Quel est le rôle d’un acousticien ?

Publiée le 24 juillet 2023

L’acousticien est l’expert des nuisances sonores et des solutions à apporter pour les réduire ou les éliminer. Il assure un rôle central dans la construction d’immeubles, la sonorisation des espaces de concert ou la préparation des plateaux de tournage. Explications. 

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Acousticien : éviter les nuisances sonores 

L’acousticien peut exercer de différentes manières, mais avec toujours le même objectif : réduire les nuisances sonores environnantes (urbaines, industrielles, routières, etc). Il exerce donc pour tous les secteurs de l’industrie et de l’économie : travaux publics, transport aérien, audiovisuel, construction, etc.

Les problématiques qu’il rencontre sont toujours les mêmes : présence d’une nuisance sonore gênante et recherche de solution pour la supprimer ou la réduire.

Il peut intervenir en amont d’un projet et sur les plans de construction d’un bâtiment ou d’une autoroute. Les services d’un acousticien peuvent également être requis en cas de voisins trop bruyants ou de redirection de lignes de transport afin de déterminer l’intensité du bruit et de dresser un constat. 

Le rôle de l’acousticien en pratique 

L’acousticien se rend nécessairement sur les lieux de son intervention (immeuble, chantier, lieux musicaux) en vue d’effectuer un audit technique. Il y définit comment construire ou modeler les éléments permettant, en tenant compte du relief et des spécificités du lieu, de créer une acoustique agréable.

Pour y parvenir, l’acousticien réalise des mesures acoustiques et vibratoires. Il conserve ses observations et ses résultats dans des rapports à partir desquels il conçoit les solutions pour réduire le niveau sonore des nuisances auditives.

Il va donc conseiller l’utilisation de matériaux en raison de leurs propriétés d’isolation phonique, identifie les distances idéales pour réduire les bruits et définit précisément ce qui est ou sera une source d’une nuisance sonore. S’il travaille dans la construction, il opère par exemple en collaboration avec l’architecte en vue de choisir les matériaux et de définir des éléments permettant de réduire les nuisances : type de cloison, isolation, etc.

S’il travaille à l’acoustique d’une salle de concert, son objectif est de conserver le son à l’intérieur sans qu’il ne se propage de manière trop importante à l’extérieur. Il diffuse alors un bruit rose dans la salle et teste les décibels perçus hors de l’espace de concert. Le bruit rose a une intensité de chaque bande de fréquence similaire et permet une mesure précise et efficace du son. 

Compétences de l’acousticien 

L’acousticien travaille sur des instruments de mesure spécifiques et il doit faire preuve d’une compétence métier. Par exemple, s’il travaille dans le spectacle vivant, il maîtrise les principes de la sonorisation de l’espace. Il sait comment réaliser la meilleure acoustique pour éviter que le son ne se propage à l’extérieur.

L’acousticien doit constamment connaître la législation en termes d’acoustique. Elle évolue très régulièrement au niveau européen en vue de protéger, notamment, les particuliers et les travailleurs. Il doit donc savoir effectuer une veille constante et scrupuleuse de son secteur : changements législatifs, évolutions technologiques, etc. Ses préconisations respectent à ce titre le cadre légal et environnemental. 

Salaire et modalités d’exercice de l’acousticien 

L’acousticien est un spécialiste de la lutte contre les nuisances sonores. C’est un professionnel recherché dans de nombreux secteurs dont la rétribution est très attractive. La moyenne salariale se situe entre 25 000 et 45 000 euros annuels bruts.

En début de carrière, la moyenne se situe entre 2 100 et 2 500 euros bruts par mois et cette rétribution peut très rapidement évoluer en fonction des missions confiées à l’acousticien. Les seniors, quant à eux, obtiennent un salaire dépassant très généralement les 3 700 euros bruts annuels.

S’il exerce dans une grande entreprise, il peut également bénéficier d’avantages, comme une prime de participation ou d’intéressement. En somme, c’est son niveau d’expertise, son expérience professionnelle et le type d’intervention qui influent sur sa rétribution. 

Zoom sur la spécialité de l’éco-acoustique 

L’acousticien peut exercer dans les spécialités de l’éco-acoustique et de la bioacoustique. Dans ce cas, ses rôles permettent de préserver l’environnement en sensibilisant les spectateurs et les auditeurs d’émissions animales ou environnementales à la préservation des écosystèmes.

Les techniques de la bioacoustique et de l’éco-acoustiques permettent en effet de bien comprendre les évolutions de la biodiversité. Il s’agit de techniques d’acousticien à cheval entre la mesure du son et l’enregistrement, elles sont très utilisées dans l’audiovisuel afin d’élaborer des documentaires ou des reportages.

Les éco-acousticiens jouent alors un rôle prépondérant. Ils mettent en place, sur le terrain, les micros de captation et les règlent en fonction des décibels à enregistrer. Par exemple, s’il s’agit de capter le chant des oiseaux de paradis, l’acousticien se rendra sur place (dans la jungle) pour déterminer et positionner les équipements de captation. Il cherchera également à mettre en place des éléments acoustiques offrant de mieux gérer le son en extérieur, sans perturber la vie animale.

Grâce à ces études acoustiques, on peut mieux comprendre la communication animale, les déplacements des espèces et leurs comportements. L’approche acoustique du milieu naturel permet aussi de mettre en lumière les nuisances sonores humaines dont souffrent les populations animales. En ce sens, l’acousticien assure un rôle de sensibilisation auprès du public et des gouvernements. 

Audiovisuel et rôle de l’acousticien 

S’il travaille sur la construction d’une salle de spectacle, l’acousticien devra en optimiser l’acoustique. Là encore, il préconisera l’utilisation de certains matériaux et interviendra afin de déterminer le positionnement des éléments. Il peut aussi opérer sur la spatialisation d’une salle de cinéma ou de concert.

Les services des acousticiens sont également utilisés lorsqu’il faut sonoriser un espace qui, à l’origine, n’est pas destiné à une représentation musicale ou artistique ou à un tournage. Par exemple, ils interviennent dans le cadre de concerts en plein air, afin de réduire les échos disgracieux et de fournir au public la meilleure expérience possible.

L’acousticien peut donc travailler sur tous les espaces en vue de créer des zones propices à l’enregistrement audiovisuel. Par exemple, s’il intervient sur un documentaire ou un reportage, il peut faire du salon d’un interviewé une zone savamment organisée en vue que le son de l’entretien soit de qualité, facilement capté et enregistré par les appareils.

Les étudiants du parcours audiovisuel de l’ISA bénéficient d’un apprentissage très complet. Ils peuvent prendre en charge toute sorte de projets audiovisuels : reportage, publicité, vidéos de communication… Ils comprennent donc parfaitement le rôle de l’acousticien et peuvent même l’endosser lorsque leurs missions le nécessitent.

Expert du son, l’acousticien assure un rôle central pour de nombreux secteurs professionnels. Dans l’information, il doit savoir œuvrer avec les journalistes pour fournir des productions de qualité, tout comme il doit savoir s’adapter sur des plateaux ou des tournages en extérieur. 

Comment bien éclairer un plateau de tournage ?

