L’ISA rencontre Jamel Debbouze

Publiée le 19 octobre 2022

Discuter avec des passionnés de l’audiovisuel, c’est le privilège des étudiants de l’ISA. Acteurs, costumiers, monteur VFX, mixeur, sonorisateurs, réalisateurs, scénaristes… La liste n’en finit pas de s’allonger. Cette année, c’estJamel Debbouze en personne qui s’est déplacé sur le campus du Xe arrondissement de Paris pour rencontrer les étudiants lors d’une masterclass inédite. Au programme : présentation de son tout dernier rôle et des coulisses du “Nouveau Jouet” de James Huth. 

Visuel - masterclass Jamel Debbouze ISA

Jamel Debbouze : le portrait 

Réalisateur, acteur, humouriste, adaptateur, scénariste, créateur, dialoguiste, producteur, coproducteur, ou encore producteur exécutif : Jamel Debbouze a de multiples casquettes. Aujourd’hui son nom est connu aussi bien dans l’Hexagone qu’à l’international, que ce soit pour son Jamel Comedy Club (une troupe d’humouristes dont la renommée grandit), ou ses rôles dans des productions culte comme Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain ou Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. 

Mais aujourd’hui c’est bien de son dernier rôle en date dont il vient parler. Celui de Samy, un homme en marge, fraîchement recruté pour le poste de gardien de nuit dans un grand magasin. 

 

Le film a failli ne pas voir le jour 

Faire le remake du Nouveau Jouet, c’était loin d’être gagné. Déjà, parce que l’un de ses acteurs principaux n’avait absolument pas prévu de faire du cinéma ! Le rêve de Jamel Debbouze, c’était la scène. Micro en main il raconte : Le cinéma c’était un accident. Quand le succès est arrivé avec Astérix, je me suis retrouvé comme adoubé du cinéma. Parce que, quand toute la France te dit que c’est super, c’est à ce moment-là que tu deviens acteur 

Autre difficulté majeure : le réalisateur original du “Nouveau Jouet, Francis Veber, avait refusé les droits de son film à James Huth il y a 15 ans de ça. La raison ? “Il pensait qu’on allait ruiner son œuvre, confie Jamel, et il avait raison en plus”. Enfin, à l’époque. Aujourd’hui, le binôme a bien grandi et gagné en expérience, et, point bonus, ils se sontentourés d’une équipe de passionnés 

Le Nouveau Jouet 

Le jour de la masterclass, c’est aussi la veille de la sortie en salle du “Nouveau Jouet”. Jamel Debbouze est bien décidé à convaincre les étudiants de l’ISA de réserver leurs billets. Il a une phrase, toute simple, pour résumé le film :C’est l’histoire d’un enfant de milliardaire : il est très triste parce qu’il a tout, absolument tout, mais pas l’essentiel 

Synopsis : Le jour de son anniversaire, le père d’Alexandre l’emmène dans son magasin de jouets. Le milliardaire l’autorise à choisir un jouet, n’importe lequel. Au milieu de toutes ces merveilles, Alexandre tranche. Il veut Sami. Sami qui n’est autre que le gardien de nuit (Jamel Debbouze). Cette histoire, c’est aussi celle d’une petite banlieue glaciale soudainement face à une cité chaleureuse et pleine de vie.  

 

Une masterclass à l’ISA 

Il ne faut pas longtemps avant que la question ne tombe. Une voix s’élève dans l’amphithéâtre : Pourquoi être venu faire une masterclass à l’ISA ?”. Sans hésitez, l’acteur répond : Parce que je me souviens avoir été à votre place. Dans sa jeunesse, l’humouriste était inscrit à la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture). C’est grâce à cette association culturelle qu’il a découvert sa vocation. 

La MJC organisait également des rencontres avec des personnes de tous horizons. Ces rencontres l’ont profondément marquées, inspirées, fascinées même. En se tenant là, debout devant les étudiants de l’ISA, il espère confirmer leur envie de se lancer dans l’audiovisuel. Pourquoi ? Il prend un temps avant de conclure : Parce que j’ai confiance en cette génération. 

Quel est le rôle d’un acousticien ?

Publiée le 24 juillet 2023

L’acousticien est l’expert des nuisances sonores et des solutions à apporter pour les réduire ou les éliminer. Il assure un rôle central dans la construction d’immeubles, la sonorisation des espaces de concert ou la préparation des plateaux de tournage. Explications. 

Visuel - accousticien

Acousticien : éviter les nuisances sonores 

L’acousticien peut exercer de différentes manières, mais avec toujours le même objectif : réduire les nuisances sonores environnantes (urbaines, industrielles, routières, etc). Il exerce donc pour tous les secteurs de l’industrie et de l’économie : travaux publics, transport aérien, audiovisuel, construction, etc.

Les problématiques qu’il rencontre sont toujours les mêmes : présence d’une nuisance sonore gênante et recherche de solution pour la supprimer ou la réduire.

Il peut intervenir en amont d’un projet et sur les plans de construction d’un bâtiment ou d’une autoroute. Les services d’un acousticien peuvent également être requis en cas de voisins trop bruyants ou de redirection de lignes de transport afin de déterminer l’intensité du bruit et de dresser un constat. 

Le rôle de l’acousticien en pratique 

L’acousticien se rend nécessairement sur les lieux de son intervention (immeuble, chantier, lieux musicaux) en vue d’effectuer un audit technique. Il y définit comment construire ou modeler les éléments permettant, en tenant compte du relief et des spécificités du lieu, de créer une acoustique agréable.

Pour y parvenir, l’acousticien réalise des mesures acoustiques et vibratoires. Il conserve ses observations et ses résultats dans des rapports à partir desquels il conçoit les solutions pour réduire le niveau sonore des nuisances auditives.

Il va donc conseiller l’utilisation de matériaux en raison de leurs propriétés d’isolation phonique, identifie les distances idéales pour réduire les bruits et définit précisément ce qui est ou sera une source d’une nuisance sonore. S’il travaille dans la construction, il opère par exemple en collaboration avec l’architecte en vue de choisir les matériaux et de définir des éléments permettant de réduire les nuisances : type de cloison, isolation, etc.

S’il travaille à l’acoustique d’une salle de concert, son objectif est de conserver le son à l’intérieur sans qu’il ne se propage de manière trop importante à l’extérieur. Il diffuse alors un bruit rose dans la salle et teste les décibels perçus hors de l’espace de concert. Le bruit rose a une intensité de chaque bande de fréquence similaire et permet une mesure précise et efficace du son. 

