Tout savoir sur l’évolution de la caméra

Publiée le 19 juin 2023

Visuel - évolution caméra

La caméra, c’est cet appareil qui permet d’enregistrer les images des films, des documentaires, des émissions télé ou de ses meilleures vacances. Incontournables de l’audiovisuel, les équipements d’aujourd’hui font preuve d’un très haut niveau de technologie et de rendu. Retour sur l’histoire de l’évolution de la caméra. 

De la photographie à l’image animée 

L’évolution de la caméra est, pendant longtemps, liée de près aux innovations photographiques. En effet, la caméra enregistre une suite de plans photos qui sont ensuite présentés successivement afin de recréer l’impression de mouvement. En 1883, un médecin français développe son « fusil photographique », qui préfigure les caméras contemporaines. Pour étudier le vol des oiseaux, il remplace le barillet de son fusil par une plaque circulaire où 12 images sont impressionnées en une seconde. Il perfectionne son concept en utilisant quelques années plus tard le chronophotographe.

Le principe de la chronophotographie consiste alors à prendre une série de clichés à des intervalles très courts. Étienne-Jules Marey, son inventeur, l’utilise pour analyser le mouvement de ses sujets. Il s’inspire très directement du travail de Muybridge qui avait photographié en 1878 la course d’un cheval à diverses allures en utilisant douze appareils photographiques placés côte à côte et déclenchés successivement.

Plus tard, on continue d’utiliser les plaques photographiques, mais en remplaçant le bromure d’argent par du collodion. Néanmoins, le temps de pause requis pour voir apparaître l’image reste long et ne permet pas de capter des plans séquentiels suffisamment rapprochés pour véritablement donner l’illusion du mouvement. Marey développe alors une nouvelle méthode, la chronophotographie sur plaque fixe.

Dans une chambre photographique (une camera obscura), il place un disque obturateur tournant percé de dix fentes. L’obturateur effectue près de 10 tours par seconde et les images sont réunies sur une plaque fixe unique (avec un temps de pose allant jusqu’à 1/1000 de seconde). Marey poursuit son travail et développe la méthode géométrique.

On retient dans l’histoire de l’évolution de la caméra que le premier kinétographe est élaboré par Edison. Il adapte au système de Marey une pellicule celluloïd de 35 mm perforée sur deux rangs. Développé en 1882, ce procédé permet de mieux contrôler la vitesse de défilement de la bande. Pour voir le film, on regarde les images depuis l’œilleton d’une boîte en bois.

C’est après sa présentation à Paris en 1894 que les frères Lumière se lancent dans l’aventure et produisent l’année suivant le cinématographe. En combinant caméra et projecteur, les Lumière peuvent filmer où ils le souhaitent, leur premier essai ayant été pris au Grand Café de Paris en 1895. Après eux, l’évolution des caméras modernes et argentiques est marquée par l’utilisation de divers systèmes de griffes. 

Évolution de la caméra dans les années 20 : vers l’art du cinéma 

On considère que la première caméra est créée en 1888 par Eastman sous la marque Kodak. Pendant longtemps, et jusqu’au milieu des années 20, les caméras fonctionnent avec une manivelle à enclenchement mécanique, d’où l’expression « ça tourne ». Il faut attendre 1925 pour voir un moteur électrique intégré à une caméra.

Déjà certains modèles de caméras argentiques sont portables à main et c’est d’ailleurs dès le début du siècle que l’on voit les premiers montages et effets spéciaux réalisés. Méliès présente par exemple le « voyage dans la lune » en 1902, retenu comme le premier film de science-fiction.

La nécessité de munir les caméras argentiques d’un système de motorisation provient de la sonorisation du procédé. Le rythme de l’enregistrement des images doit, en effet, être parfaitement synchronisé avec le passage du son.

Les progrès de la photographie profitent à l’évolution de la caméra et, avec le développement des pellicules modernes, les particuliers accèdent également aux caméras dans l’entre-deux guerres. En 1927, les caméras parviennent à enregistrer le son sur une partie de la pellicule (en réalité, un disque de phonographe). Le film « The Jazz Singer » est d’ailleurs le premier film parlant et sonore.

Dans les années 1950, l’évolution des technologies du son permettent de développer des procédés d’enregistrement magnétiques. 

Visuel - évolution caméra

La caméra : évolution du film en couleur et passage au numérique 

Les évolutions se poursuivent et, en 1932, la caméra Technicolor trichome filme même en couleurs. La caméra gère trois négatifs à la fois, qui sont entraînés dans un synchronisme parfait. Un négatif est sensible au rouge, l’autre au vert et le dernier au bleu. Disney, peu intéressé par les procédés bichromiques, va adopter la version trichrome pour une de ses Silly Symphonies (des arbres et des fleurs).

Avec la couleur, la caméra se démocratise et on voit débarquer en 1965 la célébrissime Super 8, accessible à tous. Facile à utiliser et à transporter, elle propose un zoom et un réglage automatique de l’exposition.

On développe les premiers systèmes en relief préfigurant la 3D dès les années 50. Deux projecteurs sont couplés en salle pour envoyer deux images stéréoscopiques sur l’écran. Les années 1970/1980 sont marquées par l’évolution des innovations et les caméras s’ouvrent aux particuliers. Le grand public peut s’offrir un caméscope dès 1983, alors commercialisé par Sony. Les évolutions technologiques permettent d’équiper les salles obscures d’un système Dolby.

Dès 1990, l’évolution des nouvelles technologies permet de filmer en numérique. C’est le boom des caméras digitales, utilisées pour la vidéo-surveillance, pour dialoguer en ligne, envoyer des vidéos, etc. L’évolution des caméras et le passage au cinéma numérique date des années 2000. Certains experts considèrent même que c’est en 2009, avec la sortie du film Avatar, que les cinémas se sont pleinement convertis au numérique, ce qui a permis de poursuivre l’évolution technologique des caméras.

Les étudiants de l’ISA qui souhaitent obtenir leur BTS Métiers de l’Audiovisuel apprennent tout de l’évolution de la caméra à travers l’histoire. La constitution d’une solide culture générale en la matière leur offre une vision globale du secteur de l’audiovisuel et leur permet de se constituer une solide base de connaissances fondamentales dans leur futur métier.

La technologie des caméras se poursuit : elles sont aujourd’hui de taille minuscule et peuvent même s’intégrer aux smartphones tout en maintenant un très haut niveau de rendu.

Focus sur la formation BTS Métiers de l’Audiovisuel, option Gestion de Production

Publiée le 27 octobre 2023

La gestion de production dans le cinéma est un aspect essentiel dans la réalisation d’un film. Elle englobe l’ensemble des activités qui visent à planifier, coordonner et superviser les divers éléments nécessaires à sa production, de la pré-production à la post-production jusqu’à sa sortie en salle.  

La gestion de production est une discipline riche et variée qui concerne l’ensemble des activités, des outils et des méthodes de conception, de planification et d’administration de la production des œuvres audiovisuelles. Il s’agit de la mise en place du suivi administratif, juridique et financier d’un projet.  

 

BTS Métiers de l’Audiovisuel : une formation complète 

 

Au sein de, il est possible de suivre la formation BTS Métiers de l’Audiovisuel – option Gestion de Production. Ce cursus de deux ans permet aux étudiants de suivre un parcours d’apprentissage caractérisé par son haut niveau académique et technique. Les cours donnés au sein de l’établissement sont élaborés et pris en charge par des intervenants professionnels en activité spécialisés en BTS, qui offrent des contenus actualisés, représentatifs de la réalité de l’industrie de l’audiovisuel. Cet apport est ensuite complété par des modalités d’entraînement variées : workshops et projets professionnels mais surtout par l’alternance possible dès la première année à l’ISA. L’école dispose également de matériel haut de gamme, ce qui permet aux étudiants de travailler dans des conditions professionnalisantes. Ce diplôme d’Etat offre une formation professionnelle qui vise à former des techniciens polyvalents dans le domaine de l’audiovisuel.  
 