Publiée le 13 novembre 2023

L’éclairage sur un plateau de tournage revêt une importance cruciale, car il façonne l’esthétique et la narration d’une production cinématographique. La lumière influence l’atmosphère, créant des émotions et mettant en valeur les détails visuels. Un éclairage bien conçu devient un véritable partenaire du réalisateur, contribuant à la réussite artistique et technique d’une production. De ce fait, l’ISA vous donne les meilleurs conseils et surtout les erreurs à éviter pour bien éclairer un plateau lors de vos tournages cinématographiques ou tout autres productions.  

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L’importance de l’éclairage sur un plateau de tournage  

L’éclairage sur un plateau de tournage est d’une importance capitale pour plusieurs raisons. Déjà, cela joue un rôle essentiel dans la création de l’ambiance d’une scène. Il peut établir le ton émotionnel, renforcer la narration ou bien même influencer la perception du public quand il est très bien exécuté. L’éclairage adéquat permet de mettre en valeur les acteurs, les décors et les objets. Il attire l’attention du public sur ce qui est important dans la scène. Quand il est bien conçu, il peut ajouter de la profondeur à l’image en créant des ombres et des reflets. Cela donne une sensation de réalisme et de tridimensionnalité. Il permet également de contrôler l’exposition de l’image et d’obtenir les niveaux de luminosité souhaités pour chaque élément de la scène.  

Un éclairage professionnel peut minimiser les ombres et les reflets indésirables, ce qui améliore la qualité de l’image. Mais assure aussi la cohérence visuelle d’une production, ce qui est essentiel pour le montage et la continuité visuelle. L’éclairage d’ambiance peut établir l’atmosphère de la scène, que ce soit une ambiance romantique, sinistre, joyeuse, etc. Et, surtout influencer le spectateur dans son ressenti tout en accentuant les contours des personnages, de les détacher du fond et de créer des effets de silhouette. L’éclairage peut résoudre des problèmes techniques liés à la lumière naturelle, à l’emplacement du tournage et aux limitations du matériel. Mais surtout, un éclairage bien géré offre une flexibilité créative en permettant de changer rapidement l’atmosphère d’une scène en ajustant l’éclairage. 

En somme, l’éclairage est un outil puissant pour les réalisateurs, les directeurs de la photographie et les concepteurs de production pour atteindre leurs objectifs artistiques et narratifs. Une maîtrise adéquate de l’éclairage est essentielle pour créer des images cinématographiques de qualité et pour donner vie à une histoire sur un plateau de tournage. 

 

Meilleurs conseils pour éclairer un plateau de tournage 

L’éclairage d’un plateau de tournage est essentiel pour créer l’ambiance visuelle souhaitée et assurer une qualité d’image optimale. Il apparaît donc primordial de savoir mettre en place un bon éclairage sur un plateau de tournage. Voilà donc 10 conseils pour réussir un bon éclairage : 

  1. Planification au préalable : commencez par définir le style visuel que vous souhaitez pour votre production, cela déterminera le type d’éclairage nécessaire. Ensuite, établissez un plan d’éclairage en fonction des scènes et des emplacements. Puis, tenez compte de la disposition du plateau, de la position de la caméra et des besoins spécifiques de chaque plan.
  2. Utilisez une variété de sources lumineuses : les sources lumineuses principales comprennent les projecteurs, les panneaux LED, les éclairages fluorescents, etc. Utilisez différents types d’éclairage pour créer une texture et une ambiance différente et changeante.
  3. Contrôlez la température de couleur : assurez-vous que toutes les sources lumineuses ont la même température de couleur pour éviter des variations indésirables. Utilisez des filtres ou des gels pour ajuster la température de couleur si nécessaire. 
  4. Positionnement des éclairages : placez les éclairages de manière à créer un éclairage principal, un éclairage d’appoint ainsi qu’un éclairage de contre-jour pour définir les sujets et ajouter de la profondeur à l’image. Utilisez des réflecteurs et des diffuseurs pour adoucir la lumière et réduire les ombres. 
  5. Réglage de l’intensité lumineuse : contrôlez l’intensité de chaque source lumineuse pour obtenir les niveaux d’exposition souhaités. 
  6. Éclairage d’ambiance : ajoutez des éclairages d’ambiance pour créer une atmosphère particulière. Cela peut inclure des lampes de table, des lampadaires, des bougies, etc. 
  7. Éclairage des décors : assurez-vous que les décors sont bien éclairés pour qu’ils apparaissent correctement à l’écran, cela rendra la scène plus naturelle pour les spectateurs. 
  8. Évitez les reflets indésirables : soyez attentif aux reflets sur les surfaces brillantes, comme les verres, les miroirs et les écrans. Il est impératif d’avoir des antireflets et des polariseurs pour minimiser ces problèmes. 
  9. Contrôlez la lumière ambiante : si vous tournez en extérieur, soyez conscient de la lumière naturelle et de son évolution au cours de la journée. Utilisez des éclairages artificiels pour équilibrer la lumière naturelle si nécessaire. 
  10. Testez et ajustez : faites des tests d’éclairage avant de commencer le tournage pour vous assurer que tout est correctement configuré. Soyez prêt à apporter des ajustements pendant le tournage si nécessaire. 

Quelles sont les erreurs à ne pas faire concernant l’éclairage d’un plateau de tournage ?   

À l’inverse, il peut être courant de faire quelques erreurs quand il s’agit d’éclairer un plateau de tournage de manière adéquate. Éviter ces maladresses contribue à améliorer la qualité de votre production. Voici les 8 erreurs majeures à ne pas faire : 

  1. Éclairer de manière excessive ou insuffisante : il est important d’obtenir un équilibre entre l’éclairage excessif et insuffisant. Un éclairage excessif peut entraîner des reflets indésirables et une perte de contraste, tandis qu’un éclairage insuffisant peut entraîner une perte des détails.
  2. Mélanger les températures de couleur : l‘utilisation de sources lumineuses avec des températures de couleur différentes sans ajustement peut provoquer des variations de couleur indésirables à l’écran. Il est essentiel de maintenir la cohérence de la température de couleur sur l’ensemble du plateau.
  3. Éclairer de manière uniforme : l‘éclairage uniforme peut rendre une scène terne et sans relief. Il est essentiel de créer des zones d’ombre et de lumière pour donner de la profondeur et de la texture à l’image.
  4. Sous-estimer l’éclairage des décors : l‘éclairage des décors est aussi important que l’éclairage des acteurs. Assurez-vous que les décors sont correctement éclairés pour qu’ils apparaissent à l’écran comme vous le souhaitez.
  5. Utiliser des éclairages amateurs : l‘utilisation d’éclairages de mauvaise qualité peut nuire à la qualité de l’image. Investissez dans des équipements d’éclairage professionnels ou assurez-vous que votre matériel est en bon état de fonctionnement.
  6. Négliger l’ajustement en cours de tournage : les conditions d’éclairage peuvent changer tout au long du tournage en raison de la lumière naturelle, de la météo ou d’autres facteurs. Soyez prêt à ajuster l’éclairage pendant le tournage pour maintenir une qualité d’image constante.
  7. Ne pas utiliser de réflecteurs et de diffuseurs : ces outils peuvent être essentiels pour adoucir la lumière et réduire les ombres dures. Les négliger peut entraîner un éclairage peu flatteur.
  8. Ignorer l’éclairage d’ambiance : l‘éclairage d’ambiance est essentiel pour créer l’atmosphère souhaitée. Négliger cette étape peut rendre la production moins immersive. 

