L’ISA rencontre Jamel Debbouze

Publiée le 19 octobre 2022

Discuter avec des passionnés de l’audiovisuel, c’est le privilège des étudiants de l’ISA. Acteurs, costumiers, monteur VFX, mixeur, sonorisateurs, réalisateurs, scénaristes… La liste n’en finit pas de s’allonger. Cette année, c’estJamel Debbouze en personne qui s’est déplacé sur le campus du Xe arrondissement de Paris pour rencontrer les étudiants lors d’une masterclass inédite. Au programme : présentation de son tout dernier rôle et des coulisses du “Nouveau Jouet” de James Huth. 

Visuel - masterclass Jamel Debbouze ISA

Jamel Debbouze : le portrait 

Réalisateur, acteur, humouriste, adaptateur, scénariste, créateur, dialoguiste, producteur, coproducteur, ou encore producteur exécutif : Jamel Debbouze a de multiples casquettes. Aujourd’hui son nom est connu aussi bien dans l’Hexagone qu’à l’international, que ce soit pour son Jamel Comedy Club (une troupe d’humouristes dont la renommée grandit), ou ses rôles dans des productions culte comme Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain ou Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. 

Mais aujourd’hui c’est bien de son dernier rôle en date dont il vient parler. Celui de Samy, un homme en marge, fraîchement recruté pour le poste de gardien de nuit dans un grand magasin. 

 

Le film a failli ne pas voir le jour 

Faire le remake du Nouveau Jouet, c’était loin d’être gagné. Déjà, parce que l’un de ses acteurs principaux n’avait absolument pas prévu de faire du cinéma ! Le rêve de Jamel Debbouze, c’était la scène. Micro en main il raconte : Le cinéma c’était un accident. Quand le succès est arrivé avec Astérix, je me suis retrouvé comme adoubé du cinéma. Parce que, quand toute la France te dit que c’est super, c’est à ce moment-là que tu deviens acteur 

Autre difficulté majeure : le réalisateur original du “Nouveau Jouet, Francis Veber, avait refusé les droits de son film à James Huth il y a 15 ans de ça. La raison ? “Il pensait qu’on allait ruiner son œuvre, confie Jamel, et il avait raison en plus”. Enfin, à l’époque. Aujourd’hui, le binôme a bien grandi et gagné en expérience, et, point bonus, ils se sontentourés d’une équipe de passionnés 

Le Nouveau Jouet 

Le jour de la masterclass, c’est aussi la veille de la sortie en salle du “Nouveau Jouet”. Jamel Debbouze est bien décidé à convaincre les étudiants de l’ISA de réserver leurs billets. Il a une phrase, toute simple, pour résumé le film :C’est l’histoire d’un enfant de milliardaire : il est très triste parce qu’il a tout, absolument tout, mais pas l’essentiel 

Synopsis : Le jour de son anniversaire, le père d’Alexandre l’emmène dans son magasin de jouets. Le milliardaire l’autorise à choisir un jouet, n’importe lequel. Au milieu de toutes ces merveilles, Alexandre tranche. Il veut Sami. Sami qui n’est autre que le gardien de nuit (Jamel Debbouze). Cette histoire, c’est aussi celle d’une petite banlieue glaciale soudainement face à une cité chaleureuse et pleine de vie.  

 

Une masterclass à l’ISA 

Il ne faut pas longtemps avant que la question ne tombe. Une voix s’élève dans l’amphithéâtre : Pourquoi être venu faire une masterclass à l’ISA ?”. Sans hésitez, l’acteur répond : Parce que je me souviens avoir été à votre place. Dans sa jeunesse, l’humouriste était inscrit à la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture). C’est grâce à cette association culturelle qu’il a découvert sa vocation. 

La MJC organisait également des rencontres avec des personnes de tous horizons. Ces rencontres l’ont profondément marquées, inspirées, fascinées même. En se tenant là, debout devant les étudiants de l’ISA, il espère confirmer leur envie de se lancer dans l’audiovisuel. Pourquoi ? Il prend un temps avant de conclure : Parce que j’ai confiance en cette génération. 

Animateur radio-télé : études et fiche métier

Publiée le 17 juillet 2023

Star du PAF, l’animateur de radio-télé occupe une place centrale dans la programmation audiovisuelle française, certains sont même de véritables stars. C’est un professionnel qui connaît très bien les enjeux économiques de l’audiovisuel, le public de son show, sa discipline de spécialisation et les contraintes techniques de la création d’une émission de TV ou de radio. Qui est-il et comment devenir à son tour animateur radio-télé dès l’issue de sa formation ? 

Visuel - animateur tv radio

Animateur radio-télé : les missions 

Le métier d’animateur radio-télé se caractérise par trois principales missions : la conception, l’animation d’émission, et le développement de son produit.

Très concrètement, c’est l’animateur radio-télé qui est face à la caméra ou au micro au moment du lancement de son émission. Il divertit, informe ou alerte le public. Selon le type de show qu’il anime, il faut aussi qu’il interagisse avec les invités.

Par exemple, dans le cadre d’une émission de variétés musicales, c’est à lui de présenter les artistes, d’en faire une petite interview et de les relancer pour dynamiser sa présentation. S’il intervient dans le cadre d’une émission politique, son rôle se rapproche de celui du journaliste : questionnements, confrontation, explications au public de l’historique et du sujet, etc. 

En charge du succès de son émission, l’animateur doit proposer un contenu sans cesse actualisé et attractif. Il doit être en mesure de prévoir tous les problèmes qui pourraient survenir au cours de son émission et de se préparer à chaque intervention. Ses recherches doivent également permettre de développer l’audience de son émission.

En somme, les missions de l’animateur en radio-télé dépassent de loin sa simple intervention devant la caméra ou le micro. Selon les conditions dans lesquelles il travaille, il peut être attendu de lui qu’il :

  • Sélectionne les sujets à traiter en lien avec le thème de son émission, l’actualité de son secteur ou les demandes de la rédaction.
  • Se documente sur la thématique, contacte les invités, effectue un travail de recherche et d’enquête.
  • Rédige les documents de travail (interviews, présentations, transitions) en y apportant des informations pratiques à destination des techniciens de l’audiovisuel. 

Quelles sont les compétences de l’animateur radio-télé ? 

