Quels sont les différents types de montage ?

Publiée le 6 mars 2023

Le montage est une opération de post-production qui consiste à organiser les divers plans-séquence qui composeront un film. Il se base sur les indications de la mise en scène, qui détermine l’ambiance du film et l’ordre chronologique des plans. La manière de lier entre eux les plans-séquence d’une œuvre varie en fonction de chaque projet audiovisuel : quels sont donc les différents types de montage ? 

Visuel - types de montage

Style de narration et divers types de montage 

Les techniques de montage sont rassemblées en fonction de la manière de présenter la liaison des plans-séquence d’un film : 

– Le montage narratif est la technique la plus classique pour narrer une histoire. Il consiste à raconter un film de manière continue en optant pour un défilement chronologique des séquences (c’est le cinéma classique hollywoodien). Ou peut présenter l’histoire de manière discontinue, ce qui a été très représentatif de la Nouvelle Vague. 

– Le montage discursif, dans lequel un gros plan vient casser l’ordre du récit. L’image surgit de manière imprévue et bouleverse le spectateur, qui s’attend à une chronologie classique. 

– Le montage des correspondances, qui n’obéit à aucun ordre spécifique. Poésie visuelle et cinématographique, il a son propre rythme et ne répond à aucune règle. 

– Le montage narratif en parallèle (parfois appelé montage alterné). Par cette technique, on exprime la simultanéité de deux actions en alternant les séquences de l’une et de l’autre. Dans cette veine, existe le montage convergent. Il s’agit de la même technique, mais le rythme de passage d’une séquence à l’autre s’accélère jusqu’à la rencontre des deux séquences. 

 

Montage : les types de rendus visuels 

Les divers types de narration, qui ont une incidence sur l’ordre de montage des images, peuvent être complétés de techniques visuelles. C’est le montage technique, qui consiste en des opérations de post-production qui visent à donner un style visuel unique à une œuvre. Deux grandes méthodes émergent : 

 

Le montage continu 

Cette technique se base sur deux plans continus et a pour objectif de proposer une transition fluide entre deux plans. 

– Le montage cut dans lequel deux plans sont juxtaposés et le son coupé net. 

– Le raccord, qui établit un lien fluide. 

– Le jump cut, pour obtenir un effet de saut. 

– Le lightning mix qui consiste à créer un effet de liaison entre deux plans appartenant à deux séquences différentes au moyen d’un raccord sonore. 

 

Le montage en raccords optiques 

– Le fondu au noir ou l’obscurcissement progressif de l’image. Cette technique marque généralement un passage de temps important dans la chronologie du récit. 

– Le fondu enchaîné, qui induit une superposition très brève de deux plans. 

– Le volet (très emblématique des films de Kurosawa), dans lequel le plan suivant vient pousser la dernière image de la séquence précédente. 

À l’ISA, les étudiants du BTS Audiovisuel option Montage découvrent tout des différents types de techniques et de leurs implications stylistiques. Forts de leur apprentissage en alternance, ils réussissent les épreuves de l’examen et sont en mesure de trouver rapidement un emploi. 

Le montage, c’est à la fois une discipline créative, qui consiste à traduire dans le défilement des images et la narration de l’histoire la vision du réalisateur. Et une discipline technique qui se base sur l’utilisation des logiciels professionnels de la post-production audiovisuelle pour assembler d’une manière spécifique les images qui constituent les plans d’une œuvre.

Fiche métier d’un cadreur : missions, études, salaire

Publiée le 3 juillet 2023

Le cadreur est un technicien de l’audiovisuel qui assure et détermine les bons mouvements de la caméra, la qualité des prises de vue et leur enregistrement. Responsable de son équipement, il peut intervenir pour une émission TV, un reportage, ou encore un documentaire. 

Visuel - cadreur

Cadreur : missions du métier 

La principale mission du cadreur professionnel est de paramétrer sa caméra en vue de garantir une bonne qualité des images enregistrées lors d’un tournage. Il travaille sur les indications du réalisateur et du directeur de la photographie : il cherche à constamment respecter leur vision de la production sur laquelle il travaille. Il se base alors sur le story-board pour reproduire les cadrages et les points de vue, ainsi que pour connaître les positions et les mouvements des acteurs lors d’un documentaire de fiction par exemple.

Néanmoins le cadreur peut être convié aux réunions d’élaboration d’un projet audiovisuel. Dans ce cas, il fournit des indications techniques et renseigne le réalisateur sur la faisabilité de son projet. Son rôle est alors de contribuer à la composition des plans de manière à diriger l’œil et l’attention du spectateur sur un point précis. S’il travaille sur des projets à gros budget, il peut donner des instructions à une équipe d’assistants-opérateurs.

Plus concrètement, c’est le cadreur qui manipule la caméra mise en marche : positionnement sur les rails, ajustement des focales, choix des points de vue, pilotage des trajectoires. Il est responsable de la netteté de l’image enregistrée, sélectionne les mouvements au préalable et est chargé de la mobilité de la caméra.

De manière générale, c’est lui qui s’assure du bon fonctionnement de son matériel. Il doit donc l’entretenir, vérifier son état et effectuer une veille des innovations technologiques. Il doit aussi fournir à la régie des rapports sur la consommation des pellicules et des batteries et s’assurer d’avoir toujours du matériel disponible en stock.

Le cadreur doit assurer ses missions sur les tournages en studio et en extérieur. Il a donc une bonne connaissance des contraintes techniques de l’audiovisuel en général : gestion de la lumière, marquage au sol pour les comédiens, les présentateurs ou les chroniqueurs, temps d’antenne et codes du direct. 

Salaire du métier de cadreur 

En moyenne, le cadreur obtient un salaire de 2800 euros bruts par mois. À cette rétribution, on peut ajouter les indemnités repas. Son salaire varie également en fonction des projets sur lesquels il travaille.

S’il travaille comme employé d’une société de télévision, le salaire moyen d’un cadreur débutant est de 56 727 euros annuels bruts. S’il est rémunéré à la semaine, son salaire hebdomadaire sera de 1800 euros bruts en tant que cadreur junior. 

