc. Trépied, réflecteurs, déflecteurs ou pieds de lampe font aussi partie du matériel de gestion de la lumière.

Le matériel technique de l’audiovisuel comprend également les équipements d’enregistrement : caméras, miros, etc. Le matériel de captation en audiovisuel concerne les caméras, les caméscopes de poing, les cartes mémoire et même les systèmes d’enregistrement du son.

Le matériel d’enregistrement des prises de vue varie en fonction du projet et du tournage (intérieur ou extérieur). Les techniciens peuvent donc préférer une steadycam à un caméscope à l’épaule ou changer d’objectif en fonction des plans (besoin d’un gros plan, d’un zoom ou spécificités de la focale). On considère que le matériel de captation des prises de vue peut comporter :

  • Des objectifs.
  • Les batteries supplémentaires pour les caméras et les cartes mémoire.
  • Les caméras.

On retrouve sur un plateau des microphones sur trépied, des câbles assurant les liaisons, des casques d’écoute pour les techniciens, etc.

Tout le matériel technique doit, sur un plateau ou un tournage en extérieur, être stabilisé et sécurisé. Il faut donc compter sur des outils spécifiques, comme le trépied d’éclairage ou les cages, qui offrent d’équilibrer les caméras.

Notez que l’on peut citer au titre du matériel en tournage les costumes et trucages d’une œuvre.

Matériel d’une production audiovisuelle : outils numériques 

Le matériel de captation et d’enregistrement des images et du son permet de conserver au format numérique les rushes d’un tournage. Le passage au numérique a fait apparaître une autre catégorie d’outils, devenus essentiels dans l’audiovisuel : le matériel numérique de post-production.

Désormais, les logiciels de retouche d’image, de montage et d’étalonnage font pleinement partie du matériel à prévoir pour un tournage. On compte parmi eux les stations de montage, les ordinateurs, les disques durs externes ou même les graveurs. Photoshop, AfterEffect ou encore Final Cut Pro ont toute leur place au sein du matériel de l’audiovisuel. 

Visuel - matériel audiovisuel

Quel matériel faut-il prévoir pour une production audiovisuelle ? 

Produire une œuvre audiovisuelle requiert de faire intervenir de nombreux corps de métier. Chaque technicien est spécialisé dans une branche et est en charge de son propre matériel. Les cameramen vérifient donc l’état de leurs appareils d’enregistrement, et en assurent le transfert jusqu’au lieu de tournage. Il en va de même des régisseurs lumière, qui fournissant les projecteurs et s’assurent qu’ils ne sont pas endommagés. Les régisseurs son vont aussi vérifier les branchements et positionner au bon endroit leurs équipements.

Pour réussir un tournage audiovisuel, il faut donc regrouper tout le matériel nécessaire. Pour y parvenir, il est important d’anticiper ses besoins et de dresser une liste complète des outils :

  • Une ou plusieurs caméras.
  • Plusieurs objectifs adaptés permettant une variation des plans.
  • Un micro, un casque audio, une ou plusieurs perches.
  • Projecteurs, diffuseurs, et autres outils de gestion de la lumière.
  • Un ordinateur équipé des logiciels de post-production ou, à défaut, d’une carte mémoire permettant de transférer les rushes sur une table de post-production en studio.
  • La machinerie permettant de sécuriser le tournage et d’opérer des mouvements de caméra. 

Outils de l’audiovisuel : comment se procurer son matériel ? 

Il est possible de louer son matériel de tournage en vue de répondre à ses besoins. La location est une solution économique, qui n’avantage cependant que les productions ponctuelles. Sachez, par exemple, que les sociétés de production louent leur matériel auprès d’entreprises spécialisées dans la location des outils audiovisuels. Toutefois, ces contrats de location longue durée sont très spécifiques et ne s’adressent pas aux particuliers.

Pour plus d’autonomie, il faut acheter son propre matériel. Néanmoins, cette solution est très onéreuse et inaccessible à de nombreux étudiants en audiovisuel. Ces derniers bénéficient d’une solution pour obtenir du bon matériel d’audiovisuel dans le cadre de leurs projets professionnels. Les écoles spécialisées prêtent à leurs étudiants le meilleur matériel du secteur audiovisuel. Elles disposent généralement de locaux équipés (salles de studios, plateaux de tournage) et mettent à jour leur inventaire afin de proposer les derniers outils sur le marché.

C’est d’ailleurs pour cette raison que les frais de scolarité sont parfois élevés dans les établissements spécialisés en audiovisuel. Leur haut niveau de pédagogie et l’entretien du matériel professionnel représentent, en effet, un budget important. Mais, s’entraîner sur du matériel de qualité représente un excellent moyen de parfaire ses compétences professionnelles.

Les étudiants se familiarisent avec un équipement qu’ils retrouveront dans le cadre professionnel. Ils n’ont pas besoin d’être formés à son utilisation une fois sur le terrain et s’épanouissent mieux dans leur apprentissage en raison de la confiance en eux qu’ils obtiennent de savoir immédiatement maîtriser les outils à l’issue de leur cursus.

L’ISA accompagne ses étudiants du BTS Métiers de l’Audiovisuel en leur permettant de s’entraîner sur du matériel audiovisuel neuf constamment mis à jour, entretenu et de très haute qualité.

Le matériel de l’audiovisuel englobe de très nombreux outils différents. Il faut se former pour savoir comment les utiliser : paramétrage, prise en main, entretien ou encore mise à jour.

Tout savoir sur l’évolution de la caméra

Publiée le 19 juin 2023

Visuel - évolution caméra

La caméra, c’est cet appareil qui permet d’enregistrer les images des films, des documentaires, des émissions télé ou de ses meilleures vacances. Incontournables de l’audiovisuel, les équipements d’aujourd’hui font preuve d’un très haut niveau de technologie et de rendu. Retour sur l’histoire de l’évolution de la caméra. 

De la photographie à l’image animée 

L’évolution de la caméra est, pendant longtemps, liée de près aux innovations photographiques. En effet, la caméra enregistre une suite de plans photos qui sont ensuite présentés successivement afin de recréer l’impression de mouvement. En 1883, un médecin français développe son « fusil photographique », qui préfigure les caméras contemporaines. Pour étudier le vol des oiseaux, il remplace le barillet de son fusil par une plaque circulaire où 12 images sont impressionnées en une seconde. Il perfectionne son concept en utilisant quelques années plus tard le chronophotographe.

Le principe de la chronophotographie consiste alors à prendre une série de clichés à des intervalles très courts. Étienne-Jules Marey, son inventeur, l’utilise pour analyser le mouvement de ses sujets. Il s’inspire très directement du travail de Muybridge qui avait photographié en 1878 la course d’un cheval à diverses allures en utilisant douze appareils photographiques placés côte à côte et déclenchés successivement.

Plus tard, on continue d’utiliser les plaques photographiques, mais en remplaçant le bromure d’argent par du collodion. Néanmoins, le temps de pause requis pour voir apparaître l’image reste long et ne permet pas de capter des plans séquentiels suffisamment rapprochés pour véritablement donner l’illusion du mouvement. Marey développe alors une nouvelle méthode, la chronophotographie sur plaque fixe.

Dans une chambre photographique (une camera obscura), il place un disque obturateur tournant percé de dix fentes. L’obturateur effectue près de 10 tours par seconde et les images sont réunies sur une plaque fixe unique (avec un temps de pose allant jusqu’à 1/1000 de seconde). Marey poursuit son travail et développe la méthode géométrique.

On retient dans l’histoire de l’évolution de la caméra que le premier kinétographe est élaboré par Edison. Il adapte au système de Marey une pellicule celluloïd de 35 mm perforée sur deux rangs. Développé en 1882, ce procédé permet de mieux contrôler la vitesse de défilement de la bande. Pour voir le film, on regarde les images depuis l’œilleton d’une boîte en bois.