Quel que soit le type d’émission qu’il anime, le professionnel doit faire preuve d’une excellente diction, d’un caractère enjoué ou sérieux en fonction de son show et d’une fine connaissance de l’audiovisuel. Bien qu’il soit mis sous le feu des projecteurs, l’animateur radio-télé n’est pas le seul à travailler sur son émission. Il attend le signal des équipes techniques pour commencer son discours, doit respecter les marquages lumière au sol ou respecter les temps d’attentes nécessaires aux autres corps de métiers qui interviennent sur son show.

L’animateur radio-télé travaille bien en amont de l’émission qu’il dirige. Par exemple, avant la prise d’antenne, il se concerte avec ses collaborateurs afin de définir le sujet du jour, la ligne éditoriale, l’ordre de passage des invités et les intermèdes qui rythment son show. Il peut aussi procéder à plusieurs tests et répétitions en plateau en vue de peaufiner les derniers détails et de vérifier tous les rouages de son émission en direct.

Plus personnellement, l’animateur radio-télé présente un profil affable. Il possède une voix attractive et la travaille au quotidien afin d’obtenir l’élocution et le ton qui correspondent à son segment d’exercice (divertissement, jeu TV, émission culturelle, etc). C’est également une personne qui gère le stress, sait intervenir rapidement et s’adapter aux contraintes du direct. Répartie, sens de l’humour et fine connaissance de son secteur d’expertise sont donc des compétences requises de la part de l’animateur radio-télé.

L’animateur radio-télé est un expert de l’audiovisuel. Il connaît parfaitement les sondages d’audimat et tient un œil constant sur ses résultats. Il connaît également sa concurrence et sait analyser les chiffres de son secteur : timing de passage, durée des autres shows, partenariats publicitaires, etc. À ce titre, il entretient consciencieusement son carnet d’adresses professionnelles en vue d’obtenir les meilleurs contrats de sponsoring, faire venir des invités en vogue ou proposer de nouvelles évolutions de son émission.

Attention, il est demandé à l’animateur radio-télé de savoir travailler selon les contraintes du secteur de l’audiovisuel : pression des délais, plannings irréguliers, horaires de travail spécifiques, missions le week-end et jours fériés, etc. Généralement, l’animateur radio-télé a le statut d’intermittent du spectacle, bien que les plus connus soient employés par de grandes chaînes de TV ou des stations de radio. 

Visuel - animateur tv radio

Animateur radio-télé : les études à suivre pour faire carrière 

Le secteur des médias est difficile d’accès. Il y a peu de place pour les nouveaux animateurs et les programmes à l’antenne peuvent changer très vite en fonction des attentes du public et des résultats d’audimat. Les rédactions doivent cependant constamment innover et on peut compter sur l’essor des web TV et web radio pour créer de nouvelles opportunités d’emploi. Les podcasts et leur colossal développement sont aussi une niche d’emploi pour les animateurs radio-TV qui souhaitent développer leur propre projet librement.

Il faut présenter un profil professionnel attractif et pour y parvenir, il est conseillé de suivre une formation dans l’audiovisuel. Le secteur est caractérisé par la pratique, il faut donc privilégier des formations en alternance qui permettent de développer des savoir-être et des savoir-faire aux côtés des professionnels.

Dans l’audiovisuel, il existe le BTS Métiers de l’Audiovisuel, qui est un diplôme d’État permettant d’immédiatement trouver un emploi. On peut suivre une formation de préparation aux tests dans des écoles spécialisées qui offrent un entraînement via la modalité de l’alternance, notamment.

Attention, pour devenir animateur radio-télé, rien ne remplace l’expérience. Il est donc vivement conseillé aux étudiants désireux de faire carrière d’intégrer rapidement le secteur de l’audiovisuel : chargé de production, producteur, régisseur, etc.

Les étudiants de l’ISA ont l’opportunité de suivre leur BTS Métiers de l’Audiovisuel selon la modalité de l’apprentissage en alternance. Ils peuvent à l’issue de leur formation travailler en collaboration avec les animateurs radio télé et contribuer à la création d’émissions de qualité.

Le salaire de l’animateur radio-télé dépend de l’entreprise qui l’emploie. La moyenne se situe aux alentours des 25 000 euros annuels bruts. Cependant, la rétribution des grandes stars du PAF est beaucoup plus élevée.

Pourquoi il y avait des rires pré-enregistrés lors des émissions de télévisions ?

Publiée le 14 décembre 2023

Les rires pré-enregistrés, également appelés « canned laughter » en anglais, ont été largement utilisés dans l’industrie télévisuelle pour créer une atmosphère comique et encourager une réaction positive du public à domicile. Dans cet article, l’ISA vous explique les origines de ces rires pré-enregistrés si significatifs. Et surtout, comment se former aux métiers du son, qui sont si importants pour les productions audiovisuelles des émissions de télévisions.

visuel-rire-pré-enregistrés

LES ORIGINES DES RIRES PRÉ-ENREGISTRÉS

Les rires pré-enregistrés ont fait leur apparition dans les années 50, devenant progressivement moins prisés au fil des décennies. En tant qu’éléments caractéristiques et signatures sonores des sitcoms, ils confèrent une atmosphère distinctive aux séries télévisées et orientent résolument le ton des épisodes vers la comédie.

L’apparition initiale de ces rires remonte à l’émission The Hank McCune Show diffusée sur la NBC en 1950, et c’est l’ingénieur du son Charley Douglass qui en est à l’initiative. Face aux émissions enregistrées en direct, où les réactions du public pouvaient parfois être mal synchronisées avec les éléments comiques, Douglass a eu l’idée de recalibrer le timing des rires en réponse aux moments humoristiques. Il a ainsi créé une série de sons superposés qu’il a ensuite diffusée à sa convenance à l’aide de la fameuse « boîte à rires ». Cette méthode a gagné en popularité au fil des années, étant utilisée non seulement pour susciter le rire, mais également pour exprimer diverses émotions telles que l’attendrissement ou la surprise.

Une des principales raisons d’utiliser des rires pré-enregistrés était de garantir une réponse immédiate du public. Lorsque les téléspectateurs regardent une émission à la maison, ils peuvent ne pas ressentir le même sentiment de communauté ou d’interaction sociale qu’ils pourraient avoir s’ils étaient dans un public en direct. Les rires pré-enregistrés agissaient comme un substitut, encourageant le public à participer à l’expérience comique même s’ils étaient seuls devant leur télévision.

Bien que l’âge d’or de la sitcom soit généralement associé aux années 70 à 90, certaines séries comiques post-2000 maintiennent la tradition des rires en studio. Chuck Lorre, en particulier, se distingue comme un fervent défenseur de l’utilisation du rire dans les sitcoms. Les audiences de séries telles que The Big Bang Theory ou Mon Oncle Charlie semblent indiquer que les rires pré-enregistrés ont toujours leur place dans le paysage télévisuel contemporain.