 

Un meilleur apprentissage grâce aux cours et à l’alternance    

 

Les étudiants voulant effectuer un BTS Métiers de l’Audiovisuel à l’ISA ont le choix entre différentes options :  option image,option montage, option son et option gestion de production 

 

Parmi les nombreux cours dispensés en tronc commun on retrouve les Techniques de Mise en Œuvre (TMO), ces cours pratiques permettent d’apprendre à se servir du matériel dans différentes situations professionnelles. On retrouve des cours plus théoriques comme la Culture Audiovisuelle et Artistique (CAA) regroupant l’histoire de l’art, le cinéma, la télévision, le documentaire et les analyses filmiques et littéraires. Mais aussi des cours sur l’Environnement Économique et Juridique (EEJ) qui sont axés sur les institutions de l’audiovisuel ainsi que les droits qui y sont relatifs. 

 

Le BTS Métiers de l’Audiovisuel option Gestion de Production, dispose aussi de matières spécifiques : permettant de maîtriser la chaîne audiovisuelle (de la captation du signal à la diffusion), de comprendre la gestion du suivi administratif, juridique et financier d’un projet audiovisuel. Également de suivre l’évaluation des besoins humains, techniques et financiers, de savoir planifier et organiser la logistique, mais aussi déterminer les besoins et ressources nécessaires avec les équipes techniques. 

 

Grâce à la modalité de l’apprentissage en alternance, les étudiants ont la possibilité de mêler théorie et pratique. Cela leur permet de cumuler immédiatement de l’expérience professionnelle et de se créer un carnet d’adresses. Au cours de leurs cursus, les élèves sont accompagnés tout du long par la cellule relation entreprise (CRE). Afin d’assister les étudiants, une aide à l’élaboration du CV et à la préparation d’entretiens est proposée. Des entretiens avec les entreprises partenaires (Speed meetings) sont régulièrement organisés pour leur permettre de décrocher une alternance.  

 

 

Les différents débouchés 

À l’issue de ses deux ans de formation, les étudiants sortant de l’ISA maîtrisent l’ensemble des techniques du secteur. Ils sont en mesure de suivre toute la chaîne audiovisuelle : élaboration, captation du contenu, diffusion, etc. Les élèves obtiennent également une vision globale des contraintes de chaque corps de métier qui intervient sur un projet. S’ils le souhaitent, ils ont la possibilité de continuer leurs études au sein de l’ISA dans latroisième année de Bachelor Image / Montage (AV) en alternance. 

Quant aux débouchés professionnels, ils sont nombreux. Les diplômés peuvent travailler dans des sociétés de production audiovisuelle, des chaînes de télévision, des agences de communication, des studios d’enregistrement, des festivals ou encore des institutions culturelles. Il s’agit d’une branche de l’audiovisuel qui regroupe des métiers techniques et administratifs, par exemple : 

  • Assistant de production 

  • Chargé de Production 

  • Adjoint de chef d’atelier de production 

  • Responsable de plannings 

  • Régisseur 

 

 

Si le BTS Métiers de l’Audiovisuel option Gestion de Production de l’ISA vous intéresse, venez participer à l’un de nos cours pour échanger avec les étudiants et les intervenants lors d”une journée d’immersion.  

MAMAN, J’AI RATÉ MON FILM DE NOËL !

Publiée le 3 décembre 2024

Ho ho ho ! 

Eh oui, les fêtes de fin d’année approchent à grands pas ! Qui dit fin d’année dit chocolat chaud, regarder “Love Actually” pour la 24ᵉ fois (et pleurer au moment où Emma Thompson pleure dans la chambre, ah le mauvais souvenir), ou replonger dans “Le Grinch” (merci Jim !) en s’identifiant un peu trop à lui avant de finir l’année en beauté avec des bulles pétillantes. 🎄✨ 

Mais soyons honnêtes, ce qui marque vraiment les fêtes, c’est ce fameux phénomène des films de Noël. Dès mi-octobre, TF1, M6, W9 et j’en passe, nous bombardent de téléfilms festifs. Même les plateformes de streaming (un peu plus pudiques) attendent mi-novembre avant de lancer leurs playlists dédiées. Et franchement, à ce rythme, on aura des films de Noël diffusés pour le 14 juillet! 

Alors oui, on ne va pas se mentir : les téléfilms de Noël ne sont pas exactement des œuvres cinématographiques profondes ou révolutionnaires. Pourtant, ils captivent. Ils reviennent chaque année, un peu comme une recette qui marche à tous les coups. La réponse ? Une combinaison simple : la magie de Noël, saupoudrée d’amour et de clichés assumés. Et c’est vendeur ! ❄️☃️ 

Prenez Cindy, citadine qui retourne dans son village natal et retombe sur Jason, son amour de jeunesse qui travaille désormais à l’atelier du Père Noël. Ou encore Antonia, une pâtissière rêveuse qui, entre deux fournées de cookies, découvre que Matthew, le grincheux du coin, est en fait un prince héritier. Ajoutez des guirlandes, des pulls moches, et une pincée de neige artificielle, et voilà, vous avez une formule gagnante. 

Mais pourquoi ces clichés fonctionnent-ils ? Parce qu’au-delà de l’histoire d’amour prévisible, ces films touchent une corde sensible: l’émotion. 

Les fêtes de fin d’année, c’est bien plus qu’une ambiance cozy. C’est ce moment particulier où l’on fait le point. “Ok, j’en suis où ? Et surtout, avec qui j’en suis ?” Ce bilan parfois joyeux, parfois amer, trouve un écho dans ces films qui nous rappellent l’importance de l’amour, du pardon et des liens humains. 💝 

Ces récits nous plongent dans des souvenirs chaleureux, qu’ils soient vécus ou fantasmés : des retrouvailles en famille, des traditions d’enfance, ou cette envie d’un miracle qui viendrait tout arranger. Et dans une période hivernale où les journées sont courtes et les cœurs parfois lourds, quoi de mieux qu’un film doux, prévisible, avec une fin heureuse, pour réchauffer un peu notre moral ? UN SACREE BON TIMING LA TELE BRAVO ! 

Il y a aussi cet univers visuel enchanteur : lumières scintillantes, paysages enneigés, décors féériques. Même si vous vivez à Paris, où la neige est devenue un miracle rare (bon, il a neigé récemment, donc on peut rêver), ces films nous transportent dans un monde où tout semble possible. Le Père Noël cligne des yeux, et hop, tous les problèmes disparaissent. Ce n’est pas réaliste ? Bien sûr que non. Mais c’est ça la magie de Noël : croire que, peut-être, les miracles existent. 🎅✨ 

Et puis, soyons honnêtes, on adore aussi ce clin d’œil à nos réalités. Vous n’avez jamais rêvé d’un « claquement de doigts à la Joséphine Ange Gardien » pour régler vos soucis ? Eh bien, ces films jouent sur cette corde d’évasion, nous offrant une pause bienvenue dans nos quotidiens. 

Au-delà de leur contenu, ces films sont devenus une tradition à part entière, tous comme noël (au final). Chaque année, après Halloween (ou avant, soyons réalistes), ils s’installent sur nos écrans et dans nos rues comme un rendez-vous inévitable. Que ce soit “Harry Potter”, “L’Étrange Noël de Monsieur Jack”, ou des classiques comme “Maman, j’ai raté l’avion !” ces diffusions répétées font partie intégrante de nos fêtes. ✨ 

Et ne dites pas que vous n’avez jamais vu de film de Noël ! Même “Die Hard” (oui, c’est un film de Noël), ou “Narnia” (il y a de la neige et un Père Noël, ça compte) entrent dans cette catégorie. 