Le cadreur en plateau : spécificités du métier 

Sur un plateau de télévision (émission TV ou journal télévisé, par exemple), le cameraman doit conserver un œil constant sur les écrans de contrôle afin de savoir ce qu’effectuent les autres équipes techniques au même moment. Il reçoit ses ordres de la régie et doit être très réactif, surtout dans le cadre d’une émission en direct. Le direct ne lui laisse pas droit à l’erreur : le cadreur est donc constamment préparé. Le cadreur travaille fréquemment sur les mêmes émissions et sait se concentrer sur le long-terme.

Par ailleurs, sur un plateau de tournage, il travaillera en respectant les indications du chef de la photographie et des équipes de gestion de la lumière. Dans une optique de collaboration, il est tout à fait susceptible de se tourner vers les régisseurs lumière en vue de faire déplacer un projecteur ou de trouver des solutions offrant de produire une œuvre de qualité.

Lorsqu’il œuvre sur une émission, le cadreur est également responsable de la machinerie. Il s’agit des équipements qui supportent la caméra et qui permettent de lui faire effectuer des mouvements complexes : travelling, slider, grues, steadycam, etc. Généralement, c’est le directeur de la photographie qui conçoit les mouvements de la caméra. Néanmoins, le caméraman peut proposer son opinion. C’est lui, dans tous les cas, qui sera chargé de manipuler les équipements pour qu’ils effectuent les mouvements et suivent les trajectoires déterminées. 

Métier de cadreur : zoom sur les missions en reportage 

S’il œuvre sur un reportage sur le terrain, le cadreur est souvent accompagné d’un ingénieur du son et d’un journaliste. Dans ce cas de figure, il doit être très réactif et suivre les indications du journaliste, auquel il fournit en échange de précieuses informations techniques : luminosité naturelle, environnement pour l’interview, etc. Il doit parfois faire preuve de discrétion pour tourner des images cachées et dévoiler la vérité, autant qu’il lui faut savoir utiliser une caméra à l’épaule pour les prises de vue extérieures. S’il collabore sur un reportage, il peut tout à fait être amené à réaliser des prises de vue atypiques : depuis un hélicoptère, sous-marines, etc.

En reportage, les missions du cadreur sont plus importantes et englobent un panel plus large de taches. Mobile et très dynamique, il est souvent laissé libre par le journaliste de ses points de vue et des images enregistrées. Généralement, il est le seul à manipuler la caméra. Occasionnellement, dans le contexte du reportage, il devra gérer la lumière, qu’il s’agisse d’un plan tourné en studio, en extérieur ou encore chez les personnes interviewées.

Notons que les cadreurs qui travaillent pour les web TV doivent savoir endosser toutes les missions des techniciens de l’audiovisuel. Habituellement, il leur est demandé de procéder au tournage des images, ainsi qu’au montage et à la retouche des plans.

Les étudiants qui aspirent au BTS Métiers de l’Audiovisuel de l’ISA reçoivent un enseignement de haut niveau ultra-complet leur permettant de travailler dans toutes les branches de l’audiovisuel. Ils découvrent le métier de cadreur, peuvent intervenir sur le montage de leur documentaire ou de leur émission ou travailler en collaboration étroite avec les autres techniciens de l’audiovisuels.

Métier technique et créatif, les bons cadreurs savent intervenir sur tous les types de projets : reportage, documentaire, émission musicale ou journal TV. 

Production audiovisuelle et défis logistiques : comment faire un bon repérage des lieux ?

Publiée le 21 décembre 2023

La production audiovisuelle, domaine passionnant, exigeant et complexe, qui implique la création de contenu où les professionnels doivent constamment relever des défis logistiques pour garantir la qualité de leurs projets audiovisuels. Afin de répondre à la demande croissante de ce secteur, l’ISA propose désormais un Mastère Production et Réalisation Audiovisuelle permettant aux étudiants d’offrir un titre RNCP reconnu par l’Etat de niveau 6.

Un élément important dans la réussite d’une production audiovisuelle est le repérage des lieux. En effet, le choix des lieux influence directement la mise en scène, l’atmosphère et la logistique de tournage. L’ISA vous propose ses meilleurs conseils pour relever les défis logistiques et repérer les lieux qui conviennent au mieux à vos productions audiovisuelles.

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LES DÉFIS LOGISTIQUES LIÉS À LA PRODUCTION AUDIOVISUELLE

Nombreux sont les défis à relever pour produire une réalisation audiovisuelle, parmi ces challenges on peut citer :

  • L’accessibilité et la disponibilité des lieux : un des défis majeur est de trouver des lieux qui correspondent à la vision créative et artistique du projet aux dates souhaitées. Il est essentiel que les lieux soient facilement accessibles pour les équipes et les équipements.
  • La conformité légale : la production audiovisuelle nécessite souvent l’obtention d’autorisation par exemple pour filmer dans des espaces publics, dans des bâtiments privés ou des zones réglementées. Par conséquent, la gestion de ces aspects légaux représente également un défi majeur.
  • Le budget : trouver des lieux abordables en maintenant la qualité de la production est un équilibre à trouver.
  • L’adaptation aux besoins techniques : chaque projet audiovisuel nécessite des besoins techniques spécifiques en termes de son, d’éclairage, de décors,… Repérer et trouver les lieux qui peuvent être adaptés à ces besoins tout en respectant les contraintes logistiques est un défi constant.

 

QUELLES SONT LES ÉTAPES POUR REPÉRER LES LIEUX ?

Pour relever ces défis, suivre un processus de repérage bien structuré est essentiel.

Voici des étapes essentielles pour réaliser un bon repérage des lieux :

  • Définir la vision du projet : c’est à dire savoir quel est le style visuel recherché ? Quelle atmosphère doit être créée ? Quels sont les besoins techniques spécifiques ? Une compréhension approfondie de ces éléments guidera au mieux la recherche de lieux.
  • Créer une liste de critères : après la vision définie, on peut dresser une liste de critères pour les lieux potentiels. Cette liste peut inclure des aspects tels que la taille, l’emplacement, l’accessibilité, la disponibilité aux dates souhaitées,…
  • Chercher des lieux potentiels : utilisez les ressources dont vous disposez pour trouver des lieux correspondant à vos critères. Cela peut inclure des bases de données en ligne, des agences de repérage, des réseaux professionnels, des réseaux sociaux et même des recommandations personnelles.
  • Visiter les lieux : une fois l’identification des lieux potentiels faite, vous pouvez organiser des visites pour évaluer leur adéquation à votre projet. Vous pouvez prendre en compte l’aspect visuel et esthétique, la taille, l’éclairage, le bruit ambiant, etc.
  • Obtenir les autorisations
  • Évaluer les coûts
  • Prévoir l’adaptation technique : si certains lieux nécessitent des adaptations techniques, il est judicieux de s’assurer des ajustements dans le plan de production.