Cependant, l’utilisation de rires pré-enregistrés n’a pas été sans controverses. Certains critiques et téléspectateurs estimaient que cela rendait l’expérience comique artificielle, voire trompeuse. Au fil du temps, cette pratique a évolué, et de nombreuses émissions ont préféré l’enregistrement en direct devant un public pour capturer une réaction authentique. D’autres ont abandonné complètement l’utilisation de rires pré-enregistrés pour permettre au public de réagir de manière naturelle aux éléments humoristiques de l’émission.

 

L’IMPORTANCE DU SON DANS LES ÉMISSIONS DE TÉLÉVISIONS

Le son et les ambiances sonores sont des éléments essentiels qui transcendent la simple visualisation des émissions de télévision, offrant une expérience sensorielle complète. Ils servent de toile de fond immersive, plongeant le spectateur au cœur de l’action. Le cliquetis des clés dans une serrure, le murmure de la brise dans les feuilles ou le rugissement lointain d’une foule en liesse contribuent à créer des environnements palpables.

L’impact émotionnel est également fortement influencé par le pouvoir du son. Une mélodie émouvante peut intensifier la tristesse d’une scène, tandis que des effets sonores bien placés peuvent accentuer le suspense d’un moment crucial. Le son devient ainsi une palette d’expression qui façonne les réactions émotionnelles du public.L’importance du son dans les émissions de télévision va au-delà de l’immersion et de l’émotion. Cela guide le spectateur à travers différents lieux et actions, créant une véritable compréhension de l’environnement.

Au-delà de son rôle fonctionnel, le son contribue à la continuité d’une émission, tissant des liens entre les scènes et les séquences. Les transitions sonores créent une fluidité qui maintient l’engagement du spectateur, évitant les ruptures brusques qui pourraient altérer l’expérience de visionnage.Enfin, le son crée une identité distinctive pour chaque émission. Des thèmes musicaux reconnaissables ou des effets sonores emblématiques deviennent des signatures audio, contribuant à la mémorabilité et à la singularité de l’œuvre télévisuelle.

 

SE FORMER AUX MÉTIERS DU SON

Plonger dans l’univers des métiers du son offre une aventure captivante et créative qui peut transformer votre passion pour l’audio en une carrière stimulante et enrichissante.

L’école ISA vous propose justement de suivre sur deux ans le BTS Métiers de l’Audiovisuel – option son. Cette formation permet aux étudiants de se plonger dans le monde captivant de la maîtrise des outils techniques d’enregistrement, de mixage et de montage sonore. Cet apprentissage approfondi constitue une étape essentielle dans votre préparation en tant que futurs professionnels du son. À travers des cours spécialisés et des sessions pratiques, les étudiants développent une expertise pointue qui les prépare à faire face aux défis complexes du monde de l’audio.

Industrie de l’audiovisuel : le parcours de Sébastien Drouin

Publiée le 9 mars 2023

L’ISA forme ses étudiants avec des professionnels de l’audiovisuel et du son. Encore mieux, chaque mois, l’ISA organise des soirées rencontres et découverte du parcours d’un professionnel de l’industrie cinématographique. Des contacts à saisir pour une alternance, des expériences à noter, un moment de partage : ce sont les masterclass ISA.

 

Visuel - masterclass Sébastien Drouin

 
L’invité du jour 

C’est tous les mois le même schéma. Des affiches apparaissent sur les murs du campus, et, sur elles, l’identité du prochain invité. Des horaires, un visage, un nom et un lieu : c’est tout ce qu’il faut pour lancer une nouvelle masterclass. A chaque rencontre son décors sur le grand plateau du campus : canapés, rangées de chaises, spot-lights, néons et projecteurs, plus quelques éléments propres à l’univers de l’invité du jour (une affiche de film, un clap de tournage, un micro, une perche…). Des ingénieurs du son, des réalisateurs, des scénaristes, des techniciens de tournage, des acteurs, ils sont tous passés à l’ISA pour des rencontres exceptionnelles. Ils sont là pour présenter leur métier, ouvrir la voie aux étudiants qui ne sont rien d’autre que leurs collaborateurs de demain. 

Les masterclass donc, parfaites occasions de se pencher sur des parcours professionnels bien spécifiques, issus de tous les corps de métiers qui s’apprêtent à entourer les étudiants de l’ISA dans leur vie active. En effet, dans le monde de l’audiovisuel, toutes les branches de l’industrie sont amenées à collaborer entre elles pour rendre un projet : le montage, l’image, le son et la gestion de production. Outre les avantages professionnels, tels que la prise de contact avec des personnalités reconnues dans le milieu, ces masterclass sont également une façon de rassembler un groupe de passionnés pour partager un moment de discussion autour de logiciels de montage, des meilleures caméras ou des micros les plus performants. 

Pour l’instant la liste des visiteurs comporte entre-autre les noms de : Jamel Debbouze (humouriste et réalisateur), Vincent Mathias (chef opérateur et directeur de la photographie), Justine Vivien (créatrice de costumes), Laurent Poirier (chef opérateur son), Jean-Pierre Jeunet (réalisateur et scénariste), Aline Bonetto, (cheffe décoratrice), Patrice Leconte (réalisateur et scénariste), Paul Lainé (chef opérateur son et mixeur), André Dussollier (acteur), Léa Drucker (actrice), et Anne Le Ny (actrice, scénariste et réalisatrice). On peut désormais y ajouter : Sébastien Drouin, superviseur VFX, entre autres. 

 

Qui est Sébastien Drouin ? 

Superviseur VFX renommé dans le monde du cinéma, Sébastien Drouin est également scénariste et réalisateur. Ce soir, il est avant tout un invité de l’ISA : il est prêt à raconter son parcours et résolu à partager sa passion pour l’animation 3D, les effets spéciaux et le cinéma. Il a travaillé sur de nombreux films et même quelques séries comme : Cold Meat, Pièces détachées, Fearless – Saison 1, Daddy Cool, et Pop Redemption. 

Pour chacun de ses projets, Sébastien Drouin fait bien souvent équipe avec des réalisateurs, des producteurs et des équipes de production pour créer les effets visuels les plus immersifs et qui collent parfaitement à l’univers des films et séries sur lesquelles il travaille. Il doit superviser les équipes VFX (les équipes d’effets spéciaux), s’assurer que les délais, ainsi que les budgets, sont bien respectés. Pourtant, en 2007, il devient lauréat du Festival International du film d’aventures de Valenciennes (la 18e édition) et remporte même la mention du jury pour un court-métrage qu’il a lui-même réalisé : Pièces Détachées. 

