Qu’est-ce que le dérushage ?

Publiée le 22 mai 2023

Le « rush » désigne l’ensemble des vidéos, dans leur aspect brut, enregistrées au moment du tournage. Le dérushage, quant à lui, est le processus qui consiste à sélectionner les images et les vidéos à conserver en vue d’assurer le montage final d’un film. Zoom sur le procédé, les techniques et les outils pour réussir son dérushage.

Visuel - Dérushage

 

Dérushage : le concept technique 

Lors d’un tournage, les équipes spécialisées dans l’image conservent toutes les vidéos brutes qui ont été enregistrées. Ces enregistrements peuvent être longs, comprendre des scènes inutiles, des « ratés », ou encore des pauses trop longues et des erreurs de cadrage. Ces séquences sont alors inutiles pour le montage final, il faut les écarter et ne sélectionner que les rushes propices à la constitution d’un film de qualité.   

Le dérushage consiste alors à visionner tous ces enregistrements vidéo pour retirer des fichiers les éléments superflus. Cette étape a donc lieu après le tournage, au début des étapes de post-production, c’est même la première étape du montage à proprement parler. 

Il faut donc identifier les séquences à retirer en notant le moment du début et de la fin des plans directement sur le logiciel de montage. Sur cette interface numérique, on peut importer les vidéos (les rushes) à visionner et les intégrer directement dans la timeline en vue de faciliter le processus d’identification. 

Le dérushage constitue par conséquent un processus technique, qui s’effectue en studio et sur des logiciels professionnels spécialisés dans le montage vidéo. Il peut être chronophage, surtout lorsque le nombre de rushes est élevé. Sur certains projets, le volume des rushes peut atteindre plusieurs gigas / heures d’images. Par ailleurs, le dérushage est plus ou moins long en fonction du type de film sur lequel les professionnels travaillent. Par exemple, pour une vidéo institutionnelle tirée d’un événement, le nombre d’images brutes à visionner est important et il faut faire preuve d’un très bon œil pour repérer les plans dignes d’intérêt. 

 

Le dérushage en pratique 

Les professionnels du montage vidéo et de la post-production commencent le dérushage en important dans leur éditeur logiciel l’intégralité des rushes. Ils déterminent une méthode de tri des images. 

La catégorisation des vidéos à conserver ou à supprimer peut s’effectuer au regard de plusieurs critères. Le premier et le plus évident est le critère technique. Dans ce cas de figure, on écarte les vidéos floues, surexposées, à contre-jour, avec des erreurs de luminosité, etc. Esthétiquement, les plans qui ne sont pas attractifs ou qui sont incompréhensibles sont également mis de côté. 

Les professionnels du montage en charge du dérushage sélectionnent également les vidéos à conserver en fonction du scénario final du film : les rushes qu’ils conservent correspondent à une étape de la narration de l’œuvre. Ainsi, les experts de la post-production et du montage cinématographique bénéficient des documents de création du projet sur lequel ils travaillent : story-boards, scénario ou encore script. Dans leur travail de sélection, ils doivent privilégier les plans et les séquences qui correspondent à la vision du réalisateur et prennent appui sur ces informations afin de savoir quel rush conserver ou non. Il est important que la séquence sélectionnée s’intègre à l’histoire du film et qu’elle ne rajoute pas du temps au film inutilement. 

Après la sélection terminée, il faut que les professionnels organisent les séquences en fonction de la timeline du projet. Ils doivent donc respecter le rythme du film, l’alternance de séquences longues ou courtes, etc. Il faut aussi qu’ils soient attentifs aux éventuels décalages entre le son et la vidéo. 

Après le dérushage, les professionnels du montage travaillent sur l’étalonnage du film, l’intégration de scènes d’effets spéciaux ou ajoutent des filtres aux images. Les techniciens du son interviennent également dans leur spécialité. En effet, après la première étape du montage vidéo que constitue le dérushage, les professionnels effectuent dans l’ordre : le montage, l’étalonnage, le sound design puis le maquettage du film. 

Visuel - Dérushage

Dérushage, retouche vidéo et organisation de travail 

Lorsque les professionnels de la post-production commencent le dérushage, ils peuvent aussi mettre de côté les séquences ou les plans à retoucher. Il s’agit des passages filmés qui nécessitent un apport en effets spéciaux, une intervention en étalonnage ou un travail de matte painting. Dans ce cas, ils doivent prêter attention à la timeline et vérifier la cohérence de timing. 

Par ailleurs, les étapes de post-production s’effectuent via un seul et unique logiciel, ce qui leur permet de travailler directement sur les séquences à retoucher. Par exemple, sur Adobe Premiere Pro ou Final Cut Pro X, on peut reprendre partiellement les sons ou la luminosité. Les professionnels du dérushage peuvent ainsi faire gagner du temps à leurs collaborateurs en traitant les séquences faciles à retoucher. 

Le choix de l’outil numérique de dérushage s’avère donc crucial pour une équipe de post-production. Les propositions actuellement sur le marché offrent des fonctionnalités très pointues et un champ d’action large : découpage, étalonnage, etc. Par exemple, FCPX (Final Cut Pro X) ne fonctionne que sur Macintosh, tandis que Premiere Pro est aussi compatible sur PC. 

Puisque le dérushage est une étape qui doit permettre aux autres équipes de la post-production d’intervenir, il est important de respecter une organisation performante et compréhensible. À ce titre, les logiciels professionnels permettent de créer des dossiers. On peut y ranger, par catégories, les éléments qui ne sont pas conservés : interviews, scènes coupées (trop longues et peu pertinentes), erreurs de cadrage, etc. Les autres techniciens pourront alors y piocher des alternatives au moment du montage final, ce qui permet d’enrichir le film. 

Les étudiants du BTS Métiers de l’Audiovisuel option image de l’école ISA apprennent tout du montage vidéo et du dérushage. Grâce à la pédagogie pratique de l’établissement, ils bénéficient de stages en alternance et obtiennent leur diplôme à l’issue de leur cursus. 

Le dérushage est la spécialité du dérusher. Au premier emploi, ce technicien de l’audiovisuel bénéficie d’une rétribution située aux alentours de 35 000 euros annuels bruts, rétribution qui augmente avec son expérience professionnelle.

Visuel - Dérushage

Audiovisuel : d’où vient la télévision ?

Publiée le 7 août 2023

Dans le vaste monde de l’audiovisuel, la télévision occupe une place de choix. Elle est présente dans presque tous les foyers français, et devient de plus en plus performante. Écran 4K, Dolby audio, HD, technologie QLED, smart TV… D’où vient cette invention qui a révolutionné l’audiovisuel ? 

Visuel - Invention TV

Un peu de contexte 

Aujourd’hui encore, c’est elle qui garantit un large échantillon d’emplois aux professionnels de l’audiovisuel. La télévision est une industrie colossale. Selon une étude de Statista, en 2021, les Français ont acheté4,1 millions de téléviseurs. Et, pour occuper tous ces utilisateurs, il faut bien entendu produire du contenu. Une source inépuisable d’employabilité. Mais alors, d’où vient cette invention miraculeuse pour les travailleurs de l’audiovisuel, et comment est-elle devenue si populaire ? 