C’est après sa présentation à Paris en 1894 que les frères Lumière se lancent dans l’aventure et produisent l’année suivant le cinématographe. En combinant caméra et projecteur, les Lumière peuvent filmer où ils le souhaitent, leur premier essai ayant été pris au Grand Café de Paris en 1895. Après eux, l’évolution des caméras modernes et argentiques est marquée par l’utilisation de divers systèmes de griffes. 

Évolution de la caméra dans les années 20 : vers l’art du cinéma 

On considère que la première caméra est créée en 1888 par Eastman sous la marque Kodak. Pendant longtemps, et jusqu’au milieu des années 20, les caméras fonctionnent avec une manivelle à enclenchement mécanique, d’où l’expression « ça tourne ». Il faut attendre 1925 pour voir un moteur électrique intégré à une caméra.

Déjà certains modèles de caméras argentiques sont portables à main et c’est d’ailleurs dès le début du siècle que l’on voit les premiers montages et effets spéciaux réalisés. Méliès présente par exemple le « voyage dans la lune » en 1902, retenu comme le premier film de science-fiction.

La nécessité de munir les caméras argentiques d’un système de motorisation provient de la sonorisation du procédé. Le rythme de l’enregistrement des images doit, en effet, être parfaitement synchronisé avec le passage du son.

Les progrès de la photographie profitent à l’évolution de la caméra et, avec le développement des pellicules modernes, les particuliers accèdent également aux caméras dans l’entre-deux guerres. En 1927, les caméras parviennent à enregistrer le son sur une partie de la pellicule (en réalité, un disque de phonographe). Le film « The Jazz Singer » est d’ailleurs le premier film parlant et sonore.

Dans les années 1950, l’évolution des technologies du son permettent de développer des procédés d’enregistrement magnétiques. 

Visuel - évolution caméra

La caméra : évolution du film en couleur et passage au numérique 

Les évolutions se poursuivent et, en 1932, la caméra Technicolor trichome filme même en couleurs. La caméra gère trois négatifs à la fois, qui sont entraînés dans un synchronisme parfait. Un négatif est sensible au rouge, l’autre au vert et le dernier au bleu. Disney, peu intéressé par les procédés bichromiques, va adopter la version trichrome pour une de ses Silly Symphonies (des arbres et des fleurs).

Avec la couleur, la caméra se démocratise et on voit débarquer en 1965 la célébrissime Super 8, accessible à tous. Facile à utiliser et à transporter, elle propose un zoom et un réglage automatique de l’exposition.

On développe les premiers systèmes en relief préfigurant la 3D dès les années 50. Deux projecteurs sont couplés en salle pour envoyer deux images stéréoscopiques sur l’écran. Les années 1970/1980 sont marquées par l’évolution des innovations et les caméras s’ouvrent aux particuliers. Le grand public peut s’offrir un caméscope dès 1983, alors commercialisé par Sony. Les évolutions technologiques permettent d’équiper les salles obscures d’un système Dolby.

Dès 1990, l’évolution des nouvelles technologies permet de filmer en numérique. C’est le boom des caméras digitales, utilisées pour la vidéo-surveillance, pour dialoguer en ligne, envoyer des vidéos, etc. L’évolution des caméras et le passage au cinéma numérique date des années 2000. Certains experts considèrent même que c’est en 2009, avec la sortie du film Avatar, que les cinémas se sont pleinement convertis au numérique, ce qui a permis de poursuivre l’évolution technologique des caméras.

Les étudiants de l’ISA qui souhaitent obtenir leur BTS Métiers de l’Audiovisuel apprennent tout de l’évolution de la caméra à travers l’histoire. La constitution d’une solide culture générale en la matière leur offre une vision globale du secteur de l’audiovisuel et leur permet de se constituer une solide base de connaissances fondamentales dans leur futur métier.

La technologie des caméras se poursuit : elles sont aujourd’hui de taille minuscule et peuvent même s’intégrer aux smartphones tout en maintenant un très haut niveau de rendu.

Le métier de chef décorateur : rencontre avec Hérald Najar

Publiée le 26 juin 2023

Parmi les métiers les plus emblématiques de l’audiovisuel, celui de chef décorateur n’est pas forcément le premier qui vient à l’esprit. Et pourtant, c’est bien le décor d’un plateau qui accroche l’œil du téléspectateur. Il y a peu, les étudiants de l’ISA ont eu l’occasion de rencontrer Hérald Najar en masterclass pour présenter ce métier prenant, mais passionnant. 

Visuel - métier chef décorateur hérald najar

La masterclass d’Hérald Najar 

C’est une habitude bien connue des étudiants de l’ISA. Tous les mois, l’école reçoit un, ou une, invité(e) de talent. Assister à une masterclass de l’ISA est l’occasion parfaite de se faire des contacts et d’en apprendre plus sur les ficelles du métier.

Composées d’interactions (questions-réponses, commentaires, démonstrations…) entre les étudiants et l’invité. Le but ? Découvrir les différents corps de métier de l’Audiovisuel, à travers des rencontres enrichissantes. Parmi les métiers déjà portés par les invités des masterclass, on retrouve : la réalisation, la direction de la photographie, la création de costumes, la prise de son, la scénarisation, le mixage, l’acting…

Ce mois-ci, c’est Hérald Najar la vedette du grand plateau de l’École des Métiers de l’Audiovisuel. Il vient présenter sa passion de toujours. Passion grâce à laquelle il réussit à vivre. Bref, il vient présenter son métier : le montage de décors. Et pas n’importe lesquels ! 

 

Gros plan sur son parcours 

L’avantage avec le métier de chef décorateur, c’est qu’on n’est jamais à court de projets. Et la cerise sur le gâteau, c’est que ce sont des projets on ne peut plus variés. Petit aperçu des productions auxquelles Hérald Najar a participé au cours de sa carrière :

  • Complètement cramé !
  • La Guerre des Lulus
  • Le Chemin du bonheur
  • Le Lion
  • Mystère
  • Amoureux de ma femme
  • Mémoire de sang 
  • La Fête des mères 
  • Madame 
  • Le Rire de ma mère 
  • Meurtres à l’Ile de Ré 
  • Amour sur place ou à emporter 
  • Boule & Bill 
  • Bowling 
  • 1, 2, 3, Voleurs 
  • Ma Première fois 
  • Ma compagne de nuit 
  • Le Fils à Jo 
  • La Première étoile 

Qu’est-ce qu’un chef décorateur ? 

Chef décorateur, décorateur scénographe, architecte-scénographe… Autant de noms pour une seule profession : habiller un plateau de tournage. Que ce soit pour l’audiovisuel, les chaînes de télévision, un documentaire, ou pour le cinéma, c’est un rôle primordial. La raison ? Le décor, et l’esthétique générale d’une production, sont parmi les premiers éléments avec le son que les auditeurs vont capter, et retenir. À la TV par exemple, ce sont en grande partie eux qui vont décider le téléspectateur à changer de chaîne, ou non. 

Le rôle du chef décorateur est multiple. Il doit non seulement conceptualiser les décors à partir du script, puis le réaliser en physique (ou se coordonner avec les équipes techniques pour le construire numériquement grâce aux VFX).

Le chef décorateur à plusieurs missions, toute de la plus haute importance pour une production audiovisuelle :

  • Être à l’écoute des demandes de l’équipe de tournage.
  • Dessiner, ou faire des maquettes, du projet afin de fixer un devis et d’acheter les ressources nécessaires à la construction des décors. 
  • Prendre en compte les différentes règles de sécurité d’un plateau. 
  • Superviser le montage des décors en compagnie des équipes techniques, ou bien les monter lui-même selon ses méthodes de travail. 