 

NOS MEILLEURS CONSEILS POUR UN REPÉRAGE RÉUSSI

  • Commencez tôt : le repérage des lieux peut prendre du temps, il est donc important s’y prendre en avance en commençant le processus le plus tôt possible dans la phase de pré-production.
  • Ne pas hésiter pas collaborez avec des experts : leur expertise peut être une grande aide dans le repérage de lieux.
  • Soyez flexible et organisé : être flexible et organisé sont des qualités à avoir pour travailler dans le milieu audiovisuel. Parfois, des compromis seront nécessaires. Gardez une trace de tous les lieux potentiels, des contacts, des autorisations et des coûts. Une bonne organisation est essentielle, pour éviter certains problèmes plus tard.

L’épineuse question de l’adaptation d’œuvres littéraires au cinéma

Publiée le 4 septembre 2024

Depuis quelques années, le cinéma français connaît un engouement particulier pour les films adaptant des classiques de la littérature. Les scénarios créés pour ces derniers sont d’une qualité variable, mais ils posent une question très importante : qu’est-ce qu’une bonne adaptation cinématographique ? 

Il y a quelques semaines est sorti dans nos salles Le Comte de Monte-Cristo, la 14ème adaptation filmique de l’œuvre d’Alexandre Dumas depuis le début du XXème siècle. Avant Pierre Niney, d’autres acteurs ont incarné le rôle d’Edmond Dantès avec brio, comme Léon Mathot en 1918, dans une adaptation en 8 épisodes. La version de Jean Marais, réputée pour sa fidélité au roman, atteint les 8 millions d’entrées lors de sa sortie. Le film est même passé par Hollywood, avec Jim Caviezel pour interpréter le comte. Ces adaptations ont le point commun d’être globalement à l’image de l’œuvre originale et elles ont toutes connu le succès. La dernière en date est peut-être celle qui prend le plus de libertés artistiques, en risquant de faire plusieurs changements concernant le personnage d’Angèle, en supprimant de Noirtier et la famille d’Epinay. L’objectif était de faire tenir l’histoire en trois heures de film, d’où ces choix scénaristiques très bien pensés. 

Julie Anselmini, enseignante-chercheuse à l’Université de Caen et spécialiste de l’oeuvre d’Alexandre Dumas précise : “Il est toujours difficile de savoir ce qu’est une bonne adaptation, les dernières de Dumas [Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo] prouvent cette ambiguïté, le premier a moins bien marché que le dernier alors que c’est la même recette”. En effet, les réalisateurs sont les mêmes, mais le succès est plus retentissant pour le Comte que pour d’Artagnan. Les deux films cumulent tout de même à eux seuls un peu plus de 5 millions d’entrées. 

Le cas Eragon

Eragon : pour ceux qui l’auraient oublié, le roman a eu droit à une adaptation cinématographique en 2006, par Stefan Fangmeier. Le film devait suivre le roman et avoir plusieurs suites, un projet qui sera avorté après la diffusion du premier film. Pourquoi ? Déjà, parce que le film n’a pas rencontré (ou retrouvé) son public dans les salles, n’ayant atteint que les 3/4 de son budget (75 millions de dollars récupérés sur 100 millions investis) et surtout pour les trop grandes libertés prises par rapport aux livres de Christopher Paolini. Entre suppression de personnages, raccourcis scénaristiques et oublis majeurs empêchant la production d’une suite, Eragon s’est saboté tout seul en même temps qu’il a anéanti la carrière de certains acteurs, comme Edward Speleers, le détenteur du rôle éponyme. 

Le film pourrait servir de cas d’école car manifestement, le réalisateur ne connaissait pas l’œuvre d’origine et a commis des erreurs empêchant la poursuite du projet, notamment le retrait des Nains, cruciaux dans la suite du roman. Ce que nous montre ce raté, c’est que le film aurait dû prendre le temps de suivre les points importants du livre, comme Peter Jackson avec Le Seigneur des Anneaux, en retirant les parties jugées anecdotiques pour faire tenir la narration dans les trois opus qui lui ont été donnés. Il aurait pu au moins s’attirer la faveur des fans et s’assurer ainsi une base de visionnages solide, puisque le livre a été un immense succès lorsqu’il est sorti. 

Le contre-exemple 

A l’inverse de cela, il y a Shining. Pour ceux qui ont vu le film sans lire le livre, ils pourraient penser que c’est une œuvre tout à fait originale. Et pourtant, c’est un roman de Stephen King qui a servi de fondation à l’œuvre cinématographique. A sa sortie, le film a reçu un accueil mitigé, l’actrice Shelley Duvall et le réalisateur Stanley Kubrick ont été nommés aux Razzie Awards pour les catégories de la Pire actrice et du Pire réalisateur. Le succès ne viendra que plus tard, tant et si bien que le film est devenu un classique du cinéma d’horreur. Jack Torrance figure parmi les meilleurs “méchants” de l’histoire du cinéma, et le film est classé à la 29ème place des 100 meilleurs thrillers du cinéma américain. Pourtant, le film est un bel exemple d’adaptation très libre d’œuvre littéraire. Stephen King reproche à Stanley Kubrick la disparition de thèmes importants (par exemple, l’alcoolisme de Jack Torrance et sa transformation en père horrible à cause de l’abus d’alcool), à tel point que l’auteur prendra les commandes d’une nouvelle adaptation en un téléfilm de trois parties, pour rester fidèle à son histoire. Il refusera aussi que son nom apparaisse dans le générique du film, considérant ce dernier totalement détaché de l’ouvrage original. Alors, comment la popularité du film peut-elle s’expliquer ? Peut-être par l’interprétation magistrale de Jack Nicholson, qui rend à merveille la folie du personnage sur le grand écran, ou encore la vision géniale de Kubrick, qui tire des mots du livre une imagerie sublime et de très belles musiques.  