Parce qu’au fond, ces films ne sont pas que des histoires. Ce sont des moments de partage. Ils nous rappellent que l’art, qu’il soit cinématographique ou littéraire, a pour but de nous faire ressentir. À travers ces récits simples, on se retrouve, on se réconforte, et parfois, on rêve à des lendemains plus doux. 

Alors non, ces films ne gagneront pas de César ou d’Oscar. Mais ils ont une mission bien plus précieuse : nous rappeler ce qu’il y a de beau dans les fêtes et qu’il faut quelquefois ne pas se prendre trop la tête et respirer. 

Et si cela vous inspire, pourquoi ne pas créer votre propre histoire ? Allez, prenez une plume ou une caméra. Parce qu’après tout, Noël, c’est le moment parfait pour raconter des récits qui réchauffent les cœurs. 🎬✨ 

Le métier de chef décorateur : rencontre avec Hérald Najar

Publiée le 26 juin 2023

Parmi les métiers les plus emblématiques de l’audiovisuel, celui de chef décorateur n’est pas forcément le premier qui vient à l’esprit. Et pourtant, c’est bien le décor d’un plateau qui accroche l’œil du téléspectateur. Il y a peu, les étudiants de l’ISA ont eu l’occasion de rencontrer Hérald Najar en masterclass pour présenter ce métier prenant, mais passionnant. 

Visuel - métier chef décorateur hérald najar

La masterclass d’Hérald Najar 

C’est une habitude bien connue des étudiants de l’ISA. Tous les mois, l’école reçoit un, ou une, invité(e) de talent. Assister à une masterclass de l’ISA est l’occasion parfaite de se faire des contacts et d’en apprendre plus sur les ficelles du métier.

Composées d’interactions (questions-réponses, commentaires, démonstrations…) entre les étudiants et l’invité. Le but ? Découvrir les différents corps de métier de l’Audiovisuel, à travers des rencontres enrichissantes. Parmi les métiers déjà portés par les invités des masterclass, on retrouve : la réalisation, la direction de la photographie, la création de costumes, la prise de son, la scénarisation, le mixage, l’acting…

Ce mois-ci, c’est Hérald Najar la vedette du grand plateau de l’École des Métiers de l’Audiovisuel. Il vient présenter sa passion de toujours. Passion grâce à laquelle il réussit à vivre. Bref, il vient présenter son métier : le montage de décors. Et pas n’importe lesquels ! 

 

Gros plan sur son parcours 

L’avantage avec le métier de chef décorateur, c’est qu’on n’est jamais à court de projets. Et la cerise sur le gâteau, c’est que ce sont des projets on ne peut plus variés. Petit aperçu des productions auxquelles Hérald Najar a participé au cours de sa carrière :

  • Complètement cramé !
  • La Guerre des Lulus
  • Le Chemin du bonheur
  • Le Lion
  • Mystère
  • Amoureux de ma femme
  • Mémoire de sang 
  • La Fête des mères 
  • Madame 
  • Le Rire de ma mère 
  • Meurtres à l’Ile de Ré 
  • Amour sur place ou à emporter 
  • Boule & Bill 
  • Bowling 
  • 1, 2, 3, Voleurs 
  • Ma Première fois 
  • Ma compagne de nuit 
  • Le Fils à Jo 
  • La Première étoile 

Qu’est-ce qu’un chef décorateur ? 

Chef décorateur, décorateur scénographe, architecte-scénographe… Autant de noms pour une seule profession : habiller un plateau de tournage. Que ce soit pour l’audiovisuel, les chaînes de télévision, un documentaire, ou pour le cinéma, c’est un rôle primordial. La raison ? Le décor, et l’esthétique générale d’une production, sont parmi les premiers éléments avec le son que les auditeurs vont capter, et retenir. À la TV par exemple, ce sont en grande partie eux qui vont décider le téléspectateur à changer de chaîne, ou non. 

Le rôle du chef décorateur est multiple. Il doit non seulement conceptualiser les décors à partir du script, puis le réaliser en physique (ou se coordonner avec les équipes techniques pour le construire numériquement grâce aux VFX).

Le chef décorateur à plusieurs missions, toute de la plus haute importance pour une production audiovisuelle :

  • Être à l’écoute des demandes de l’équipe de tournage.
  • Dessiner, ou faire des maquettes, du projet afin de fixer un devis et d’acheter les ressources nécessaires à la construction des décors. 
  • Prendre en compte les différentes règles de sécurité d’un plateau. 
  • Superviser le montage des décors en compagnie des équipes techniques, ou bien les monter lui-même selon ses méthodes de travail. 

De son côté, Hérald Najar aime tout particulièrement travailler en collaboration avec les équipes VFX pour incruster des fonds verts dans ses décors, mais aussi et surtout avec le chef opérateur. Il confie aux étudiants : “Je trouve que la photo et les décors sont vraiment liés, on s’entraide. La photo va travailler sur les densités de patine, nous on va travailler sur des lumières qu’on met dans les décors et qu’on va pouvoir proposer pour le directeur photo donc c’est intéressant de travailler main dans la main. Et toute cette partielà, elle se fait en amont du tournage. 

Visuel - métier chef décorateur hérald najar

Comment devenir chef décorateur ? 

Comme pour la plupart des métiers de l’audiovisuel, l’idéal est de privilégier une formation qui inclue aussi bien une base théorique solide qu’une pratique régulière et poussée. Une formation en alternance est donc on ne peut plus indiquée. Et, bonne nouvelle, c’est tout ce que l’ISA propose. Que ce soit en BTS Métiers de l’Audiovisuel ou en troisième année de Bachelor Image et Montage. Pour le métier de chef décorateur, il faut bien sûr une appétence toute particulière pour le design et l’art en général.

Le chef décorateur est aussi doté de qualités précieuses : avoir la curiosité comme seconde nature, un grand sens de l’écoute et un des yeux capables de visualiser sans soucis un futur décor dans un espace donné. Attention, le chef décorateur n’est pas qu’un rêveur, il doit aussi pouvoir défendre ses idées ou son projet avec conviction pour les pousser vers le haut. Sans surprise, les matériaux de chaque décor ne doivent avoir aucun secret pour un chef décorateur : la stabilité, le poids, le prix, la solidité… Il peut tout estimer à vue d’œil. Il doit aussi savoir se tenir au courant des dernières actualités artistiques, mais aussi guetter la moindre matière innovante et utilisable pour les décors d’un tournage. Enfin, dans chef décorateur, il y a le mot chef : il doit être capable de travailler avec une équipe, de la diriger et de la représenter auprès des commanditaires des décors (pour tout ça, un peu d’organisation ne peut pas faire de mal). 

 

Les nouveaux enjeux de la création de décors 

Aujourd’hui, la création de décors pour le monde de l’audiovisuel, mais aussi du cinéma, font face à de tous nouveaux enjeux : la rapidité de conception et la protection de l’environnement. Une protection qui passe notamment par le recyclage. Aux étudiants, Hérald Najar révèle sa petite astuce pour un tournage plus responsable : les recycleries. On récupère des meubles, on récupère des objets, on récupère des feuilles décors […] C’est des arbres, ça met du temps à pousser les feuilles de décors. Ce n’est pas juste des panneaux. Si on peut éviter de tourner trois heures avec et de mettre tout ça à la benne c’est bien. Aller se servir en recyclerie, c’est aussi un excellent moyen de sauvegarder un peu de budget : en cherchant un peu, il est facile de trouver du très bon matériel pour une somme modique. Et d’ailleurs, ce budget économisé, Hérald Najar sait exactement où il le mettrait, dans les VFX.