Compétences de l’acousticien 

L’acousticien travaille sur des instruments de mesure spécifiques et il doit faire preuve d’une compétence métier. Par exemple, s’il travaille dans le spectacle vivant, il maîtrise les principes de la sonorisation de l’espace. Il sait comment réaliser la meilleure acoustique pour éviter que le son ne se propage à l’extérieur.

L’acousticien doit constamment connaître la législation en termes d’acoustique. Elle évolue très régulièrement au niveau européen en vue de protéger, notamment, les particuliers et les travailleurs. Il doit donc savoir effectuer une veille constante et scrupuleuse de son secteur : changements législatifs, évolutions technologiques, etc. Ses préconisations respectent à ce titre le cadre légal et environnemental. 

Salaire et modalités d’exercice de l’acousticien 

L’acousticien est un spécialiste de la lutte contre les nuisances sonores. C’est un professionnel recherché dans de nombreux secteurs dont la rétribution est très attractive. La moyenne salariale se situe entre 25 000 et 45 000 euros annuels bruts.

En début de carrière, la moyenne se situe entre 2 100 et 2 500 euros bruts par mois et cette rétribution peut très rapidement évoluer en fonction des missions confiées à l’acousticien. Les seniors, quant à eux, obtiennent un salaire dépassant très généralement les 3 700 euros bruts annuels.

S’il exerce dans une grande entreprise, il peut également bénéficier d’avantages, comme une prime de participation ou d’intéressement. En somme, c’est son niveau d’expertise, son expérience professionnelle et le type d’intervention qui influent sur sa rétribution. 

Zoom sur la spécialité de l’éco-acoustique 

L’acousticien peut exercer dans les spécialités de l’éco-acoustique et de la bioacoustique. Dans ce cas, ses rôles permettent de préserver l’environnement en sensibilisant les spectateurs et les auditeurs d’émissions animales ou environnementales à la préservation des écosystèmes.

Les techniques de la bioacoustique et de l’éco-acoustiques permettent en effet de bien comprendre les évolutions de la biodiversité. Il s’agit de techniques d’acousticien à cheval entre la mesure du son et l’enregistrement, elles sont très utilisées dans l’audiovisuel afin d’élaborer des documentaires ou des reportages.

Les éco-acousticiens jouent alors un rôle prépondérant. Ils mettent en place, sur le terrain, les micros de captation et les règlent en fonction des décibels à enregistrer. Par exemple, s’il s’agit de capter le chant des oiseaux de paradis, l’acousticien se rendra sur place (dans la jungle) pour déterminer et positionner les équipements de captation. Il cherchera également à mettre en place des éléments acoustiques offrant de mieux gérer le son en extérieur, sans perturber la vie animale.

Grâce à ces études acoustiques, on peut mieux comprendre la communication animale, les déplacements des espèces et leurs comportements. L’approche acoustique du milieu naturel permet aussi de mettre en lumière les nuisances sonores humaines dont souffrent les populations animales. En ce sens, l’acousticien assure un rôle de sensibilisation auprès du public et des gouvernements. 

Audiovisuel et rôle de l’acousticien 

S’il travaille sur la construction d’une salle de spectacle, l’acousticien devra en optimiser l’acoustique. Là encore, il préconisera l’utilisation de certains matériaux et interviendra afin de déterminer le positionnement des éléments. Il peut aussi opérer sur la spatialisation d’une salle de cinéma ou de concert.

Les services des acousticiens sont également utilisés lorsqu’il faut sonoriser un espace qui, à l’origine, n’est pas destiné à une représentation musicale ou artistique ou à un tournage. Par exemple, ils interviennent dans le cadre de concerts en plein air, afin de réduire les échos disgracieux et de fournir au public la meilleure expérience possible.

L’acousticien peut donc travailler sur tous les espaces en vue de créer des zones propices à l’enregistrement audiovisuel. Par exemple, s’il intervient sur un documentaire ou un reportage, il peut faire du salon d’un interviewé une zone savamment organisée en vue que le son de l’entretien soit de qualité, facilement capté et enregistré par les appareils.

Les étudiants du parcours audiovisuel de l’ISA bénéficient d’un apprentissage très complet. Ils peuvent prendre en charge toute sorte de projets audiovisuels : reportage, publicité, vidéos de communication… Ils comprennent donc parfaitement le rôle de l’acousticien et peuvent même l’endosser lorsque leurs missions le nécessitent.

Expert du son, l’acousticien assure un rôle central pour de nombreux secteurs professionnels. Dans l’information, il doit savoir œuvrer avec les journalistes pour fournir des productions de qualité, tout comme il doit savoir s’adapter sur des plateaux ou des tournages en extérieur. 

Comment bien choisir son option du BTS Métiers de l’Audiovisuel ?

Publiée le 4 décembre 2023

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Choisir son option d’études supérieures est une décision cruciale qui façonne non seulement le parcours académique, mais également l’avenir professionnel. Opter pour une voie en fonction de ses passions, compétences et aspirations personnelles est essentiel pour s’épanouir pleinement dans son domaine d’études. Au sein de l’ISA vous pouvez faire un BTS Métiers de l’Audiovisuel qui vous offre la possibilité de choisir entre quatre options : le montage, l’image, le son et la gestion de production. Dans cet article, l’ISA vous expliquera comment faire un bon choix réfléchit pour vous permettre de maximiser votre engagement et votre motivation.

4 OPTIONS S’OFFRENT À VOUS !

Choisir la voie des études supérieures est une étape cruciale dans la vie d’un étudiant, une décision qui façonne son avenir professionnel. Parmi les options du BTS Métiers de l’audiovisuel qui s’offrent à vous, il y a :

Ces options s’encrent dans des domaines aussi passionnants que diversifiés. Chacune d’elles ouvrent la porte à des opportunités uniques, mais il est important de faire un choix éclairé en fonction de vos passions, compétences et aspirations.

Si vous avez une affinité pour l’audiovisuel la narration, le soin du détail et de bonnes compétences techniques, l’option montage pourrait être votre terrain de jeu idéal. En maîtrisant les techniques de montage, vous deviendrez le maestro qui assemble les pièces du puzzle pour créer des œuvres audiovisuelles captivantes. C’est un monde où la créativité et la technologie convergent, offrant des carrières excitantes dans le vaste monde de l’audiovisuel. Au sein de l’ISA, en tant qu’étudiant vous serez formés à la maîtrise des logiciels de montages pris en charge par l’école comme Première et Avid.