La question de l’adaptation cinématographique d’une œuvre littéraire est très complexe, notamment parce qu’elle ne dispose pas de cas types permettant de déterminer une sorte de norme analytique. Il est impossible de savoir ce qu’est une bonne adaptation, si elle doit coller le livre de la plus proche des manières, ou bien s’en détacher. Certains prennent la voie de l’entre-deux, comme les dernières adaptations des œuvres de Dumas, tandis que d’autres sortent du chemin tracé par le livre et créent quelque chose d’unique. Mettre des mots en images n’est pas chose facile, de même que traduire des pensées de personnages. Certains s’y cassent les dents, comme Stefan Fangmeier avec Eragon, œuvre dont on attend encore une adaptation digne de ce nom. 

Théo Tourneur 

Portrait de Tristan Séguéla

Publiée le 3 mai 2025

Après des études de gestion dans une école où il se sentait « comme un fantôme », Tristan Séguéla décide de se consacrer à sa vraie passion : l’image. Débrouillard, il s’empare d’un camescope Sony et se lance dans de petits documentaires, tournés avec les moyens du bord. « Le plus important, c’est que je faisais », dit-il. « Je me sentais encore très loin de la fiction et le cinéma me semblait un territoire lointain. » En 2000, il traverse les États-Unis pendant trois mois pour filmer la campagne présidentielle : ces images deviendront November, USA, documentaire de 52 minutes autoproduit et vendu à la chaîne Canal Jimmy. Une première victoire pour le jeune réalisateur.

À partir de là, il se passionne pour le documentaire politique. « J’avais beaucoup d’admiration pour Raymond Depardon et Errol Morris et, de manière générale, les documentaristes d’observation », reprend-il. En 2001, il propose de suivre Lionel Jospin, pendant la campagne présidentielle : Les Communicants (2003), diffusé sur France 5, est très accueilli par la presse. « J’avais montré le film à la journaliste Raphaëlle Bacqué, du Monde, et elle avait consacré toute la Une du journal au film. Ça m’a donné une grande confiance que le documentaire soit reconnu. »

Dans le même temps, pour gagner sa vie, Tristan Séguéla tourne des clips et des publicités. C’est ainsi qu’il devient réalisateur attitré du DJ Martin Solveig avec qui il lance une série de petits films diffusés – Smash – diffusés sur YouTube. « C’était le début de YouTube et la série, tournée dans des décors incroyables, a eu un grand retentissement », poursuit Séguéla. « Je suis alors passé du camescope à l’appareil photo Canon 5D avec lequel j’ai fait tous les clips de Martin. » L’occasion, aussi, de se frotter à la fiction : « Martin voulait que je mette en scène de petites saynètes de comédie, dont j’étais l’unique cadreur et preneur de son, et le canal 5D me permettait d’avoir un ‘style cinéma’. » Le succès est tel que certains épisodes de Smash recueillent plus de 100 ou 150 millions de vues.

Remarqué par un producteur de cinéma qui recherchait un réalisateur pour un premier long métrage, il commence par refuser le projet car il n’a pas envie de s’embarquer dans une comédie. Mais il se ravise et finit par tourner le film, 16 ans ou presque (2013), avec Laurent Lafitte. C’est d’ailleurs sa rencontre avec ce dernier qui donne naissance au projet sur Bernard Tapie… qui mettra dix ans à se concrétiser. « C’est le projet qui m’a demandé le plus de travail et qui m’a le plus exalté », confie-t-il. « C’est aussi celui qui ressemble le plus à l’idée que je me faisais du métier que je rêvais de faire quand j’avais 12 ans. » Coécrite avec

Olivier Demangel, la série Tapie, diffusée sur Netflix, remporte un immense succès public et critique.

Entretemps, Tristan Séguéla aura réalisé Rattrapage (2017), autre comédie régressive qui, malheureusement, ne trouve pas son public. Puis, il écrit et réalise Docteur ? (2019), avec Michel Blanc, qui connaît un joli succès en salles, et Un homme heureux (2023), qui réunit Fabrice Luchini et Catherine Frot. Son dernier film, Mercato, autour d’un agent de joueurs de football à la dérive, est sorti en salles cette année. Porté par Jamel Debbouze, le projet est accueilli par le réalisateur comme un « véritable cadeau. » Un film, construit comme un thriller extrêmement soigné, qui révèle Jamel Debbouze dans un registre totalement inédit.

Qu’est-ce que la communication audiovisuelle ?

Publiée le 12 mars 2023

La communication audiovisuelle est une discipline de l’information qui fait intervenir des supports multimédias en vue de transmettre un message au public. Très inclusive, efficace et attractive, comment la définir pour savoir bien s’orienter dans la filière et y faire carrière ? 

Visuel - communication audiovisuelle

Communication audiovisuelle : une discipline technique 

La communication audiovisuelle concerne toutes les communications des services de radio ou de télévision (chaînes TNT au même titre que web TV). Elle concerne donc les films, les programmes télé, les vidéos, les posts sur les réseaux sociaux, etc. 

Les avantages de la communication audiovisuelle, c’est sa capacité à assurer la transmission efficace de l’information, tout en restant attrayante et ludique. Elle peut présenter des aides à l’écran afin de favoriser la compréhension du sujet : déficience auditive et traducteur en langue des signes, graphismes et aides visuelles pour étayer le discours du présentateur, etc. 

Puisqu’elle couvre de très nombreux moyens d’entrer en contact avec le public, la communication audiovisuelle se caractérise par l’hétérogénéité de ses productions. Elle prend appui sur une très grande gamme d’équipements et fait intervenir une pluralité de métiers techniques. Elle s’entend en effet comme une discipline pratique, en ce qu’elle implique le travail des éclairagistes ou des ingénieurs son pour produire ses supports. 

 

Comment faire de la communication audiovisuelle ? 