De ce fait, au sein de l’ISA, il est possible de réaliser pendant deux ans un BTS Métiers de l’Audiovisuel option Image, puis faire une troisième année au sein du Bachelor Image et Montage et un Mastère Réalisation et Production Audiovisuelle en alternance. Tout au long de ces formations, vous serez dans un environnement propice à la création et serez accompagnéspour utiliser du matériel de haute qualité lié à l’éclairage et aux lumières. En effet, le campus de l’ISA, offre toutes les conditions et tout le matériel nécessaire pour réaliser un éclairage de qualité pendant vos tournages. Comme plusieurs plateaux de tournage ainsi qu’un magasin équipé de matériel audiovisuel dédié. 

« Coco » et la Magie du Día de los Muertos : Entre Mémoire et Cinéma

Publiée le 6 novembre 2024

Quand on parle du Día de los Muertos, difficile de ne pas penser à Coco, ce chef-d’œuvre signé Pixar qui a su capturer l’essence même de cette fête unique. Avec ses couleurs vibrantes, ses personnages attachants, et sa manière de parler de la mémoire et de la famille, le film a touché des millions de cœurs. Mais qu’est-ce qui rend le Día de los Muertos si captivant pour le cinéma ? Pourquoi cette fête, à la fois joyeuse et mélancolique, inspire-t-elle tant d’histoires et d’images inoubliables ?

Le Día de los Muertos (Jour des Morts) n’est pas une fête triste, loin de là. Elle célèbre la mémoire des êtres chers qui nous ont quittés, avec l’idée que, pendant deux jours, leurs âmes reviennent nous rendre visite. Des autels décorés de fleurs orange (cempasúchil), des plats délicieux comme le pan de muerto, et des crânes en sucre colorés créent une ambiance joyeuse et émouvante.

C’est une fête où la mort n’est pas vue comme une fin, mais comme une partie intégrante de la vie. Et cette philosophie, qui mélange amour, tradition, et un peu de magie, est au cœur de Coco.

Dans Coco, Miguel, un jeune garçon passionné de musique, se retrouve transporté dans le monde des morts après avoir accidentellement brisé une tradition familiale. Il découvre un univers éclatant où les défunts continuent de vivre, tant qu’ils ne sont pas oubliés par les vivants. Ce monde est une explosion de couleurs, avec des ponts de pétales de fleurs, des bâtiments lumineux, et des personnages squelettes pleins de vie.

La beauté de Coco, ce n’est pas seulement son esthétique (même si, soyons honnêtes, c’est une claque visuelle ). C’est surtout son message. La mémoire, c’est ce qui nous lie. Tant que nous nous souvenons de nos proches, ils continuent de vivre à travers nous (n’est-ce pas réconfortant?).  La chanson « Remember Me » (Recuérdame), chantée dans plusieurs moments clés du film, incarne parfaitement cette idée. Elle passe de chanson joyeuse à berceuse déchirante, tout en gardant ce fil conducteur : ne pas oublier.

Pourquoi le cinéma adore le Día de los Muertos ?

Le Día de los Muertos est un trésor visuel : des couleurs vives, des autels ornés, des crânes décorés… Ce mélange entre tradition et esthétisme spectaculaire est un rêve pour les cinéastes. Le Día de los Muertos parle d’amour, de liens familiaux, et de la mémoire. Peu importe d’où l’on vient, ces thèmes résonnent chez tout le monde. Et puis, contrairement à Halloween ou d’autres traditions, le Día de los Muertos ne met pas en avant la peur ou l’effroi, mais la célébration. La mort n’y est pas un tabou, mais un moment pour rire, se souvenir, et partager.

Si Coco a été applaudi pour son respect des traditions mexicaines, il pose une question importante : comment représenter une culture riche et spécifique sans dénaturer son essence ? Comment raconter des histoires inspirées par des cultures spécifiques sans les réduire à des clichés ou les exploiter ? Peut-on rendre hommage sans s’approprier ? Une chose est sûre : cela demande du respect, de l’écoute, et un véritable amour pour ce que l’on cherche à raconter (et pas que chatgpt!).

Zoom sur l’Arcom : l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique

Publiée le 10 juillet 2023

Récemment mise sur le devant de la scène audiovisuelle française, l’Arcom interroge. Qui est-elle ? Que fait-elle ? Pourquoi a-t-elle été créée ? L’ISA vous propose un zoom sur ce nouveau géant méconnu de l’audiovisuel. 

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Donc, qu’est-ce que l’Arcom ? 

L’Arcom, c’est l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Un bien grand intitulé dont l’acronyme est le bienvenu. Cette autorité publique française est née de la fusion du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (le CSA) et de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi).

Avec beaucoup de noms et un rôle très vaste, l’Arcom prend ses fonctions officielles le premier janvier 2022. Bien que nouvelle sur le tableau de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom est déjà bien connue des chaînes de télévision, des stations de radio, d’Internet, des médias de masse, et même de l’administration publique générale.

D’après les Échos, Roch-Olivier Maistre (le président de l’Arcom) et ses 355 collaborateurs disposent de hauts budgets pour exercer leurs fonctions de régulateur : 46,6 millions d’euros pour 2022 contre 37,4 millions pour le CSA et 8,2 millions pour Hadopi en 2021. 

Mais quelles sont ces fonctions ? 

Plus que de simples fonctions, ce sont de véritables missions que s’est fixé l’Arcom.

  • Lutte contre le piratage
  • Rixe contre les sites miroirs 
  • Sanctions face aux retransmissions illicites (de manifestation ou de compétitions sportives) 
  • La protection des mineurs (grâce au classement des différentes productions audiovisuelles via des “pegi”) 
  • Vigilance face aux manipulations de l’information ainsi que contre les contenus haineux sur le web 

Lorsqu’une chaîne télévisée ne respecte pas les principes protégés et défendus par l’Arcom (l’équilibre des propos tenus, le pluralisme politique et/ou déontologique), l’Autorité de régulation des communications est en droit d’appliquer des sanctions. Des sanctions comme une amende (dont les sommes varient en fonction de la faute), la suspension de diffusion du programme concernéou, carrément, l’interdiction d’émettre. 

Connaître l’Arcom, quand on fait des études d’audiovisuel 

Que l’on veuille s’orienter dans la production, l’image, le montage et même dans le son, il est essentiel de bien connaître tous les acteurs de son futur corps de métier. Grâce à son cursus BTS MAV et sa troisième année de Bachelor Image et Montage proposé sur le campus de Paris, l’ISA forme la future vague de régisseurs, opérateurs, monteurs, étalonneurs, mixeurs, cadreur et bien d’autres.