Aujourd’hui le mur LED, donc le procédé “Mandalorian”, c’est vraiment quelque chose qui est en train d’exploser. J’ai un projet d’une série d’époque. On a une coursepoursuite sur un toit en 1870. On construit des toits, on se met devant des mur LED et on a des graphistes qui vont retoucher tout, ils mettent les cheminées, les fumées, enlèvent tous les monumentsqui n’existaient pas.”  

Le montage son : définition et logiciels à utiliser

Publiée le 2 novembre 2023

Le montage son c’est le processus d’enregistrement, de modification et de manipulation de sons, de musique ou de voix pour créer un résultat audio final de haute qualité. Il s’agit d’une étape essentielle dans la production audio, que ce soit pour des films, des vidéos, des émissions de radio, des podcasts, de la musique, voire même des jeux vidéo. A l’ISA les étudiants ont accès à du matériel professionnel dont des logiciels de montage son ce qui leur permet de se familiariser avec les équipements qu’ils retrouvent dans le cadre professionnel. 

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Qu’est-ce que le montage son ? 

Le montage son consiste à sélectionner, éditer et agencer les éléments sonores pour créer une narration cohérente et émotionnellement puissante. Tout d’abord, cela commence par la collecte de différents éléments sonores. Cela inclut les dialogues des acteurs, les bruitages, la musique, et parfois même des effets sonores spéciaux. Le monteur son travaille en étroite collaboration avec le réalisateur pour comprendre la vision de ce dernier et l’atmosphère qu’il souhaite créer. Ensuite, il sélectionne les meilleurs enregistrements et les organise de manière à raconter une histoire le plus efficacement possible. L’un des aspects essentiels du montage son est l’édition. Cela implique de couper, d’ajuster et de synchroniser les éléments sonores pour qu’ils s’harmonisent parfaitement entre eux. Par exemple, il peut être nécessaire de supprimer une réplique inaudible ou de faire correspondre le son des pas d’un personnage avec ses mouvements à l’écran. L’objectif est de créer une expérience sonore fluide et immersive pour le public. En effet, le montage son est une étape essentielle dans la création de tout contenu audiovisuel. Il nécessite une combinaison de compétences techniques, artistiques et créatives.

Un montage son de qualité peut transformer une œuvre ordinaire en une expérience extraordinaire. Il est donc crucial de lui accorder l’attention qu’il mérite afin de transmettre avec succès l’émotion auditive.

Le montage son joue un rôle crucial dans la création et la qualité globale d’une production et de tout contenu audiovisuel. Il peut ajouter de la profondeur, de la clarté, de l’émotion et de l’immersion à un projet, qu’il s’agisse d’une bande sonore de film, d’une chanson, d’un podcast ou de tout autre contenu audio. Il joue un rôle déterminant dans l’expérience sensorielle du spectateur ou de l’auditeur.  

Le montage son est nécessaire dans de nombreux domaines où l’audio est une composante essentielle de la production. Voici quelques-uns des domaines dans lesquels il est couramment requis :   

  • Cinéma et télévision : Le montage son est essentiel dans la post-production de films et d’émissions de télévision pour synchroniser le son, ajouter des effets sonores, éditer les dialogues, et créer la bande-son.  
  • Musique : L’industrie musicale utilise le montage son pour enregistrer, éditer et mixer des chansons. Cela inclut l’enregistrement d’instruments, le traitement vocal, le mixage et le mastering 
  • Jeux vidéo : Les jeux vidéo intègrent des éléments sonores pour l’ambiance, les dialogues, les effets sonores, la musique de fond, et le montage son est utilisé pour les intégrer dans le jeu.  

Les bruitages sont également cruciaux pour le montage son. Ils ajoutent de la profondeur et du réalisme à l’environnement sonore d’une scène. Que ce soit le bruit de la pluie qui tombe, le vrombissement d’une voiture, ou le chant des oiseaux, les bruitages sont essentiels pour créer une atmosphère authentique. En outre, le montage son peut de plus inclure des effets sonores spéciaux pour des situations particulières, comme les scènes d’action ou de science-fiction. Ces effets sonores ajoutent une dimension supplémentaire à l’expérience auditive et contribuent à l’immersion du public. 

Quels sont les meilleurs outils de montage son ?  

Dans l’univers du montage sonore et de la production audio, de nombreux logiciels existent dont : Pro Tools et Reaper. Ces logiciels, chacun avec leurs caractéristiques uniques, sont devenus des choix incontournables pour les professionnels de l’audio et les amateurs passionnés.  

  • Pro Tools  

C’est un logiciel professionnel très réputé. Il est largement utilisé dans l’industrie musicale et cinématographique. Il offre une gamme complète d’outils pour la production, l’enregistrement, le montage et le mixage audio. Il est reconnu comme l’un des meilleurs outils de montage sonet est très apprécié dans l’industrie de l’audio professionnel. C’est un outil de montage sonore de premier ordre en raison de sa qualité audio, de ses fonctionnalités avancées d’édition, de sa compatibilité avec les plugins, et de sa large utilisation dans l’industrie de l’audio professionnel. Il offre un ensemble complet d’outils pour répondre aux besoins des ingénieurs du son et des créateurs sonores, ce qui en fait un choix populaire pour la production audio de haute qualité. 

  • Reaper 

C’est un logiciel de montage son abordable et très personnalisable. Il est adapté à une variété d’utilisations, de l’édition audio à la production musicale. Reaper est un logiciel de montage son qui a gagné en popularité ces dernières années en raison de ses nombreuses qualités. Il est considéré comme un bon outil de montage son en raison de ses fonctionnalités avancées, de sa personnalisation, de son prix abordable ainsi que pour sa compatibilité multiplateforme. Il offre une alternative intéressante aux logiciels plus coûteux tout en offrant une gamme complète d’outils pour la production audio et le montage son. 

Parmi les nombreux autres outils de montage son qui existent, on retrouve également : Audacity, Adobe Audition, Logic Pro X, Cubase, GarageBand, Ableton Live, FL Studio ou encore Hindenburg Journalist. 

Comment choisir et où trouver ces outils ? 

Le choix des meilleurs outils de montage son dépend des besoins spécifiques, du niveau d’expérience et du budget alloué. Avant de choisir un logiciel, il est important de déterminer exactement l’utilisation que vous souhaitez en faire, en plus d’identifier les fonctionnalités dont vous avez le plus besoin. Par exemple, si c’est pour monter des dialogues pour des films, enregistrer et mixer de la musique, produire des podcasts, ou de créer des effets sonores pour des jeux vidéo ? Cela peut inclure l’édition audio de base, le mixage multipistes, les effets audios, la prise en charge des formats audio, etc. 

La plupart des entreprises qui développent des logiciels de montage son proposent des versions d’essai gratuites de leurs produits sur leurs sites web officiels. Il est également possible d’acheter des licences ou des abonnements complets à partir de ces sites sur Internet.  

Afin de réaliser des montages son de qualité, l’ISA offre des supports toujours plus professionnalisants à ses étudiants en fournissant par exemple des accès à Pro Tools et Reaper. L’école accompagne ses étudiants en leur permettant de s’exercer sur du matériel audiovisuel haut de gamme et neuf constamment mis à jour et de très haute qualité. 

 

Portrait Matthieu Delaporte & Alexandre De La Patellière

Publiée le 14 janvier 2025

Matthieu Delaporte & Alexandre De La Patellière

Le célèbre duo Matthieu Delaporte & Alexandre De La Patellière s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ISA au campus de Paris. 