En pratique, la communication audiovisuelle est une discipline qui est présente dans plusieurs secteurs d’activité et très utilisée par les entreprises pour leur promotion. À ce titre, le format des productions de la communication audiovisuelle varie en fonction des commanditaires, de leur identité audiovisuelle, des objectifs stratégiques d’un projet ou encore des tendances du moment. Une même entreprise peut avoir besoin d’alimenter une chaîne YouTube, au même titre que produire un spot TV, voire même, de produire un podcast régulier. 

Un support très représentatif de la communication audiovisuelle contemporaine, c’est la vidéo animée. Elle peut présenter l’entreprise ou consister en un court-métrage à propos du lancement d’un produit. Les professionnels utilisent également le sound design afin d’élaborer un fichier audio, un jingle ou un générique unique et original qui a pour fonction de représenter auditivement une entreprise. Cet élément sonore sera ensuite utilisé dans toutes les déclinaisons de la communication audiovisuelle de l’entreprise, devenant un outil de reconnaissance et de mémorisation pour le public. 

Les entreprises qui utilisent la communication audiovisuelle sont à la recherche de contenus de qualité, le niveau qualitatif de leurs campagnes de promotion est un reflet de leur propre professionnalisme. Pour obtenir de bons supports, elles font appel aux sociétés de production ou aux agences spécialisées. Ces structures emploient des techniciens de l’audiovisuel formés et aguerris, capables de contribuer à la production de supports de promotion de haut niveau. 

Le premier diplôme à obtenir pour travailler dans le secteur, c’est le BTS Métiers de l’Audiovisuel. Ce diplôme d’État comprend un socle fondamental de compétences et quatre grandes branches de spécialisation : son, image, gestion de production et montage. L’ISApropose à ses étudiants un parcours de préparation aux examens qui bénéficie d’une pédagogie d’exception et de nombreux stages en alternance. À l’obtention de leur diplôme, les étudiants peuvent immédiatement exercer comme monteur, ingénieur du son ou encore étalonneur. 

La communication visuelle consiste en une filière dynamique et qui recrute massivement afin de produire des messages de qualité : plus inclusifs, personnalisés et basés sur le travail des techniciens professionnels.

Comment devenir monteur vidéo ?

Publiée le 31 juillet 2023

Le montage vidéo est devenu une étape incontournable pour tous les types de productions audiovisuelles : films de cinéma, dessins animés ou encore émissions de TV. Intégralement numérisé, il s’agit d’un processus hautement technique qui requiert plusieurs années de formation et de pratique pour être pleinement maîtrisé. Alors, en quoi consistent les missions du monteur vidéo, quelles sont ses compétences et comment le devenir à son tour ? 

Visuel - monteur vidéo

Devenir monteur vidéo : à quoi s’attendre ? 

Le montage vidéo est une étape de la post-production des films et des animés absolument indispensable pour organiser les séquences de l’œuvre et proposer une narration suivie et fluide. Il s’opère aujourd’hui sur des logiciels professionnels en collaboration avec les équipes de la réalisation, et c’est le monteur vidéo qui s’en charge.

En pratique, le monteur vidéo étudie les rushes du tournage et les compare au script qui lui a été fourni par les équipes de réalisation. Il redécoupe les séquences, agence les plans et synchronise les images en respectant les demandes du réalisateur en se basant sur le script de l’œuvre.

Le script présente le scénario de l’œuvre en y ajoutant des détails pratiques. Les rushes, quant à eux, sont toutes les images enregistrées durant le tournage : scènes coupées, erreurs, séquences à conserver, etc. Son rôle est de visionner tout ce qui a été tourné et de sélectionner les meilleures prises dans le respect de la vision du réalisateur.

Il opère donc le dérushage du film en important dans son logiciel de montage l’intégralité des enregistrements qui lui parviennent des équipes de tournage (effets spéciaux et images de synthèse compris). Puis, le monteur vidéo assemble ces enregistrements sur sa timeline en vue d’obtenir une narration fluide, agréable et compréhensible pour le public.

S’il travaille sur des projets web, notamment, il peut tout à fait lui être demandé d’incruster des textes de présentation ou de créer et d’intégrer des transitions originales. 

Zoom sur les qualités du monteur vidéo 

Pour devenir monteur vidéo, il faut faire preuve d’une grande créativité. Véritable passionné de l’audiovisuel, c’est un professionnel qui fait preuve d’une grande culture du secteur et d’une vision artistique de l’industrie. Il comprend ainsi aisément les références des réalisateurs, ce qui lui permet d’être plus performant dans son travail.

Outre ses compétences et sa maîtrise des logiciels de montage, c’est un collaborateur capable de travailler vite et de s’adapter aux contraintes de la production. Surtout s’il travaille pour la télévision, il se peut qu’il soit soumis à des impératifs de timing difficiles à respecter et parfois stressants. Il adopte une vision raisonnée de l’industrie audiovisuelle et comprend les enjeux et les contraintes du projet sur lequel il travaille.

Il peut donc proposer des avis techniques dès les étapes d’élaboration d’une œuvre et renseigner les équipes de création sur la faisabilité de leur projet. 

Comment le monteur vidéo exerce son métier ? 

Le monteur vidéo travaille seul ou en équipe. S’il intervient sur un projet de cinéma de grande ampleur, il s’attachera à effectuer le montage d’une portion de l’œuvre, d’autres monteurs vidéo opérant sur d’autres parties. Il doit aussi pouvoir collaborer avec les techniciens de l’audiovisuel et de la post-production. Par exemple, il est susceptible d’indiquer à l’étalonneur des séquences qui doivent être retouchées et / ou doit constamment rester en contact avec la Réalisation afin de s’assurer que ses choix lui conviennent.

Il peut aussi exercer pour les chaînes de TV ou directement en ligne. Dans ce cas de figure, il peut être en charge d’habiller les images, de les traiter numériquement et d’incruster les effets spéciaux.

En début de carrière, le monteur vidéo peut obtenir une rétribution de 28 000 euros annuels bruts. Ce chiffre varie en fonction de la structure qui l’emploie, de son expérience, mais aussi des projets sur lesquels il intervient. S’il travaille pour la télévision, il est généralement rétribué à la journée et adopte le statut d’intermittent du spectacle.

De nombreux et bons monteurs vidéo exercent cependant au sein d’agences de production et pour le cinéma. Bien que les places soient bien plus rares, exercer comme monteur vidéo pour l’industrie cinématographique permet d’obtenir un salaire de près de 4500 euros nets mensuels en tant que chef monteur. 

