L’évolution des femmes dans l’industrie audiovisuelle

Publiée le 4 janvier 2024

Durant ces dernières décennies, l’industrie audiovisuelle a connu une évolution spectaculaire. Des premiers films muets aux blockbusters d’aujourd’hui, cette évolution a été marquée par des avancées technologiques majeures avec des changements culturels et sociaux. L’École des Métiers de l’Audiovisuel en alternance vous présente de manière chronologique, l’évolution de la place des femmes dans l’industrie audiovisuelle.

 

LES DÉBUTS DE L’INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE

Au début du XXe siècle, au tout début de l’industrie cinématographique, les femmes étaient présentes en tant qu’actrices, scénaristes et réalisatrices. L’une des premières réalisatrices de l’histoire du cinéma fut Alice Guy-Blaché, qui a permis une représentation plus vaste dans le secteur a été rendue possible. Elle participe également aux premiers essais de ce qui deviendra le cinéma parlant et supervise une centaine de «phonoscènes» avec le fameux Chronophone de Léon Gaumont mis au point par Georges Demenÿ.

 

LES DÉCENNIES DE L’APRÈS-GUERRE

Durant les années 1950 et 1960, l’industrie a connu une évolution spectaculaire, avec l’arrivée de la télévision et l’expansion des studios hollywoodiens. De nombreuses actrices sont devenues des icônes du cinéma. Des figures telles qu’Audrey Hepburn, Ingrid Bergman, Katharine Hepburn et Marilyn Monroe ont contribué à façonner la culture cinématographique des années d’après-guerre.

 

LES ANNÉES 70 ET SES FILMS PHARES

Les années 70 ont également vu la montée de films mettant en vedette des personnages féminins forts et complexes. Par exemple, « Alice Doesn’t Live Here Anymore » (1974), réalisé par Martin Scorsese et mettant en vedette Ellen Burstyn, a suivi le voyage d’une mère célibataire cherchant son indépendance. « Annie Hall » (1977), réalisé par Woody Allen, a présenté un personnage féminin non conventionnel incarné par Diane Keaton.

 

L’ÈRE NUMÉRIQUE ET LA DIVERSIFICATION DES RÔLES

L’avènement de la technologie numérique a ouvert de nouvelles possibilités dans l’industrie audiovisuelle. Les femmes ont réussi à se hisser à des postes clés dans les domaines de la production, de la réalisation ou encore de la post-production. Kathleen Kennedy est la principale productrice des films et séries de l’univers Star Wars après le rachat par Disney. D‘autres femmes suivent l’exemple en fondant leurs propres sociétés de production et ont été reconnues pour leur expertise dans des domaines plus techniques.

 

LES FEMMES AUJOURD’HUI ET L’AVENIR DE L’INDUSTRIE

La proportion de films réalisés exclusivement par des femmes témoigne d’une évolution constante. Selon la CNC, si elle se stabilise en 2021 à 26 %, il faut rappeler qu’au début des années 80, les films réalisés par des femmes représentaient moins de 10 % de l’ensemble des films d’initiative française agréés.

Retenons aussi l’année 1993 avec Jane Campion, la première femme à obtenir une Palme d’Or au Festival de Cannes pour son film La leçon de piano. Toujours selon la CNC, 20 % de films avaient alors strictement été réalisés par des femmes cette année-là, contre 9 % l’année précédente. Julia Ducournau sera récompensée 28 ans pour son film Titane en 2021 et devient la deuxième femme réalisatrice à recevoir cette distinction.

 

L’AUDIOVISUEL : UN SECTEUR EN CONSTANTE ÉVOLUTION

A l’ISA, conscient de la complexité et des évolutions constantes du secteur, nous formons nos étudiants à tous les métiers de l’audiovisuel grâce à des formations reconnues de Bac à Bac+5 en alternance aux débouchés multiples fiables. Si vous souhaitez en savoir plus sur le BTS Métiers de l’Audiovisuel, la 3ème année de Bachelor « Image et Montage » ou encore le Mastère « Production et Réalisation Audiovisuelle », n’hésitez pas à nous contacter.