Fils de médecin, Matthieu Delaporte suit des études d’histoire à la Sorbonne, puis un cursus à Sciences-Po Paris dans l’optique de tenter les concours administratifs. Mais il ne tarde pas à s’apercevoir que cette voie n’est pas pour lui. « Il ne m’a fallu que deux jours de cours pour réaliser que je me fourvoyais », confie-t-il. C’est l’écriture qui le tente vraiment et, dès cette époque, une histoire le hante – celle d’un garçon qui cherche à se suicider et qui est interrompu par son voisin. « Le pitch était assez simple : mon personnage tentait de se tuer, mais une musique de Daniel Guichard, provenant de l’appartement d’à côté, l’en empêchait. Il toquait à la porte de son voisin pour lui expliquer qu’on ne peut pas se supprimer en écoutant ce genre de chanson. S’ensuivait une discussion sur la variété française, l’importance de la musique, le sens de la vie… », se souvient Matthieu Delaporte.  Un argument qu’il reprendra dans sa pièce, 1h22 avant la fin, montée en 2022.

 

De son côté, Alexandre De La Patellière, fils du réalisateur Denys de La Patellière (à qui on doit plusieurs classiques du cinéma français comme Du rififi à Paname et Le Tatoué), s’essaie très tôt à l’écriture avec deux épisodes de la série Maigret. Puis, il pilote le développement des longs métrages d’une société de production. Au milieu des années 1990, il fait la connaissance de Matthieu avec qui il noue une solide amitié. Âgés d’environ 25 ans, ils commencent à écrire pour Canal Plus – l’un pour Karl Zéro, l’autre pour Dominique Farrugia – avant de travailler sur des projets de commande. « Nous avons appris le métier en travaillant à la commande sur des projets de studio », se souvient Alexandre de La Patellière. « Nous étions parfois consternés du résultat. » C’est grâce au producteur Aton Soumache qu’ils écrivent alors à deux un ambitieux long métrage d’animation, intitulé Renaissance (2004), plongeant le spectateur dans un Paris futuriste. Même si le film se solde par un échec relatif, ils enchaînent avec une comédie à petit budget, La Jungle (2006), réunissant deux acteurs débutants, Guillaume Gallienne et Patrick Mille.

 

En 2010, Matthieu et Alexandre signent leur première pièce de théâtre, Le Prénom, qui connaît un immense succès. L’idée d’un prénom polémique pour un futur enfant, qui cristallise des conflits souterrains au sein d’une bande d’amis, permet aux deux auteurs d’aborder les rancœurs non dites, le rôle assigné à chacun dans un groupe, les préjugés de classe – et, surtout, de susciter les rires du public grâce à des situations et des répliques devenues cultes. Matthieu intervient : « C’est comme dans un repas de famille, vous passez sans cesse du coq à l’âne. Nous venons tous les deux de familles très politisées où l’engueulade est un sport hebdomadaire. Dans une engueulade, on se chauffe, puis ça se détend, ça devient un peu mou. » Alexandre renchérit : « Nous avions envie de nous promener entre les humeurs et que les spectateurs venus voir cette histoire de prénom se demandent ce qu’il se passe quand elle est réglée au bout de 30 minutes. Puis qu’ils commencent à se dire que tout ça pourrait mal finir. » Le triomphe est tel qu’ils décident de porter la pièce à l’écran en 2011. Nouveau succès. Le secret de leur écriture conjointe ? « L’ennemi, au théâtre, c’est le bavardage. Pour que ça reste à l’os, il vaut mieux construire ensemble et se séparer les scènes », note Alexandre. Et Matthieu d’acquiescer : « La musique du dialogue est personnelle. Elle vient mieux seul qu’à deux. On commence par construire le chemin de fer de la pièce ensemble pendant des mois sans rentrer dans le dialogue. Sinon ce n’est plus la narration qui guide la pièce mais ce sont des scènes. Et c’est plus dur d’abandonner un dialogue qu’une idée de dialogue. »

 

Si Matthieu réalise seul Un illustre inconnu (2013), captivante réflexion sur l’identité portée par un extraordinaire Kassovitz, les deux hommes coécrivent le diptyque Papa ou Maman (2015-2016), irrésistible comédie du remariage, réalisé par Martin Bourboulon et produit par Dimitri Rassam. L’occasion de conforter les liens entre les deux auteurs, le réalisateur et le producteur dans une combinaison gagnante. C’est ainsi que Matthieu et Alexandre signent Le Meilleur reste à venir (2019), comédie dépressive, interprétée par Patrick Bruel et Fabrice Luchini – et produite par Rassam –, autour de deux amis d’enfance qui décident de tout plaquer pour vivre intensément ce qu’ils croient être les derniers mois de leur vie. Trois ans plus tard, ils s’attellent à l’adaptation des Trois Mousquetaires, projet également produit par Rassam et réalisé par Bourboulon. Cette fresque qui rappelle le cinéma de Philippe de Broca et de Jean-Paul Rappeneau séduit largement le public. Mais c’est avec Le Comte de Monte Cristo que les deux auteurs parviennent au sommet de leur art, réunissant qualité de l’écriture, souffle romanesque, inventivité de la mise en scène et intelligence de la direction d’acteurs. Triomphe critique et public – le film dépasse les 9 millions d’entrées malgré sa durée de 3 heures –, Monte Cristo a déjà conquis la critique américaine. Sans jamais se reposer sur leurs lauriers, Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière se sont déjà remis au travail pour leur nouveau projet : Les Rois Maudits

Quel est le rôle d’un acousticien ?

Publiée le 24 juillet 2023

L’acousticien est l’expert des nuisances sonores et des solutions à apporter pour les réduire ou les éliminer. Il assure un rôle central dans la construction d’immeubles, la sonorisation des espaces de concert ou la préparation des plateaux de tournage. Explications. 

Visuel - accousticien

Acousticien : éviter les nuisances sonores 

L’acousticien peut exercer de différentes manières, mais avec toujours le même objectif : réduire les nuisances sonores environnantes (urbaines, industrielles, routières, etc). Il exerce donc pour tous les secteurs de l’industrie et de l’économie : travaux publics, transport aérien, audiovisuel, construction, etc.

Les problématiques qu’il rencontre sont toujours les mêmes : présence d’une nuisance sonore gênante et recherche de solution pour la supprimer ou la réduire.

Il peut intervenir en amont d’un projet et sur les plans de construction d’un bâtiment ou d’une autoroute. Les services d’un acousticien peuvent également être requis en cas de voisins trop bruyants ou de redirection de lignes de transport afin de déterminer l’intensité du bruit et de dresser un constat. 

Le rôle de l’acousticien en pratique 

L’acousticien se rend nécessairement sur les lieux de son intervention (immeuble, chantier, lieux musicaux) en vue d’effectuer un audit technique. Il y définit comment construire ou modeler les éléments permettant, en tenant compte du relief et des spécificités du lieu, de créer une acoustique agréable.

Pour y parvenir, l’acousticien réalise des mesures acoustiques et vibratoires. Il conserve ses observations et ses résultats dans des rapports à partir desquels il conçoit les solutions pour réduire le niveau sonore des nuisances auditives.

Il va donc conseiller l’utilisation de matériaux en raison de leurs propriétés d’isolation phonique, identifie les distances idéales pour réduire les bruits et définit précisément ce qui est ou sera une source d’une nuisance sonore. S’il travaille dans la construction, il opère par exemple en collaboration avec l’architecte en vue de choisir les matériaux et de définir des éléments permettant de réduire les nuisances : type de cloison, isolation, etc.

S’il travaille à l’acoustique d’une salle de concert, son objectif est de conserver le son à l’intérieur sans qu’il ne se propage de manière trop importante à l’extérieur. Il diffuse alors un bruit rose dans la salle et teste les décibels perçus hors de l’espace de concert. Le bruit rose a une intensité de chaque bande de fréquence similaire et permet une mesure précise et efficace du son. 