La télévision est le résultat d’un long parcours de petites révolutions. Il est donc impossible d’en attribuer la création à une seule et unique personne. Le 26 janvier 1926 est la date la plus emblématique de la TV : il s’agit du moment de la première diffusion publique d’images télévisées, réalisée John Logie Baird. Avant ça, la télévision était tenue secrète, en plus d’être en noir et blanc. Mais, courant 50’s, elle est officiellement adoptée du grand public (et gagne même ses premières couleurs). On est encore loin des télévisions modernes, mais elles restent un véritable chamboulement technologique. 

Les dates clés  

Si elle fait aujourd’hui partie intégrante de la vie de la majorité des Français, son évolution s’est étendue sur de nombreuses années. L’histoire de la télévision regorge de dates toutes plus symboliques les unes que les autres, en voici cinq particulièrement marquantes. 

Le 25 mai 1949 

Un mois avant la diffusion du tout premier JT, le RTF organise un concours pour élire la première speakerine Française (il s’agit de la personne chargée d’annoncer le programme télévisé. Arrive donc sur les écrans Jacqueline Joubert, Arlette Accart, puis Catherine Langeais, Jacqueline Caurat, Jacqueline Huet et Anne-Marie Peysson. Une carrière de courte durée pour les dernières arrivantes puisque qu’en 1992, la télévision se modernise et déclare la fin des speakerines.  

Le 29 juin 1949 

Pierre Sabbagh, pionner de la RTF, présente pour la première fois le journal télévisé : format qu’il a lui-même inventé. Grâce à ça, les Français peuvent connaître l’actualité du pays sans avoir à se procurer une quelconque gazette. Le début d’une longue tradition qui n’est pas prête de s’arrêter, tous les soirs, le JT est diffusé, et sur plusieurs chaînes. Petite anecdote : à l’époque, le JT n’était diffusé ni le mardi, ni le dimanche.  

Le 18 avril 1960 

Johnny Hallyday fait sa toute première apparition télévisée aux côtés de Line Renaud (sa parraine dans le show-business) et Aimée Mortimer (animateur de l’émission “L’École des vedettes”). Il n’a que 17 ans. 

Le 26 mars 1961 

L’ORTF (anciennement connue sous le nom RTF), met en place le fameux carré blanc. L’objectif : signaler les programmes violents ou à connotation sexuelle. C’est le début des “pegi”, désormais connus de tous. Le premier film qui y a droit est “Riz amer” de Giuseppe de Santis. Si le titre paraît plutôt inoffensif, le film met en scène un couple de délinquants poursuivis par la police. 

Le 31 mars 2005

C’est le lancement officiel de la TNT gratuite. Paris, Marseille, Bordeaux, Niort, Mantes, Lille, Rouen, Rennes, Brest, Vannes, Lyon et Toulouse se voient accorder 14 chaînes télévisées entièrement gratuites. Très vite, ce privilège est étendu à la France entière. Aujourd’hui, la TNT propose 26 chaînes nationales gratuites et 42 chaînes locales. 

Les publicités 

Omniprésentes sur la plupart des chaînes télévisées, les publicités sont également une source d’emploi inépuisable pour les futurs professionnels de l’audiovisuel formés à l’ISA. Après tout, la télévision reste LE média de référence pour développer la visibilité d’une marque. Selon Médiamétrie, l’année 2021 a vu près de 44,5 millions de téléspectateurs installés devant leur télévision, pour une durée de plus de 3 heures. Sur ces heures, un nombre incalculable de publicités ont défilé. 

Mais alors pour produire une publicité, qui faut-il ? Une fois que la stratégie de communication est bien définie, la société souhaitant produire sa publicité doit faire appel à une équipe de production audiovisuelle. Grâce à sa pédagogie par projets, l’ISA forme ces futurs professionnels de l’audiovisuel, aptes à intégrer directement le marché de l’emploi. Les étudiants suivent des cours théoriques mais aussi et surtout pratiques. Tout au long de leur formation, ils sont amenés à travailler sur des projets concrets comme la réalisation de publicités ou de reportage. Grâce à cette connaissance pratique du secteur, les étudiants sont aptes à intégrer les métiers de la télévision. 

Portrait de Laurence Arné

Publiée le 19 décembre 2024

 

Laurence Arné s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ISA au campus de Paris, passionnée de scène, elle se fait remarquer dès 2006 avec son spectacle Quelle conne, révélant un style percutant et plein d’humour. Après des débuts au cinéma et à la télévision dans WorkinGirls, elle collabore avec Dany Boon et s’impose comme actrice et autrice de talent. En 2023, elle réalise La Famille Hennedricks, une comédie inspirée des familles recomposées, mêlant réalisme et légèreté.

Après des études de sciences économiques, de communication d’entreprise et de sociologie, Laurence Arné s’installe à Paris où elle se consacre à sa vraie passion : la scène. Elle suit des cours de chant, de danse et de théâtre et même de one-man-show ! En 2006, à seulement 24 ans, elle se lance sur scène avec un spectacle solo, intitulé Quelle conne, où elle révèle un style énergique et un vrai talent pour croquer des portraits de femmes qui jouent sur les clichés. 

  

Très vite, elle fait ses premiers pas au cinéma dans L’Amour, c’est mieux à deux (2009), où elle campe la meilleure copine de Virginie Efira, sous la direction de… Dominique Farrugia ! Elle enchaîne avec Moi, Michel G, milliardaire, maître du monde (2010), toujours réalisé par Farrugia. Mais c’est avec son rôle de DRH un rien nymphomane dans la série humoristique WorkinGirls, sur Canal Plus, qu’elle s’impose auprès du public. En 2015, elle crée – et interprète – une série de pastilles de 4 minutes, Filles d’aujourd’hui, qui pastiche les rubriques de magazines féminins détaillant la journée-type de femmes très à l’aise dans leur époque.  

  

Un an plus tard, elle partage l’affiche avec Dany Boon dans Radin !, puis, en 2018, dans La Ch’tite famille, où elle campe une architecte d’intérieur ultra-snob qui se retrouve confrontée à la famille un rien encombrante de son compagnon et associé. « On est tombés amoureux en travaillant », confie Laurence Arné en parlant de Dany Boon. « Il y a une vraie complicité artistique entre nous, et c’est formidable. Je suis très chanceuse. » 

  

On retrouve Laurence Arné dans Une affaire française, autour du meurtre du petit Grégory, puis dans 8 rue de l’Humanité, qu’elle coécrit, sous la direction de Dany Boon. Depuis longtemps taraudée par le désir de passer à la réalisation, elle s’inspire de sa propre histoire et de la problématique des familles recomposées, sous forme de comédie. « J’ai commencé à écrire le scénario seule pendant un an et demi, puis j’ai fait une consultation avec Sara Wikler qui a mené un travail analytique sur les personnages et les enjeux », raconte-t-elle. « Elle dit toujours qu’une comédie doit avoir la même intensité narrative qu’un thriller. J’ai donc quasiment effectué un travail thérapeutique sur chacun des personnages pour qu’il n’y ait rien d’artificiel et que les bascules de conscience soient toutes légitimes. J’aime le cinéma qui me raconte des histoires crédibles et contemporaines. Quand ce n’est pas suffisamment réaliste, je me détache de l’histoire. J’ai besoin de croire profondément au parcours des protagonistes. » Road-movie ébouriffant, La Famille Hennedricks parle aussi de musique qui soude les membres de cette famille aussi improbable qu’attachante. « En écrivant le film, j’ai souvent pensé que la famille était comme un groupe de rock. Chacun doit trouver son instrument, sa voix, faire ses gammes, se mettre au diapason des uns et des autres, trouver un tempo commun pour enfin créer l’harmonie. Mais il faut aussi accepter les fausses notes car elles donnent tellement de charme à une famille ! », conclut-elle. 