Il enchaîne anecdotes sur anecdotes, rencontres et hasard de la vie, le tout mêlé dans un parcours de quasi autodidacte. Lorsqu’il était à la fac, et qu’il a voulu apprendre l’animation 3D avec un ami, personne n’a pu le lui enseigner. Parce qu’à l’époque, ce n’était pas une pratique courante enseignée en école supérieure, même celles spécialisées dans le cinéma. Il confie également aux oreilles des étudiants ces découvertes de cinéphile : ses productions préférées, celles qui l’ont inspiré en tant que réalisateur mais aussi en tant que superviseur VFX (comme la première version de Tron). Il ne manque pas de questionner sur la prise de position de l’intelligence artificielle dans l’industrie audiovisuelle mais aussi cinématographique : est-ce qu’ils vont, lui et les étudiants, être remplacés par une machine ? Ou au contraire, est-ce que ces technologies peuvent assurer le renouveau de ces deux industries ? 

Cinéma et production audiovisuelle : points communs et différences 

Mais alors, pourquoi des étudiants de production audiovisuelle assistent à une masterclass cinéma ? Car ces deux industries travaillent main dans la main, au quotidien. En effet, la production audiovisuelle est l’industrie de la conception et de la réalisation dœuvres audiovisuelles. C’est-à-dire les vidéos (commerciales, de communication ou autre), les émissions de télévision mais également les films. L’industrie audiovisuelle est assurée par des sociétés de production, ou des maisons de production. 

Ainsi, rien de plus normal que d’apprendre à connaître le fonctionnement d’un milieu confrère. Cela ne peut que faciliter l’insertion professionnelle des étudiants de l’ISA, offrant un vrai plus à une formation qui les plonge déjà une semaine sur deux dans le monde de l’entreprise grâce à un cursus de deux ans en alternance. 

D’ailleurs, à l’issue de cette formation, les étudiants peuvent être amenés à travailler à la plupart des postes présentés en masterclass comme : assistant de production, chargé de production, adjoint de chef d’atelier de production, responsable de plannings, régisseur, assistant opérateur, chef opérateur lumière, directeur de la photo, régisseur lumière, opérateurs spécifiques de l’image (steadycam, grues, paramétrage automates), monteur, monteur truquiste, infographiste, étalonneur, opérateur de prise de sons, mixeur antenne, monteur son, habillage sonore, assistant studio, sonorisateur et régisseur son.

Quels sont les raccourcis à connaître sur Premiere Pro ?

Publiée le 28 août 2023

Savoir gagner du temps lors d’un montage de longue haleine devient vite essentiel lorsque l’on travaille dans le monde de l’audiovisuel. Quelques clics sur le clavier peuvent épargner une longue recherche de fonctionnalité sur les différents panneaux d’affichage ou, pire, loin dans les méandres du paramétrage. 

Visuel - raccourcis premiere pro

Premiere Pro : présentation 

Il s’agit de l’un des logiciels de montage les plus connus du monde de l’audiovisuel. Il est utilisé par de nombreux professionnels. À ses débuts, Adobe Premiere fait débat et est très critiqué : en effet, son interface était considérée comme peu voire absolument pas ergonomique, en plus de comporter de nombreux bugs. Mais quelques mises à jour plus tard les bugs sont résolus et l’ajout du “Pro” à la fin de son nom convainc les professionnels auparavant déçus de lui laisser une seconde chance. Et heureusement ! 

Désormais, Premiere Pro peut prendre en charge de très nombreux formats de vidéo et intègre des systèmes de storyboard complets (le storyboard, c’est ce qui définit le cadre, l’intention et le mouvement qui détermine les principaux éléments et actions d’une scène). Parmi ses concurrents, on retrouve Avid ou Final Cut Pro. 

Premiere Pro présente de nombreux avantages, que ses pairs ne possèdent pas. 

Les avantages de Premiere Pro 

En plus de pouvoir monter en haute résolution, Premiere Pro est directement relié aux autres logiciels de la suite Adobe. Un atout majeur puisque la Creative Suite est très largement utilisée dans le monde professionnel de l’audiovisuel. Cette suite comporte des logiciels comme Adobe Encore (pour la création de menus et d’interface DVD), After Effects (pour l’animation graphique) et Photoshop (pour la retouche image et le dessin assisté par ordinateur).   

De nombreuses productions audiovisuelles sont montées chaque année sur Premiere Pro, le matériel de tournage étant toujours plus performant et innovant, les logiciels doivent s’assurer de pouvoir suivre. Premiere ajoute donc des pré-configurations de montage pour les vidéos enregistrées sur des reflex numériques, de nouveau moteur de lecture, améliore la fluidité de lecture des formats en haute définition. L’interface aussi évolue et s’adapte pour rendre le montage plus intuitif et plus rapide. 

Les raccourcis 

Toujours dans l’idée de rendre le montage plus efficace, Premiere Pro comporte plusieurs raccourcis clavier, qui se révèlent vite indispensables pour gagner quelques précieuses minutes. Dans une industrie qui demande du contenu toujours plus rapidement, ces quelques touches peuvent se révéler d’un grand secours. Attention : ces raccourcis ne fonctionnent qu’avec la configuration clavier de base de Premiere Pro. 

Les essentiels (Windows Mac) 

  • Nouveau projet :Ctrl + Alt + N |Opt + Cmd + N 
  • Nouvelle séquence :Ctrl + N | Cmd + N 
  • Nouveau chutier :Ctrl + / | Cmd + / 
  • Ouvrir un projet :Ctrl + O | Cmd + O 
  • Fermer le projet :Ctrl + Maj + W | Maj + Cmd + W 
  • Fermer :Ctrl + W | Cmd + W 
  • Enregistrer :Ctrl + S | Cmd + S 
  • Enregistrer sous:Ctrl + Maj + S | Maj + Cmd + S 
  • Enregistrer une copie :Ctrl + Alt + S |Opt + Cmd + S 
  • Importer à partir de l’Explorateur de médias :Ctrl + Alt + I |Opt + Cmd + I 
  • Importation :Ctrl + I | Cmd + I 
  • Exporter le média :Ctrl + M | Cmd + M 
  • Quitter :Ctrl + Q | Cmd + Q 