Visuel - monteur vidéo

Devenir monteur vidéo : la voie royale 

Pour devenir monteur vidéo, il est vivement conseillé d’obtenir le BTS Métiers de l’Audiovisuel. À l’obtention du diplôme, on peut choisir de s’intégrer directement sur le marché du travail ou de suivre une année de Bachelor Image / Montage en vue de parfaire ses compétences.

Le BTS Audiovisuel se déroule en deux ans et permet de se constituer une solide base de compétences fondamentales. Il s’organise autour d’un tronc commun et de quatre grandes options. La spécialisation montage permet de travailler des compétences opérationnelles dès la première année de formation : dérushage, synchronisation des images, bases de l’étalonnage, etc.

C’est également une formation préconisée en raison de son approche pratique du montage vidéo, elle permet d’immédiatement prendre en main les logiciels professionnels de montage : AVID, Adobe Premiere Pro ou encore Final Cut. Avec une bonne formation, on doit d’ailleurs pouvoir développer une base de compétences dans la création et l’incrustation d’effets spéciaux, sous AfterEffect notamment.

Attention, le BTS Métiers Audiovisuel option montage doit également garantir aux étudiants de savoir intervenir sur le matériel de pointe de l’audiovisuel, dans le cas du monteur vidéo, des tables de montage. À ce titre, le programme doit comprendre des modules d’enseignement de maintenance du matériel et de découverte des équipements.

Grâce à l’accompagnement premium de l’ISA, les étudiants au BTS Métiers de l’Audiovisuel option montage peuvent devenir monteurs vidéo en quelques années et s’assurent de trouver un emploi à l’obtention de leur diplôme.

Pouvoir apprendre sur du matériel professionnel est une condition indispensable pour une bonne formation en audiovisuel. Cela explique que les BTS Audiovisuel recherchés par les recruteurs du secteur soient majoritairement ceux proposés par les écoles spécialisées. Ces établissements peuvent proposer des conditions d’apprentissage optimales : locaux neufs, équipements de l’audiovisuel dernier cri, studios de tournage, etc. 

Nouveauté 2024-2025 : le Mastère Production et Réalisation audiovisuelle

Publiée le 28 décembre 2023

Pousser ses études d’audiovisuel jusqu’au Bac+5, c’est désormais possible à l’ISA. Pour la rentrée 2024-2025, l’école proposera désormais un Mastère Production et Réalisation audiovisuelle pour permettre aux étudiants de perfectionner leur formation. Les candidatures sont ouvertes à tous les titulaires d’une licence, d’un diplôme de niveau 6 ou équivalent, issus d’une formation audiovisuelle qui comportait énormément de mise en pratique.

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PERFECTIONNER SON APPRENTISSAGE À L’ISA

Après un BTS ou un Bachelor, certains étudiants peuvent vouloir continuer de perfectionner leurs acquis et/ou s’ouvrir à de nouveaux horizons d’enseignement. Après tout, dans un monde aussi mouvent que l’audiovisuel, on ne finit jamais vraiment d’apprendre. De nouvelles technologies d’IA gagnent leur place dans le secteur, de nouvelles façons de réaliser se mettent en place, de nouveaux équipements – toujours plus sophistiqués et techniques – débarquent chaque année… Avant de se lancer dans le monde du travail, il vaut mieux être bien préparé. Deux années supplémentaires de théorie et de pratique ne peuvent pas faire de mal.

Le Mastère Production et Réalisation audiovisuelle, c’est un titre de niveau 6 reconnu par l’État est enregistré au Répertoire National de Certifications Professionnelles (RNCP) sous l’intitulé : Chef de projet audiovisuel.

 

UNE FORMATION EN ALTERNANCE

L’alternance est dans l’ADN de l’ISA. Toutes ses formations se déroulent sous cette modalité. Il en va donc de même avec le Mastère Production et Réalisation audiovisuelle (1 jour à l’école, 4 jours en entreprise). La raison ? Elle est un atout très précieux au moment de l’insertion professionnelle. L’alternance garantit non seulement à l’employeur que l’étudiant est sérieux et sait s’adapter à la vie professionnelle, qu’il sait gérer un emploi du temps chargé, qu’il est autonome et fait preuve de maturité.

Avant même d’intégrer un CDI, une formation en alternance comporte de nombreux atouts : un carnet d’adresses fiable, une scolarité payée par l’État, un salaire pour vivre en autonomie, une première expérimentation de la vie en entreprise qui alimente aussi bien l’expérience personnelle de l’étudiant que son CV. Ces avantages, l’ISA les a très bien compris.

C’est pour cela que l’alternance est pleinement intégrée dans ses programmes de formation. En plus des périodes en entreprise, les étudiants suivent de sérieux cours théoriques ainsi qu’un grand nombre de mise en situation pratique: tournage, mise en place de plateaux télévisés, … Les travaux réalisés en cours doivent être d’une qualité professionnelle et aptes à être diffusés : le challenge s’intensifie chaque année.

 

MASTÈRE 1 : PRODUIRE ET RÉALISER POUR LA TÉLÉVISION

La première année du Mastère Production et Réalisation audiovisuelle, comme la seconde d’ailleurs, se compose de trois trimestres et de 6 semaines de séminaire pratiques. Le premier trimestre est axé sur l’organisation d’un tournage avec des cours comme l’initiation au panorama des médias, à la direction de production, la production exécutive, la production déléguée, et le droit audiovisuel.

Le deuxième trimestre s’oriente vers la production de contenus audiovisuels. Là encore, la direction de production reste au programme mais elle est agrémentée de cours d’anglais professionnel et de cours de financement (CNC, aides régionales, constitution de dossier pour aide au financement…).

Troisième trimestre, il est temps d’apprendre à diffuser son contenu audiovisuel pour la télévision. Les étudiants apprennent à mettre en place des stratégies de programmation pour les chaînes télévisées, des stratégies de marketing et de communication digitale et suivent des cours d’introduction au marché de la publicité.

Tous ces cours théoriques sont rythmés de projets et, surtout, de six semaines de séminaires pratiques.