Quelles sont les différentes étapes de la production d’un film documentaire ?

Publiée le 8 mai 2023

Le documentaire est une production audiovisuelle spécifique qui vise à informer le public sur un sujet ou une thématique spécifique. Il doit donc faire preuve d’un haut niveau de réalisation technique et proposer un contenu de fond de grande qualité journalistique. Quelles sont les étapes de la production d’un film documentaire qui débouchent sur la création d’un support audiovisuel de qualité basé sur des faits véridiques et vérifiés ? 

Visuel - étapes production film documentaire

Étape 1 de la production d’un film documentaire : la préparation 

Avant même de conceptualiser techniquement la production audiovisuelle de son documentaire, il faut passer par l’étape cruciale de la préparation. À ce titre, la première chose à faire est de choisir un sujet de documentaire et de bien formuler la problématique à laquelle le court-métrage va répondre. 

Pour parvenir à trouver une thématique qui plaît, il est possible de s’inspirer de l’actualité ou de mettre en place un sondage. Dans le cadre de la production d’un documentaire, il est important de garder à l’esprit que l’objectif de ce support audiovisuel est d’informer. Il est donc conseillé de privilégier des thématiques originales ou de souligner des problématiques encore peu connues du grand public. 

La sélection du sujet du documentaire peut aussi s’effectuer au regard d’un premier travail d’enquête journalistique qui a permis de regrouper des documents viables sur lesquels baser sa problématique. 

Étape 2 de la production d’un film documentaire : l’écriture 

Comme toute œuvre audiovisuelle, le documentaire doit être écrit selon les méthodes d’une rédaction technique et scrupuleuse. On peut alors faire appel aux services d’un scénariste. 

Généralement, il est préférable de créer un storyboard afin de hiérarchiser les informations à présenter au public. En effet, le genre du documentaire est très particulier. Ce support est créé à l’issue d’une enquête journalistique de fond. Par conséquent, le documentaire doit présenter les informations d’une manière didactique et s’appuyer sur des images d’illustration propres à étayer le propos, le rendre plus compréhensible et mieux formulé. 

Le plan du documentaire, qui est élaboré en parallèle de l’écriture du scénario, doit donc mettre en lumière les problématiques du sujet, amener le spectateur à se questionner et lui fournir des informations viables et véridiques. Généralement, on choisit une organisation en entonnoir en vue de développer le sujet sur toute la durée du film en positionnant au centre le cœur de la problématique. 

Étape 3 de la production d’un film documentaire : la sélection du matériel de tournage et la constitution des équipes 

Pour produire un bon documentaire, il faut disposer d’un équipement dernier cri : caméra et systèmes de rails ou de steady-cam, drones pour les vues aériennes et support de retouche numérique, etc. Il faut aussi penser aux équipements de captation et d’enregistrement sonore, afin de donner du corps au documentaire. 

Afin de s’assurer de disposer du bon matériel et savoir comment le sélectionner, il faut constituer ses équipes de techniciens de l’audiovisuel. Chaque corps de métier connaît parfaitement sa spécialité et sait travailler au sein de projets multidisciplinaires. 

Généralement, ce sont les assistants de production qui prennent contact avec des techniciens du son, des cadreurs ou des professionnels de l’étalonnage en vue de constituer leurs équipes. Ils peuvent aussi faire directement appel à des agences et des studios de production qui travaillent avec leurs propres techniciens salariés. 

Visuel - étapes production film documentaire

Étape 4 de la production d’un film documentaire : la réalisation 

Pour collecter les images d’illustration du documentaire ou les interviews, il faut ensuite passer aux étapes de réalisation. L’enregistrement des prises de vues d’un documentaire est alors identique aux techniques d’un tournage classique. Pour s’assurer de réussir à filmer tous les contenus de son documentaire, il faut créer un time shedule et planifier son tournage. 

Ce qui est aussi important, c’est d’anticiper les besoins des équipes techniques. Dans le cadre de la réalisation d’un documentaire de grande ampleur, les équipes qui travaillent sur le tournage peuvent être nombreuses. Il faut donc anticiper leurs besoins de restauration, d’hébergement et même de transport. Les techniciens de l’audiovisuel devront, chacun pour leur spécialité, penser à leur propre logistique : images tournées en extérieur, micros pour les zones urbaines, etc. 

Lors de cette étape, il faut aussi penser à collecter ou à créer tous les contenus multimédias de son documentaire. Par exemple, de nombreuses équipes de production font aujourd’hui le choix de l’image de synthèse pour l’illustration de certaines séquences. Attention à ne pas oublier l’habillage sonore de sa production : musique de fond, bruitages, etc. Pensez aussi à obtenir les autorisations d’utilisation des éléments intégrés au documentaire : pistes audios, interviews, etc. 

Étape 5 de la production d’un film documentaire : la post-production 

La création d’un documentaire est finalisée par les incontournables étapes de post-production. Une fois tous les éléments rassemblés ou enregistrés, les techniciens de l’audiovisuel opèrent sur les logiciels du montage, du son ou de l’étalonnage. 

L’objectif est de travailler sur les éléments visuels et sonores qui constituent le documentaire en vue de les nettoyer ou de les améliorer pour obtenir un ensemble cohérent, esthétique et compréhensible. Par exemple, les professionnels de l’image et du montage interviennent pour créer un flux de séquences fluide, tout en respectant la chronologie indiquée par le réalisateur. 

Les professionnels du son vont passer au peigne fin les pistes audios et en retirer les éléments gênants, notamment en cas de tournage en extérieur (passage d’une voiture ou augmentation du volume de la voix de l’interviewé, par exemple). Dans la production d’un documentaire, il est possible de devoir impérativement intervenir afin de flouter le visage des personnes interrogées, dans le but de protéger ses sources et l’intégrité des personnes. 

Les étudiants du BTS Métiers de l’Audiovisuel (toutes options confondues) de l’ISA découvrent toutes les étapes de production d’un documentaire et apprennent grâce à des stages et à des riodes d’alternance les méthodes des professionnels. 

Les étapes de la production d’un film documentaire font partie d’un processus de création complexe et technique, qui ne se maîtrise qu’après des études spécialisées et une expérience significative sur le terrain.