Le Fil de Daniel Auteuil : Défendre avec le cœur 

Publiée le 24 septembre 2024

Le 11 septembre 2024 est sorti au cinéma le dernier projet de Daniel Auteuil intitulé Le Fil. Le long métrage narre le procès d’un père que l’on accuse du meurtre de sa femme. Son avocat prend exceptionnellement l’affaire et commence, petit à petit, à s’investir personnellement pour son client. 

Chacun sait que la justice se doit d’être la plus impartiale possible et ne prendre en compte que les faits et non l’affect. Cela s’applique bien sûr aux avocats. Ils doivent être solides sur les preuves qu’ils avancent et prendre un maximum de recul sur les affaires pour éviter de tomber dans la compassion ou l’empathie. Voilà tout le propos de ce film, il s’interroge sur la “bonne” façon de défendre mais aussi sur la question de l’interprétation d’un fait. 

Résumé et construction

Le maître Jean Monier travaille comme avocat dans les environs d’Arles. Ce dernier ne s’est toujours pas remis de son dernier procès à la Cour d’Assises 3 ans plus tôt. Il a, à ce moment-là, innocenté un meurtrier qui s’est remis à attaquer peu après sa libération. Il s’est juré de ne plus mettre les pieds dans une Cour d’Assises pour éviter un tel drame. Il finit cependant par céder à sa femme et part interroger le client en question. Cet homme s’appelle Nicolas Milic et il est soupçonné de meurtre sur sa femme. Il est le père de cinq enfants et déclare que sa femme aurait quitté le domicile fortement alcoolisée et ne lui aurait pas laisser de nouvelles depuis ce départ. Il pretend même avoir été griffé par sa femme avant qu’il ne perde patience et l’insulte assez sèchement. En entendant cette histoire, Monier décide de reprendre l’affaire pour rendre à ses enfants Nicolas Milic.  

Le film est construit sur une alternance entre les séquences du procès, du premier au dernier jour, et d’autres séquences qui traitent de l’enquête et de l’évolution de la psychologie des personnages liés à ce dossier. Il est aussi ponctué de flashbacks pour situer le spectateur lorsqu’un suspect ou un témoin raconte ce qu’il a vu ou pas. 

La question de subjectivité 

Si nous devions résumer le film à une seule thématique, ce serait celle de la subjectivité. Que ce soit sur le fond ou sur la forme, les deux mettent cet aspect en avant. En ce qui concerne la narration du film, la réalisation a fait le choix de ne pas mettre de personnage omniscient ou de plan de caméra qui donnerait un détail de plus à l’audience. Cela permet de plonger le spectateur dans la peau d’un des personnages, on est invité avec la Cour, à assister au dénouement du procès. Aussi le personnage de Monier est amené dans son écriture à très vite concevoir une vision parfaitement illusoire des faits qui vous sont proposés depuis le début. Il va se reconnaître dans ce personnage, s’y attacher, il va se convaincre qu’il est innocent et être déterminé à mener son affaire au bout. Le spectateur se retrouve donc dans la même position que Monier, il est perdu, seul face à ses propres convictions donc il se raccroche à tout ce qu’il peut pour s’en sortir puisque en aucun cas les avancées du camp adverse sont montrées à l’audience. 

Sur le fond comme sur la forme, le film parvient à offrir une approche intéressante d’un film de procès, souvent lent et progressif. Il déconstruit également l’image traditionnelle de l’avocat, souvent perçu comme froid et calculateur. Dans “Le Fil”, l’accent est mis sur l’aspect humain et psychologique de la profession. L’avocat est montré comme vulnérable, sensible, et presque proche de nouer une relation amicale avec son client. Reste à savoir si cela suffira pour sauver Nicolas. 

  

Théo Tourneur 

Comment faire une bonne publicité pour la télévision ?

Publiée le 10 janvier 2024

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La publicité à la télévision reste l’un des moyens les plus efficaces pour promouvoir un produit, une entreprise ou encore un service. Cependant, pour que votre publicité soit efficace, vous devez suivre quelques étapes essentielles pour créer une publicité convaincante et qui va retenir l’attention de votre public cible. L’ISA, l’École des Métiers de l’Audiovisuel en alternance vous présente les étapes principales pour créer une bonne publicité télévisée.