Travailler dans des métiers aussi fluctuants que l’audiovisuel – des métiers sans cesse dans une optique de renouvellement, d’évolution et d’avancées technologiques – nécessite de se tenir à jour concernant toute l’actualité de ces secteurs. Après tout, on ne travaille jamais mieux qu’en ne connaissant parfaitement ses plus proches collaborateurs.

Les moments de cours théoriques à l’ISA, ponctués de travaux pratiques et de semaines en entreprises, sont des occasions idéales pour que les étudiants sachent qu’ils peuvent ou ne peuvent pas diffuser, pourquoi et qui en décide. Les intervenants de l’école sont des professionnels en activité qui savent pertinemment quelles sont les réalités du secteur, et surtout, qui savent comment y préparer les étudiants. 

Un équilibre fragile 

Lorsque l’on est une Autorité de contrôle des médias – et de l’audiovisuel en général – formée à partir d’une fusion de structures au lourd passé historique, ce n’est pas si simple de trouver le bon équilibre. Un an d’existence déjà, et pourtant, l’Arcom fluctue entre deux rôles :défendre l’indépendance des médias ou se positionner en contrôleuse sévère de contenus, pour faire respecter les principes déontologiques et politiques français ?

Résultat : l’Arcom est considérée comme un peu craintive vis-à-vis de certaines chaînes et productions qui ont tendance à se trouver à la frontière des limites imposées par cette autorité. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique n’intervient, par conséquent, pas aussi souvent qu’elle ne pourrait le faire.

D’ailleurs, son président Roch-Olivier Maistre, est intervenu sur BFMTV en présentant l’Arcom comme tout sauf “une police de la pensée” et précise par la même occasion que “l’Arcom n’est pas une autorité de censure”. 

La télévision en France : retour historique 

Si le rôle de l’Arcom n’est pas toujours très clair, c’est aussi à cause de l’historique français concernant la télévision. À leurs débuts entièrement occupées par la RTF puis par l’ORTF, les ondes étaient sous un presque monopole. Le gouvernement les utilisaient pour servir les idées et intérêts du pouvoir. Sans aller jusqu’à la propagande, la liberté d’expression de l’audiovisuel était fortement refrénée, voire inexistante. 

En Mai 68 souffle un premier vent de liberté : les radios pirates se joignent à la partie et diffusent, en toute illégalité, les derniers titres pop-rock tout droit venus de la GrandeBretagne et des États-Unis d’Amérique. L’État français ne l’entend pas de cette oreille et décide d’instaurer un contrôle politique officiel des diffusions audiovisuelles au sein de l’Hexagone.

Après de longues années de batailles sur les différentes ondes de diffusion, un candidat à la présidence française fait une proposition qui va révolutionner le paysage audiovisuel : il s’agit de François Mitterrand et de sa promesse d’instaurer une autorité administrative dont le rôle serait de trancher tous liens entre le pouvoir (l’État) et l’audiovisuel. 

Finalement, l’Arcom 

Si les premières autorités de régulation des diffusions étaient acclamées en héroïnes, l’Arcom fait aujourd’hui débat. Elle est trop sévère. Elle ne l’est pas assez. D’un public à l’autre, d’une chaîne télévisée à une autre, les avis divergent. Sur la toile, de récents commentaires la mettent en porte-à-faux : ils jugent qu’elle n’est pas en mesure de garantir la sécurité des mineurs vis-à-vis de certains contenus disponibles sur le web, mais pas assez sécurisés. 

Une sénatrice, Dominique Vérien, a d’ailleurs récemment souligné ce problème au cours de l’audition au Sénat d’une représentante de l’Arcom qui visait à présenter cette nouvelle autorité de régulation.

Mais alors, quelles seront les prochaines mises en place de l’Arcom pour la protection du paysage audiovisuel ? Et est-ce que son rôle sera amenée à évoluer au fils des ans ? Seul le temps pourra le dire. Cependant, une chose est sûre : à l’ISA, les futures petites mains de l’audiovisuel terminent leur formation. 

Focus sur le métier de technicien vidéo

Publiée le 19 novembre 2023

Le technicien vidéo est un professionnel spécialisé dans l’exploitation des équipements vidéo. Il veille à la qualité des productions audiovisuelles et assure leur coordination technique. Polyvalent, il allie expertise technique, créativité et résolution de problèmes pour garantir le succès des projets visuels dans divers secteurs. L’ISA   vous partage tout ce qu’il faut savoir sur ce métier ainsi que les formations à réaliser au sein de l’école.  

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Focus sur le métier de technicien vidéo et ses fonctions  

Le métier de technicien vidéo est une profession essentielle dans le domaine de la production audiovisuelle, du cinéma, de la diffusion télévisuelle ou encore de l’événementiel. Ces professionnels jouent un rôle clé dans la mise en œuvre, l’entretien et l’exploitation des équipements vidéo qui sont au cœur de la création visuelle contemporaine.

Un aspect essentiel du rôle du technicien vidéo est la maintenance préventive et corrective des équipements. Il doit être en mesure de diagnostiquer rapidement les problèmes potentiels, effectuer des réparations si nécessaire et assurer que tous les systèmes soient opérationnels pour éviter les interruptions lors de la production ou de la diffusion d’événements en direct.

Sa capacité à travailler sous pression, à résoudre des problèmes en temps réel et à assurer une qualité d’image optimale est cruciale dans ces situations. En plus de cela, le technicien vidéo doit communiquer efficacement avec d’autres membres de l’équipe de production, des réalisateurs aux ingénieurs du son, afin de garantir une coordination sans faille et la réalisation de la vision créative globale.

En raison de l’évolution rapide de la technologie vidéo, le technicien vidéo doit constamment mettre à jour ses compétences pour rester au fait des dernières avancées. Il peut également être impliqué dans la recherche et le développement de nouvelles technologies pour améliorer la qualité et l’efficacité des productions vidéo. 

 

Dans quels secteurs le technicien vidéo opère-t-il ?  

Le technicien vidéo exerce son expertise dans divers secteurs, jouant un rôle essentiel dans la capture, la manipulation et la diffusion d’images visuelles. Ses compétences techniques et sa compréhension approfondie de l’équipement vidéo sont précieuses dans les domaines dans lesquels il opère. Tout d’abord, dans la production audiovisuelle, le technicien vidéo est souvent impliqué dans la production de contenus audiovisuels tels que des films, des vidéos promotionnelles, des documentaires et des émissions de télévision. Il contribue à la réalisation de la vision artistique en gérant les aspects techniques de la capture et de l’enregistrement vidéo.

Dans l’industrie audiovisuel, le technicien vidéo travaille sur le tournage de films pour s’occuper de l’installation des caméras, des éclairages et d’autres équipements vidéo essentiels. Son expertise contribue à la qualité visuelle finale dans le monde de l’audiovisuel. Pour la télévision, le technicien vidéo est indispensable pour la production et la diffusion d’émissions de télévisions en direct ou bien souvent préenregistrées. Pour ce genre d’évènement, il gère les caméras et toutes les consoles, tout en s’assurant que la qualité visuelle est optimale pour les téléspectateurs.