Qu’est-ce que le son 3D ?

Publiée le 11 septembre 2023

Le son 3D, son binaural ou encore immersion sonore autant de termes pour désigner une technique de sonorisation qui reproduit notre écoute naturelle dans le monde réel en 3 dimensions. A ce titre, le son 3D se présente sous différentes formes et existe dans de nombreuses applications. Il rend l’écoute plus naturelle et réaliste. Cette technologie avancée a révolutionné l’expérience auditive des utilisateurs.  

Mais concrètement, en quoi consiste le son 3D, quels sont ses champs d’application, ses avantages et ses défis  

visuel-3d

L’Histoire et les origines du son 3D  

Pour mieux comprendre le concept du Son 3D est petit retour en arrière s’impose ! 

Au début du siècle dernier, un seul mode écoute : la monophonie c’est-à-dire la transmission d’un signal depuis une seule direction, un seul canal. 

Peu de temps après, la stéréo apparait et permet de mieux reconstituer l’espace sonore avec l’utilisation de deux canaux de diffusion. 

Dans les années 40 apparait les débuts du format multicanal, l’industrie audiovisuelle est en particulier le cinéma répand l’expérience du son multicanal avec des sources sonores autour des individus

En 2012, la création des espaces 3D apparait avec le « le Dolby Atmos » et le multicanal commence ensuite à se répandre chez les particuliers avec par exemple le home cinéma. Dans les principales normes audio on retrouve : Dolby, DTS, MPEG-H, THX. Elles utilisent des technologies pour reproduire le son.

Actuellement avec une paire d’écouteurs, nous pouvons profiter pleinement d’une expérience immersive n’importe où et n’importe quand. Mais concrètement qu’est que c’est le son 3 ? 

 Définition du concept 

Le son est un des éléments les plus importantes dans notre perception du monde. Il nous permet à la fois de communiquer, ressentir des émotions et naviguer dans notre environnement. 

Le son 3D est une technique de sonorisation qui consiste à reproduire le fonctionnement de notre système auditif. Il correspond à notre écoute naturelle quotidienne, grâce à lui nous entendons l’audio comme dans le monde réel. Contrairement aux images, le son se reproduit sans contrainte de support dans l’espace. 

Le son 3D lui repose sur des techniques d’enregistrement, de traitement et de reproduction sonore avancées. A la différence duson stéréo traditionnel qui se déplace dans un espace bidimensionnel, le son 3D enveloppe les auditeurs dans un environnement sonore en trois dimensions. 

Il s’agit de : la hauteur, la largeur et la profondeur. 

La hauteur se rapporte à la position verticale d’une source sonore, avec la possibilité d’ainsi différencier les sons au-dessus, au niveau et en dessous de l’individu

La largeur fait référence à la localisation horizontale d’un son, permettant de placer un son à droite, à gauche ou au centre de l’auditeur. 

Enfin la profondeur, quant-à-elle, permet de placer la source sonore à différentes distances de l’auditeur proche ou éloigné. 

Les différents champs applications du son 3D 

Il existe de nombreuses applications dans différents domaines dans lesquelles le son 3D offre des avantages et améliore l’expérience des individus : 

L’industrie cinématographique :Pour le cinéma, le son 3D enrichit considérablement l’expérience en effet, grâce à cette technologie, les effets audio peuvent être positionner de manière précise, créant une sensation de réalisme. 

La musique : l’utilisation du son 3D dans l’industrie musicale peut permettre aux auditeurs des expériences d’écoute plus captivantes. 

Les expériences en réalité augmentée ou virtuelle : il va permettre de créer une expérience complète. Il renforce le sentiment de présence en permettant aux utilisateurs d’entendre les sons venant de différentes directions dans un environnement simulé.

Les jeux vidéo : Avec le son 3D, les concepteurs de jeux peuvent améliorer l’expérience client en offrant un usage du jeu plus immersive. Par exemple, les effets sonores peuvent permettre aux joueurs de localiser précisément les sources sonores 

 Ses avantages et ses défis   

Au-delà de procurer une sensation agréable d’enveloppement, le son en trois dimensions rend notre écoute : intense, concrète et réaliste. Le sentiment d’immersion améliore le rapport à l’image. 

L’un de ces principaux avantages est son impact sur l’expérience client. En créant un environnement audio plus immersif, il peut susciter plus d’émotions et une grande connexion avec le contenu et ainsi améliorer l’engagement des individus.

Le son 3D est aujourd’hui accessible à tous avec l’utilisation d’un casque, d’une paire d’écouteurs et/ou d’une enceinte.

Même si le son 3D présente des avantages certains, il comporte également des défis. L’une des principales difficultés réside dans les équipements ; pour en profiter pleinement les individus ont besoin de casques qui peuvent être coûteux. Sa création nécessite également des compétences et un savoirfaire spécifique. Enfin, l’utilisation généralisée du son 3D dépend de : la disponibilité de la technologie chez les consommateurs.  

Malgré les défis, le Son 3D suscite un intérêt plus que croissant qui ouvre de nouvelles perspectives dans divers domaines

 

En conclusion, les nouvelles technologies ont considérablement modifié les métiers du son avec de nouveaux modes de travail et influences. 

LISA vous offre l’opportunité de suivre son BTS Métiers de l’Audiovisuel option Son.

Cette formation pratique et immersive est en alternance et permet aux étudiants de bénéficier d’une vision globale et réaliste du secteur et de leurs métiers.   

L’épineuse question de l’adaptation d’œuvres littéraires au cinéma

Publiée le 4 septembre 2024

Depuis quelques années, le cinéma français connaît un engouement particulier pour les films adaptant des classiques de la littérature. Les scénarios créés pour ces derniers sont d’une qualité variable, mais ils posent une question très importante : qu’est-ce qu’une bonne adaptation cinématographique ? 

Il y a quelques semaines est sorti dans nos salles Le Comte de Monte-Cristo, la 14ème adaptation filmique de l’œuvre d’Alexandre Dumas depuis le début du XXème siècle. Avant Pierre Niney, d’autres acteurs ont incarné le rôle d’Edmond Dantès avec brio, comme Léon Mathot en 1918, dans une adaptation en 8 épisodes. La version de Jean Marais, réputée pour sa fidélité au roman, atteint les 8 millions d’entrées lors de sa sortie. Le film est même passé par Hollywood, avec Jim Caviezel pour interpréter le comte. Ces adaptations ont le point commun d’être globalement à l’image de l’œuvre originale et elles ont toutes connu le succès. La dernière en date est peut-être celle qui prend le plus de libertés artistiques, en risquant de faire plusieurs changements concernant le personnage d’Angèle, en supprimant de Noirtier et la famille d’Epinay. L’objectif était de faire tenir l’histoire en trois heures de film, d’où ces choix scénaristiques très bien pensés. 

Julie Anselmini, enseignante-chercheuse à l’Université de Caen et spécialiste de l’oeuvre d’Alexandre Dumas précise : “Il est toujours difficile de savoir ce qu’est une bonne adaptation, les dernières de Dumas [Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo] prouvent cette ambiguïté, le premier a moins bien marché que le dernier alors que c’est la même recette”. En effet, les réalisateurs sont les mêmes, mais le succès est plus retentissant pour le Comte que pour d’Artagnan. Les deux films cumulent tout de même à eux seuls un peu plus de 5 millions d’entrées. 