Compétences de l’acousticien 

L’acousticien travaille sur des instruments de mesure spécifiques et il doit faire preuve d’une compétence métier. Par exemple, s’il travaille dans le spectacle vivant, il maîtrise les principes de la sonorisation de l’espace. Il sait comment réaliser la meilleure acoustique pour éviter que le son ne se propage à l’extérieur.

L’acousticien doit constamment connaître la législation en termes d’acoustique. Elle évolue très régulièrement au niveau européen en vue de protéger, notamment, les particuliers et les travailleurs. Il doit donc savoir effectuer une veille constante et scrupuleuse de son secteur : changements législatifs, évolutions technologiques, etc. Ses préconisations respectent à ce titre le cadre légal et environnemental. 

Salaire et modalités d’exercice de l’acousticien 

L’acousticien est un spécialiste de la lutte contre les nuisances sonores. C’est un professionnel recherché dans de nombreux secteurs dont la rétribution est très attractive. La moyenne salariale se situe entre 25 000 et 45 000 euros annuels bruts.

En début de carrière, la moyenne se situe entre 2 100 et 2 500 euros bruts par mois et cette rétribution peut très rapidement évoluer en fonction des missions confiées à l’acousticien. Les seniors, quant à eux, obtiennent un salaire dépassant très généralement les 3 700 euros bruts annuels.

S’il exerce dans une grande entreprise, il peut également bénéficier d’avantages, comme une prime de participation ou d’intéressement. En somme, c’est son niveau d’expertise, son expérience professionnelle et le type d’intervention qui influent sur sa rétribution. 

Zoom sur la spécialité de l’éco-acoustique 

L’acousticien peut exercer dans les spécialités de l’éco-acoustique et de la bioacoustique. Dans ce cas, ses rôles permettent de préserver l’environnement en sensibilisant les spectateurs et les auditeurs d’émissions animales ou environnementales à la préservation des écosystèmes.

Les techniques de la bioacoustique et de l’éco-acoustiques permettent en effet de bien comprendre les évolutions de la biodiversité. Il s’agit de techniques d’acousticien à cheval entre la mesure du son et l’enregistrement, elles sont très utilisées dans l’audiovisuel afin d’élaborer des documentaires ou des reportages.

Les éco-acousticiens jouent alors un rôle prépondérant. Ils mettent en place, sur le terrain, les micros de captation et les règlent en fonction des décibels à enregistrer. Par exemple, s’il s’agit de capter le chant des oiseaux de paradis, l’acousticien se rendra sur place (dans la jungle) pour déterminer et positionner les équipements de captation. Il cherchera également à mettre en place des éléments acoustiques offrant de mieux gérer le son en extérieur, sans perturber la vie animale.

Grâce à ces études acoustiques, on peut mieux comprendre la communication animale, les déplacements des espèces et leurs comportements. L’approche acoustique du milieu naturel permet aussi de mettre en lumière les nuisances sonores humaines dont souffrent les populations animales. En ce sens, l’acousticien assure un rôle de sensibilisation auprès du public et des gouvernements. 

Audiovisuel et rôle de l’acousticien 

S’il travaille sur la construction d’une salle de spectacle, l’acousticien devra en optimiser l’acoustique. Là encore, il préconisera l’utilisation de certains matériaux et interviendra afin de déterminer le positionnement des éléments. Il peut aussi opérer sur la spatialisation d’une salle de cinéma ou de concert.

Les services des acousticiens sont également utilisés lorsqu’il faut sonoriser un espace qui, à l’origine, n’est pas destiné à une représentation musicale ou artistique ou à un tournage. Par exemple, ils interviennent dans le cadre de concerts en plein air, afin de réduire les échos disgracieux et de fournir au public la meilleure expérience possible.

L’acousticien peut donc travailler sur tous les espaces en vue de créer des zones propices à l’enregistrement audiovisuel. Par exemple, s’il intervient sur un documentaire ou un reportage, il peut faire du salon d’un interviewé une zone savamment organisée en vue que le son de l’entretien soit de qualité, facilement capté et enregistré par les appareils.

Les étudiants du parcours audiovisuel de l’ISA bénéficient d’un apprentissage très complet. Ils peuvent prendre en charge toute sorte de projets audiovisuels : reportage, publicité, vidéos de communication… Ils comprennent donc parfaitement le rôle de l’acousticien et peuvent même l’endosser lorsque leurs missions le nécessitent.

Expert du son, l’acousticien assure un rôle central pour de nombreux secteurs professionnels. Dans l’information, il doit savoir œuvrer avec les journalistes pour fournir des productions de qualité, tout comme il doit savoir s’adapter sur des plateaux ou des tournages en extérieur. 

Comment bien éclairer un plateau de tournage ?

Publiée le 13 novembre 2023

L’éclairage sur un plateau de tournage revêt une importance cruciale, car il façonne l’esthétique et la narration d’une production cinématographique. La lumière influence l’atmosphère, créant des émotions et mettant en valeur les détails visuels. Un éclairage bien conçu devient un véritable partenaire du réalisateur, contribuant à la réussite artistique et technique d’une production. De ce fait, l’ISA vous donne les meilleurs conseils et surtout les erreurs à éviter pour bien éclairer un plateau lors de vos tournages cinématographiques ou tout autres productions.  

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L’importance de l’éclairage sur un plateau de tournage  

L’éclairage sur un plateau de tournage est d’une importance capitale pour plusieurs raisons. Déjà, cela joue un rôle essentiel dans la création de l’ambiance d’une scène. Il peut établir le ton émotionnel, renforcer la narration ou bien même influencer la perception du public quand il est très bien exécuté. L’éclairage adéquat permet de mettre en valeur les acteurs, les décors et les objets. Il attire l’attention du public sur ce qui est important dans la scène. Quand il est bien conçu, il peut ajouter de la profondeur à l’image en créant des ombres et des reflets. Cela donne une sensation de réalisme et de tridimensionnalité. Il permet également de contrôler l’exposition de l’image et d’obtenir les niveaux de luminosité souhaités pour chaque élément de la scène.  

Un éclairage professionnel peut minimiser les ombres et les reflets indésirables, ce qui améliore la qualité de l’image. Mais assure aussi la cohérence visuelle d’une production, ce qui est essentiel pour le montage et la continuité visuelle. L’éclairage d’ambiance peut établir l’atmosphère de la scène, que ce soit une ambiance romantique, sinistre, joyeuse, etc. Et, surtout influencer le spectateur dans son ressenti tout en accentuant les contours des personnages, de les détacher du fond et de créer des effets de silhouette. L’éclairage peut résoudre des problèmes techniques liés à la lumière naturelle, à l’emplacement du tournage et aux limitations du matériel. Mais surtout, un éclairage bien géré offre une flexibilité créative en permettant de changer rapidement l’atmosphère d’une scène en ajustant l’éclairage. 

En somme, l’éclairage est un outil puissant pour les réalisateurs, les directeurs de la photographie et les concepteurs de production pour atteindre leurs objectifs artistiques et narratifs. Une maîtrise adéquate de l’éclairage est essentielle pour créer des images cinématographiques de qualité et pour donner vie à une histoire sur un plateau de tournage. 