Dans le domaine de l’événementiel, le technicien vidéo est responsable de la mise en place d’équipements pour des événements en directs comme des concerts, des conférences ou des spectacles. Ensuite, avec la montée en puissance des plateformes en ligne, le technicien vidéo est impliqué dans la création de contenu pour des sites web, des chaînes YouTube, des services de streaming et pleins d’autres médias en ligne. Puis, dans le domaine de l’industrie musicale, il est chargé de la réalisation visuelle pour la production de clips musicaux. Le technicien vidéo travaille en étroite relation avec les artistes et les réalisateurs pour donner vie à la vision créative. 

 

Les compétences et qualités à développer  

  • Connaissance technique : cela nécessite une compréhension approfondie des principes fondamentaux de la vidéo comme la résolution et la fréquence d’image, les formats de fichier, etc. Une connaissance des différents types de caméras, d’équipements d’éclairage, de projecteurs et d’autres dispositifs vidéo est également essentielle. 
  • Maîtrise des équipements vidéo : savoir installer, configurer, entretenir et réparer les équipements vidéo tels que les caméras, les moniteurs, les enregistreurs, les consoles de commutation, etc. 
  • Compétences en montage vidéo : une connaissance de base des logiciels de montage vidéo est souvent nécessaire. Des compétences dans des logiciels tels que Adobe Premiere, Final Cut Pro, DaVinci Resolve, etc., peuvent être requises en fonction du domaine d’activité. 
  • Compétences en éclairage : comprendre les principes de base de l’éclairage pour la vidéo, y compris la direction de la lumière, et la capacité à configurer des systèmes d’éclairage pour obtenir le meilleur rendu visuel. 
  • Coordination d’équipe : travailler en collaboration avec d’autres membres de l’équipe de production, tels que les réalisateurs, les opérateurs de caméra, les ingénieurs du son, etc. La communication efficace est essentielle pour assurer une production fluide. 
  • Créativité : bien que le rôle du technicien vidéo soit souvent axé sur la technique, une certaine dose de créativité est nécessaire pour résoudre des problèmes imprévus et contribuer à la réalisation de la vision artistique globale d’un projet.  

 

Une formation de qualité pour devenir technicien vidéo  

La formation revêt une importance cruciale pour ceux qui aspirent à devenir technicien vidéo, un professionnel dont le rôle est central dans l’industrie audiovisuelle. Au-delà de la simple manipulation d’équipements, une formation de qualité offre une expertise technique approfondie, permettant aux futurs techniciens de maîtriser les subtilités des caméras, des éclairages, des consoles de commutation, et des logiciels de montage. 

La complexité croissante de la technologie vidéo nécessite une compréhension approfondie, et une formation bien conçue offre aux apprenants la possibilité de se familiariser avec des situations réelles et des projets concrets. Cela développe non seulement leurs compétences techniques, mais aussi leur capacité à résoudre des problèmes sur le terrain, une aptitude inestimable dans un domaine où la réactivité est essentielle. 

Enfin, dans une industrie en constante évolution, la formation continue est indispensable. Elle permet aux techniciens vidéo de rester à la pointe des dernières technologies, de s’adapter aux innovations émergentes et de maintenir une compétitivité dans un secteur dynamique. 

En somme, une bonne formation pour devenir technicien vidéo n’est pas simplement une étape obligatoire, mais un investissement essentiel. Elle façonne des professionnels compétents, polyvalents et prêts à relever les défis complexes de l’industrie audiovisuelle contemporaine. 

Au sein de l’ISA, il est possible de réaliser un BTS Métiers de l’Audiovisuel option Image d’une durée de deux ans. Une troisième année de Bachelor Image et Montage est également disponible pour continuer ses études.  Ces formations professionnalisantes permettent de travailler dans le monde de l’audiovisuel et plus spécifiquement se former au métier de technicien vidéo 

 

 

Carpe Diem : pourquoi l’automne est la saison la plus cinématographique

Publiée le 15 octobre 2024

L’automne, avec ses teintes dorées, ses brumes et son air frais, est une saison qui semble née pour le cinéma. Elle offre une atmosphère unique, un tableau vivant où chaque détail respire l’émotion. C’est une période de transition, un entre-deux subtil entre la lumière éclatante de l’été et l’obscurité enveloppante de l’hiver, qui invite à réfléchir, à savourer l’instant présent avant que tout ne change.

Son esthétique est tout aussi évocatrice : ce grain d’image, ce « bruit » presque tactile, confère une texture et une profondeur aux scènes. Les feuilles qui tombent doucement, le ciel voilé, et les couleurs riches et saturées traduisent cette douce mélancolie qui nous pousse à nous reconnecter à nos souvenirs, à nos propres transitions intérieures.

Cependant, il n’est pas seulement question d’un décor, mais d’un véritable personnage. Les personnages liés à l’automne capturent cette essence : ils nous touchent par leur chaleur, leur nostalgie, ou leur quête de renouveau, des qualités qui résonnent profondément en nous.

Pourquoi ces personnages sont-ils si captivants ?

Parce que l’automne, comme eux, est une saison de transition. Il représente ce moment entre la fin et l’approche d’un nouveau chapitre, une période où l’on accepte le changement tout en s’accrochant aux souvenirs. Ces personnages, souvent marqués par une profondeur émotionnelle et une humanité palpable, reflètent cette même dualité. Ils sont chaleureux mais empreints de mélancolie, joyeux mais conscients de l’éphémère.

John Keating – Dead Poets Society

Interprété par : Robin Williams. John Keating, le professeur charismatique et inspirant, incarne l’essence de l’automne : la réflexion, la transformation, et une douce mélancolie. Avec son célèbre « Carpe Diem », il invite ses élèves à saisir chaque instant et à trouver leur

propre voie, tout comme l’automne nous pousse à contempler le passage du temps. Sa chaleur humaine et sa philosophie laissent une empreinte indélébile.

Lorelai Gilmore – Gilmore Girls

Interprétée par : Lauren Graham. Lorelai Gilmore, avec son énergie pétillante et son amour pour Stars Hollow, est l’incarnation parfaite de l’automne dans une petite ville. Entre les festivals, les cafés chaleureux, et ses discussions infinies autour de boissons chaudes, elle apporte une chaleur réconfortante. Son humour et son lien profond avec sa fille Rory reflètent cette saison où légèreté et introspection coexistent.

Amélie Poulain – Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain

Interprétée par : Audrey Tautou. Amélie, avec sa vision unique du monde, incarne l’automne par son mélange de nostalgie et de chaleur. Elle cherche à embellir la vie des autres à travers de petits gestes, tout comme l’automne embellit le paysage avec ses teintes dorées. Sa sensibilité et son goût pour les plaisirs simples font d’elle une représentation poétique de cette saison.

Jo March – Little Women (2019)

Interprétée par : Saoirse Ronan. Jo March, avec sa passion pour l’écriture et son amour pour sa famille, incarne l’esprit automnal par son mélange de nostalgie et de détermination. Elle est une figure chaleureuse, pleine de rêve et d’ambition, tout en portant sur ses épaules le poids du temps qui passe et des liens familiaux qui évoluent. Son énergie créative fait écho à l’introspection et au renouveau que l’automne inspire.