À connaître (Windows | Mac) 

  • Annuler :Ctrl + Z | Cmd + Z (à retenir en priorité absolue !!) 
  • Rétablir :Ctrl + Maj + Z | Maj + Cmd + Z 
  • Couper :Ctrl + X | Cmd + X 
  • Copier :Ctrl + C | Cmd + C 
  • Coller :Ctrl + V | Cmd + V 
  • Coller les attributs :Ctrl + Alt + V |Opt + Cmd + V 
  • Supprimer et raccorder :Maj + Suppr | Maj + Supprimer en avant 
  • Dupliquer :Ctrl + Maj + / | Maj + Cmd + / 
  • Tout sélectionner :Ctrl + A | Cmd + A 
  • Tout désélectionner :Ctrl + Maj + A | Maj + Cmd + A 
  • Rechercher… :Ctrl + F | Cmd + F 

Les “une touche suffit”

Ces raccourcis peuvent être utilisés lorsque vous vous trouvez sur un panneau.

  • Enregistrement vidéo :V 
  • Enregistrement audio :A 
  • Avance rapide :F 
  • Marquer une entrée : I 
  • Marquer une sortie : O 
  • Atteindre le point d’entrée :Q 
  • Atteindre le point de sortie :W 
  • Enregistre :G 
  • Rembobine :R 
  • En arrière :flèche gauche 
  • En avant :flèche droite 
  • Arrêt :S 
  • Outil Rectangle :R 
  • Outil Sélection :V 
  • Outil Texte :T 
  • Outil Plume :P 
  • Outil Cutter : C 

Pour faire gagner encore plus de temps à ses utilisateurs, Premiere Pro propose aux monteurs de définir leurs propres raccourcis claviers, complètement personnalisés. Pour cela, il suffit d’aller dans le menu “Édition” puis “Raccourcis clavier” (Ctrl + Alt + K sur Windows). 

Afin d’assurer des supports toujours plus professionnalisants pour ses étudiants, l’ISA fournit des accès à Premiere Pro et d’autres logiciels de montage qui permettent de rendre des projets prêts à diffuser.

Les tendances de la production audiovisuelle

Publiée le 21 janvier 2024

L’industrie de la production audiovisuelle évolue constamment duesaux innovations technologiques,les préférences et habitudes des consommateurs.

L’ISA, l’école des métiers de l’audiovisuel te présente des tendances de la production audiovisuelle.

tendances-production-audiovisuelle-visuel

LE STREAMING

Le streaming est actuellement un mode de diffusion pour de nombreux consommateurs de contenus audiovisuels. Les plateformes de streaming telles que Netflix, Amazon Prime Video, Disney+, et bien d’autres, ont changé la manière dont les films, les séries TV et les documentaires sont produits et distribués.

Les studios et les créateurs s’adaptent en créant du contenu spécifiquement pour ces plateformes, ce qui ouvre de nouvelles opportunités créatives. A savoir que “30% des 18-64 ans connectés dans le monde payent pour un service de TV ou film en streaming chaque mois (35% en France) et 22,5% pour un service de streaming de musique (22,6% en France).” We are Social, digital report (2024)

 

CONTENU INTERACTIF ET RÉALITÉ VIRTUELLE

Les interactions entre le public et le contenu se multiplient. La réalité virtuelle et la réalité augmentée permettent aux spectateurs de plonger plus profondément dans l’histoireoffrant des expériences plus engageantes et personnalisées.

 

LA MONTÉE EN PUISSANCE DES FORMATS COURTS

Les plateformes de médias sociaux telles que TikTok, Instagram et YouTube ont popularisé les vidéos courtes. La production de contenu en format court est en plein essor, avec des créateurs et des entreprises cherchant à capter l’attention des spectateurs dans de brefs délais.

Pour information selon le site We are Social et son digital report 2024, “La plateforme sur laquelle les utilisateurs·trices Android passe le plus de temps est Tik Tok, avec un temps moyen impressionnant de 34 heures par mois, ce qui équivaut à plus d’une heure par jour d’utilisation de la plateforme.”

 

LES EFFETS SPÉCIAUX ET LA TECHNOLOGIE

Les avancées technologiques permettent des effets spéciaux de plus en plus impressionnants. Les images de synthèse, la capture de mouvement, et d’autres technologies révolutionnent la création de mondes fantastiques et des effets visuels. Ces innovations offrent aux professionnels du monde de l’audiovisuel une palette de possibilités créatives quasi illimitée.

 

LE CONTENU ORIGINAL ET INDÉPENDANT

Les plateformes de streaming et les studios indépendants sont de plus en plus ouverts à la production de contenu original.

 

LE PODCAST

Le podcasting connaît une croissance explosive, avec des productions audios narratives de haute qualité qui se multiplient. Cette tendance montre que l’audio peut être un moyen puissant de raconter des histoires et de captiver un public. Les sociétés de production audiovisuelle explorent de plus en plus le monde de l’audio pour élargir leur portefeuille créatif.

 

LA PERSONNALISATION DE LA PUBLICITÉ

La publicité dans le domaine de la production audiovisuelle évolue également. La publicité ciblée et personnalisée gagne en importance à mesure que les annonceurs cherchent à atteindre leurs publics de manière plus précise

 

COLLABORATION INTERNATIONALE

La collaboration internationale est devenue essentielle pour de nombreuses productions audiovisuelles. Les barrières géographiques s’effacent de plus en plus dans l’industrie. Les coproductions entre différents pays et régions du monde permettent de créer des projets plus diversifiés et d’atteindre un public mondial plus large. L’industrie de la production audiovisuelle est en constante évolution, avec de nouvelles tendances émergentes chaque année.

Quelles sont les compétences à acquérir pour travailler dans la réalisation ?

Publiée le 20 mars 2023

Travailler dans la réalisation, c’est être capable d’endosser des missions très variées : création d’une œuvre, management d’équipe, gestion logistique ou encore bases de la technique de l’audiovisuel. Quelles sont précisément les compétences à acquérir pour faire carrière comme réalisateur ou assistant réalisateur ? 

Visuel - travailler dans la réalisation

Travailler dans la réalisation : développer une vision globale de son projet 

Le réalisateur est un véritable chef d’orchestre de son projet audiovisuel. C’est lui qui intervient véritablement tout au long de son projet et sur tous les points techniques qui permettront de réaliser sa vision artistique. Ainsi, le réalisateur doit avoir des compétences globales dans l’audiovisuel : participation à l’écriture de scénario, création de story-board, choix des prises de vue, avis sur le casting, vérification du matériel, gestion des conflits sur le tournage et contrôle des étapes de post-production.   