Le son, quant à lui, est une expérience sensorielle à part entière. Si vous êtes fascinés par les nuances sonores et la manière dont elles interagissent avec les images, plonger dans le domaine du son pourrait être une aventure exceptionnelle. Devenir un ingénieur ou technicien du son vous permettra de donner vie à des univers sonores uniques, que ce soit dans la musique, les jeux vidéo ou pour tout autre évènement audiovisuel qui requiert un son de qualité. Dans le BTS Métiers de l’audiovisuel, les étudiants de l’option son reçoivent une formation pour acquérir une expertise dans l’utilisation des outils techniques pour l’enregistrement, le mixage et le montage sonore.

L’image, un langage visuel puissant, ouvre des portes infinies pour ceux qui choisissent de maîtriser cet art. La photographie, la vidéographie et la direction artistique sont des domaines qui permettent de raconter des histoires visuellement très belles et esthétiques. Si vous êtes attiré par l’esthétique, la lumière, la composition et le pouvoir narratif des images, l’option image pourrait t’offrir des opportunités exceptionnelles dans les domaines de la mode, de la publicité, du journalisme visuel et bien plus encore. Cette fois-ci, les étudiants de l’option image acquièrent les compétences nécessaires pour manipuler des caméras professionnelles, maîtrisent l’éclairage et sont capables d’organiser un plateau télévisé. Leur formation les prépare à la réalisation de tournages aussi bien en intérieur qu’en extérieur.

Enfin, la gestion de production est la force motrice qui coordonne toutes les pièces du puzzle pour donner vie à un projet. Si tu excelles dans la coordination, la planification et que tu as un talent inné pour gérer des équipes, cette option te permettra de jouer un rôle essentiel dans la création et la réalisation de projets audiovisuels. Les étudiants reçoivent une formation couvrant tous les aspects de l’organisation des productions audiovisuelles, notamment sur les plans logistique, juridique, administratif, technique, financier, et désormais, sanitaire.

 

LES DÉBOUCHÉS DANS LE MONDE DE L’AUDIOVISUEL

L’univers de l’audiovisuel s’illustre comme un vaste terrain propice à d’innombrables débouchés, offrant une palette diversifiée d’opportunités professionnelles. Des perspectives captivantes s’ouvrent dans des domaines tels que la production cinématographique, le montage vidéo, l’ingénierie sonore, la direction artistique, et la gestion de projets audiovisuels. Ces multiples possibilités témoignent de la vitalité et de la richesse de l’industrie, offrant aux passionnés de l’audiovisuel la chance de forger des carrières stimulantes et gratifiantes.

Dans le domaine du montage, vous pourrez vous orienter vers le métier de monteur, de monteur truquiste, d’infographiste ou d’étalonneur.

Dans le son, vous trouverez votre bonheur parmi les métiers suivant : opérateur de prise de sons, mixeur antenne, monteur son, habillage sonore, assistant studio, sonorisateur, régisseur son.

Pour l’image, vous avez un large choix de métiers pour devenir assistant opérateur, chef opérateur lumière, directeur de la photo, régisseur lumière ou encore opérateur spécifique de l’image (steadycam, grues, paramétrage automates).

Et puis, dans la gestion de production vous aurez le choix entre assistant de production, chargé de production, adjoint de chef d’atelier de production, responsable de plannings et régisseur.

 

L’ISA, L’ÉCOLE QU’IL VOUS FAUT !

Afin de faire le bon choix parmi les options du BTS Métiers de l’audiovisuel, il est essentiel de prendre en compte vospassions, vos compétences naturelles et vos aspirations professionnelles. Que vous décidiez de façonner des histoires par le montage, de créer des mondes sonores uniques, de capturer l’instant parfait par l’image ou de coordonner l’ensemble du processus de production, votre parcours d’études supérieures sera le tremplin vers une carrière passionnante et gratifiante. C’est pourquoi, vous pouvez faire confiance à l’ISA pour vous former aux métiers de l’audiovisuel.

Si vous souhaitez continuer vos études avant de vous lancer dans le monde du travail, il est possible de réaliser une troisième année de
Bachelor Image et Montage. Ce Bachelor vous permettra de parfaire vos compétences techniques.

À noter qu’à la rentrée 2024, le Mastère Production et Réalisation Audiovisuelle sera disponible pour tous les étudiants qui ont l’ambition de continuer leurs études.

Portrait de Dany Boon

Publiée le 17 décembre 2024

Dany Boon s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ISA au campus de Paris, après des débuts difficiles comme mime de rue à Paris, il s’impose dans le one-man-show grâce à des sketchs inspirés de sa région natale. Son succès cinématographique éclate avec Bienvenue chez les Ch’tis (2008), qui bat tous les records d’audience. Acteur et réalisateur prolifique, il alterne comédies populaires et rôles plus émotionnels tout en explorant de nouveaux projets ambitieux.

Après avoir été secouriste dans le nord de la France, sa région natale, Dany Boon arrive à Paris dans les années 80, uniquement avec sa guitare sur le dos. « Ma mère, qui s’était beaucoup sacrifié pour nous, m’avait donné toutes ses économies de femme de ménage, et j’avais débarqué avec mon sac à dos et ma guitare », confie-t-il. C’est une période de galère pour le futur acteur et réalisateur : très vite endetté, il doit faire du mime de rue pour tenter de gagner sa vie. « À ce moment-là, je faisais du spectacle de rue. Du mime, le clown et de la guitare. C’était réellement compliqué parce que je n’avais pas un radis et que je devais de l’argent à tout le monde. » Après deux années particulièrement difficiles, il commence enfin à sortir la tête de l’eau lorsqu’il est engagé comme dessinateur pour des films d’animation. « J’ai commencé à rembourser mes dettes. Mais rien ne se concrétisait sur le plan artistique. Je n’étais jamais pris dans les castings et je me faisais jeter partout. » 

  