Vous l’avez compris on s’attache à eux, à l’automne par l’incarnation de sentiments universels. Ralentissez, savourez les petits moments. L’automne, en tant que « personnage », est profondément humain. Il incarne nos transitions, nos doutes, mais aussi notre capacité à trouver du réconfort et de l’espoir dans ce qui reste. C’est peut-être pour cela qu’à chaque automne, nous retrouvons ces personnages avec un mélange de nostalgie et de gratitude.

Fiche métier d’un cadreur : missions, études, salaire

Publiée le 3 juillet 2023

Le cadreur est un technicien de l’audiovisuel qui assure et détermine les bons mouvements de la caméra, la qualité des prises de vue et leur enregistrement. Responsable de son équipement, il peut intervenir pour une émission TV, un reportage, ou encore un documentaire. 

Visuel - cadreur

Cadreur : missions du métier 

La principale mission du cadreur professionnel est de paramétrer sa caméra en vue de garantir une bonne qualité des images enregistrées lors d’un tournage. Il travaille sur les indications du réalisateur et du directeur de la photographie : il cherche à constamment respecter leur vision de la production sur laquelle il travaille. Il se base alors sur le story-board pour reproduire les cadrages et les points de vue, ainsi que pour connaître les positions et les mouvements des acteurs lors d’un documentaire de fiction par exemple.

Néanmoins le cadreur peut être convié aux réunions d’élaboration d’un projet audiovisuel. Dans ce cas, il fournit des indications techniques et renseigne le réalisateur sur la faisabilité de son projet. Son rôle est alors de contribuer à la composition des plans de manière à diriger l’œil et l’attention du spectateur sur un point précis. S’il travaille sur des projets à gros budget, il peut donner des instructions à une équipe d’assistants-opérateurs.

Plus concrètement, c’est le cadreur qui manipule la caméra mise en marche : positionnement sur les rails, ajustement des focales, choix des points de vue, pilotage des trajectoires. Il est responsable de la netteté de l’image enregistrée, sélectionne les mouvements au préalable et est chargé de la mobilité de la caméra.

De manière générale, c’est lui qui s’assure du bon fonctionnement de son matériel. Il doit donc l’entretenir, vérifier son état et effectuer une veille des innovations technologiques. Il doit aussi fournir à la régie des rapports sur la consommation des pellicules et des batteries et s’assurer d’avoir toujours du matériel disponible en stock.

Le cadreur doit assurer ses missions sur les tournages en studio et en extérieur. Il a donc une bonne connaissance des contraintes techniques de l’audiovisuel en général : gestion de la lumière, marquage au sol pour les comédiens, les présentateurs ou les chroniqueurs, temps d’antenne et codes du direct. 

Salaire du métier de cadreur 

En moyenne, le cadreur obtient un salaire de 2800 euros bruts par mois. À cette rétribution, on peut ajouter les indemnités repas. Son salaire varie également en fonction des projets sur lesquels il travaille.

S’il travaille comme employé d’une société de télévision, le salaire moyen d’un cadreur débutant est de 56 727 euros annuels bruts. S’il est rémunéré à la semaine, son salaire hebdomadaire sera de 1800 euros bruts en tant que cadreur junior. 

Le cadreur en plateau : spécificités du métier 

Sur un plateau de télévision (émission TV ou journal télévisé, par exemple), le cameraman doit conserver un œil constant sur les écrans de contrôle afin de savoir ce qu’effectuent les autres équipes techniques au même moment. Il reçoit ses ordres de la régie et doit être très réactif, surtout dans le cadre d’une émission en direct. Le direct ne lui laisse pas droit à l’erreur : le cadreur est donc constamment préparé. Le cadreur travaille fréquemment sur les mêmes émissions et sait se concentrer sur le long-terme.

Par ailleurs, sur un plateau de tournage, il travaillera en respectant les indications du chef de la photographie et des équipes de gestion de la lumière. Dans une optique de collaboration, il est tout à fait susceptible de se tourner vers les régisseurs lumière en vue de faire déplacer un projecteur ou de trouver des solutions offrant de produire une œuvre de qualité.

Lorsqu’il œuvre sur une émission, le cadreur est également responsable de la machinerie. Il s’agit des équipements qui supportent la caméra et qui permettent de lui faire effectuer des mouvements complexes : travelling, slider, grues, steadycam, etc. Généralement, c’est le directeur de la photographie qui conçoit les mouvements de la caméra. Néanmoins, le caméraman peut proposer son opinion. C’est lui, dans tous les cas, qui sera chargé de manipuler les équipements pour qu’ils effectuent les mouvements et suivent les trajectoires déterminées. 

Métier de cadreur : zoom sur les missions en reportage 

S’il œuvre sur un reportage sur le terrain, le cadreur est souvent accompagné d’un ingénieur du son et d’un journaliste. Dans ce cas de figure, il doit être très réactif et suivre les indications du journaliste, auquel il fournit en échange de précieuses informations techniques : luminosité naturelle, environnement pour l’interview, etc. Il doit parfois faire preuve de discrétion pour tourner des images cachées et dévoiler la vérité, autant qu’il lui faut savoir utiliser une caméra à l’épaule pour les prises de vue extérieures. S’il collabore sur un reportage, il peut tout à fait être amené à réaliser des prises de vue atypiques : depuis un hélicoptère, sous-marines, etc.

En reportage, les missions du cadreur sont plus importantes et englobent un panel plus large de taches. Mobile et très dynamique, il est souvent laissé libre par le journaliste de ses points de vue et des images enregistrées. Généralement, il est le seul à manipuler la caméra. Occasionnellement, dans le contexte du reportage, il devra gérer la lumière, qu’il s’agisse d’un plan tourné en studio, en extérieur ou encore chez les personnes interviewées.

Notons que les cadreurs qui travaillent pour les web TV doivent savoir endosser toutes les missions des techniciens de l’audiovisuel. Habituellement, il leur est demandé de procéder au tournage des images, ainsi qu’au montage et à la retouche des plans.

Les étudiants qui aspirent au BTS Métiers de l’Audiovisuel de l’ISA reçoivent un enseignement de haut niveau ultra-complet leur permettant de travailler dans toutes les branches de l’audiovisuel. Ils découvrent le métier de cadreur, peuvent intervenir sur le montage de leur documentaire ou de leur émission ou travailler en collaboration étroite avec les autres techniciens de l’audiovisuels.

Métier technique et créatif, les bons cadreurs savent intervenir sur tous les types de projets : reportage, documentaire, émission musicale ou journal TV. 

L’impact de l’audiovisuel dans le monde du marketing et de la publicité

Publiée le 27 novembre 2023

L’évolution constante des technologies a profondément transformé la manière dont les entreprises interagissent avec leur public cible. Parmi les outils les plus puissants à la disposition des marketeurs et publicitaires figure l’audiovisuel, qui englobe la combinaison du son et de l’image pour créer des contenus captivants. L’ISA,  l’Institut Supérieur de l’Audiovisuel avec ses multiples formations en alternance vous en dit plus sur l’impact que l’audiovisuel peut avoir dans le monde du marketing et de la publicité. 