De son côté, Hérald Najar aime tout particulièrement travailler en collaboration avec les équipes VFX pour incruster des fonds verts dans ses décors, mais aussi et surtout avec le chef opérateur. Il confie aux étudiants : “Je trouve que la photo et les décors sont vraiment liés, on s’entraide. La photo va travailler sur les densités de patine, nous on va travailler sur des lumières qu’on met dans les décors et qu’on va pouvoir proposer pour le directeur photo donc c’est intéressant de travailler main dans la main. Et toute cette partielà, elle se fait en amont du tournage. 

Visuel - métier chef décorateur hérald najar

Comment devenir chef décorateur ? 

Comme pour la plupart des métiers de l’audiovisuel, l’idéal est de privilégier une formation qui inclue aussi bien une base théorique solide qu’une pratique régulière et poussée. Une formation en alternance est donc on ne peut plus indiquée. Et, bonne nouvelle, c’est tout ce que l’ISA propose. Que ce soit en BTS Métiers de l’Audiovisuel ou en troisième année de Bachelor Image et Montage. Pour le métier de chef décorateur, il faut bien sûr une appétence toute particulière pour le design et l’art en général.

Le chef décorateur est aussi doté de qualités précieuses : avoir la curiosité comme seconde nature, un grand sens de l’écoute et un des yeux capables de visualiser sans soucis un futur décor dans un espace donné. Attention, le chef décorateur n’est pas qu’un rêveur, il doit aussi pouvoir défendre ses idées ou son projet avec conviction pour les pousser vers le haut. Sans surprise, les matériaux de chaque décor ne doivent avoir aucun secret pour un chef décorateur : la stabilité, le poids, le prix, la solidité… Il peut tout estimer à vue d’œil. Il doit aussi savoir se tenir au courant des dernières actualités artistiques, mais aussi guetter la moindre matière innovante et utilisable pour les décors d’un tournage. Enfin, dans chef décorateur, il y a le mot chef : il doit être capable de travailler avec une équipe, de la diriger et de la représenter auprès des commanditaires des décors (pour tout ça, un peu d’organisation ne peut pas faire de mal). 

 

Les nouveaux enjeux de la création de décors 

Aujourd’hui, la création de décors pour le monde de l’audiovisuel, mais aussi du cinéma, font face à de tous nouveaux enjeux : la rapidité de conception et la protection de l’environnement. Une protection qui passe notamment par le recyclage. Aux étudiants, Hérald Najar révèle sa petite astuce pour un tournage plus responsable : les recycleries. On récupère des meubles, on récupère des objets, on récupère des feuilles décors […] C’est des arbres, ça met du temps à pousser les feuilles de décors. Ce n’est pas juste des panneaux. Si on peut éviter de tourner trois heures avec et de mettre tout ça à la benne c’est bien. Aller se servir en recyclerie, c’est aussi un excellent moyen de sauvegarder un peu de budget : en cherchant un peu, il est facile de trouver du très bon matériel pour une somme modique. Et d’ailleurs, ce budget économisé, Hérald Najar sait exactement où il le mettrait, dans les VFX.

Aujourd’hui le mur LED, donc le procédé “Mandalorian”, c’est vraiment quelque chose qui est en train d’exploser. J’ai un projet d’une série d’époque. On a une coursepoursuite sur un toit en 1870. On construit des toits, on se met devant des mur LED et on a des graphistes qui vont retoucher tout, ils mettent les cheminées, les fumées, enlèvent tous les monumentsqui n’existaient pas.”  

Quel est le rôle d’un acousticien ?

Publiée le 24 juillet 2023

L’acousticien est l’expert des nuisances sonores et des solutions à apporter pour les réduire ou les éliminer. Il assure un rôle central dans la construction d’immeubles, la sonorisation des espaces de concert ou la préparation des plateaux de tournage. Explications. 

Visuel - accousticien

Acousticien : éviter les nuisances sonores 

L’acousticien peut exercer de différentes manières, mais avec toujours le même objectif : réduire les nuisances sonores environnantes (urbaines, industrielles, routières, etc). Il exerce donc pour tous les secteurs de l’industrie et de l’économie : travaux publics, transport aérien, audiovisuel, construction, etc.

Les problématiques qu’il rencontre sont toujours les mêmes : présence d’une nuisance sonore gênante et recherche de solution pour la supprimer ou la réduire.

Il peut intervenir en amont d’un projet et sur les plans de construction d’un bâtiment ou d’une autoroute. Les services d’un acousticien peuvent également être requis en cas de voisins trop bruyants ou de redirection de lignes de transport afin de déterminer l’intensité du bruit et de dresser un constat. 

Le rôle de l’acousticien en pratique 

L’acousticien se rend nécessairement sur les lieux de son intervention (immeuble, chantier, lieux musicaux) en vue d’effectuer un audit technique. Il y définit comment construire ou modeler les éléments permettant, en tenant compte du relief et des spécificités du lieu, de créer une acoustique agréable.

Pour y parvenir, l’acousticien réalise des mesures acoustiques et vibratoires. Il conserve ses observations et ses résultats dans des rapports à partir desquels il conçoit les solutions pour réduire le niveau sonore des nuisances auditives.

Il va donc conseiller l’utilisation de matériaux en raison de leurs propriétés d’isolation phonique, identifie les distances idéales pour réduire les bruits et définit précisément ce qui est ou sera une source d’une nuisance sonore. S’il travaille dans la construction, il opère par exemple en collaboration avec l’architecte en vue de choisir les matériaux et de définir des éléments permettant de réduire les nuisances : type de cloison, isolation, etc.

S’il travaille à l’acoustique d’une salle de concert, son objectif est de conserver le son à l’intérieur sans qu’il ne se propage de manière trop importante à l’extérieur. Il diffuse alors un bruit rose dans la salle et teste les décibels perçus hors de l’espace de concert. Le bruit rose a une intensité de chaque bande de fréquence similaire et permet une mesure précise et efficace du son. 

Compétences de l’acousticien 

L’acousticien travaille sur des instruments de mesure spécifiques et il doit faire preuve d’une compétence métier. Par exemple, s’il travaille dans le spectacle vivant, il maîtrise les principes de la sonorisation de l’espace. Il sait comment réaliser la meilleure acoustique pour éviter que le son ne se propage à l’extérieur.

L’acousticien doit constamment connaître la législation en termes d’acoustique. Elle évolue très régulièrement au niveau européen en vue de protéger, notamment, les particuliers et les travailleurs. Il doit donc savoir effectuer une veille constante et scrupuleuse de son secteur : changements législatifs, évolutions technologiques, etc. Ses préconisations respectent à ce titre le cadre légal et environnemental. 

Salaire et modalités d’exercice de l’acousticien 

L’acousticien est un spécialiste de la lutte contre les nuisances sonores. C’est un professionnel recherché dans de nombreux secteurs dont la rétribution est très attractive. La moyenne salariale se situe entre 25 000 et 45 000 euros annuels bruts.

En début de carrière, la moyenne se situe entre 2 100 et 2 500 euros bruts par mois et cette rétribution peut très rapidement évoluer en fonction des missions confiées à l’acousticien. Les seniors, quant à eux, obtiennent un salaire dépassant très généralement les 3 700 euros bruts annuels.

S’il exerce dans une grande entreprise, il peut également bénéficier d’avantages, comme une prime de participation ou d’intéressement. En somme, c’est son niveau d’expertise, son expérience professionnelle et le type d’intervention qui influent sur sa rétribution. 