C’est en écrivant des sketchs, inspirés par son observation de la vie quotidienne et sa région natale, qu’il entame sa carrière. En effet, repéré par Patrick Sébastien, il se produit sur scène, tout en faisant de la musique et en prêtant sa voix à des spots publicitaires. Au début des années 90, ses spectacles de one-man-show connaissent enfin le succès, mais ses prestations au cinéma ne sont guère remarquées. Il faut attendre Joyeux Noël (2005) de Christian Carion pour que son rôle à contre-emploi, dans un registre plus émotionnel, lui vaille une nomination au César. On le retrouve en ami encombrant de Daniel Auteuil dans Mon meilleur ami (2006) de Patrice Leconte, puis il adapte une de ses pièces pour le cinéma avec La Maison du bonheur (2006), sa première réalisation. Deux ans plus tard, avec son deuxième long métrage, Bienvenue chez les Ch’tis, il bat tous les records du box-office en dépassant les 20 millions d’entrées ! (et même 26 millions dans le monde). « C’était un beau cadeau de la vie », reconnaît-il. « Je crois que c’est ce que raconte le film – au moment où il est sorti – sur la fraternité, sur le souci de l’autre, qui en explique le succès. Contrairement aux comédies hollywoodiennes qui mettent en avant la réussite professionnelle, je voulais parler d’un simple facteur – et j’ai dû me battre pour convaincre les producteurs de me suivre ! » D’ailleurs, une fois le film achevé, la production mène une étude de public et explique à Dany Boon qu’il ne plaira pas aux moins de 30 ans ! 

  

Désormais, tout le monde veut tourner avec Dany Boon et celui-ci est à l’affiche de plusieurs productions ambitieuses comme De l’autre côté du lit (2009) avec Sophie Marceau, Le Code a changé (2009) de Danièle Thompson et le très remarqué Micmacs à tire-larigot (2009) de Jean-Pierre Jeunet. Côté réalisation, il signe Rien à déclarer (2011), autour des relations parfois tendues entre douaniers belges et français, où il donne la réplique à Benoît Poelvoorde. Même s’il ne renoue pas avec un succès comparable à Bienvenue chez les Ch’tis, le film enregistre plus de 8 millions de billets vendus ! En 2014, il réalise la comédie Supercondriaque, où il retrouve son partenaire Kad Merad, et dépasse les 5 millions d’entrées. Ce qui ne l’empêche pas de jouer pour d’autres metteurs en scène, de Lolo (2015) de Julie Delpy, où il est savoureux en provincial qui débarque à Paris dans un milieu qui ne lui fait pas de cadeau, à Radin ! (2016) de Fred Cavayé, où il est tout aussi irrésistible en avare pathologique.  

  

En 2018, il réalise La Ch’tite famille où il égratigne les préjugés sur le nord et tourne en dérision le milieu ultra-snob des architectes. Très émouvant dans Une belle course (2022) de Christian Carion, aux côtés de Line Renaud, sa « maman de cinéma », il est épatant en entrepreneur marseillais dans Mon crime (2023) de François Ozon. « J’étais ravi et flatté », reprend Dany Boon en évoquant sa participation au film. « J’aime le cinéma d’Ozon. Même si j’ai toujours une petite appréhension. Est-ce qu’on m’appelle pour les bonnes raisons ? Est-ce que je corresponds au rôle ? Je lis le scénario, je trouve ça intelligent et drôle, dans la lignée de Huit femmes et Potiche. » Puis, il signe La Vie pour de vrai, où il retrouve Kad Merad et accueille une nouvelle venue dans son univers : Charlotte Gainsbourg. Cette année, il a accompagné le premier long métrage de Laurence Arné, La Famille Hennedricks, road-trip sensible et drôle, autour des familles recomposées. « J’ai commencé par suivre les différentes versions du scénario et j’ai soutenu Laurence dans son projet d’écriture et de réalisation de premier film. J’ai aimé la manière dont elle en parlait, ce qu’elle voulait en faire, et je trouve qu’elle a un talent d’écriture et de réalisatrice », conclut-il. 

La Musique sur l’Expérience Cinématographique

Publiée le 18 avril 2025

Qui n’a jamais regardé un film et senti son cœur s’accélérer à la première note de musique, ou sa gorge se serrer à l’apparition d’une mélodie tristement familière ? La musique au cinéma ne se contente pas de remplir le vide sonore. Elle guide les émotions, soutient le rythme de la narration, et parfois même fait office de personnage à part entière. Mais au-delà de son aspect pratique, la musique dans un film est un outil puissant qui peut influencer la manière dont nous ressentons l’histoire, le message, et même les personnages. 

 

La musique : une traduction émotionnelle 

Imaginez un instant la scène d’ouverture de Star Wars sans la fameuse John Williams March. Plutôt qu’un appel à l’aventure, ce serait un simple générique de début, fade et sans âme. Ce thème musical est tellement lié à l’univers de Star Wars que dès que les premières notes résonnent, on sait exactement ce qui va suivre : une épopée de science-fiction épique, avec des batailles, des héros et des rebelles (et des Daddy Issues pour certains personnages). 

Dans des films comme Pulp Fiction de Quentin Tarantino, la bande-son est tout aussi déterminante. Tarantino utilise la musique non seulement pour accentuer l’impact des scènes, mais aussi pour construire l’identité de ses personnages. La musique dans ses films devient un moyen de communication, un langage que le spectateur comprend instantanément, souvent plus que les dialogues eux-mêmes. 

Les effets psychologiques de la musique sur le spectateur sont évidents. Un film d’horreur ne serait pas aussi effrayant sans une musique inquiétante (merci, Psycho), un drame romantique aurait du mal à toucher les cœurs sans une mélodie douce et émotive. C’est la puissance de la bande-son : elle manipule notre perception de l’image, renforce la tension, la tristesse, l’excitation, et même l’humour.  

Le lien avec le public

Un autre aspect intéressant de l’utilisation de la musique dans les films modernes est la manière dont elle crée un lien avec le public. Dans un blockbuster comme Guardians of the Galaxy, la bande-son est utilisée pour jouer sur la nostalgie des spectateurs. Chaque chanson, en plus de son rôle dans l’histoire, évoque un souvenir commun de l’époque où elle a été popularisée. La musique devient alors un pont entre les personnages du film et nous, les spectateurs, renforçant l’attachement à l’histoire. Cette technique est également utilisée dans L’Amour Ouf de Gilles Lellouche, qui joue avec la nostalgie à l’écran mais aussi avec le son et les musiques comme The Cure ou autres…. 

Les innovations technologiques ont aussi permis d’étendre l’impact de la musique. Avec des systèmes comme le Dolby Atmos, les bandes-son ne se contentent plus de remplir l’espace sonore en deux dimensions. Elles deviennent des éléments immersifs, englobant le spectateur dans l’univers du film. Vous ne regardez plus seulement un film, vous y êtes plongé. 