  • Initiation au tournage
  • Initiation au montage
  • Production et réalisation d’un reportage (2 semaines)
  • Production et réalisation d’une émission pour la télévision

 

MASTÈRE 2 : PRODUIRE ET RÉALISER POUR LES PLATEFORMES ET LES NOUVEAUX MÉDIAS

Là encore, les trimestres sont ponctués de six semaines de séminaires. Les étudiants disposent de deux semaines par séminaire, à savoir : production et réalisation de contenus pour les nouveaux médias, production et réalisation d’une série documentaire pour plateforme, post-production (étalonnage et PAD).
Pour ce qui est des cours théoriques, les étudiants suivront différents cours qui les prépareront à intégrer sereinement le monde professionnel à plein temps :

  • Direction de production pour les nouveaux médias
  • Management des équipes pour mener à bien des productions audiovisuelles
  • Communication (acquérir une vision à 360°)
  • Écriture d’une série documentaire pour une plateforme audiovisuelle
  • Direction de la production pour une plateforme audiovisuelle
  • Achat et distribution de programmes
  • Étude des audiences
  • Direction artistique
  • Étalonnage
  • Livraison d’un PAD (un prêt à diffuser)

 

SUR QUOI DÉBOUCHE LE MASTÈRE PRODUCTION ET RÉALISATION AUDIOVISUELLE ?

Après un Mastère Production et Réalisation audiovisuelle, les étudiants diplômés pourront intégrer une large gamme de postes dans le milieu de la télévision, des plateformes audiovisuelles et des nouveaux médias :

  • Régisseur
  • Assistant de production
  • Chargé de Production
  • Directeur de production
  • Producteur
  • Producteur exécutif
  • Distributeur de programmes
  • Directeur artistique
  • Responsable communication
  • Responsable des programmes

 

COMMENT CANDIDATER ?

Afin d’intégrer le Mastère Production et Réalisation audiovisuelle de l’ISA, il vous faudra passer un concours en plusieurs étapes.

  1. Dépôt du dossier de candidature
  2. Réalisation d’une vidéo de présentation créative (qui donne une idée de votre personnalité et de vos ambitions professionnelles, un peu comme un CV vidéo)
  3. Vous devrez répondre à un QCM de culture audiovisuelle et d’anglais
  4. Présentation d’un dossier qui retrace votre parcours scolaire et artistique, ainsi que votre vision du secteur audiovisuel
  5. Entretien oral de motivation avec un professionnel du secteur
  6. Le service des admissions vous contacte pour débriefer les étapes du concours, et vous annonce si votre candidature est retenue, ou non, 5 à 10 jours après la dernière épreuve.

Kaizen : l’amélioration continue comme solution à nos dérives modernes

Publiée le 19 septembre 2024

Le documentaire “Kaizen : 1 an pour gravir l’Everest” du youtubeur Inoxtag explore plus qu’une prouesse physique. À travers le prisme du kaizen, un concept philosophique japonais centré sur l’amélioration continue, Inoxtag nous plonge dans une réflexion profonde sur l’équilibre entre dépassement de soi, respect de l’environnement, et prise de conscience de l’impact de la surconsommation.  

Le concept philosophique du Kaizen : l’amélioration progressive

Kaizen signifie littéralement « changement bon » (“kai” = changement, “zen” = bon) et prône l’idée qu’il est possible d’améliorer constamment, par petites étapes, aussi bien son quotidien personnel que ses pratiques professionnelles, ou, globalement, son rapport à la vie. Popularisé par le milieu de la gestion d’entreprise au Japon, après la Seconde Guerre mondiale, le kaizen a évolué pour devenir un principe de vie, axé sur la constance dans l’effort et l’amélioration individuelle. 

Dans le cadre du documentaire, Inoxtag incarne cette philosophie en s’engageant dans une préparation d’un an pour gravir l’Everest, une transformation progressive et durable. Son évolution d’un jeune homme plongé dans les jeux vidéo à un alpiniste capable d’affronter l’une des montagnes les plus dangereuses du monde illustre bien le concept d’une amélioration graduelle, où chaque jour représente une nouvelle opportunité de progresser. 

Le kaizen, appliqué à l’ascension de l’Everest, ne se traduit pas par un exploit soudain ou un succès spectaculaire et immédiat. Il s’agit d’un processus qui implique d’accepter l’effort constant, les petits ajustements, et la détermination dans le temps. Cette philosophie trouve un écho significatif dans notre monde contemporain, où les solutions rapides sont trop souvent valorisées, tandis que la patience et la progression sont souvent sous-estimées.   

L’environnement : victime de notre surconsommation 

En parallèle de cette quête personnelle, le documentaire met en lumière un problème beaucoup plus large : l’impact du tourisme de masse sur l’Everest et, de manière générale, les questions liées à l’environnement. Depuis des décennies, l’Everest est victime de son propre succès. Chaque année, des centaines d’alpinistes affluent pour gravir le sommet, mais derrière cet engouement se cache une réalité inquiétante : la pollution. 

D’après un rapport de l’Himalayan Database, environ 50 tonnes de déchets sont laissées chaque année sur l’Everest, incluant des tentes abandonnées, des bouteilles d’oxygène, et autres détritus. Cette accumulation de déchets, dans un environnement aussi pur que celui de l’Himalaya, symbolise l’impact négatif du tourisme de masse sur les écosystèmes fragiles. Le défi environnemental ne se limite pas à l’Everest : le documentaire mène à une réflexion sur l’état de notre planète, qui subit de plein fouet les effets de la surconsommation. 

Le message de Kaizen est clair : si l’amélioration personnelle est importante, elle doit s’accompagner d’une prise de conscience écologique. Chaque action que nous menons, chaque défi que nous nous lançons, doit se faire dans le respect de la nature. Inoxtag, en gravissant l’Everest, montre que la quête du dépassement de soi ne doit pas être déconnectée de la nécessité de préserver la planète. 

L’addiction aux écrans : une nouvelle montagne à gravir 

Enfin, au-delà de l’aspect environnemental, Kaizen propose une réflexion sur la surconsommation d’écrans, un phénomène qui touche une grande partie des membres de la société moderne. Selon une étude de We Are Social en 2023, les Français passent en moyenne 6 heures et 59 minutes par jour devant un écran. Ce chiffre met en lumière l’ampleur de l’addiction au numérique, surtout chez les plus jeunes, souvent enfermés dans des habitudes qui nuisent à leur santé mentale et physique. 