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L’importance de l’audiovisuel dans le marketing et la publicité 

L’audiovisuel s’est imposé comme un catalyseur puissant dans le domaine du marketing et de la publicité, transformant radicalement la manière dont les marques communiquent avec leur public. À l’ère de la surcharge d’informations, l’association du son et de l’image offre une palette créative sans précédent, stimulant l’engagement, suscitant des émotions et générant des connexions durables.  

Avec la généralisation de l’accès à Internet à haut débit, la vidéo en ligne est devenue l’un des moyens les plus populaires de consommer du contenu. Les réseaux sociaux ont ouvert la porte à nouvelles avenues pour les annonceurs afin de diffuser des messages créatifs et engageants. Les consommateurs préfèrent souvent la vidéo pour sa facilité de consommation et sa capacité à transmettre des informations de manière visuellement attrayante.  

Les entreprises qui réussissent sont celles capables de créer des contenus visuels et sonores impactants, exploitant les dernières technologies et s’adaptant aux préférences changeantes des consommateurs. En investissant dans des stratégies audiovisuelles innovantes, les marques peuvent établir des connexions plus profondes avec leur public et rester compétitives dans un paysage marketing en constante évolution. 

Comment l’audiovisuel est utile au marketing et à la publicité ? 

L’audiovisuel sert le marketing et la publicité de multiples manières, offrant un éventail d’outils puissants pour capter l’attention, créer des connexions émotionnelles et transmettre des messages de manière percutante. Voici comment l’audiovisuel contribue à l’efficacité du marketing et de la publicité : 

  • La captation de l’attention : les éléments visuels et sonores d’une vidéo attirent naturellement l’attention. Dans un monde saturé d’informations, l’audiovisuel se démarque en captant rapidement l’œil du spectateur, favorisant ainsi une première impression positive si le visuel est attractif. 
  • La création de lémotion : l‘audiovisuel permet de transmettre des émotions de manière puissante. Des publicités bien réalisées peuvent évoquer la joie, la tristesse, l’excitation ou d’autres sentiments, créant ainsi des connexions émotionnelles entre la marque et le public. 
  • La narration (storytelling) : le storytelling est une stratégie clé dans le marketing, et l’audiovisuel offre une plateforme idéale pour raconter des histoires. Une narration impactantee permet de susciter l’intérêt du public, de transmettre des messages de manière mémorable et de renforcer l’identité de la marque chez le spectateur. 
  • Le partage facilité sur les médias sociaux :la viralité potentielle des vidéos contribue à étendre la portée d’une campagne publicitaire, permettant ainsi à la marque d’atteindre un public plus vaste. 
  • La personnalisation et le ciblage : l‘audiovisuel peut être adapté en fonction des caractéristiques du public cible. Des publicités personnalisées en fonction de l’emplacement géographique, du comportement en ligne ou des préférences démographiques contribuent à rendre les messages plus pertinents pour chaque segment de l’audience. 
  • Innovation Technologique : L’audiovisuel s’adapte constamment aux progrès technologiques. Des expériences en réalité virtuelle ou augmentée aux vidéos interactives, les marques exploitent l’innovation pour créer des campagnes publicitaires novatrices et captivantes. 

 

Comment bien se former ?  

La formation aux métiers de l’audiovisuel revêt une importance capitale dans un paysage professionnel en constante évolution. Notamment dans le domaine du marketing et de la publicité où il est important de se renouveler et de savoir proposer des visuels esthétiques et attractifs. 

À l’ISA, les étudiants peuvent réaliser un BTS Métiers de l’Audiovisuel option image. Si vous souhaitez continuer vos études à l’ISA, il est également possible de réaliser une troisième année grâce au Bachelor Image et Montage   et un Mastère en Production et Réalisation Audiovisuelle. En plus, l’école met à disposition des étudiants du matériel haut-de-gamme disponible pour tous ses étudiants pour leurs projets professionnels et personnels. Plus de 50 œuvres audiovisuelles sont produites chaque année. En effet, l’ école favorise une pédagogie par projets qui est alimenté par de rencontres professionnelles de personnalités de renom dans monde de l’audiovisuel. Retrouvez certaine de ces moments d’échange ici. 

Octobre rose, le Cinéma Sensibilise !

Publiée le 23 octobre 2024

Le mois d’octobre signifie beaucoup de choses : halloween approche, l’automne est bien présent ou encore que Rafael Nadal prenne sa retraite après 23 ans de carrière pro (soyons touché.e, snif). Mais le mois d’octobre est aussi un mois rose, qui veut dire mois rose, veut dire “sensibilisation”. Quoi de mieux que le cinéma pour parler à nos cœurs.

Longtemps associé à la féminité et à la tendresse, le rose est aujourd’hui bien plus. C’est devenu une couleur de force, portée fièrement dans la lutte contre le cancer du sein. Octobre Rose, c’est un mois entier pour rappeler l’importance du dépistage, pour soutenir celles qui se battent et honorer celles qu’on a perdues.

Au cinéma, le rose ne se limite pas à une couleur. Il devient une émotion. Un décor doux dans un moment dur. Une lumière rassurante dans l’obscurité (j’ai encore pleins d’autres comparaisons mais vous avez compris !). Une façon de dire qu’on continue d’espérer, quoi qu’il arrive. Dans « Barbie », (par exemple) un film baigné de teintes roses éclatantes, les couleurs flashy du début cèdent progressivement à des tonalités plus sobres au fil de l’histoire. Une évolution qui apporte, au final, un regard plus léger et nuancé. La couleur rose, véritable fil conducteur, nous accompagne tout au long de l’histoire de Barbie (et Ken), évoluant avec eux et reflétant leurs transformations.

En ce qui concerne les films retraçant l’épopée d’une personne vivant avec ou accompagnant quelqu’un atteint du cancer du sein, ces œuvres ne se limitent pas à susciter les larmes (même si, avouons-le, elles y parviennent souvent ). Elles révèlent surtout la réalité, la force et l’amour qui perdurent malgré les épreuves.

Prenons « Ma Ma » (2015) : Avec Penélope Cruz dans le rôle principal, ce film bouleverse en suivant Magda, une femme qui choisit la vie et la joie malgré la maladie. Un vrai coup au cœur. Ou encore « Miss You Already » (2015) : Toni Collette et Drew Barrymore nous offrent une ode à l’amitié. Ce film montre que même face au cancer, on peut rire, pleurer et s’aimer. Préparez les mouchoirs.

Et puis nous avons « We Live in Time » : Aimer au présent (Ne me demandez pas pourquoi on a voulu traduire le titre.) Prévu pour le 1er janvier 2025, « We Live in Time » (avec Andrew Garfield et Florence Pugh) raconte une histoire bouleversante. Celle de Tobias et Almut, une jeune cheffe cuisinière pleine de rêves. À travers des flashbacks, on découvre leur rencontre, la naissance de leur fille et le combat d’Almut contre le cancer. Ce film promet de nous rappeler une chose essentielle : l’amour au présent, celui qui ne recule pas face aux épreuves. Un mélange de douceur, de douleur et de beauté qui restera gravé dans nos cœurs.