 

Meilleurs conseils pour éclairer un plateau de tournage 

L’éclairage d’un plateau de tournage est essentiel pour créer l’ambiance visuelle souhaitée et assurer une qualité d’image optimale. Il apparaît donc primordial de savoir mettre en place un bon éclairage sur un plateau de tournage. Voilà donc 10 conseils pour réussir un bon éclairage : 

  1. Planification au préalable : commencez par définir le style visuel que vous souhaitez pour votre production, cela déterminera le type d’éclairage nécessaire. Ensuite, établissez un plan d’éclairage en fonction des scènes et des emplacements. Puis, tenez compte de la disposition du plateau, de la position de la caméra et des besoins spécifiques de chaque plan.
  2. Utilisez une variété de sources lumineuses : les sources lumineuses principales comprennent les projecteurs, les panneaux LED, les éclairages fluorescents, etc. Utilisez différents types d’éclairage pour créer une texture et une ambiance différente et changeante.
  3. Contrôlez la température de couleur : assurez-vous que toutes les sources lumineuses ont la même température de couleur pour éviter des variations indésirables. Utilisez des filtres ou des gels pour ajuster la température de couleur si nécessaire. 
  4. Positionnement des éclairages : placez les éclairages de manière à créer un éclairage principal, un éclairage d’appoint ainsi qu’un éclairage de contre-jour pour définir les sujets et ajouter de la profondeur à l’image. Utilisez des réflecteurs et des diffuseurs pour adoucir la lumière et réduire les ombres. 
  5. Réglage de l’intensité lumineuse : contrôlez l’intensité de chaque source lumineuse pour obtenir les niveaux d’exposition souhaités. 
  6. Éclairage d’ambiance : ajoutez des éclairages d’ambiance pour créer une atmosphère particulière. Cela peut inclure des lampes de table, des lampadaires, des bougies, etc. 
  7. Éclairage des décors : assurez-vous que les décors sont bien éclairés pour qu’ils apparaissent correctement à l’écran, cela rendra la scène plus naturelle pour les spectateurs. 
  8. Évitez les reflets indésirables : soyez attentif aux reflets sur les surfaces brillantes, comme les verres, les miroirs et les écrans. Il est impératif d’avoir des antireflets et des polariseurs pour minimiser ces problèmes. 
  9. Contrôlez la lumière ambiante : si vous tournez en extérieur, soyez conscient de la lumière naturelle et de son évolution au cours de la journée. Utilisez des éclairages artificiels pour équilibrer la lumière naturelle si nécessaire. 
  10. Testez et ajustez : faites des tests d’éclairage avant de commencer le tournage pour vous assurer que tout est correctement configuré. Soyez prêt à apporter des ajustements pendant le tournage si nécessaire. 

Quelles sont les erreurs à ne pas faire concernant l’éclairage d’un plateau de tournage ?   

À l’inverse, il peut être courant de faire quelques erreurs quand il s’agit d’éclairer un plateau de tournage de manière adéquate. Éviter ces maladresses contribue à améliorer la qualité de votre production. Voici les 8 erreurs majeures à ne pas faire : 

  1. Éclairer de manière excessive ou insuffisante : il est important d’obtenir un équilibre entre l’éclairage excessif et insuffisant. Un éclairage excessif peut entraîner des reflets indésirables et une perte de contraste, tandis qu’un éclairage insuffisant peut entraîner une perte des détails.
  2. Mélanger les températures de couleur : l‘utilisation de sources lumineuses avec des températures de couleur différentes sans ajustement peut provoquer des variations de couleur indésirables à l’écran. Il est essentiel de maintenir la cohérence de la température de couleur sur l’ensemble du plateau.
  3. Éclairer de manière uniforme : l‘éclairage uniforme peut rendre une scène terne et sans relief. Il est essentiel de créer des zones d’ombre et de lumière pour donner de la profondeur et de la texture à l’image.
  4. Sous-estimer l’éclairage des décors : l‘éclairage des décors est aussi important que l’éclairage des acteurs. Assurez-vous que les décors sont correctement éclairés pour qu’ils apparaissent à l’écran comme vous le souhaitez.
  5. Utiliser des éclairages amateurs : l‘utilisation d’éclairages de mauvaise qualité peut nuire à la qualité de l’image. Investissez dans des équipements d’éclairage professionnels ou assurez-vous que votre matériel est en bon état de fonctionnement.
  6. Négliger l’ajustement en cours de tournage : les conditions d’éclairage peuvent changer tout au long du tournage en raison de la lumière naturelle, de la météo ou d’autres facteurs. Soyez prêt à ajuster l’éclairage pendant le tournage pour maintenir une qualité d’image constante.
  7. Ne pas utiliser de réflecteurs et de diffuseurs : ces outils peuvent être essentiels pour adoucir la lumière et réduire les ombres dures. Les négliger peut entraîner un éclairage peu flatteur.
  8. Ignorer l’éclairage d’ambiance : l‘éclairage d’ambiance est essentiel pour créer l’atmosphère souhaitée. Négliger cette étape peut rendre la production moins immersive. 

De ce fait, au sein de l’ISA, il est possible de réaliser pendant deux ans un BTS Métiers de l’Audiovisuel option Image, puis faire une troisième année au sein du Bachelor Image et Montage et un Mastère Réalisation et Production Audiovisuelle en alternance. Tout au long de ces formations, vous serez dans un environnement propice à la création et serez accompagnéspour utiliser du matériel de haute qualité lié à l’éclairage et aux lumières. En effet, le campus de l’ISA, offre toutes les conditions et tout le matériel nécessaire pour réaliser un éclairage de qualité pendant vos tournages. Comme plusieurs plateaux de tournage ainsi qu’un magasin équipé de matériel audiovisuel dédié. 

« Coco » et la Magie du Día de los Muertos : Entre Mémoire et Cinéma

Publiée le 6 novembre 2024

Quand on parle du Día de los Muertos, difficile de ne pas penser à Coco, ce chef-d’œuvre signé Pixar qui a su capturer l’essence même de cette fête unique. Avec ses couleurs vibrantes, ses personnages attachants, et sa manière de parler de la mémoire et de la famille, le film a touché des millions de cœurs. Mais qu’est-ce qui rend le Día de los Muertos si captivant pour le cinéma ? Pourquoi cette fête, à la fois joyeuse et mélancolique, inspire-t-elle tant d’histoires et d’images inoubliables ?

Le Día de los Muertos (Jour des Morts) n’est pas une fête triste, loin de là. Elle célèbre la mémoire des êtres chers qui nous ont quittés, avec l’idée que, pendant deux jours, leurs âmes reviennent nous rendre visite. Des autels décorés de fleurs orange (cempasúchil), des plats délicieux comme le pan de muerto, et des crânes en sucre colorés créent une ambiance joyeuse et émouvante.

C’est une fête où la mort n’est pas vue comme une fin, mais comme une partie intégrante de la vie. Et cette philosophie, qui mélange amour, tradition, et un peu de magie, est au cœur de Coco.

Dans Coco, Miguel, un jeune garçon passionné de musique, se retrouve transporté dans le monde des morts après avoir accidentellement brisé une tradition familiale. Il découvre un univers éclatant où les défunts continuent de vivre, tant qu’ils ne sont pas oubliés par les vivants. Ce monde est une explosion de couleurs, avec des ponts de pétales de fleurs, des bâtiments lumineux, et des personnages squelettes pleins de vie.

La beauté de Coco, ce n’est pas seulement son esthétique (même si, soyons honnêtes, c’est une claque visuelle ). C’est surtout son message. La mémoire, c’est ce qui nous lie. Tant que nous nous souvenons de nos proches, ils continuent de vivre à travers nous (n’est-ce pas réconfortant?).  La chanson « Remember Me » (Recuérdame), chantée dans plusieurs moments clés du film, incarne parfaitement cette idée. Elle passe de chanson joyeuse à berceuse déchirante, tout en gardant ce fil conducteur : ne pas oublier.

Pourquoi le cinéma adore le Día de los Muertos ?