En conclusion, la musique au cinéma n’est pas qu’une simple touche de fond. Elle est essentielle pour la construction de l’atmosphère, la narration, et l’émotion. Elle transforme une simple scène en un moment inoubliable et renforce l’impact du film sur le spectateur. Les films modernes, avec leurs technologies innovantes, ont rendu la musique encore plus omniprésente et influente. C’est cette relation intime entre la musique et le spectateur qui rend l’expérience cinématographique si unique. Donc choisissais bien votre musique de court-métrage les copaings ! 

Rejoindre l’ISA : ça se fait en deux clics avec Parcoursup

Publiée le 25 janvier 2023

Les deux dates à retenir pour intégrer l’ISA ? Le 18 janvier et le 09 mars. C’est la période donnée par la plateforme nationale Parcoursup pour formuler vos vœux et passer en études supérieures. L’Institut Supérieur d’Audiovisuel ouvre les portes de son BTS Métiers de l’Audiovisuel, édition 2023. 

Visuel - parcoursup ISA 2023

Le BTS MAV, quésaco ? 

Le BTS MAV, Métiers de l’Audiovisuel, est une formation de 2 ans en alternance. C’est-à-dire que l’étudiant.e suivra à la fois des cours théoriques et pratiques, mais aussi un parcours professionnalisant au sein d’une entreprise. Etant un secteur complexe et en perpétuel changement, rien de mieux que de voir les pratiques évoluer directement dans un environnement professionnel, et d’appliquer immédiatement ces nouveautés au sein de son propre travail et apprentissage. 

Radio, télévision, cinéma, presse, Internet… L’audiovisuel, c’est un secteur qui regroupe l’ensemble des activités qui contribuent à la production d’œuvres ou de produits ainsi qu’à la diffusion de ces réalisations. L’audiovisuel, c’est aussi l’un des secteurs d’activité les plus dynamiques de l’économie Européenne. 

En dehors du temps passé en entreprise, le BTS MAV c’est aussi 95 jours de cours par an. Des cours de tronc commun mais aussi des cours de spécialisation rattachés respectivement aux quatre options proposées à l’ISA : image, montage, son et gestion de production. Ces cursus aboutissent sur un diplôme d’Etat avec la possibilité d’une poursuite d’études en Bachelor Audiovisuel et VFX ou en Bachelor Son dans une école partenaire. 

 

Le programme commun 

Techniques de mise en œuvre (ou TMO) : il s’agit de cours pratiques qui permettent de manipuler du matériel professionnel dans différentes situations. 

Technologie des équipements et des supports (TES) : signal audio, signal vidéo, analogique, numérique, supports d’enregistrement, formats de diffusion et compression. 

Culture Audiovisuelle et Artistique (CAA) : histoire de l’art, cinéma, télévision, documentaire, analyse filmique, analyse littéraire. 

Anglais : apprentissage du vocabulaire technique et pratique.   

Sciences Physiques : électricité, électronique, acoustique, optique, lumière  

Environnement Économique et Juridique (EEJ) : institutions de l’audiovisuel, droit audiovisuel, industrie audiovisuelle. 

Visuel - ISA parcoursup 2023

Parcoursup 

Avec Parcoursup, les étudiants choisissent parmi les 21 000 formations d’enseignement supérieur proposées. Plus qu’une liste de vœux, la plateforme sert également de base de données géante pour se renseigner sur les différents univers de formation (modalité d’admission, alternance, diplôme, …). 

Après la phase de recherche, et avant la formulation de vos vœux, il est fortement recommandé de visiter les campus, rencontrer les étudiants déjà inscrits, le corps enseignant ou le personnel d’admission. C’est pourquoi, à l’ISA, des Journée Portes Ouvertes et des Portes Ouvertes Digitales sont organisées chaque mois en compagnie du directeur de l’école, M. Ludovic Place, et de notre chargée des admissions, Mme. Sihame Souir. 

 

Faîtes vos vœux 

Une fois votre espace candidat créer sur Parcoursup, il faut impérativement donner toutes les informations qui vous seront demandées. En effet, plus vous renseignez d’information, et plus vous avez de chances d’intégrer la formation qui vous correspond. Une fois fait, vous pourrez formuler 10 vœux pour les formations en initial et 10 autres pour les formations en alternance. Très important : il faut hiérarchiser un maximum grâce à des sous-vœux. 

Pour les formations en alternance, il vous sera demander de trouver assez tôt votre entreprise d’accueil. Si vous postuler à l’ISA, bonne pioche : l’école dispose d’une Cellule Relations Entreprises afin d’accompagner les étudiants non seulement dans leurs recherches mais également plus tard dans leur vie en entreprise. La CRE est également là pour vous booster votre CV, vos lettres de motivation et vous aider à prendre de l’assurance lors de vos entretiens d’embauche. 

 

Comment nous trouver ? 

Pour intégrer la première année du BTS Métiers de l’Audiovisuel (MAV) de l’ISA en apprentissage, il vous suffit de vous connecter à la plateforme https://www.parcoursup.fr/. A partir de là, il vous suffit de choisir l’option qui vous intéresse (attention à ne postuler qu’à une seule option, pour montrer votre intérêt particulier pour ce domaine, cela maximisera vos chances). Nos formations sont enregistrées sous l’intitulé : 

N’oubliez pas de bien remplir tous les champs demandés afin de maximiser vos chances. Vous recevrez la réponse des admissions dès la validation de votre dossier. 

Zoom sur l’Arcom : l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique

Publiée le 10 juillet 2023

Récemment mise sur le devant de la scène audiovisuelle française, l’Arcom interroge. Qui est-elle ? Que fait-elle ? Pourquoi a-t-elle été créée ? L’ISA vous propose un zoom sur ce nouveau géant méconnu de l’audiovisuel. 

Visuel - Arcom

Donc, qu’est-ce que l’Arcom ? 

L’Arcom, c’est l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Un bien grand intitulé dont l’acronyme est le bienvenu. Cette autorité publique française est née de la fusion du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (le CSA) et de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi).

Avec beaucoup de noms et un rôle très vaste, l’Arcom prend ses fonctions officielles le premier janvier 2022. Bien que nouvelle sur le tableau de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom est déjà bien connue des chaînes de télévision, des stations de radio, d’Internet, des médias de masse, et même de l’administration publique générale.