Zoom sur la spécialité de l’éco-acoustique 

L’acousticien peut exercer dans les spécialités de l’éco-acoustique et de la bioacoustique. Dans ce cas, ses rôles permettent de préserver l’environnement en sensibilisant les spectateurs et les auditeurs d’émissions animales ou environnementales à la préservation des écosystèmes.

Les techniques de la bioacoustique et de l’éco-acoustiques permettent en effet de bien comprendre les évolutions de la biodiversité. Il s’agit de techniques d’acousticien à cheval entre la mesure du son et l’enregistrement, elles sont très utilisées dans l’audiovisuel afin d’élaborer des documentaires ou des reportages.

Les éco-acousticiens jouent alors un rôle prépondérant. Ils mettent en place, sur le terrain, les micros de captation et les règlent en fonction des décibels à enregistrer. Par exemple, s’il s’agit de capter le chant des oiseaux de paradis, l’acousticien se rendra sur place (dans la jungle) pour déterminer et positionner les équipements de captation. Il cherchera également à mettre en place des éléments acoustiques offrant de mieux gérer le son en extérieur, sans perturber la vie animale.

Grâce à ces études acoustiques, on peut mieux comprendre la communication animale, les déplacements des espèces et leurs comportements. L’approche acoustique du milieu naturel permet aussi de mettre en lumière les nuisances sonores humaines dont souffrent les populations animales. En ce sens, l’acousticien assure un rôle de sensibilisation auprès du public et des gouvernements. 

Audiovisuel et rôle de l’acousticien 

S’il travaille sur la construction d’une salle de spectacle, l’acousticien devra en optimiser l’acoustique. Là encore, il préconisera l’utilisation de certains matériaux et interviendra afin de déterminer le positionnement des éléments. Il peut aussi opérer sur la spatialisation d’une salle de cinéma ou de concert.

Les services des acousticiens sont également utilisés lorsqu’il faut sonoriser un espace qui, à l’origine, n’est pas destiné à une représentation musicale ou artistique ou à un tournage. Par exemple, ils interviennent dans le cadre de concerts en plein air, afin de réduire les échos disgracieux et de fournir au public la meilleure expérience possible.

L’acousticien peut donc travailler sur tous les espaces en vue de créer des zones propices à l’enregistrement audiovisuel. Par exemple, s’il intervient sur un documentaire ou un reportage, il peut faire du salon d’un interviewé une zone savamment organisée en vue que le son de l’entretien soit de qualité, facilement capté et enregistré par les appareils.

Les étudiants du parcours audiovisuel de l’ISA bénéficient d’un apprentissage très complet. Ils peuvent prendre en charge toute sorte de projets audiovisuels : reportage, publicité, vidéos de communication… Ils comprennent donc parfaitement le rôle de l’acousticien et peuvent même l’endosser lorsque leurs missions le nécessitent.

Expert du son, l’acousticien assure un rôle central pour de nombreux secteurs professionnels. Dans l’information, il doit savoir œuvrer avec les journalistes pour fournir des productions de qualité, tout comme il doit savoir s’adapter sur des plateaux ou des tournages en extérieur. 

Zoom sur l’Arcom : l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique

Publiée le 10 juillet 2023

Récemment mise sur le devant de la scène audiovisuelle française, l’Arcom interroge. Qui est-elle ? Que fait-elle ? Pourquoi a-t-elle été créée ? L’ISA vous propose un zoom sur ce nouveau géant méconnu de l’audiovisuel. 

Visuel - Arcom

Donc, qu’est-ce que l’Arcom ? 

L’Arcom, c’est l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Un bien grand intitulé dont l’acronyme est le bienvenu. Cette autorité publique française est née de la fusion du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (le CSA) et de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi).

Avec beaucoup de noms et un rôle très vaste, l’Arcom prend ses fonctions officielles le premier janvier 2022. Bien que nouvelle sur le tableau de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom est déjà bien connue des chaînes de télévision, des stations de radio, d’Internet, des médias de masse, et même de l’administration publique générale.

D’après les Échos, Roch-Olivier Maistre (le président de l’Arcom) et ses 355 collaborateurs disposent de hauts budgets pour exercer leurs fonctions de régulateur : 46,6 millions d’euros pour 2022 contre 37,4 millions pour le CSA et 8,2 millions pour Hadopi en 2021. 

Mais quelles sont ces fonctions ? 

Plus que de simples fonctions, ce sont de véritables missions que s’est fixé l’Arcom.

  • Lutte contre le piratage
  • Rixe contre les sites miroirs 
  • Sanctions face aux retransmissions illicites (de manifestation ou de compétitions sportives) 
  • La protection des mineurs (grâce au classement des différentes productions audiovisuelles via des “pegi”) 
  • Vigilance face aux manipulations de l’information ainsi que contre les contenus haineux sur le web 

Lorsqu’une chaîne télévisée ne respecte pas les principes protégés et défendus par l’Arcom (l’équilibre des propos tenus, le pluralisme politique et/ou déontologique), l’Autorité de régulation des communications est en droit d’appliquer des sanctions. Des sanctions comme une amende (dont les sommes varient en fonction de la faute), la suspension de diffusion du programme concernéou, carrément, l’interdiction d’émettre. 

Connaître l’Arcom, quand on fait des études d’audiovisuel 

Que l’on veuille s’orienter dans la production, l’image, le montage et même dans le son, il est essentiel de bien connaître tous les acteurs de son futur corps de métier. Grâce à son cursus BTS MAV et sa troisième année de Bachelor Image et Montage proposé sur le campus de Paris, l’ISA forme la future vague de régisseurs, opérateurs, monteurs, étalonneurs, mixeurs, cadreur et bien d’autres.

Travailler dans des métiers aussi fluctuants que l’audiovisuel – des métiers sans cesse dans une optique de renouvellement, d’évolution et d’avancées technologiques – nécessite de se tenir à jour concernant toute l’actualité de ces secteurs. Après tout, on ne travaille jamais mieux qu’en ne connaissant parfaitement ses plus proches collaborateurs.

Les moments de cours théoriques à l’ISA, ponctués de travaux pratiques et de semaines en entreprises, sont des occasions idéales pour que les étudiants sachent qu’ils peuvent ou ne peuvent pas diffuser, pourquoi et qui en décide. Les intervenants de l’école sont des professionnels en activité qui savent pertinemment quelles sont les réalités du secteur, et surtout, qui savent comment y préparer les étudiants. 

Un équilibre fragile 

Lorsque l’on est une Autorité de contrôle des médias – et de l’audiovisuel en général – formée à partir d’une fusion de structures au lourd passé historique, ce n’est pas si simple de trouver le bon équilibre. Un an d’existence déjà, et pourtant, l’Arcom fluctue entre deux rôles :défendre l’indépendance des médias ou se positionner en contrôleuse sévère de contenus, pour faire respecter les principes déontologiques et politiques français ?

Résultat : l’Arcom est considérée comme un peu craintive vis-à-vis de certaines chaînes et productions qui ont tendance à se trouver à la frontière des limites imposées par cette autorité. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique n’intervient, par conséquent, pas aussi souvent qu’elle ne pourrait le faire.

D’ailleurs, son président Roch-Olivier Maistre, est intervenu sur BFMTV en présentant l’Arcom comme tout sauf “une police de la pensée” et précise par la même occasion que “l’Arcom n’est pas une autorité de censure”. 

La télévision en France : retour historique 

Si le rôle de l’Arcom n’est pas toujours très clair, c’est aussi à cause de l’historique français concernant la télévision. À leurs débuts entièrement occupées par la RTF puis par l’ORTF, les ondes étaient sous un presque monopole. Le gouvernement les utilisaient pour servir les idées et intérêts du pouvoir. Sans aller jusqu’à la propagande, la liberté d’expression de l’audiovisuel était fortement refrénée, voire inexistante. 