Le cas Eragon

Eragon : pour ceux qui l’auraient oublié, le roman a eu droit à une adaptation cinématographique en 2006, par Stefan Fangmeier. Le film devait suivre le roman et avoir plusieurs suites, un projet qui sera avorté après la diffusion du premier film. Pourquoi ? Déjà, parce que le film n’a pas rencontré (ou retrouvé) son public dans les salles, n’ayant atteint que les 3/4 de son budget (75 millions de dollars récupérés sur 100 millions investis) et surtout pour les trop grandes libertés prises par rapport aux livres de Christopher Paolini. Entre suppression de personnages, raccourcis scénaristiques et oublis majeurs empêchant la production d’une suite, Eragon s’est saboté tout seul en même temps qu’il a anéanti la carrière de certains acteurs, comme Edward Speleers, le détenteur du rôle éponyme. 

Le film pourrait servir de cas d’école car manifestement, le réalisateur ne connaissait pas l’œuvre d’origine et a commis des erreurs empêchant la poursuite du projet, notamment le retrait des Nains, cruciaux dans la suite du roman. Ce que nous montre ce raté, c’est que le film aurait dû prendre le temps de suivre les points importants du livre, comme Peter Jackson avec Le Seigneur des Anneaux, en retirant les parties jugées anecdotiques pour faire tenir la narration dans les trois opus qui lui ont été donnés. Il aurait pu au moins s’attirer la faveur des fans et s’assurer ainsi une base de visionnages solide, puisque le livre a été un immense succès lorsqu’il est sorti. 

Le contre-exemple 

A l’inverse de cela, il y a Shining. Pour ceux qui ont vu le film sans lire le livre, ils pourraient penser que c’est une œuvre tout à fait originale. Et pourtant, c’est un roman de Stephen King qui a servi de fondation à l’œuvre cinématographique. A sa sortie, le film a reçu un accueil mitigé, l’actrice Shelley Duvall et le réalisateur Stanley Kubrick ont été nommés aux Razzie Awards pour les catégories de la Pire actrice et du Pire réalisateur. Le succès ne viendra que plus tard, tant et si bien que le film est devenu un classique du cinéma d’horreur. Jack Torrance figure parmi les meilleurs “méchants” de l’histoire du cinéma, et le film est classé à la 29ème place des 100 meilleurs thrillers du cinéma américain. Pourtant, le film est un bel exemple d’adaptation très libre d’œuvre littéraire. Stephen King reproche à Stanley Kubrick la disparition de thèmes importants (par exemple, l’alcoolisme de Jack Torrance et sa transformation en père horrible à cause de l’abus d’alcool), à tel point que l’auteur prendra les commandes d’une nouvelle adaptation en un téléfilm de trois parties, pour rester fidèle à son histoire. Il refusera aussi que son nom apparaisse dans le générique du film, considérant ce dernier totalement détaché de l’ouvrage original. Alors, comment la popularité du film peut-elle s’expliquer ? Peut-être par l’interprétation magistrale de Jack Nicholson, qui rend à merveille la folie du personnage sur le grand écran, ou encore la vision géniale de Kubrick, qui tire des mots du livre une imagerie sublime et de très belles musiques.  

La question de l’adaptation cinématographique d’une œuvre littéraire est très complexe, notamment parce qu’elle ne dispose pas de cas types permettant de déterminer une sorte de norme analytique. Il est impossible de savoir ce qu’est une bonne adaptation, si elle doit coller le livre de la plus proche des manières, ou bien s’en détacher. Certains prennent la voie de l’entre-deux, comme les dernières adaptations des œuvres de Dumas, tandis que d’autres sortent du chemin tracé par le livre et créent quelque chose d’unique. Mettre des mots en images n’est pas chose facile, de même que traduire des pensées de personnages. Certains s’y cassent les dents, comme Stefan Fangmeier avec Eragon, œuvre dont on attend encore une adaptation digne de ce nom. 

Théo Tourneur 

L’ISA : ce qu’on trouve dans les locaux de l’école

Publiée le 29 mai 2023

L’ISA, l’École des Métiers de l’Audiovisuel, ne se contente pas de pousser ses étudiants à réaliser des projets toujours plus ambitieux : elle leur donne aussi les moyens d’y parvenir. Que ce soit grâce aux formations qu’elle dispense ou à son équipement et ses locaux : l’école forme les futurs techniciens des métiers de l’audiovisuel. 

Visuel - Focus matériel

L’École des Métiers de l’Audiovisuel 

Vous souhaitez rejoindre l’ISA pour une année de BTS MAV, ou continuer en troisième année de Bachelor, mais vous n’êtes pas encore décidé(e) à 100% ? Pas de souci, le temps d’un article, on vous ouvre les portes de l’école et on vous fait découvrirune partie des locaux. Quand on pense école d’audiovisuel, on pense dans un premier temps auxprofesseurs (qui, à l’ISA, sont tous des professionnels en activité dans l’audiovisuel)ou bien aux salles de classe. Et, oui, ce sont des éléments indispensables à tout lieu d’enseignement. Mais à l’ISA, on pense aussi et surtout caméras, plateaux de tournage et perches son. 

Les campus 

Avant toute chose, où se trouve l’ISA ? L’école dispose de plusieurs campus en région et au sein même de la capitale.

Paris : le campus de Paris se trouve à peine à quelques mètres du fameux canal Saint-Martin, au plein cœur du Xe arrondissement. Quartier fameux pour les nombreux tournages qu’il a accueilli, il est une source constante d’inspiration pour les étudiants.

Lille : loin de la capitale mais toujours aussi célèbre pour son patrimoine culturel dans le milieu de l’audiovisuel. Lille a vu naître de nombreux films cultes comme le célébrissime Bienvenue chez les Ch’tis.

Lyon :récemment, l’ISA a trouvé sa place parmi les 13 écoles du campus Science-U Lyon. Une autre équipe, une autre région mais toujours la même formation professionnalisante. 

Encourager les projets 

Que ce soit à travers les semaines de cours, les deux années de formation en alternance ou les semaines de travaux pratiques (TP), l’ISA prend soin de donner le goût de réaliser des projets aux étudiants. Pas seulement les réaliser : les penser, les écrire, les produire et le tout, en collaboration avec les différentes filières de l’école. Les étudiants en son s’associent à ceux en image, sous la houlette des étudiants en gestion de production, et transmettent le projet aux monteurs pour le rendu final.

Grâce à ça, les étudiants développent l’envie de construire leurs propres projets, formant par la même occasion comme des mini boîtes de production, enrichissant leur expérience à l’ISA avec des chaînes YouTube, ou des comptes aux rendus presque professionnels sur les nouveaux supports en vogue comme TikTok. 