D’après les Échos, Roch-Olivier Maistre (le président de l’Arcom) et ses 355 collaborateurs disposent de hauts budgets pour exercer leurs fonctions de régulateur : 46,6 millions d’euros pour 2022 contre 37,4 millions pour le CSA et 8,2 millions pour Hadopi en 2021. 

Mais quelles sont ces fonctions ? 

Plus que de simples fonctions, ce sont de véritables missions que s’est fixé l’Arcom.

  • Lutte contre le piratage
  • Rixe contre les sites miroirs 
  • Sanctions face aux retransmissions illicites (de manifestation ou de compétitions sportives) 
  • La protection des mineurs (grâce au classement des différentes productions audiovisuelles via des “pegi”) 
  • Vigilance face aux manipulations de l’information ainsi que contre les contenus haineux sur le web 

Lorsqu’une chaîne télévisée ne respecte pas les principes protégés et défendus par l’Arcom (l’équilibre des propos tenus, le pluralisme politique et/ou déontologique), l’Autorité de régulation des communications est en droit d’appliquer des sanctions. Des sanctions comme une amende (dont les sommes varient en fonction de la faute), la suspension de diffusion du programme concernéou, carrément, l’interdiction d’émettre. 

Connaître l’Arcom, quand on fait des études d’audiovisuel 

Que l’on veuille s’orienter dans la production, l’image, le montage et même dans le son, il est essentiel de bien connaître tous les acteurs de son futur corps de métier. Grâce à son cursus BTS MAV et sa troisième année de Bachelor Image et Montage proposé sur le campus de Paris, l’ISA forme la future vague de régisseurs, opérateurs, monteurs, étalonneurs, mixeurs, cadreur et bien d’autres.

Travailler dans des métiers aussi fluctuants que l’audiovisuel – des métiers sans cesse dans une optique de renouvellement, d’évolution et d’avancées technologiques – nécessite de se tenir à jour concernant toute l’actualité de ces secteurs. Après tout, on ne travaille jamais mieux qu’en ne connaissant parfaitement ses plus proches collaborateurs.

Les moments de cours théoriques à l’ISA, ponctués de travaux pratiques et de semaines en entreprises, sont des occasions idéales pour que les étudiants sachent qu’ils peuvent ou ne peuvent pas diffuser, pourquoi et qui en décide. Les intervenants de l’école sont des professionnels en activité qui savent pertinemment quelles sont les réalités du secteur, et surtout, qui savent comment y préparer les étudiants. 

Un équilibre fragile 

Lorsque l’on est une Autorité de contrôle des médias – et de l’audiovisuel en général – formée à partir d’une fusion de structures au lourd passé historique, ce n’est pas si simple de trouver le bon équilibre. Un an d’existence déjà, et pourtant, l’Arcom fluctue entre deux rôles :défendre l’indépendance des médias ou se positionner en contrôleuse sévère de contenus, pour faire respecter les principes déontologiques et politiques français ?

Résultat : l’Arcom est considérée comme un peu craintive vis-à-vis de certaines chaînes et productions qui ont tendance à se trouver à la frontière des limites imposées par cette autorité. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique n’intervient, par conséquent, pas aussi souvent qu’elle ne pourrait le faire.

D’ailleurs, son président Roch-Olivier Maistre, est intervenu sur BFMTV en présentant l’Arcom comme tout sauf “une police de la pensée” et précise par la même occasion que “l’Arcom n’est pas une autorité de censure”. 

La télévision en France : retour historique 

Si le rôle de l’Arcom n’est pas toujours très clair, c’est aussi à cause de l’historique français concernant la télévision. À leurs débuts entièrement occupées par la RTF puis par l’ORTF, les ondes étaient sous un presque monopole. Le gouvernement les utilisaient pour servir les idées et intérêts du pouvoir. Sans aller jusqu’à la propagande, la liberté d’expression de l’audiovisuel était fortement refrénée, voire inexistante. 

En Mai 68 souffle un premier vent de liberté : les radios pirates se joignent à la partie et diffusent, en toute illégalité, les derniers titres pop-rock tout droit venus de la GrandeBretagne et des États-Unis d’Amérique. L’État français ne l’entend pas de cette oreille et décide d’instaurer un contrôle politique officiel des diffusions audiovisuelles au sein de l’Hexagone.

Après de longues années de batailles sur les différentes ondes de diffusion, un candidat à la présidence française fait une proposition qui va révolutionner le paysage audiovisuel : il s’agit de François Mitterrand et de sa promesse d’instaurer une autorité administrative dont le rôle serait de trancher tous liens entre le pouvoir (l’État) et l’audiovisuel. 

Finalement, l’Arcom 

Si les premières autorités de régulation des diffusions étaient acclamées en héroïnes, l’Arcom fait aujourd’hui débat. Elle est trop sévère. Elle ne l’est pas assez. D’un public à l’autre, d’une chaîne télévisée à une autre, les avis divergent. Sur la toile, de récents commentaires la mettent en porte-à-faux : ils jugent qu’elle n’est pas en mesure de garantir la sécurité des mineurs vis-à-vis de certains contenus disponibles sur le web, mais pas assez sécurisés. 

Une sénatrice, Dominique Vérien, a d’ailleurs récemment souligné ce problème au cours de l’audition au Sénat d’une représentante de l’Arcom qui visait à présenter cette nouvelle autorité de régulation.

Mais alors, quelles seront les prochaines mises en place de l’Arcom pour la protection du paysage audiovisuel ? Et est-ce que son rôle sera amenée à évoluer au fils des ans ? Seul le temps pourra le dire. Cependant, une chose est sûre : à l’ISA, les futures petites mains de l’audiovisuel terminent leur formation. 

Pourquoi il y avait des rires pré-enregistrés lors des émissions de télévisions ?

Publiée le 14 décembre 2023

Les rires pré-enregistrés, également appelés « canned laughter » en anglais, ont été largement utilisés dans l’industrie télévisuelle pour créer une atmosphère comique et encourager une réaction positive du public à domicile. Dans cet article, l’ISA vous explique les origines de ces rires pré-enregistrés si significatifs. Et surtout, comment se former aux métiers du son, qui sont si importants pour les productions audiovisuelles des émissions de télévisions.

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LES ORIGINES DES RIRES PRÉ-ENREGISTRÉS

Les rires pré-enregistrés ont fait leur apparition dans les années 50, devenant progressivement moins prisés au fil des décennies. En tant qu’éléments caractéristiques et signatures sonores des sitcoms, ils confèrent une atmosphère distinctive aux séries télévisées et orientent résolument le ton des épisodes vers la comédie.