En Mai 68 souffle un premier vent de liberté : les radios pirates se joignent à la partie et diffusent, en toute illégalité, les derniers titres pop-rock tout droit venus de la GrandeBretagne et des États-Unis d’Amérique. L’État français ne l’entend pas de cette oreille et décide d’instaurer un contrôle politique officiel des diffusions audiovisuelles au sein de l’Hexagone.

Après de longues années de batailles sur les différentes ondes de diffusion, un candidat à la présidence française fait une proposition qui va révolutionner le paysage audiovisuel : il s’agit de François Mitterrand et de sa promesse d’instaurer une autorité administrative dont le rôle serait de trancher tous liens entre le pouvoir (l’État) et l’audiovisuel. 

Finalement, l’Arcom 

Si les premières autorités de régulation des diffusions étaient acclamées en héroïnes, l’Arcom fait aujourd’hui débat. Elle est trop sévère. Elle ne l’est pas assez. D’un public à l’autre, d’une chaîne télévisée à une autre, les avis divergent. Sur la toile, de récents commentaires la mettent en porte-à-faux : ils jugent qu’elle n’est pas en mesure de garantir la sécurité des mineurs vis-à-vis de certains contenus disponibles sur le web, mais pas assez sécurisés. 

Une sénatrice, Dominique Vérien, a d’ailleurs récemment souligné ce problème au cours de l’audition au Sénat d’une représentante de l’Arcom qui visait à présenter cette nouvelle autorité de régulation.

Mais alors, quelles seront les prochaines mises en place de l’Arcom pour la protection du paysage audiovisuel ? Et est-ce que son rôle sera amenée à évoluer au fils des ans ? Seul le temps pourra le dire. Cependant, une chose est sûre : à l’ISA, les futures petites mains de l’audiovisuel terminent leur formation. 

Fiche métier d’un cadreur : missions, études, salaire

Publiée le 3 juillet 2023

Le cadreur est un technicien de l’audiovisuel qui assure et détermine les bons mouvements de la caméra, la qualité des prises de vue et leur enregistrement. Responsable de son équipement, il peut intervenir pour une émission TV, un reportage, ou encore un documentaire. 

Visuel - cadreur

Cadreur : missions du métier 

La principale mission du cadreur professionnel est de paramétrer sa caméra en vue de garantir une bonne qualité des images enregistrées lors d’un tournage. Il travaille sur les indications du réalisateur et du directeur de la photographie : il cherche à constamment respecter leur vision de la production sur laquelle il travaille. Il se base alors sur le story-board pour reproduire les cadrages et les points de vue, ainsi que pour connaître les positions et les mouvements des acteurs lors d’un documentaire de fiction par exemple.

Néanmoins le cadreur peut être convié aux réunions d’élaboration d’un projet audiovisuel. Dans ce cas, il fournit des indications techniques et renseigne le réalisateur sur la faisabilité de son projet. Son rôle est alors de contribuer à la composition des plans de manière à diriger l’œil et l’attention du spectateur sur un point précis. S’il travaille sur des projets à gros budget, il peut donner des instructions à une équipe d’assistants-opérateurs.

Plus concrètement, c’est le cadreur qui manipule la caméra mise en marche : positionnement sur les rails, ajustement des focales, choix des points de vue, pilotage des trajectoires. Il est responsable de la netteté de l’image enregistrée, sélectionne les mouvements au préalable et est chargé de la mobilité de la caméra.

De manière générale, c’est lui qui s’assure du bon fonctionnement de son matériel. Il doit donc l’entretenir, vérifier son état et effectuer une veille des innovations technologiques. Il doit aussi fournir à la régie des rapports sur la consommation des pellicules et des batteries et s’assurer d’avoir toujours du matériel disponible en stock.

Le cadreur doit assurer ses missions sur les tournages en studio et en extérieur. Il a donc une bonne connaissance des contraintes techniques de l’audiovisuel en général : gestion de la lumière, marquage au sol pour les comédiens, les présentateurs ou les chroniqueurs, temps d’antenne et codes du direct. 

Salaire du métier de cadreur 

En moyenne, le cadreur obtient un salaire de 2800 euros bruts par mois. À cette rétribution, on peut ajouter les indemnités repas. Son salaire varie également en fonction des projets sur lesquels il travaille.

S’il travaille comme employé d’une société de télévision, le salaire moyen d’un cadreur débutant est de 56 727 euros annuels bruts. S’il est rémunéré à la semaine, son salaire hebdomadaire sera de 1800 euros bruts en tant que cadreur junior. 

Le cadreur en plateau : spécificités du métier 

Sur un plateau de télévision (émission TV ou journal télévisé, par exemple), le cameraman doit conserver un œil constant sur les écrans de contrôle afin de savoir ce qu’effectuent les autres équipes techniques au même moment. Il reçoit ses ordres de la régie et doit être très réactif, surtout dans le cadre d’une émission en direct. Le direct ne lui laisse pas droit à l’erreur : le cadreur est donc constamment préparé. Le cadreur travaille fréquemment sur les mêmes émissions et sait se concentrer sur le long-terme.

Par ailleurs, sur un plateau de tournage, il travaillera en respectant les indications du chef de la photographie et des équipes de gestion de la lumière. Dans une optique de collaboration, il est tout à fait susceptible de se tourner vers les régisseurs lumière en vue de faire déplacer un projecteur ou de trouver des solutions offrant de produire une œuvre de qualité.

Lorsqu’il œuvre sur une émission, le cadreur est également responsable de la machinerie. Il s’agit des équipements qui supportent la caméra et qui permettent de lui faire effectuer des mouvements complexes : travelling, slider, grues, steadycam, etc. Généralement, c’est le directeur de la photographie qui conçoit les mouvements de la caméra. Néanmoins, le caméraman peut proposer son opinion. C’est lui, dans tous les cas, qui sera chargé de manipuler les équipements pour qu’ils effectuent les mouvements et suivent les trajectoires déterminées. 

Métier de cadreur : zoom sur les missions en reportage 

S’il œuvre sur un reportage sur le terrain, le cadreur est souvent accompagné d’un ingénieur du son et d’un journaliste. Dans ce cas de figure, il doit être très réactif et suivre les indications du journaliste, auquel il fournit en échange de précieuses informations techniques : luminosité naturelle, environnement pour l’interview, etc. Il doit parfois faire preuve de discrétion pour tourner des images cachées et dévoiler la vérité, autant qu’il lui faut savoir utiliser une caméra à l’épaule pour les prises de vue extérieures. S’il collabore sur un reportage, il peut tout à fait être amené à réaliser des prises de vue atypiques : depuis un hélicoptère, sous-marines, etc.

En reportage, les missions du cadreur sont plus importantes et englobent un panel plus large de taches. Mobile et très dynamique, il est souvent laissé libre par le journaliste de ses points de vue et des images enregistrées. Généralement, il est le seul à manipuler la caméra. Occasionnellement, dans le contexte du reportage, il devra gérer la lumière, qu’il s’agisse d’un plan tourné en studio, en extérieur ou encore chez les personnes interviewées.

Notons que les cadreurs qui travaillent pour les web TV doivent savoir endosser toutes les missions des techniciens de l’audiovisuel. Habituellement, il leur est demandé de procéder au tournage des images, ainsi qu’au montage et à la retouche des plans.

Les étudiants qui aspirent au BTS Métiers de l’Audiovisuel de l’ISA reçoivent un enseignement de haut niveau ultra-complet leur permettant de travailler dans toutes les branches de l’audiovisuel. Ils découvrent le métier de cadreur, peuvent intervenir sur le montage de leur documentaire ou de leur émission ou travailler en collaboration étroite avec les autres techniciens de l’audiovisuels.