Les locaux 

Les locaux de l’école eux-mêmes appellent sans cesse à la pratique. Tester le mixage dans les studios, le montage dans les box… Une station de montage, pour tous les étudiants de cette option, équipée de tous les outils professionnels nécessaires : Avid, Suite Adobe, Pro Tools, Aftereffect et DaVinci.

En tout, l’ISA propose :

  • 6 studios son
  • 2 plateaux TV
  • 1 studio radio
  • 2 cabines speak
  • 6 box individuels de montage
  • 2 plateaux de tournageavec un fond vert, un fond blanc ou un fond noir, équipés d’une régie.
  • 3 salles de montage (80 postes)
  • 1 salle info son
  • 2 salles VFX
  • 2 salles Mac
  • Un amphithéâtre, équipé d’un grand écran de projection et modulable en salle de cinéma.

Chacun de ces espaces sont ouverts tous les jours aux étudiants. Ils sont même réservables pour des projets. 

Le magasin 

Avec l’amphithéâtre, ou le grand plateau, le magasin est l’une des pièces maîtresses des campus de l’ISA. C’est ici qu’on trouve tout le matériel nécessaire aux tournages. C’est d’ailleurs l’une des pièces préférées des étudiants. C’est qu’ils viennent tester le matériel, réserver des sets de tournage… C’est un lieu de rassemblement autour d’une même passion : l’audiovisuel.

Le magasin est divisé en trois grandes parties, quatre avec le comptoir : la partie image, la partie son et enfin la partie lumière.

Visuel - Focus matériel

Focus sur le matériel 

Listes détaillées mais non-exhaustives du matériel stocké dans le magasin de Paris.

Partie image :

  • Trépieds Manfrotto
  • SONY XDCAM Z150
  • SONY XDCAM PXW 160
  • PANASONIC AG UX 90
  • SONY PXW FS5
  • SONY PXW FS7 

Partie son :

  • Mixette Sound Devices (Référence : Mix pre 6, 633, mix p re 10)
  • Perche carbone
  • Zoom H4
  • Zoom H5
  • Zoom H6
  • Sennheiser MKH 416
  • Sennheiser G4 ew
  • Raycott Windjammer 

Partie lumière :

  • Projecteurs HMI
  • Tungstène
  • Panneaux LED 480
  • Blondes
  • Mandarines 300w 800w 

Comment réserver du matériel 

Pour réserver du matériel au magasin, rien de plus simple. Via leur compte MyGes (un extranet étudiant), les étudiants en BTS Métiers de l’Audiovisuel ou en Bachelor Image / Montage à l’ISA peuvent trouver le lien versle site My Campus Prod” : le Graal.

Caméra, perches, micro et même de la petite machinerie (tous les petits éléments insoupçonnables d’un set de tournage, mais indispensables comme des pinges à linge pour tenir les gélatines devant les panneaux LED): tout y est référencé, numéroté et réservable. Il leur suffit d’avoir déposé le chèque de caution matériel de début d’année pour pouvoir emprunter le matériel qu’ils souhaitent.  

En résumé 

L’ISA dispose de plusieurs campus à Paris, Lille et Lyon, trois villes réputées pour leur immense patrimoine culturel, notamment dans l’industrie de l’audiovisuel. Dans ces campus, des locaux tout équipés, et dans ces locaux, du matériel de haute qualité, apte à répondre à toutes les demandes de jeunes professionnels de l’audiovisuel.

En plus de sa formation professionnalisante en alternance, l’ISA encourage la créativité des étudiants en les incitant à multiplier les projets. Apprendre en faisant. Une méthode pédagogique innovante et en phase avec les réalités du terrain. Plongés dans tous ces projets, les étudiants sont aptes, dès leur diplomation, à rejoindre le monde professionnel sereinement. 

De nouvelles formations à l’ISA Paris : le récap’ cursus

Publiée le 3 septembre 2023

Les années passent et l’ISA se développe. L’école multiplie ses campus dans toute la France : Paris, Lille, Lyon, Reims, Aix-en-Provence, Toulouse, Bordeaux et Rennes, des emplacements forts des opportunités qu’ils offrent dans le monde de l’audiovisuel. Mais, parmi tous ces campus, l’un innove tout particulièrement. Le campus de la capitale, à quelques mètres du canal Saint-Martin, ouvre de nouveaux cursus pour aller toujours plus loin dans l’enseignement dispensé aux étudiants.

visuel-cursus-isa

L’Ecole des Métiers de l’Audiovisuel 

Lors d’une formation dans un milieu aussi vaste et varié que le monde de l’audiovisuel, il est d’une importance primordiale de bien choisir son école et, à plus forte raison, son cursus. Consciente des exigences du secteur et soucieuse d’offrir un large panel de possibilités à ses étudiants, l’ISA propose différents cursus : un BTS Métiers de l’Audiovisuel (auquel s’ajoute une spécialisation au choix : le montage, la gestion de production, le son ou l’image), une troisième année Bachelor Image/Montage, et pour la rentrée 2024-2025 unMastère Production et Réalisation Audiovisuelle.  

Chacune avec leur voie de spécialisation et leurs débouchés spécifiques, ces cursus de formation ont un objectif commun : former de futurs professionnels, aptes à intégrer la vie active dès leur diplomation et maximiser leurs chances d’évolutions professionnelles. Pour cela, une méthode d’apprentissage innovante qui comprend de solides périodes de cours théoriques, des cas pratiques challengeant, et des périodes en entreprises formatrices : c’est la modalité de l’alternance. 

Zoom sur le BTS Métiers de l’Audiovisuel 

Que ce soit en radio, en télévision, en cinéma, en journalisme ou sur Internet, le secteur les acteurs du monde de l’audiovisuel sont sans cesse sollicités. Et comme, au XXIe siècle, les choses vont vite, très vite, le secteur a besoin de professionnels compétents, aptes à se joindre à une équipe et être immédiatement opérationnel.  

Avec le BTS Métiers de l’Audiovisuel, l’ISA vous prépare en 2 ans à rejoindre le monde des caméras, du son, des tournages et des plateaux TV. Il s’agit d’un diplôme d’État.  

Dès la première année de formation, vous pouvez choisir de vous orienter vers le montage et la post-production, les métiers du son, de l’image ou de la gestion de production. Un programme commun (qui comprend de la technique de mise en œuvre, de la technologie des équipements et des supports, de la culture audiovisuelle et artistique, de l’anglais technique, des sciences physiques, ainsi que de l’environnement économique et juridique), et de nombreux projets pratiques propres à chaque filière préparent les étudiants à passer les épreuves nationales d’État. 

Ces formations débouchent sur des métiers tels que : assistant de production, régisseur, chargé de production, régisseur lumière, opérateur spécialisé, monteur, étalonneur, infographiste, mixeur, sonorisateur, régisseur son,  

Zoom sur le Bachelor Image et Montage 

Après vos deux années de formation au BTS Métiers de l’Audiovisuel, vous pourriez avoir envie de poursuivre vos études et d’intégrer une troisième année de formation afin d’obtenir un BachelorImage et Montage. Toujours en alternance, et toujours avec cette volonté d’intégrer les étudiants au marché du travail le plus vite possible, cette troisième année de Bachelor apporte un véritable atout après la diplomation : un titre Européen, certifié par l’EABHES (l’European Accreditation Board of Higher Education Schools) qui est un organisme chargé d’accompagner les établissements supérieurs dans leur démarche d’instauration d’un Espace Européen de l’Enseignement Supérieur).  