Le Día de los Muertos est un trésor visuel : des couleurs vives, des autels ornés, des crânes décorés… Ce mélange entre tradition et esthétisme spectaculaire est un rêve pour les cinéastes. Le Día de los Muertos parle d’amour, de liens familiaux, et de la mémoire. Peu importe d’où l’on vient, ces thèmes résonnent chez tout le monde. Et puis, contrairement à Halloween ou d’autres traditions, le Día de los Muertos ne met pas en avant la peur ou l’effroi, mais la célébration. La mort n’y est pas un tabou, mais un moment pour rire, se souvenir, et partager.

Si Coco a été applaudi pour son respect des traditions mexicaines, il pose une question importante : comment représenter une culture riche et spécifique sans dénaturer son essence ? Comment raconter des histoires inspirées par des cultures spécifiques sans les réduire à des clichés ou les exploiter ? Peut-on rendre hommage sans s’approprier ? Une chose est sûre : cela demande du respect, de l’écoute, et un véritable amour pour ce que l’on cherche à raconter (et pas que chatgpt!).

Zoom sur l’Arcom : l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique

Publiée le 10 juillet 2023

Récemment mise sur le devant de la scène audiovisuelle française, l’Arcom interroge. Qui est-elle ? Que fait-elle ? Pourquoi a-t-elle été créée ? L’ISA vous propose un zoom sur ce nouveau géant méconnu de l’audiovisuel. 

Visuel - Arcom

Donc, qu’est-ce que l’Arcom ? 

L’Arcom, c’est l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Un bien grand intitulé dont l’acronyme est le bienvenu. Cette autorité publique française est née de la fusion du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (le CSA) et de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi).

Avec beaucoup de noms et un rôle très vaste, l’Arcom prend ses fonctions officielles le premier janvier 2022. Bien que nouvelle sur le tableau de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom est déjà bien connue des chaînes de télévision, des stations de radio, d’Internet, des médias de masse, et même de l’administration publique générale.

D’après les Échos, Roch-Olivier Maistre (le président de l’Arcom) et ses 355 collaborateurs disposent de hauts budgets pour exercer leurs fonctions de régulateur : 46,6 millions d’euros pour 2022 contre 37,4 millions pour le CSA et 8,2 millions pour Hadopi en 2021. 

Mais quelles sont ces fonctions ? 

Plus que de simples fonctions, ce sont de véritables missions que s’est fixé l’Arcom.

  • Lutte contre le piratage
  • Rixe contre les sites miroirs 
  • Sanctions face aux retransmissions illicites (de manifestation ou de compétitions sportives) 
  • La protection des mineurs (grâce au classement des différentes productions audiovisuelles via des “pegi”) 
  • Vigilance face aux manipulations de l’information ainsi que contre les contenus haineux sur le web 

Lorsqu’une chaîne télévisée ne respecte pas les principes protégés et défendus par l’Arcom (l’équilibre des propos tenus, le pluralisme politique et/ou déontologique), l’Autorité de régulation des communications est en droit d’appliquer des sanctions. Des sanctions comme une amende (dont les sommes varient en fonction de la faute), la suspension de diffusion du programme concernéou, carrément, l’interdiction d’émettre. 

Connaître l’Arcom, quand on fait des études d’audiovisuel 

Que l’on veuille s’orienter dans la production, l’image, le montage et même dans le son, il est essentiel de bien connaître tous les acteurs de son futur corps de métier. Grâce à son cursus BTS MAV et sa troisième année de Bachelor Image et Montage proposé sur le campus de Paris, l’ISA forme la future vague de régisseurs, opérateurs, monteurs, étalonneurs, mixeurs, cadreur et bien d’autres.

Travailler dans des métiers aussi fluctuants que l’audiovisuel – des métiers sans cesse dans une optique de renouvellement, d’évolution et d’avancées technologiques – nécessite de se tenir à jour concernant toute l’actualité de ces secteurs. Après tout, on ne travaille jamais mieux qu’en ne connaissant parfaitement ses plus proches collaborateurs.

Les moments de cours théoriques à l’ISA, ponctués de travaux pratiques et de semaines en entreprises, sont des occasions idéales pour que les étudiants sachent qu’ils peuvent ou ne peuvent pas diffuser, pourquoi et qui en décide. Les intervenants de l’école sont des professionnels en activité qui savent pertinemment quelles sont les réalités du secteur, et surtout, qui savent comment y préparer les étudiants. 

Un équilibre fragile 

Lorsque l’on est une Autorité de contrôle des médias – et de l’audiovisuel en général – formée à partir d’une fusion de structures au lourd passé historique, ce n’est pas si simple de trouver le bon équilibre. Un an d’existence déjà, et pourtant, l’Arcom fluctue entre deux rôles :défendre l’indépendance des médias ou se positionner en contrôleuse sévère de contenus, pour faire respecter les principes déontologiques et politiques français ?

Résultat : l’Arcom est considérée comme un peu craintive vis-à-vis de certaines chaînes et productions qui ont tendance à se trouver à la frontière des limites imposées par cette autorité. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique n’intervient, par conséquent, pas aussi souvent qu’elle ne pourrait le faire.

D’ailleurs, son président Roch-Olivier Maistre, est intervenu sur BFMTV en présentant l’Arcom comme tout sauf “une police de la pensée” et précise par la même occasion que “l’Arcom n’est pas une autorité de censure”. 

La télévision en France : retour historique 

Si le rôle de l’Arcom n’est pas toujours très clair, c’est aussi à cause de l’historique français concernant la télévision. À leurs débuts entièrement occupées par la RTF puis par l’ORTF, les ondes étaient sous un presque monopole. Le gouvernement les utilisaient pour servir les idées et intérêts du pouvoir. Sans aller jusqu’à la propagande, la liberté d’expression de l’audiovisuel était fortement refrénée, voire inexistante. 

En Mai 68 souffle un premier vent de liberté : les radios pirates se joignent à la partie et diffusent, en toute illégalité, les derniers titres pop-rock tout droit venus de la GrandeBretagne et des États-Unis d’Amérique. L’État français ne l’entend pas de cette oreille et décide d’instaurer un contrôle politique officiel des diffusions audiovisuelles au sein de l’Hexagone.

Après de longues années de batailles sur les différentes ondes de diffusion, un candidat à la présidence française fait une proposition qui va révolutionner le paysage audiovisuel : il s’agit de François Mitterrand et de sa promesse d’instaurer une autorité administrative dont le rôle serait de trancher tous liens entre le pouvoir (l’État) et l’audiovisuel. 

Finalement, l’Arcom 

Si les premières autorités de régulation des diffusions étaient acclamées en héroïnes, l’Arcom fait aujourd’hui débat. Elle est trop sévère. Elle ne l’est pas assez. D’un public à l’autre, d’une chaîne télévisée à une autre, les avis divergent. Sur la toile, de récents commentaires la mettent en porte-à-faux : ils jugent qu’elle n’est pas en mesure de garantir la sécurité des mineurs vis-à-vis de certains contenus disponibles sur le web, mais pas assez sécurisés. 

Une sénatrice, Dominique Vérien, a d’ailleurs récemment souligné ce problème au cours de l’audition au Sénat d’une représentante de l’Arcom qui visait à présenter cette nouvelle autorité de régulation.

Mais alors, quelles seront les prochaines mises en place de l’Arcom pour la protection du paysage audiovisuel ? Et est-ce que son rôle sera amenée à évoluer au fils des ans ? Seul le temps pourra le dire. Cependant, une chose est sûre : à l’ISA, les futures petites mains de l’audiovisuel terminent leur formation. 

Le Réseau des Grandes Écoles Spécialisées

Cette école fait partie du Réseau Skolae

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Dernière mise à jour : Septembre 2025

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