Afin de travailler dans la réalisation, il faut donc savoir intervenir à toutes les étapes de l’élaboration d’un projet audiovisuel. Pour parvenir à être performant durant tout le processus, il est crucial que le réalisateur bénéficie d’une vision très claire et juste des contraintes de chaque corps de métier qui intervient sur son œuvre. 

Il doit en effet avoir vécu en pratique de nombreux tournages pour comprendre les difficultés des comédiens et des directeurs de casting. Il lui faut bien analyser les plateaux de tournage dans le but d’anticiper les éventuelles difficultés de cadrage ou de positionnement des appareils d’éclairage. Il est aussi très important, pour travailler dans la réalisation, de connaître les conflits réguliers sur les tournages afin de les prévoir et de proposer des conditions de travail agréables et propices à la création d’une œuvre de qualité. 

S’il n’est pas nécessairement attendu du réalisateur ou de son assistant qu’il justifie de compétences techniques en informatique, il est préférable qu’il sache se repérer dans l’univers numérique pour pouvoir également intervenir au moment de la post-production. Aujourd’hui, les œuvres audiovisuelles peuvent intégrer des éléments en 3D, des images de synthèse ou même des effets sonores jusqu’alors inédit. Il est crucial que les professionnels de la réalisation connaissent les dernières innovations du secteur technologique en vue de savoir quels sont les éléments qu’ils souhaitent ajouter à leur œuvre. 

Visuel - travailler dans la réalisation

Comment se former pour travailler dans la réalisation ? 

Idéalement, pour parvenir à travailler dans la réalisation, il faut privilégier un parcours technique très axé sur l’acquisition de compétences pratiques. C’est pour cette raison que la très grande majorité des professionnels commencent leur apprentissage avec l’obtention du BTS Métiers de l’Audiovisuel (option gestion de production). Grâce à ce diplôme, ils développent de véritables savoir-faire opérationnels. L’ISA propose à ce titre un accompagnement premium en alternance qui permet d’obtenir son BTS Métiers de l’Audiovisuel et de travailler dans la réalisation dès l’obtention de son diplôme. 

Naturellement, les étudiants en réalisation peuvent choisir de poursuivre leurs études et d’intégrer un Bachelor ou un Mastère spécialisé. Dans ce cas de figure, il est vivement préconisé de choisir un établissement reconnu dans le milieu de l’audiovisuel qui propose un apprentissage en alternance.

Opérateur de prise de vue : quelles évolutions de carrière possibles ?

Publiée le 21 août 2023

À la sortie de leur BTS Métiers de l’Audiovisuel, option image, les étudiants de l’ISA peuvent accéder au poste indispensable d’opérateur de prise de vue. Avec le temps, il est possible d’atteindre des postes qui offrent de plus grandes responsabilités et demandent de véritables compétences de management. 

Visuel - évolution de carrière OPV

Opérateur de prise de vue : définition 

Indispensable, c’est bien le mot qui décrit le mieux l’opérateur de prise de vue dans les métiers de l’audiovisuel : ils peuvent être jusqu’à douze ou treize sur un seul et même plateau de tournage. C’est dire leur importance ! Ils travaillent directement avec le réalisateur que ce soit sur des émissions filmées, des journaux télévisés, des jeux TV, des débats en lignes… Ce sont eux qui se trouvent derrière les caméras. 

Si les missions de l’opérateur de prise de vue sont bien réalisées, signent en partie la réussite d’une production. Équipé d’un casque, il reçoit ses instructions directement du réalisateur qui lui indique quel cadre faire. L’opérateur de prise de vue se charge donc essentiellement de placer la caméra sur pied, en définissant un axe précis, ou de prendre des plans de coupe (en réorientant la caméra ou à l’épaule). Et c’est bien ce travail qui est le plus visible dans une production : les images sont primordiales à l’écran, à l’instar du son, de l’habillage, etc. 

D’ailleurs, les opérateurs de prise de vue ont aussi leur place sous le feu des projecteurs : il n’est pas rare de les voir se déplacer d’un bout à l’autre du plateau, ou en train de bouger les caméras le long des rails. Attention tout de même : l’opérateur de prise de vue n’a pas qu’un rôle d’exécutant. Il sait suivre les instructions mais il sait aussi être force de proposition. Il décide des cadrages en collaboration avec le réalisateur. Les décisions doivent être approuvées des deux côtés pour un rendu vraiment qualitatif. 

Parmi ses missions également, le réglage caméra. Ce n’est pas le tout de savoir les positionner, reste encore à s’assurer que l’image sera soigneuse. Il faut : faire la balance des blancs, régler l’exposition et l’ouverture du diaphragme, est-ce que les personnes filmées seront de dos ou de face, si le tournage se déroule en intérieur ou en extérieur, vérifier qu’il n’y ait pas de reflets visibles dans les lunettes de certains invités ou dans une paroi vitrée… L’opérateur de prise de vue doit aussi sécuriser le plateau, s’assurer que rien d’imprévu ne viendra s’introduire dans le champ de sa caméra. 

Les qualités de l’Opérateur de Prise de Vue 

Chaque tournage se pilote comme une machine bien huilée, pour s’assurer que rien ne vient nuire à son bon fonctionnement, un réalisateur doit sélectionner son équipe avec soin. Les opérateurs de prise de vue n’échappent pas à la règle. Ils sont choisis selon différents critères, dont certaines qualités essentielles. 

L’opérateur de prise de vue doit :

  • Être créatif 
  • Être réactif aux instructions 
  • Savoir s’adapter en fonction des situations 
  • Maîtriser les outils technologiques 
  • Savoir rester concentré sur ses tâches 
  • Aimer travailler en équipe 
  • Conserver une bonne condition physique (porter des caméras à longueur de journée peut vite devenir sportif) 

Évolution professionnelle 

Aussi passionnant que puisse être le métier d’opérateur de prise de vue, un jour ou l’autre, il se pourrait qu’une opportunité vous offre la possibilité de prendre un poste avec plus de responsabilités. Un opérateur de prise de vue peut devenir un Chef opérateur de prise de vue ! Un poste également connu sous le nom de directeur de la photographie. C’est lui qui règle l’éclairage, mais aussi les tons et les couleurs (qui doivent savoir répondre à la vision artistique du réalisateur). 