Métier technique et créatif, les bons cadreurs savent intervenir sur tous les types de projets : reportage, documentaire, émission musicale ou journal TV. 

Comment devenir monteur vidéo ?

Publiée le 31 juillet 2023

Le montage vidéo est devenu une étape incontournable pour tous les types de productions audiovisuelles : films de cinéma, dessins animés ou encore émissions de TV. Intégralement numérisé, il s’agit d’un processus hautement technique qui requiert plusieurs années de formation et de pratique pour être pleinement maîtrisé. Alors, en quoi consistent les missions du monteur vidéo, quelles sont ses compétences et comment le devenir à son tour ? 

Visuel - monteur vidéo

Devenir monteur vidéo : à quoi s’attendre ? 

Le montage vidéo est une étape de la post-production des films et des animés absolument indispensable pour organiser les séquences de l’œuvre et proposer une narration suivie et fluide. Il s’opère aujourd’hui sur des logiciels professionnels en collaboration avec les équipes de la réalisation, et c’est le monteur vidéo qui s’en charge.

En pratique, le monteur vidéo étudie les rushes du tournage et les compare au script qui lui a été fourni par les équipes de réalisation. Il redécoupe les séquences, agence les plans et synchronise les images en respectant les demandes du réalisateur en se basant sur le script de l’œuvre.

Le script présente le scénario de l’œuvre en y ajoutant des détails pratiques. Les rushes, quant à eux, sont toutes les images enregistrées durant le tournage : scènes coupées, erreurs, séquences à conserver, etc. Son rôle est de visionner tout ce qui a été tourné et de sélectionner les meilleures prises dans le respect de la vision du réalisateur.

Il opère donc le dérushage du film en important dans son logiciel de montage l’intégralité des enregistrements qui lui parviennent des équipes de tournage (effets spéciaux et images de synthèse compris). Puis, le monteur vidéo assemble ces enregistrements sur sa timeline en vue d’obtenir une narration fluide, agréable et compréhensible pour le public.

S’il travaille sur des projets web, notamment, il peut tout à fait lui être demandé d’incruster des textes de présentation ou de créer et d’intégrer des transitions originales. 

Zoom sur les qualités du monteur vidéo 

Pour devenir monteur vidéo, il faut faire preuve d’une grande créativité. Véritable passionné de l’audiovisuel, c’est un professionnel qui fait preuve d’une grande culture du secteur et d’une vision artistique de l’industrie. Il comprend ainsi aisément les références des réalisateurs, ce qui lui permet d’être plus performant dans son travail.

Outre ses compétences et sa maîtrise des logiciels de montage, c’est un collaborateur capable de travailler vite et de s’adapter aux contraintes de la production. Surtout s’il travaille pour la télévision, il se peut qu’il soit soumis à des impératifs de timing difficiles à respecter et parfois stressants. Il adopte une vision raisonnée de l’industrie audiovisuelle et comprend les enjeux et les contraintes du projet sur lequel il travaille.

Il peut donc proposer des avis techniques dès les étapes d’élaboration d’une œuvre et renseigner les équipes de création sur la faisabilité de leur projet. 

Comment le monteur vidéo exerce son métier ? 

Le monteur vidéo travaille seul ou en équipe. S’il intervient sur un projet de cinéma de grande ampleur, il s’attachera à effectuer le montage d’une portion de l’œuvre, d’autres monteurs vidéo opérant sur d’autres parties. Il doit aussi pouvoir collaborer avec les techniciens de l’audiovisuel et de la post-production. Par exemple, il est susceptible d’indiquer à l’étalonneur des séquences qui doivent être retouchées et / ou doit constamment rester en contact avec la Réalisation afin de s’assurer que ses choix lui conviennent.

Il peut aussi exercer pour les chaînes de TV ou directement en ligne. Dans ce cas de figure, il peut être en charge d’habiller les images, de les traiter numériquement et d’incruster les effets spéciaux.

En début de carrière, le monteur vidéo peut obtenir une rétribution de 28 000 euros annuels bruts. Ce chiffre varie en fonction de la structure qui l’emploie, de son expérience, mais aussi des projets sur lesquels il intervient. S’il travaille pour la télévision, il est généralement rétribué à la journée et adopte le statut d’intermittent du spectacle.

De nombreux et bons monteurs vidéo exercent cependant au sein d’agences de production et pour le cinéma. Bien que les places soient bien plus rares, exercer comme monteur vidéo pour l’industrie cinématographique permet d’obtenir un salaire de près de 4500 euros nets mensuels en tant que chef monteur. 

Visuel - monteur vidéo

Devenir monteur vidéo : la voie royale 

Pour devenir monteur vidéo, il est vivement conseillé d’obtenir le BTS Métiers de l’Audiovisuel. À l’obtention du diplôme, on peut choisir de s’intégrer directement sur le marché du travail ou de suivre une année de Bachelor Image / Montage en vue de parfaire ses compétences.

Le BTS Audiovisuel se déroule en deux ans et permet de se constituer une solide base de compétences fondamentales. Il s’organise autour d’un tronc commun et de quatre grandes options. La spécialisation montage permet de travailler des compétences opérationnelles dès la première année de formation : dérushage, synchronisation des images, bases de l’étalonnage, etc.

C’est également une formation préconisée en raison de son approche pratique du montage vidéo, elle permet d’immédiatement prendre en main les logiciels professionnels de montage : AVID, Adobe Premiere Pro ou encore Final Cut. Avec une bonne formation, on doit d’ailleurs pouvoir développer une base de compétences dans la création et l’incrustation d’effets spéciaux, sous AfterEffect notamment.

Attention, le BTS Métiers Audiovisuel option montage doit également garantir aux étudiants de savoir intervenir sur le matériel de pointe de l’audiovisuel, dans le cas du monteur vidéo, des tables de montage. À ce titre, le programme doit comprendre des modules d’enseignement de maintenance du matériel et de découverte des équipements.

Grâce à l’accompagnement premium de l’ISA, les étudiants au BTS Métiers de l’Audiovisuel option montage peuvent devenir monteurs vidéo en quelques années et s’assurent de trouver un emploi à l’obtention de leur diplôme.

Pouvoir apprendre sur du matériel professionnel est une condition indispensable pour une bonne formation en audiovisuel. Cela explique que les BTS Audiovisuel recherchés par les recruteurs du secteur soient majoritairement ceux proposés par les écoles spécialisées. Ces établissements peuvent proposer des conditions d’apprentissage optimales : locaux neufs, équipements de l’audiovisuel dernier cri, studios de tournage, etc. 

L’ISA rencontre Jamel Debbouze

Publiée le 19 octobre 2022

Discuter avec des passionnés de l’audiovisuel, c’est le privilège des étudiants de l’ISA. Acteurs, costumiers, monteur VFX, mixeur, sonorisateurs, réalisateurs, scénaristes… La liste n’en finit pas de s’allonger. Cette année, c’estJamel Debbouze en personne qui s’est déplacé sur le campus du Xe arrondissement de Paris pour rencontrer les étudiants lors d’une masterclass inédite. Au programme : présentation de son tout dernier rôle et des coulisses du “Nouveau Jouet” de James Huth. 

Visuel - masterclass Jamel Debbouze ISA

Jamel Debbouze : le portrait 

Réalisateur, acteur, humouriste, adaptateur, scénariste, créateur, dialoguiste, producteur, coproducteur, ou encore producteur exécutif : Jamel Debbouze a de multiples casquettes. Aujourd’hui son nom est connu aussi bien dans l’Hexagone qu’à l’international, que ce soit pour son Jamel Comedy Club (une troupe d’humouristes dont la renommée grandit), ou ses rôles dans des productions culte comme Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain ou Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. 