Cette année supplémentaire favorise une méthode d’apprentissage de terrain. C’estàdire qu’en plus des cours théoriques, tous dispensés par des professionnels en activité du monde de l’audiovisuel, les étudiants du Bachelor Image et Montage sont assurés de mener un nombre important de projets, qui doivent tous être suffisamment qualitatifs pour être diffusés. Ces projets alimenteront leurs portfolios en plus d’être très formateurs. Suivre cette troisième année de formation, c’est acquérir une base de connaissances et de compétences de haut niveau, ainsi qu’un carnet d’adresses déjà bien rempli.  

Ce haut niveau de formation permet d’intégrer des postes à haute responsabilité comme : chef monteur, réalisateur audiovisuel, directeur de la photographie, étalonneur, assistant opérateur, monteur truquiste, cadreur, opérateur prise de vues (OPV), chef opérateur lumière, JRI-M (Journaliste reporter d’images et monteur), MOJO (journaliste mobile), etc. Ces nombreux métiers peuvent être exercés en tant qu’indépendant ou que salarié dans de grandes sociétés de production, de plateforme VOD ou de chaînes de télévision. 

Très bientôt, pour la rentrée 2024-2025, l’ISA accueillera un tout nouveau cursus de formation qui ouvre la voie vers d’autres possibilités professionnelles encore : le Mastère Production et Réalisation Audiovisuelle. 

Kaizen : l’amélioration continue comme solution à nos dérives modernes

Publiée le 19 septembre 2024

Le documentaire “Kaizen : 1 an pour gravir l’Everest” du youtubeur Inoxtag explore plus qu’une prouesse physique. À travers le prisme du kaizen, un concept philosophique japonais centré sur l’amélioration continue, Inoxtag nous plonge dans une réflexion profonde sur l’équilibre entre dépassement de soi, respect de l’environnement, et prise de conscience de l’impact de la surconsommation.  

Le concept philosophique du Kaizen : l’amélioration progressive

Kaizen signifie littéralement « changement bon » (“kai” = changement, “zen” = bon) et prône l’idée qu’il est possible d’améliorer constamment, par petites étapes, aussi bien son quotidien personnel que ses pratiques professionnelles, ou, globalement, son rapport à la vie. Popularisé par le milieu de la gestion d’entreprise au Japon, après la Seconde Guerre mondiale, le kaizen a évolué pour devenir un principe de vie, axé sur la constance dans l’effort et l’amélioration individuelle. 

Dans le cadre du documentaire, Inoxtag incarne cette philosophie en s’engageant dans une préparation d’un an pour gravir l’Everest, une transformation progressive et durable. Son évolution d’un jeune homme plongé dans les jeux vidéo à un alpiniste capable d’affronter l’une des montagnes les plus dangereuses du monde illustre bien le concept d’une amélioration graduelle, où chaque jour représente une nouvelle opportunité de progresser. 

Le kaizen, appliqué à l’ascension de l’Everest, ne se traduit pas par un exploit soudain ou un succès spectaculaire et immédiat. Il s’agit d’un processus qui implique d’accepter l’effort constant, les petits ajustements, et la détermination dans le temps. Cette philosophie trouve un écho significatif dans notre monde contemporain, où les solutions rapides sont trop souvent valorisées, tandis que la patience et la progression sont souvent sous-estimées.   

L’environnement : victime de notre surconsommation 

En parallèle de cette quête personnelle, le documentaire met en lumière un problème beaucoup plus large : l’impact du tourisme de masse sur l’Everest et, de manière générale, les questions liées à l’environnement. Depuis des décennies, l’Everest est victime de son propre succès. Chaque année, des centaines d’alpinistes affluent pour gravir le sommet, mais derrière cet engouement se cache une réalité inquiétante : la pollution. 

D’après un rapport de l’Himalayan Database, environ 50 tonnes de déchets sont laissées chaque année sur l’Everest, incluant des tentes abandonnées, des bouteilles d’oxygène, et autres détritus. Cette accumulation de déchets, dans un environnement aussi pur que celui de l’Himalaya, symbolise l’impact négatif du tourisme de masse sur les écosystèmes fragiles. Le défi environnemental ne se limite pas à l’Everest : le documentaire mène à une réflexion sur l’état de notre planète, qui subit de plein fouet les effets de la surconsommation. 

Le message de Kaizen est clair : si l’amélioration personnelle est importante, elle doit s’accompagner d’une prise de conscience écologique. Chaque action que nous menons, chaque défi que nous nous lançons, doit se faire dans le respect de la nature. Inoxtag, en gravissant l’Everest, montre que la quête du dépassement de soi ne doit pas être déconnectée de la nécessité de préserver la planète. 

L’addiction aux écrans : une nouvelle montagne à gravir 

Enfin, au-delà de l’aspect environnemental, Kaizen propose une réflexion sur la surconsommation d’écrans, un phénomène qui touche une grande partie des membres de la société moderne. Selon une étude de We Are Social en 2023, les Français passent en moyenne 6 heures et 59 minutes par jour devant un écran. Ce chiffre met en lumière l’ampleur de l’addiction au numérique, surtout chez les plus jeunes, souvent enfermés dans des habitudes qui nuisent à leur santé mentale et physique. 

Inoxtag, lui-même issu de cet univers numérique puisqu’il est streamer, témoigne à travers son ascension d’une forme de rejet de ce mode de vie sédentaire et virtuel. Le documentaire Kaizen devient ainsi un appel à sortir de l’enfermement digital pour renouer avec le monde réel, la nature, et l’effort physique. Cette prise de conscience est essentielle, car la surconsommation d’écrans n’est pas sans conséquences : elle peut provoquer des troubles du sommeil, des problèmes de concentration, et une diminution de l’activité physique. D’après l’OMS, près de 85 % des adolescents dans le monde ne pratiquent pas assez d’activité physique, une tendance amplifiée par l’addiction aux technologies. 

Kaizen : vers une amélioration durable 

Au final, le documentaire illustre la nécessité d’une “amélioration continue” à trois niveaux : personnel, environnemental, et sociétal. Inoxtag montre que le kaizen, en tant que philosophie, peut nous aider à sortir des schémas de surconsommation et de passivité numérique pour adopter un mode de vie plus actif et plus conscient. Cependant, ce processus ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut des efforts progressifs, des prises de conscience, et une volonté de changer durablement.  

Face à des défis comme la pollution environnementale et la dépendance numérique, il est essentiel d’adopter un état d’esprit kaizen. En commençant par de petites actions : passer moins de temps sur nos écrans, réduire notre impact écologique, et chercher à progresser jour après jour, nous pouvons améliorer à la fois notre bien-être individuel et l’état de notre planète. 