L’apparition initiale de ces rires remonte à l’émission The Hank McCune Show diffusée sur la NBC en 1950, et c’est l’ingénieur du son Charley Douglass qui en est à l’initiative. Face aux émissions enregistrées en direct, où les réactions du public pouvaient parfois être mal synchronisées avec les éléments comiques, Douglass a eu l’idée de recalibrer le timing des rires en réponse aux moments humoristiques. Il a ainsi créé une série de sons superposés qu’il a ensuite diffusée à sa convenance à l’aide de la fameuse « boîte à rires ». Cette méthode a gagné en popularité au fil des années, étant utilisée non seulement pour susciter le rire, mais également pour exprimer diverses émotions telles que l’attendrissement ou la surprise.

Une des principales raisons d’utiliser des rires pré-enregistrés était de garantir une réponse immédiate du public. Lorsque les téléspectateurs regardent une émission à la maison, ils peuvent ne pas ressentir le même sentiment de communauté ou d’interaction sociale qu’ils pourraient avoir s’ils étaient dans un public en direct. Les rires pré-enregistrés agissaient comme un substitut, encourageant le public à participer à l’expérience comique même s’ils étaient seuls devant leur télévision.

Bien que l’âge d’or de la sitcom soit généralement associé aux années 70 à 90, certaines séries comiques post-2000 maintiennent la tradition des rires en studio. Chuck Lorre, en particulier, se distingue comme un fervent défenseur de l’utilisation du rire dans les sitcoms. Les audiences de séries telles que The Big Bang Theory ou Mon Oncle Charlie semblent indiquer que les rires pré-enregistrés ont toujours leur place dans le paysage télévisuel contemporain.

Cependant, l’utilisation de rires pré-enregistrés n’a pas été sans controverses. Certains critiques et téléspectateurs estimaient que cela rendait l’expérience comique artificielle, voire trompeuse. Au fil du temps, cette pratique a évolué, et de nombreuses émissions ont préféré l’enregistrement en direct devant un public pour capturer une réaction authentique. D’autres ont abandonné complètement l’utilisation de rires pré-enregistrés pour permettre au public de réagir de manière naturelle aux éléments humoristiques de l’émission.

 

L’IMPORTANCE DU SON DANS LES ÉMISSIONS DE TÉLÉVISIONS

Le son et les ambiances sonores sont des éléments essentiels qui transcendent la simple visualisation des émissions de télévision, offrant une expérience sensorielle complète. Ils servent de toile de fond immersive, plongeant le spectateur au cœur de l’action. Le cliquetis des clés dans une serrure, le murmure de la brise dans les feuilles ou le rugissement lointain d’une foule en liesse contribuent à créer des environnements palpables.

L’impact émotionnel est également fortement influencé par le pouvoir du son. Une mélodie émouvante peut intensifier la tristesse d’une scène, tandis que des effets sonores bien placés peuvent accentuer le suspense d’un moment crucial. Le son devient ainsi une palette d’expression qui façonne les réactions émotionnelles du public.L’importance du son dans les émissions de télévision va au-delà de l’immersion et de l’émotion. Cela guide le spectateur à travers différents lieux et actions, créant une véritable compréhension de l’environnement.

Au-delà de son rôle fonctionnel, le son contribue à la continuité d’une émission, tissant des liens entre les scènes et les séquences. Les transitions sonores créent une fluidité qui maintient l’engagement du spectateur, évitant les ruptures brusques qui pourraient altérer l’expérience de visionnage.Enfin, le son crée une identité distinctive pour chaque émission. Des thèmes musicaux reconnaissables ou des effets sonores emblématiques deviennent des signatures audio, contribuant à la mémorabilité et à la singularité de l’œuvre télévisuelle.

 

SE FORMER AUX MÉTIERS DU SON

Plonger dans l’univers des métiers du son offre une aventure captivante et créative qui peut transformer votre passion pour l’audio en une carrière stimulante et enrichissante.

L’école ISA vous propose justement de suivre sur deux ans le BTS Métiers de l’Audiovisuel – option son. Cette formation permet aux étudiants de se plonger dans le monde captivant de la maîtrise des outils techniques d’enregistrement, de mixage et de montage sonore. Cet apprentissage approfondi constitue une étape essentielle dans votre préparation en tant que futurs professionnels du son. À travers des cours spécialisés et des sessions pratiques, les étudiants développent une expertise pointue qui les prépare à faire face aux défis complexes du monde de l’audio.

Portrait de Laurence Arné

Publiée le 19 décembre 2024

 

Laurence Arné s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ISA au campus de Paris, passionnée de scène, elle se fait remarquer dès 2006 avec son spectacle Quelle conne, révélant un style percutant et plein d’humour. Après des débuts au cinéma et à la télévision dans WorkinGirls, elle collabore avec Dany Boon et s’impose comme actrice et autrice de talent. En 2023, elle réalise La Famille Hennedricks, une comédie inspirée des familles recomposées, mêlant réalisme et légèreté.

Après des études de sciences économiques, de communication d’entreprise et de sociologie, Laurence Arné s’installe à Paris où elle se consacre à sa vraie passion : la scène. Elle suit des cours de chant, de danse et de théâtre et même de one-man-show ! En 2006, à seulement 24 ans, elle se lance sur scène avec un spectacle solo, intitulé Quelle conne, où elle révèle un style énergique et un vrai talent pour croquer des portraits de femmes qui jouent sur les clichés. 

  

Très vite, elle fait ses premiers pas au cinéma dans L’Amour, c’est mieux à deux (2009), où elle campe la meilleure copine de Virginie Efira, sous la direction de… Dominique Farrugia ! Elle enchaîne avec Moi, Michel G, milliardaire, maître du monde (2010), toujours réalisé par Farrugia. Mais c’est avec son rôle de DRH un rien nymphomane dans la série humoristique WorkinGirls, sur Canal Plus, qu’elle s’impose auprès du public. En 2015, elle crée – et interprète – une série de pastilles de 4 minutes, Filles d’aujourd’hui, qui pastiche les rubriques de magazines féminins détaillant la journée-type de femmes très à l’aise dans leur époque.  