Mais aujourd’hui c’est bien de son dernier rôle en date dont il vient parler. Celui de Samy, un homme en marge, fraîchement recruté pour le poste de gardien de nuit dans un grand magasin. 

 

Le film a failli ne pas voir le jour 

Faire le remake du Nouveau Jouet, c’était loin d’être gagné. Déjà, parce que l’un de ses acteurs principaux n’avait absolument pas prévu de faire du cinéma ! Le rêve de Jamel Debbouze, c’était la scène. Micro en main il raconte : Le cinéma c’était un accident. Quand le succès est arrivé avec Astérix, je me suis retrouvé comme adoubé du cinéma. Parce que, quand toute la France te dit que c’est super, c’est à ce moment-là que tu deviens acteur 

Autre difficulté majeure : le réalisateur original du “Nouveau Jouet, Francis Veber, avait refusé les droits de son film à James Huth il y a 15 ans de ça. La raison ? “Il pensait qu’on allait ruiner son œuvre, confie Jamel, et il avait raison en plus”. Enfin, à l’époque. Aujourd’hui, le binôme a bien grandi et gagné en expérience, et, point bonus, ils se sontentourés d’une équipe de passionnés 

Le Nouveau Jouet 

Le jour de la masterclass, c’est aussi la veille de la sortie en salle du “Nouveau Jouet”. Jamel Debbouze est bien décidé à convaincre les étudiants de l’ISA de réserver leurs billets. Il a une phrase, toute simple, pour résumé le film :C’est l’histoire d’un enfant de milliardaire : il est très triste parce qu’il a tout, absolument tout, mais pas l’essentiel 

Synopsis : Le jour de son anniversaire, le père d’Alexandre l’emmène dans son magasin de jouets. Le milliardaire l’autorise à choisir un jouet, n’importe lequel. Au milieu de toutes ces merveilles, Alexandre tranche. Il veut Sami. Sami qui n’est autre que le gardien de nuit (Jamel Debbouze). Cette histoire, c’est aussi celle d’une petite banlieue glaciale soudainement face à une cité chaleureuse et pleine de vie.  

 

Une masterclass à l’ISA 

Il ne faut pas longtemps avant que la question ne tombe. Une voix s’élève dans l’amphithéâtre : Pourquoi être venu faire une masterclass à l’ISA ?”. Sans hésitez, l’acteur répond : Parce que je me souviens avoir été à votre place. Dans sa jeunesse, l’humouriste était inscrit à la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture). C’est grâce à cette association culturelle qu’il a découvert sa vocation. 

La MJC organisait également des rencontres avec des personnes de tous horizons. Ces rencontres l’ont profondément marquées, inspirées, fascinées même. En se tenant là, debout devant les étudiants de l’ISA, il espère confirmer leur envie de se lancer dans l’audiovisuel. Pourquoi ? Il prend un temps avant de conclure : Parce que j’ai confiance en cette génération. 

Animateur radio-télé : études et fiche métier

Publiée le 17 juillet 2023

Star du PAF, l’animateur de radio-télé occupe une place centrale dans la programmation audiovisuelle française, certains sont même de véritables stars. C’est un professionnel qui connaît très bien les enjeux économiques de l’audiovisuel, le public de son show, sa discipline de spécialisation et les contraintes techniques de la création d’une émission de TV ou de radio. Qui est-il et comment devenir à son tour animateur radio-télé dès l’issue de sa formation ? 

Visuel - animateur tv radio

Animateur radio-télé : les missions 

Le métier d’animateur radio-télé se caractérise par trois principales missions : la conception, l’animation d’émission, et le développement de son produit.

Très concrètement, c’est l’animateur radio-télé qui est face à la caméra ou au micro au moment du lancement de son émission. Il divertit, informe ou alerte le public. Selon le type de show qu’il anime, il faut aussi qu’il interagisse avec les invités.

Par exemple, dans le cadre d’une émission de variétés musicales, c’est à lui de présenter les artistes, d’en faire une petite interview et de les relancer pour dynamiser sa présentation. S’il intervient dans le cadre d’une émission politique, son rôle se rapproche de celui du journaliste : questionnements, confrontation, explications au public de l’historique et du sujet, etc. 

En charge du succès de son émission, l’animateur doit proposer un contenu sans cesse actualisé et attractif. Il doit être en mesure de prévoir tous les problèmes qui pourraient survenir au cours de son émission et de se préparer à chaque intervention. Ses recherches doivent également permettre de développer l’audience de son émission.

En somme, les missions de l’animateur en radio-télé dépassent de loin sa simple intervention devant la caméra ou le micro. Selon les conditions dans lesquelles il travaille, il peut être attendu de lui qu’il :

  • Sélectionne les sujets à traiter en lien avec le thème de son émission, l’actualité de son secteur ou les demandes de la rédaction.
  • Se documente sur la thématique, contacte les invités, effectue un travail de recherche et d’enquête.
  • Rédige les documents de travail (interviews, présentations, transitions) en y apportant des informations pratiques à destination des techniciens de l’audiovisuel. 

Quelles sont les compétences de l’animateur radio-télé ? 

Quel que soit le type d’émission qu’il anime, le professionnel doit faire preuve d’une excellente diction, d’un caractère enjoué ou sérieux en fonction de son show et d’une fine connaissance de l’audiovisuel. Bien qu’il soit mis sous le feu des projecteurs, l’animateur radio-télé n’est pas le seul à travailler sur son émission. Il attend le signal des équipes techniques pour commencer son discours, doit respecter les marquages lumière au sol ou respecter les temps d’attentes nécessaires aux autres corps de métiers qui interviennent sur son show.

L’animateur radio-télé travaille bien en amont de l’émission qu’il dirige. Par exemple, avant la prise d’antenne, il se concerte avec ses collaborateurs afin de définir le sujet du jour, la ligne éditoriale, l’ordre de passage des invités et les intermèdes qui rythment son show. Il peut aussi procéder à plusieurs tests et répétitions en plateau en vue de peaufiner les derniers détails et de vérifier tous les rouages de son émission en direct.

Plus personnellement, l’animateur radio-télé présente un profil affable. Il possède une voix attractive et la travaille au quotidien afin d’obtenir l’élocution et le ton qui correspondent à son segment d’exercice (divertissement, jeu TV, émission culturelle, etc). C’est également une personne qui gère le stress, sait intervenir rapidement et s’adapter aux contraintes du direct. Répartie, sens de l’humour et fine connaissance de son secteur d’expertise sont donc des compétences requises de la part de l’animateur radio-télé.

L’animateur radio-télé est un expert de l’audiovisuel. Il connaît parfaitement les sondages d’audimat et tient un œil constant sur ses résultats. Il connaît également sa concurrence et sait analyser les chiffres de son secteur : timing de passage, durée des autres shows, partenariats publicitaires, etc. À ce titre, il entretient consciencieusement son carnet d’adresses professionnelles en vue d’obtenir les meilleurs contrats de sponsoring, faire venir des invités en vogue ou proposer de nouvelles évolutions de son émission.

Attention, il est demandé à l’animateur radio-télé de savoir travailler selon les contraintes du secteur de l’audiovisuel : pression des délais, plannings irréguliers, horaires de travail spécifiques, missions le week-end et jours fériés, etc. Généralement, l’animateur radio-télé a le statut d’intermittent du spectacle, bien que les plus connus soient employés par de grandes chaînes de TV ou des stations de radio. 

Visuel - animateur tv radio

Animateur radio-télé : les études à suivre pour faire carrière 

Le secteur des médias est difficile d’accès. Il y a peu de place pour les nouveaux animateurs et les programmes à l’antenne peuvent changer très vite en fonction des attentes du public et des résultats d’audimat. Les rédactions doivent cependant constamment innover et on peut compter sur l’essor des web TV et web radio pour créer de nouvelles opportunités d’emploi. Les podcasts et leur colossal développement sont aussi une niche d’emploi pour les animateurs radio-TV qui souhaitent développer leur propre projet librement.