À la différence d’un opérateur de prise de vue, le directeur de la photographie commence à travailler bien avant les débuts des tournages. Avec une équipe, il repère les lieux et commence à établir un premier schéma de cadrage, de quelle façon il va situer les intervenants à l’écran, d’où va parvenir la lumière… Il fait aussi le choix de l’équipement : les projecteurs, les caméras, les optiques, etc.). Une fois ce travail effectué et le tournage débuté, le directeur de la photographie prend la tête de l’ensemble des opérateurs de prise de vue. Il les dirige en suivant, lui aussi, les instructions du réalisateur. S’il y a un imprévu sur le plateau, c’est vers lui que l’on se tourne. Post tournage, il est amené à participer au montage et parfois même à la post-production. 

Évolution de salaire 

Une évolution de poste entraîne également une évolution de salaire. Lopérateur de prise de vue, tout comme le directeur de la photographie d’ailleurs, et une bonne partie des acteurs du monde de l’audiovisuel (qui sont considérés comme des intermittents du spectacle), n’a pas de salaire “fixe”. Il est rémunéré au projet. Pour les opérateurs de prises de vue, le salaire peut varier entre 1 600€ et 5 500€. Pour le directeur de la photographie, le salaire se situe entre 3 800€ et 12 000€ nets par mois. Plus le talent et le travail de l’opérateur de prise de vue ou du chef opérateur de prise de vue sont reconnus, plus il fait d’heures de tournages et plus il a d’expérience, plus le salaire augmente.  

L’ISA forme à tous les métiers de l’audiovisuel. Ses formations en alternance permettent d’intégrer facilement le monde du travail, et de devenir opérateur de prise de vue. 

Portrait Jean-Baptiste Delafond

Publiée le 16 décembre 2024

Jean-Baptiste Delafon s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ISA au campus de Paris, passionné de cinéma et diplômé en philosophie, il s’est imposé comme un scénariste incontournable, tant pour la télévision que pour le cinéma. De Maison close à Baron Noir, il explore des univers variés, tout en collaborant étroitement avec des réalisateurs comme Thomas Kruithof et Yann Gozlan. Naviguant entre séries et longs métrages, il revendique une approche où chaque projet trouve son format idéal, tout en refusant l’étiquette de showrunner.

Après des études de philosophie, Jean-Baptiste Delafon, qui est très cinéphile, se tourne vers l’écriture pour le cinéma et la télévision. Il écrit quelques projets de longs métrages, qui ne se montent pas, et s’intéresse au petit écran dès le début des années 2000. « C’était une époque beaucoup moins riche qu’aujourd’hui, où il n’y avait pas encore les créations originales de Canal Plus et pas d’espace pour les séries d’auteur, alors qu’il y en avait à l’étranger, et surtout aux États-Unis », se souvient-il. « Et il y avait peu de raison d’espérer que la situation change. » En repérant les noms des sociétés de production aux génériques des séries, il inonde le marché de ses synopsis pendant plusieurs mois d’affilée. Il est alors engagé pour participer à Julie Lescaut sur TF1, puis à des polars comme PJ pour France 2. 

  

Rapidement catalogué comme auteur de séries policières, Jean-Baptiste Delafon ressent le besoin de changer de registre. « C’était le moment où Canal a lancé les créations originales », reprend-il. Il collabore à une série sur Napoléon, qui ne se concrétise pas, puis réécrit un projet dont le scénario était bancal : Maison close. Mais c’est surtout avec Baron Noir, diffusé entre 2014 et 2017, qu’il s’impose comme un formidable scénariste de séries politiques. Il collabore également à D’argent et de sang de Xavier Giannoli – autour de l’arnaque sur la taxe carbone – dont il conçoit la structure. Il enchaîne avec Une amie dévouée, adaptée du livre La Mythomane du Bataclan, avec Laure Calamy, et Merteuil, relecture des Liaisons dangereuses, interprété par Diane Kruger et Vincent Lacoste. Il vient également en renfort sur Tapie de Tristan Séguéla, pour Netflix, aux côtés d’Olivier Demangel. Se considère-t-il pour autant comme un showrunner ? « Je n’emploie pas ce terme car il s’agit d’un auteur-producteur qui a tous les pouvoirs », explique-t-il. « Il a la responsabilité de livrer la série. Une telle fonction n’existe pas en France. » 

  

Côté cinéma, il coécrit 16 ans… ou presque de Tristan Séguéla et, surtout, Les Promesses de Thomas Kruithof, thriller sociopolitique parcouru par une tension constante et superbement interprété par Reda Kateb et Isabelle Huppert. Il a tout récemment coécrit le nouveau projet de Thomas Kruithof, Les Braises, porté par Virginie Efira et Arie Worthalter, qui évoque le surgissement de la politique dans la vie d’une famille pendant le mouvement des Gilets Jaunes.  Il a par ailleurs coécrit Visions de Yann Gozlan et travaille actuellement avec le même réalisateur pour Gourou, autour d’un coach de vie qui devient gourou, interprété par Pierre Niney. « C’est formidable d’explorer des sujets en se demandant s’il correspond davantage au cinéma ou à la télévision et d’avoir la liberté de trouver, pour chaque projet, son bon format », dit-il. « Je pense qu’il y a beaucoup d’échecs parce qu’ils n’ont pas le format adapté. » Aimerait-il passer à la réalisation ? « Pas du tout. Mais s’épanouir vraiment dans ce métier suppose d’avoir de vraies complicités avec certains réalisateurs. Comme avec Thomas [Kruithof] dont je suis extrêmement proche et avec qui je parle des rushes quatre fois par jour ! Quand on a les bons interlocuteurs il n’y a pas de frustration. » 

Nouveau cursus à l’ISA : le Bachelor Image/Montage en alternance

Publiée le 17 avril 2023

Que faire après son BTS Métiers de l’Audiovisuel ? Bonne question… Et pourquoi pas un Bachelor ? C’est tout nouveau, l’ISA ouvre son Bachelor audiovisuel : Image/Montage (AV). Désormais, une année supplémentaire dans l’école vous permet de doubler votre BTS d’un titre reconnu par l’État de niveau 6. 

 

Visuel - bachelor image montage isa

Qu’est-ce qu’un Bachelor audiovisuel ? 

Le Bachelor audiovisuel de l’ISAImage/Montageouvre ses portes pour la toute première fois. Ce nouveau programme offre une formation Bac+3, en alternance. Les étudiants sont entourés par des professionnels du secteur, en activité, lors de cours à la fois pratiques et théoriques.À la fin de ce cursus, un titre RNCP : “Chef de projet audiovisuel” reconnu par l’État de niveau 6. Plus qu’un titre, le Bachelor Image/Montage de l’ISA permet aux étudiants de parfaire leur formation audiovisuelle et de soigner, une année de plus, leur réseau de contact dans le monde professionnel. 

Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes. Pour candidater, il vous faudra dans un premier temps être titulaire d’un BTS MAV (Métiers de l’Audiovisuel), ou d’un Bac+2 issu d’un cycle d’étude à l’ESIS, une école partenaire de l’ISA. Les admissions se font ensuite sur concours pour les étudiants extérieur au Réseau GES – le réseau de l’école – ou bien en passerelle pour les étudiants issus des BTS MAV ESIS et ISA. 

 

Des cours théoriques et pratiques : le programme 

Cette année de Bachelor se divise en trois trimestres, comprenant eux-mêmes un fort alliage entre cours pratiques et théoriques. La raison ? Professionnaliser ses étudiants dès la formation pour qu’ils soient prêts à intégrer une équipe et investir le marché de l’emploi aussitôt leur diplôme en poche.  

 

T1 – Les bases du montage et du tournage revisitées 

Objectif : Développer toutes les compétencesnécessaires pour réaliser un clip vidéo 

Concernant les cours théoriques, les étudiants retrouvent des matières emblématiques de l’ISA, mais revisitées pour correspondre aux attentes du Bachelor. Ainsi, ils assisteront à des cours d’histoire de la télévision et de l’audiovisuel, de théorie vidéo/montage et de culture musicale. 

Question cours pratiques maintenant. Lors de leur premier trimestre, les étudiants du Bachelor ISA pourront prendre part à différents TP (travaux pratiques) : de l’image – plateau (lumière, caméras, implantation, ordres), ainsi que du montage sur AVID (un logiciel professionnel utilisé dans toutes les entreprises travaillant dans l’audiovisuel). 

 

T2 – Gestion avancée des outils de tournage et de montage 

Objectif : Apprendre à réaliser une publicité 

Pour les cours théoriques, les étudiants assisteront aux fondamentaux de l’audiovisuel, ce qu’il faut à tout prix maîtriser avant d’intégrer le monde professionnel. C’estàdire : l’anglais professionnel, le droit audiovisuel, le financement, la culture pub et le brandidentity (définir son identité de marque). 

Bien entendu avec la théorie, vient la pratique :

  • TP image Machinerie (travelling, steady, et ronin)

  • TP montage (AVID, DA Vinci, Aftereffects – tous des logiciels de montage vidéo professionnels)

  • TP post-production (mixage, étalonnage et PAD)

 

Visuel - bachelor image montage isa

 

T3 – Maîtrise du reportage 

Objectif : Savoir réaliser un reportage-documentaire en mode JRI-M (Journaliste Reporter d’Image et Monteur) 

Parmi les cours théoriques, les étudiants travailleront à nouveau leur anglais professionnel, puis ils s’initieront à la production, l’analyse et la préparation d’un reportage-documentaire. Ils apprendront également à évaluer leurs besoins techniques. 

Pour finir l’année en beauté, les bachelors de l’ISA auront droit à quatre temps forts de formation pratique : 

  • TP Image JRI-M (ITW, terrain, épaule…) 

  • TP montage (Adobe Première Pro, reportage) 

  • TP MOJO (tourner, monter, et diffuser depuis un smartphone) 

  • Culture doc(écrire et produire un documentaire) 

 

Les semaines de séminaire 

En plus des cours théoriques et pratiques, les étudiants en Bachelor de l’ISA prendront part à pas moins de 6 semaines de séminaires pratiques. Les thèmes de ces séminaires correspondent aux objectifs visés pour chaque trimestre. On retrouve donc : 

  • Semaine 1 et 2 : écriture, tournage et montage d’un clip 

  • Semaine 3 et 4 : écriture, tournage et montage d’une publicité 

  • Semaine 5 et 6 : écriture, tournage et montage d’un reportage/documentaire 

 

 

Quel rythme d’alternance ? 

Le Bachelor de l’ISA se déroule en alternance, oui, mais quel est le rythme adopté ? Cette troisième année, c’est 1 jour de cours (le samedi)et 4 jours en entreprise par semaine. Avoir cours le samedi, c’est la garantie de bénéficier d’un campus calmepour concrétiser tous ses projets scolaires, professionnels ou personnels. C’est également une façon de s’assurer de ne pas manquer les évènements importants de son entreprise, ce qui rend le profil des étudiants de l’ISA encore plus attrayant. 

D’ailleurs, pour trouver leur alternance, les étudiants sont accompagnés tout au long de l’année par la Cellule Relations Entreprises. Cette cellule leur offre un suivi personnalisé de leur dossier et partage les offres du moment. La CRE aide lors des recherches, mais aussi plus tard : un doute sur un point du contrat, les horaires, le salaire ? La CRE est là pour répondre à ces interrogations.  

 

Visuel - bachelor image montage isa

Débouchés et poursuites d’études 

Après un Bachelor à l’ISA, deux voies s’ouvrent aux étudiants : poursuivre leurs études ou rejoindre directement le monde du travail. S’ils choisissent la seconde option, les diplômés ont toute une gamme de métiers vers lesquels se tourner parmi lesquels : 

  • Chef monteur  

  • Monteur  

  • Monteur truquiste  

  • Infographiste  

  • Étalonneur 

  • Cadreur/monteur 

  • Opérateur Prise de Vues (OPV) 

  • Chef opérateur lumière 

  • Opérateurs spécifiques de l’image (steadycam, grues, paramétrage automates) 

  • Assistant opérateur  

  • Directeur de la photo  

  • JRIM (Journaliste reporter d’images-monteur) 

  • MOJO (journaliste mobile) 

  • Réalisateur audiovisuel 

S’ils décident de poursuivre leur cursus scolaire, les étudiants peuvent s’intégrerà un Mastère dans l’une des écoles partenaires de l’ISA et ainsi bénéficier d’une passerelle avantageuse dans l’une de nos écoles partenaires à savoir : l’ESIS avec ses quatre Mastères Cinématographiques et Sonores, l’ECITV avec son Mastère Communication audiovisuelle et marketing, ou bien l’ISFJ et son Mastère journalisme. 

Le Réseau des Grandes Écoles Spécialisées

Cette école fait partie du Réseau Skolae

Établissement d'Enseignement Supérieur Privé

CGI

Dernière mise à jour : Septembre 2025

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