  

Un an plus tard, elle partage l’affiche avec Dany Boon dans Radin !, puis, en 2018, dans La Ch’tite famille, où elle campe une architecte d’intérieur ultra-snob qui se retrouve confrontée à la famille un rien encombrante de son compagnon et associé. « On est tombés amoureux en travaillant », confie Laurence Arné en parlant de Dany Boon. « Il y a une vraie complicité artistique entre nous, et c’est formidable. Je suis très chanceuse. » 

  

On retrouve Laurence Arné dans Une affaire française, autour du meurtre du petit Grégory, puis dans 8 rue de l’Humanité, qu’elle coécrit, sous la direction de Dany Boon. Depuis longtemps taraudée par le désir de passer à la réalisation, elle s’inspire de sa propre histoire et de la problématique des familles recomposées, sous forme de comédie. « J’ai commencé à écrire le scénario seule pendant un an et demi, puis j’ai fait une consultation avec Sara Wikler qui a mené un travail analytique sur les personnages et les enjeux », raconte-t-elle. « Elle dit toujours qu’une comédie doit avoir la même intensité narrative qu’un thriller. J’ai donc quasiment effectué un travail thérapeutique sur chacun des personnages pour qu’il n’y ait rien d’artificiel et que les bascules de conscience soient toutes légitimes. J’aime le cinéma qui me raconte des histoires crédibles et contemporaines. Quand ce n’est pas suffisamment réaliste, je me détache de l’histoire. J’ai besoin de croire profondément au parcours des protagonistes. » Road-movie ébouriffant, La Famille Hennedricks parle aussi de musique qui soude les membres de cette famille aussi improbable qu’attachante. « En écrivant le film, j’ai souvent pensé que la famille était comme un groupe de rock. Chacun doit trouver son instrument, sa voix, faire ses gammes, se mettre au diapason des uns et des autres, trouver un tempo commun pour enfin créer l’harmonie. Mais il faut aussi accepter les fausses notes car elles donnent tellement de charme à une famille ! », conclut-elle. 

De Spider-Man de Sam Raimi au multivers actuel : L’évolution des super-héros au cinoche

Publiée le 28 avril 2025

super-héros au cinéma

Les super-héros et le cinéma, c’est une histoire d’amour compliquée. Un peu comme un couple qui traverse les années avec des hauts, des bas et des phases de pure expérimentation. Aujourd’hui, le genre est omniprésent, mais il n’a pas toujours été aussi bien installé. Mini retour sur l’évolution du super-héros au ciné, des débuts sérieux aux dérives du multivers où tout est possible (pour le meilleur et parfois pour le pire). 

 

2002 : Spider-Man de Sam Raimi – Le début d’une ère 

Avant le MCU, les films de super-héros, c’était un pari risqué. Et puis Sam Raimi a débarqué avec son Spider-Man et Tobey Maguire en costume moulant. On y trouve des effets pratiques bluffants (à l’époque), une BO de Danny Elfman qui résonne encore dans nos têtes et surtout un Peter Parker hyper dramatique, tiraillé entre ses responsabilités et ses galères sentimentales. Les scènes d’action sont fluides, le Bouffon Vert de Willem Dafoe est iconique, et le film prouve que oui, un héros en costume peut cartonner au box-office. C’est le point de départ d’un nouveau chapitre du cinéma. 

2008 : The Dark Knight – Quand Batman devient sérieux 

Christopher Nolan prend Batman et décide de lui retirer tous ses gadgets un peu kitsch pour en faire une figure plus ancrée dans la réalité. Exit les super-pouvoirs, place à un thriller criminel sombre qui ressemble plus à un film de Scorsese qu’à un blockbuster Marvel ou DC. Mais la vraie star du film, c’est Heath Ledger en Joker. Il vole la vedette à tout le monde avec une performance hallucinante, devenant la version définitive du Clown Prince du Crime. À partir de là, le super-héros devient plus qu’un divertissement : il peut être une vraie œuvre cinématographique, acclamée par la critique et surtout il ouvre le monde aux anti-héros. 

2012 – 2019 : Le MCU prend tout et ne laisse que des miettes 

Le game change complètement en 2012 quand Avengers débarque. Bon il y avait aussi Iron Man en 2008 qui a vraiment lancé le MCU et puis Captain America et Thor mais on va plus se concentrer sur les Teams Up.  Donc avec “Avengers”, on assiste à un crossover épique où plusieurs héros issus de films différents partagent le même écran. Le public est en délire. Marvel Studios enchaîne ensuite avec une stratégie ultra-millimétrée : chaque film prépare le suivant, chaque scène post-générique tease une intrigue plus grande encore. Le point culminant de cette saga titanesque ? Avengers: Endgame, un véritable phénomène culturel qui a transformé les salles de cinéma en véritables arènes de supporters en délire. Le moment le plus iconique ? Lorsque tous les héros réunis surgissent à travers les portails pour affronter Thanos dans une bataille dantesque. Une scène gravée dans l’histoire du blockbuster moderne, où chaque apparition déclenchait des hurlements de joie. 

Petit fun fact : Anthony Mackie, alias Sam Wilson, a enregistré son légendaire « On your left » sous une simple couverture chez lui, à la demande des frères Russo, qui voulaient garder le secret jusqu’au bout. Comme quoi, derrière la plus grande réunion de super-héros du cinéma, il y avait aussi un bon vieux système D. 

2021 et après : le multivers en roue libre 

Mais malheureusement l’Age d’or des super-héros passe et le public commence à se lasser, Marvel et DC sortent l’arme ultime : le multivers. Là où tout devient possible. Dont ramener des personnages morts ? (easy).  Faire cohabiter trois versions de Spider-Man dans le même film ? Carrément.  Manipuler le temps, l’espace et les réalités alternatives ? C’est devenu la norme. Une astuce bien pratique pour ramener les visages iconiques qui ont forgé la légende de Marvel (et de DC aussi, même s’ils ont décidé de remplacer Superman… avouons-le, Henry Cavill restait le meilleur choix). Le problème, c’est qu’à force de tout rendre possible, le super-héros perd en impact émotionnel. Pourquoi pleurer la mort d’un personnage s’il peut revenir par un tour de passe-passe dimensionnel ?  

Actuellement, on sent que l’industrie cherche un nouveau souffle, peut-être plus proche des films des années 2000 : des récits plus personnels, moins d’explosions, plus d’émotions. Et si le super-héros de demain était moins une icône cosmique et plus un humain ordinaire avec des failles (Bucky? Yelena, Bob) ? Parce qu’au final, ce qu’on aime dans les super-héros, ce n’est pas leurs pouvoirs, c’est leur humanité. 

 

Thunderbolts, bientôt au cinéma !

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