Inoxtag, lui-même issu de cet univers numérique puisqu’il est streamer, témoigne à travers son ascension d’une forme de rejet de ce mode de vie sédentaire et virtuel. Le documentaire Kaizen devient ainsi un appel à sortir de l’enfermement digital pour renouer avec le monde réel, la nature, et l’effort physique. Cette prise de conscience est essentielle, car la surconsommation d’écrans n’est pas sans conséquences : elle peut provoquer des troubles du sommeil, des problèmes de concentration, et une diminution de l’activité physique. D’après l’OMS, près de 85 % des adolescents dans le monde ne pratiquent pas assez d’activité physique, une tendance amplifiée par l’addiction aux technologies. 

Kaizen : vers une amélioration durable 

Au final, le documentaire illustre la nécessité d’une “amélioration continue” à trois niveaux : personnel, environnemental, et sociétal. Inoxtag montre que le kaizen, en tant que philosophie, peut nous aider à sortir des schémas de surconsommation et de passivité numérique pour adopter un mode de vie plus actif et plus conscient. Cependant, ce processus ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut des efforts progressifs, des prises de conscience, et une volonté de changer durablement.  

Face à des défis comme la pollution environnementale et la dépendance numérique, il est essentiel d’adopter un état d’esprit kaizen. En commençant par de petites actions : passer moins de temps sur nos écrans, réduire notre impact écologique, et chercher à progresser jour après jour, nous pouvons améliorer à la fois notre bien-être individuel et l’état de notre planète. 

Somme toute, “Kaizen : 1 an pour gravir l’Everest” n’est pas seulement un récit d’aventure, mais un appel à chacun d’entre nous pour prendre la voie du changement, un pas à la fois, avec pour objectif un avenir plus durable et équilibré. 

Alors là, aucune idée….

Publiée le 15 mai 2025

Vous connaissez cette sensation ? Vous êtes installé·e devant votre carnet, votre clavier, ou même une caméra, et… rien. Nada. Le vide intersidéral. Bienvenue dans l’univers terrifiant (et un peu relou) du syndrome de la page blanche. Spoiler alert : ce n’est pas que pour les auteurs de livres. Oui, chers scénaristes, réalisateurs, musiciens, et même techniciens, vous pouvez aussi tomber dans cet abîme créatif. Mais no panic : on va en parler, en rire, et surtout trouver comment en sortir. 

Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de « Page Blanche »? 

D’abord, posons les bases. La maladie de la page blanche, c’est ce moment où votre cerveau déclare forfait. Vous avez envie d’écrire cette scène incroyable, de composer cette mélodie, ou de visualiser ce plan magistral, mais… rien ne vient. Et vous restez là, à fixer le vide, comme si une solution allait sortir de votre cafetière (spoiler : elle ne sortira pas). 

Pour les scénaristes, c’est ce moment où vous vous demandez si votre personnage devrait vraiment ouvrir cette porte. Les réalisateurs, c’est le doute existentiel sur le choix d’un angle de caméra et pour les musiciens, c’est le désert harmonique où même le do ré mi refuse de coopérer. 

Le pire ? On se sent souvent seul dans cette galère. Mais je vous rassure, on est beaucoup dans le même bateau… qui rame. 

 

Suis-je atteint de la page blanche ?

Le syndrome du fichier vide : Vous ouvrez votre logiciel et il reste ouvert. Vide. Pendant des heures. Avec vous qui mangez des chips devant.

La sur-analyse : Vous passez 45 minutes à débattre avec vous-même sur un mot ou un détail insignifiant.

Le scénario catastrophe : Vous imaginez que tout ce que vous produisez sera critiqué, rejeté ou, pire, ignoré. (Merci l’anxiété.)

La procrastination : Vous avez soudain une envie irrésistible de ranger votre bureau ou de regarder des vidéos de chatons. Vous vous reconnaissez ? Alors félicitations, vous êtes officiellement un·e créatif·ve normal·e. 

 

Pourquoi ça arrive ? La page blanche a plein de coupables. Voici quelques suspects principaux : 

La peur de l’échec : Et si ce que je faisais était nul ? (Indice : c’est rarement aussi mauvais qu’on le pense.)

La pression : Vous devez produire vite, bien, et avec une inspiration divine… mais vous êtes humain.

Votre côté perfectionnisme : Vous voulez que tout soit parfait dès le premier jet. Spoiler : ce n’est jamais parfait du premier coup.

Il faut dormir ! (manque de repos) : Parfois, votre cerveau a juste besoin d’une pause. 

 

Comment s’en sortir ? (Parce que bon, faut avancer quand même) 

Acceptez l’imparfait : Le premier jet n’est jamais parfait. Et c’est OK. L’important, c’est de commencer.

Changez d’angle : Si une scène ou un passage vous bloque, attaquez un autre aspect du projet. Revenez-y plus tard avec un regard frais.

Laissez-vous inspirer : Regardez un film que vous aimez, écoutez une playlist inspirante, ou baladez-vous. Parfois, une idée naît au moment où on s’y attend le moins.

Fixez des limites de temps : Travaillez par tranches de 25 minutes avec une pause (la méthode Pomodoro). Cela crée un rythme et réduit l’angoisse du temps qui passe.

Partagez : Parlez à un·e collègue ou un·e ami·e de votre blocage. Parfois, expliquer un problème suffit à le résoudre.

ET SURTOUT MON PREFEREEEEEEEEE :

Dédramatisez : Ce n’est pas grave de bloquer. Cela arrive à tout le monde, même aux plus grands. (Oui, Spielberg aussi.) 

 

La maladie de la page blanche, ce n’est pas une fatalité. C’est juste une étape dans le processus créatif. Alors, respirez un bon coup, écrivez un mot (même si c’est « bonjour »), filmez une scène (même si c’est votre chat), composez une note… Bref, commencez quelque part. Parce que, comme disait un sage (probablement quelqu’un de très inspiré) : « Ce n’est pas le premier pas qui compte, mais celui que vous faites juste après. » 

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