Il faut présenter un profil professionnel attractif et pour y parvenir, il est conseillé de suivre une formation dans l’audiovisuel. Le secteur est caractérisé par la pratique, il faut donc privilégier des formations en alternance qui permettent de développer des savoir-être et des savoir-faire aux côtés des professionnels.

Dans l’audiovisuel, il existe le BTS Métiers de l’Audiovisuel, qui est un diplôme d’État permettant d’immédiatement trouver un emploi. On peut suivre une formation de préparation aux tests dans des écoles spécialisées qui offrent un entraînement via la modalité de l’alternance, notamment.

Attention, pour devenir animateur radio-télé, rien ne remplace l’expérience. Il est donc vivement conseillé aux étudiants désireux de faire carrière d’intégrer rapidement le secteur de l’audiovisuel : chargé de production, producteur, régisseur, etc.

Les étudiants de l’ISA ont l’opportunité de suivre leur BTS Métiers de l’Audiovisuel selon la modalité de l’apprentissage en alternance. Ils peuvent à l’issue de leur formation travailler en collaboration avec les animateurs radio télé et contribuer à la création d’émissions de qualité.

Le salaire de l’animateur radio-télé dépend de l’entreprise qui l’emploie. La moyenne se situe aux alentours des 25 000 euros annuels bruts. Cependant, la rétribution des grandes stars du PAF est beaucoup plus élevée.

Industrie de l’audiovisuel : le parcours de Sébastien Drouin

Publiée le 9 mars 2023

L’ISA forme ses étudiants avec des professionnels de l’audiovisuel et du son. Encore mieux, chaque mois, l’ISA organise des soirées rencontres et découverte du parcours d’un professionnel de l’industrie cinématographique. Des contacts à saisir pour une alternance, des expériences à noter, un moment de partage : ce sont les masterclass ISA.

 

Visuel - masterclass Sébastien Drouin

 
L’invité du jour 

C’est tous les mois le même schéma. Des affiches apparaissent sur les murs du campus, et, sur elles, l’identité du prochain invité. Des horaires, un visage, un nom et un lieu : c’est tout ce qu’il faut pour lancer une nouvelle masterclass. A chaque rencontre son décors sur le grand plateau du campus : canapés, rangées de chaises, spot-lights, néons et projecteurs, plus quelques éléments propres à l’univers de l’invité du jour (une affiche de film, un clap de tournage, un micro, une perche…). Des ingénieurs du son, des réalisateurs, des scénaristes, des techniciens de tournage, des acteurs, ils sont tous passés à l’ISA pour des rencontres exceptionnelles. Ils sont là pour présenter leur métier, ouvrir la voie aux étudiants qui ne sont rien d’autre que leurs collaborateurs de demain. 

Les masterclass donc, parfaites occasions de se pencher sur des parcours professionnels bien spécifiques, issus de tous les corps de métiers qui s’apprêtent à entourer les étudiants de l’ISA dans leur vie active. En effet, dans le monde de l’audiovisuel, toutes les branches de l’industrie sont amenées à collaborer entre elles pour rendre un projet : le montage, l’image, le son et la gestion de production. Outre les avantages professionnels, tels que la prise de contact avec des personnalités reconnues dans le milieu, ces masterclass sont également une façon de rassembler un groupe de passionnés pour partager un moment de discussion autour de logiciels de montage, des meilleures caméras ou des micros les plus performants. 

Pour l’instant la liste des visiteurs comporte entre-autre les noms de : Jamel Debbouze (humouriste et réalisateur), Vincent Mathias (chef opérateur et directeur de la photographie), Justine Vivien (créatrice de costumes), Laurent Poirier (chef opérateur son), Jean-Pierre Jeunet (réalisateur et scénariste), Aline Bonetto, (cheffe décoratrice), Patrice Leconte (réalisateur et scénariste), Paul Lainé (chef opérateur son et mixeur), André Dussollier (acteur), Léa Drucker (actrice), et Anne Le Ny (actrice, scénariste et réalisatrice). On peut désormais y ajouter : Sébastien Drouin, superviseur VFX, entre autres. 

 

Qui est Sébastien Drouin ? 

Superviseur VFX renommé dans le monde du cinéma, Sébastien Drouin est également scénariste et réalisateur. Ce soir, il est avant tout un invité de l’ISA : il est prêt à raconter son parcours et résolu à partager sa passion pour l’animation 3D, les effets spéciaux et le cinéma. Il a travaillé sur de nombreux films et même quelques séries comme : Cold Meat, Pièces détachées, Fearless – Saison 1, Daddy Cool, et Pop Redemption. 

Pour chacun de ses projets, Sébastien Drouin fait bien souvent équipe avec des réalisateurs, des producteurs et des équipes de production pour créer les effets visuels les plus immersifs et qui collent parfaitement à l’univers des films et séries sur lesquelles il travaille. Il doit superviser les équipes VFX (les équipes d’effets spéciaux), s’assurer que les délais, ainsi que les budgets, sont bien respectés. Pourtant, en 2007, il devient lauréat du Festival International du film d’aventures de Valenciennes (la 18e édition) et remporte même la mention du jury pour un court-métrage qu’il a lui-même réalisé : Pièces Détachées. 

Il enchaîne anecdotes sur anecdotes, rencontres et hasard de la vie, le tout mêlé dans un parcours de quasi autodidacte. Lorsqu’il était à la fac, et qu’il a voulu apprendre l’animation 3D avec un ami, personne n’a pu le lui enseigner. Parce qu’à l’époque, ce n’était pas une pratique courante enseignée en école supérieure, même celles spécialisées dans le cinéma. Il confie également aux oreilles des étudiants ces découvertes de cinéphile : ses productions préférées, celles qui l’ont inspiré en tant que réalisateur mais aussi en tant que superviseur VFX (comme la première version de Tron). Il ne manque pas de questionner sur la prise de position de l’intelligence artificielle dans l’industrie audiovisuelle mais aussi cinématographique : est-ce qu’ils vont, lui et les étudiants, être remplacés par une machine ? Ou au contraire, est-ce que ces technologies peuvent assurer le renouveau de ces deux industries ? 

Cinéma et production audiovisuelle : points communs et différences 

Mais alors, pourquoi des étudiants de production audiovisuelle assistent à une masterclass cinéma ? Car ces deux industries travaillent main dans la main, au quotidien. En effet, la production audiovisuelle est l’industrie de la conception et de la réalisation dœuvres audiovisuelles. C’est-à-dire les vidéos (commerciales, de communication ou autre), les émissions de télévision mais également les films. L’industrie audiovisuelle est assurée par des sociétés de production, ou des maisons de production. 

Ainsi, rien de plus normal que d’apprendre à connaître le fonctionnement d’un milieu confrère. Cela ne peut que faciliter l’insertion professionnelle des étudiants de l’ISA, offrant un vrai plus à une formation qui les plonge déjà une semaine sur deux dans le monde de l’entreprise grâce à un cursus de deux ans en alternance. 

D’ailleurs, à l’issue de cette formation, les étudiants peuvent être amenés à travailler à la plupart des postes présentés en masterclass comme : assistant de production, chargé de production, adjoint de chef d’atelier de production, responsable de plannings, régisseur, assistant opérateur, chef opérateur lumière, directeur de la photo, régisseur lumière, opérateurs spécifiques de l’image (steadycam, grues, paramétrage automates), monteur, monteur truquiste, infographiste, étalonneur, opérateur de prise de sons, mixeur antenne, monteur son, habillage sonore, assistant studio, sonorisateur et régisseur son.

200