Bon vous l’avez compris,le cinéma et le rose, c’est une histoire d’émotions. Des récits qui nous touchent, qui nous font réfléchir, mais surtout qui nous rappellent qu’il y a toujours de la lumière, même dans les moments sombres. Alors, que ce soit pour Octobre Rose ou juste pour célébrer la vie, laissez le rose s’inviter dans vos écrans… et dans vos cœurs (Oui, c’est cliché, mais bon, on s’habille tous en noir et bleu foncé de nos jours, alors un peu de couleur, ça peut être sympa.)

Comment devenir monteur vidéo ?

Publiée le 31 juillet 2023

Le montage vidéo est devenu une étape incontournable pour tous les types de productions audiovisuelles : films de cinéma, dessins animés ou encore émissions de TV. Intégralement numérisé, il s’agit d’un processus hautement technique qui requiert plusieurs années de formation et de pratique pour être pleinement maîtrisé. Alors, en quoi consistent les missions du monteur vidéo, quelles sont ses compétences et comment le devenir à son tour ? 

Visuel - monteur vidéo

Devenir monteur vidéo : à quoi s’attendre ? 

Le montage vidéo est une étape de la post-production des films et des animés absolument indispensable pour organiser les séquences de l’œuvre et proposer une narration suivie et fluide. Il s’opère aujourd’hui sur des logiciels professionnels en collaboration avec les équipes de la réalisation, et c’est le monteur vidéo qui s’en charge.

En pratique, le monteur vidéo étudie les rushes du tournage et les compare au script qui lui a été fourni par les équipes de réalisation. Il redécoupe les séquences, agence les plans et synchronise les images en respectant les demandes du réalisateur en se basant sur le script de l’œuvre.

Le script présente le scénario de l’œuvre en y ajoutant des détails pratiques. Les rushes, quant à eux, sont toutes les images enregistrées durant le tournage : scènes coupées, erreurs, séquences à conserver, etc. Son rôle est de visionner tout ce qui a été tourné et de sélectionner les meilleures prises dans le respect de la vision du réalisateur.

Il opère donc le dérushage du film en important dans son logiciel de montage l’intégralité des enregistrements qui lui parviennent des équipes de tournage (effets spéciaux et images de synthèse compris). Puis, le monteur vidéo assemble ces enregistrements sur sa timeline en vue d’obtenir une narration fluide, agréable et compréhensible pour le public.

S’il travaille sur des projets web, notamment, il peut tout à fait lui être demandé d’incruster des textes de présentation ou de créer et d’intégrer des transitions originales. 

Zoom sur les qualités du monteur vidéo 

Pour devenir monteur vidéo, il faut faire preuve d’une grande créativité. Véritable passionné de l’audiovisuel, c’est un professionnel qui fait preuve d’une grande culture du secteur et d’une vision artistique de l’industrie. Il comprend ainsi aisément les références des réalisateurs, ce qui lui permet d’être plus performant dans son travail.

Outre ses compétences et sa maîtrise des logiciels de montage, c’est un collaborateur capable de travailler vite et de s’adapter aux contraintes de la production. Surtout s’il travaille pour la télévision, il se peut qu’il soit soumis à des impératifs de timing difficiles à respecter et parfois stressants. Il adopte une vision raisonnée de l’industrie audiovisuelle et comprend les enjeux et les contraintes du projet sur lequel il travaille.

Il peut donc proposer des avis techniques dès les étapes d’élaboration d’une œuvre et renseigner les équipes de création sur la faisabilité de leur projet. 

Comment le monteur vidéo exerce son métier ? 

Le monteur vidéo travaille seul ou en équipe. S’il intervient sur un projet de cinéma de grande ampleur, il s’attachera à effectuer le montage d’une portion de l’œuvre, d’autres monteurs vidéo opérant sur d’autres parties. Il doit aussi pouvoir collaborer avec les techniciens de l’audiovisuel et de la post-production. Par exemple, il est susceptible d’indiquer à l’étalonneur des séquences qui doivent être retouchées et / ou doit constamment rester en contact avec la Réalisation afin de s’assurer que ses choix lui conviennent.

Il peut aussi exercer pour les chaînes de TV ou directement en ligne. Dans ce cas de figure, il peut être en charge d’habiller les images, de les traiter numériquement et d’incruster les effets spéciaux.

En début de carrière, le monteur vidéo peut obtenir une rétribution de 28 000 euros annuels bruts. Ce chiffre varie en fonction de la structure qui l’emploie, de son expérience, mais aussi des projets sur lesquels il intervient. S’il travaille pour la télévision, il est généralement rétribué à la journée et adopte le statut d’intermittent du spectacle.

De nombreux et bons monteurs vidéo exercent cependant au sein d’agences de production et pour le cinéma. Bien que les places soient bien plus rares, exercer comme monteur vidéo pour l’industrie cinématographique permet d’obtenir un salaire de près de 4500 euros nets mensuels en tant que chef monteur. 

Visuel - monteur vidéo

Devenir monteur vidéo : la voie royale 

Pour devenir monteur vidéo, il est vivement conseillé d’obtenir le BTS Métiers de l’Audiovisuel. À l’obtention du diplôme, on peut choisir de s’intégrer directement sur le marché du travail ou de suivre une année de Bachelor Image / Montage en vue de parfaire ses compétences.

Le BTS Audiovisuel se déroule en deux ans et permet de se constituer une solide base de compétences fondamentales. Il s’organise autour d’un tronc commun et de quatre grandes options. La spécialisation montage permet de travailler des compétences opérationnelles dès la première année de formation : dérushage, synchronisation des images, bases de l’étalonnage, etc.

C’est également une formation préconisée en raison de son approche pratique du montage vidéo, elle permet d’immédiatement prendre en main les logiciels professionnels de montage : AVID, Adobe Premiere Pro ou encore Final Cut. Avec une bonne formation, on doit d’ailleurs pouvoir développer une base de compétences dans la création et l’incrustation d’effets spéciaux, sous AfterEffect notamment.

Attention, le BTS Métiers Audiovisuel option montage doit également garantir aux étudiants de savoir intervenir sur le matériel de pointe de l’audiovisuel, dans le cas du monteur vidéo, des tables de montage. À ce titre, le programme doit comprendre des modules d’enseignement de maintenance du matériel et de découverte des équipements.

Grâce à l’accompagnement premium de l’ISA, les étudiants au BTS Métiers de l’Audiovisuel option montage peuvent devenir monteurs vidéo en quelques années et s’assurent de trouver un emploi à l’obtention de leur diplôme.

Pouvoir apprendre sur du matériel professionnel est une condition indispensable pour une bonne formation en audiovisuel. Cela explique que les BTS Audiovisuel recherchés par les recruteurs du secteur soient majoritairement ceux proposés par les écoles spécialisées. Ces établissements peuvent proposer des conditions d’apprentissage optimales : locaux neufs, équipements de l’audiovisuel dernier cri, studios de tournage, etc. 

Le Réseau des Grandes Écoles Spécialisées

Cette école fait partie du Réseau Skolae

Établissement d'Enseignement Supérieur Privé

CGI

Dernière mise à jour : Septembre 2025

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