Somme toute, “Kaizen : 1 an pour gravir l’Everest” n’est pas seulement un récit d’aventure, mais un appel à chacun d’entre nous pour prendre la voie du changement, un pas à la fois, avec pour objectif un avenir plus durable et équilibré. 

Quel est le rôle de l’INA ?

Publiée le 5 juin 2023

L’Institut National de l’Audiovisuel, abrégé en INA, est un établissement public à caractère industriel et commercial. L’INA assure plusieurs missions ; conservation du patrimoine audiovisuel français, missions de recherche et création audiovisuelle. Il endosse un rôle de formateur auprès des professionnels ou des étudiants en audiovisuel. Zoom sur les missions, les rôles et l’importance de l’INA pour l’industrie audiovisuelle française. 

Visuel - rôles INA

L’INA : qu’est-ce que c’est ? 

L’INA est créé en 1974, suite à une loi portant la création d’un EPIC dont le rôle est de conserver des archives, d’assurer des missions de création et de formation audiovisuelle. Cette réforme de l’audiovisuel, dont la mise en place a pleinement lieu en 1975, donne à l’INA des rôles qui sont fixés par l’État. C’est donc le gouvernement qui contrôle ses activités (des membres du gouvernement et des parlementaires font partie de son conseil d’administration). L’État dispose également d’un droit d’enquête et de rapport, l’INA recevant une partie de la redevance audiovisuelle pour financer ses activités.

Depuis cette date, l’INA n’a pas changé de statut. Elle voit toutefois son champ d’action s’élargir en 1992 et au tournant des années 2000. L’INA conserve depuis lors des formats numériques, des extraits d’émission TV, Radio ou même des contenus web. En 2002, le dépôt légal de l’EPIC est étendu aux chaînes du câble, du satellite et depuis 2005 aux chaînes numériques de la TNT.

La numérisation de son fond de collection dans les années 2000 a été considérée comme un projet d’importance prioritaire et a donné lieu à des opérations massives et systématiques. Il a permis de sauvegarder des archives menacées de dégradation et a sauvé quelque 600 000 heures de la destruction inéluctable.

En 1998, son ouverture au public est effective (au rez-de-jardin de la bibliothèque François Mitterrand). En outre dès 2006, l’INA offre l’accès à ses collections numérisées à tous les citoyens, gratuitement et à toute heure depuis son site ina.fr. En ligne sont accessibles près de 1000 000 œuvres, soit 10 000 heures de programmes. 80 % de ces contenus sont gratuits. 

Le rôle de conservation du patrimoine audiovisuel français de l’INA 

Il s’agit de la première mission de l’INA, qui se doit de conserver le patrimoine audiovisuel. Pour y parvenir, elle assure des missions de collecte, de sauvegarde et de restauration des œuvres. Ses collections sont composées de toute la variété des supports de l’audiovisuel et proviennent de nombreuses sources :

  • Des archives professionnelles, composées des extraites des chaînes publiques et TV et de radio depuis 1945.
  • Les diffusions des chaînes hertziennes de radio et de TV depuis 1995.
  • Le dépôt des sites web médias, web radios et web TV (depuis 2006).
  • Des fonds issus de collections privées : Opéra de Paris, Fédération française de football, etc. 

Son rôle de protectrice des œuvres audiovisuelles passe, notamment, par la numérisation de son fond de collection. Quant à la restauration, elle est désormais envisagée également via les logiciels. 

INA : la mise en valeur et la diffusion des fonds de collections 

L’INA assure donc un rôle de diffuseur des œuvres à sa charge. L’institut propose des services spécifiques à destination des professionnels en France et à l’étranger.

L’INA assure une mission de transmission du patrimoine audiovisuel en travaillant auprès du grand public au moyen d’une politique éducative et culturelle. Elle intervient en proposant ses supports filmés à l’occasion de festivals, d’expositions ou de rétrospectives. Via ses services en ligne (site internet, application, TV connectées, etc), elle assure la promotion de son fond en offrant l’accès à plus de 45 000 heures de programme.

Elle met en avant ses collections de manière ludique, en organisant des dossiers thématiques de ses archives, en lien avec l’actualité (passage d’une personnalité en plateau TV, anniversaire, etc).

Les moyens dont use l’INA pour mettre en valeur ses collections dépendent du médium de l’œuvre. Ses fonds sont d’ailleurs caractérisés par la grande variété des formats : cinéma, télévision, radio, publicité, photographies, fonds régionaux, sites internet, infographies, etc. 

Visuel - rôles INA

L’INA et son rôle de chercheur 

La mission de recherche et d’expérimentation sur l’image et le son fait de l’INA un haut lieu de recherche et de formation. 95 % de ses activités dans ce secteur sont désormais dédiées à la conservation des œuvres.

Elle poursuit également un objectif de développement des pratiques et des méthodologies dans l’audiovisuel. Elle s’associe à des universités au même titre que des entreprises privées et développe des solutions de classement des contenus multimédias, de traçage des images, etc.

L’INA assure aussi un rôle de producteur dans le paysage audiovisuel français. Elle intervient dans la création musicale, propose des documentaires audiovisuels ou même des contenus pédagogiques.

Car, l’INA, c’est aussi un centre de formation aux métiers de l’audiovisuel. L’INA Sup assure un rôle de formateur auprès de 250 élèves en formation post-bac. L’institut délivre des diplômes de licence ou des mastères spécialisés. Elle assure également un rôle auprès des professionnels en les accompagnant dans le développement de leurs compétences. Elle intervient par le biais de formations et de séminaires professionnels dans de nombreux secteurs d’activité : gestion de production, journalisme, management des contenus, etc. 

Comment l’INA assure ses rôles après la fin de la redevance audiovisuelle ? 

Les contenus que propose l’INA sur son site sont à 80 % gratuits, l’internaute peut visionner les premières minutes des œuvres payantes. Afin de financer ses missions, l’INA propose le téléchargement payant de certains éléments de son fond de collection. Il existe plusieurs formules : location ou achat des programmes.

L’EPIC a aussi signé des accords avec les géants Dailymotion et Youtube. Les plateformes peuvent diffuser une partie de ses vidéos contre le partage des revenus publicitaires.

Son service INA MEDIAPRO recherche, sélectionne et commercialise les droits d’exploitation des œuvres audiovisuelles. Les professionnels désireux d’utiliser un support audiovisuel à des fins promotionnelles financent ainsi indirectement les activités de l’EPIC.

Les étudiants de l’ISA qui préparent le BTS Métiers de l’Audiovisuel apprennent tout des institutions du cinéma en France. Ils comprennent le rôle de l’INA et sont sensibilisés à son importance dans le cadre d’un apprentissage de haut niveau, structuré autour de stages pratiques.

À l’étranger, l’INA assure un rôle contribuant au rayonnement de la France : conseil aux institutions et aux entreprises, aide aux pays en guerre afin de reconstituer leur mémoire audiovisuelle, etc. 

Le Réseau des Grandes Écoles Spécialisées

Cette école fait partie du Réseau Skolae

Établissement d'Enseignement Supérieur Privé

CGI

Dernière mise à jour : Septembre 2025

200