 

PETITE HISTOIRE DE LA PUBLICITÉ À LA TÉLÉVISION

L’histoire de la publicité à la télévision est marquée par une grande évolution depuis les premières annonces diffusées dans les années 1940. La publicité télévisée est devenue un élément clé de la culture médiatique, avec ses publicités emblématiques, ses innovations technologiques. Elle a également joué un rôle majeur dans la promotion de divers produits et de marques.

De nos jours, la publicité télévisée s’inscrit dans un paysage médiatique en constante évolution, caractérisé par une diversification des chaînes et des plateformes avec de l’intégration de contenu dans les émissions. Les médias sociaux ont également pris une grande place, les annonceurs cherchant à maximiser l’efficacité de leurs campagnes en ciblant spécifiquement des audiences.

 

CRÉER UNE BONNE PUBLICITÉ TÉLÉVISÉE

Créer une publicité télévisée efficace nécessite une planification minutieuse, une bonne compréhension de votre produit ode votre service, de votre public cible, ainsi que des compétences créatives et techniques. Voici les étapes clés pour créer une bonne publicité à la télévision :

1. Comprenez votre public cible : La première étape pour créer une bonne publicité télévisée est de comprendre votre public cible. Qui sont-ils ? Quels sont leurs besoins, leurs désirs et leurs préoccupations ? Plus vous en savez sur votre public, mieux vous pourrez adapter votre publicité pour qu’elle lui corresponde au mieux.

2. Développez un message clair et convaincant : Votre publicité doit avoir un message central, clair et convaincant. Il doit résoudre un problème ou répondre à un besoin spécifique de votre public cible. Assurez-vous que votre message captive l’attention et reste facile à comprendre, car vous n’avez que quelques secondes pour retenir l’attention des téléspectateurs.

3. Créez une histoire engageante : Les publicités qui racontent une histoire captivante ont tendance à être plus efficaces. L’histoire doit susciter une émotion ou une réaction chez les téléspectateurs, qu’il s’agisse d’inspiration, d’humour, de nostalgie. Une histoire bien racontée peut aider à rendre votre publicité mémorable.

4. Utilisez des visuels de haute qualité : La qualité visuelle de votre publicité est primordiale. Assurez-vous d’utiliser des images et des vidéos de haute qualité pour garantir une apparence professionnelle. Les visuels doivent correspondre à votre message et à votre marque.

5. Créez une musique et un son captivant : La musique et les sons jouent un rôle essentiel dans la création d’une bonne publicité télévisée. Choisissez une musique qui correspond à l’ambiance de votre publicité et qui reste dans l’esprit des téléspectateurs. Les mélodies reconnaissables peuvent également aider à mémoriser plus facilement votre publicité.

6. Utilisez un call-to-action (CTA) clair : N’oubliez pas d’inclure un call-to-action clair dans votre publicité. Indiquez aux téléspectateurs ce que vous attendez d’eux, que ce soit pour acheter un produit, visiter votre site internet, appeler un numéro ou s’inscrire à une offre spéciale. Le CTA doit être facile à comprendre.

7. Planifiez la diffusion au bon moment : Le choix du moment de diffusion de votre publicité est crucial. Assurez-vous de diffuser votre publicité aux heures où votre public cible est le plus susceptible de regarder la télévision. Vous pouvez également envisager des partenariats avec des émissions ou des événements spécifiques pour toucher un public particulier.

8. Mesurez les résultats : Une fois votre publicité diffusée, assurez-vous de mesurer ses performances. Utilisez des outils d’analyse pour suivre les réponses et les conversions. Cela vous permettra d’ajuster votre stratégie publicitaire en fonction de ces résultats.

 

LES MÉTIERS DE LA TÉLÉVISION

L’industrie de la télévision publicitaire offre divers métiers liés à la création, à la planification, à la production et à la diffusion de publicités à la télévision. Si les métiers de l’audiovisuel et de la télévision vous intéresse, l’ISA, l’École des Métiers de l’Audiovisuel propose un BTS Métiers de l’Audiovisuel en deux ans et en alternance. Ce BTS comprend 4 options qui sont les Options Son, Montage, Image et Gestion de Production. Les élèves peuvent poursuivre cette formation vers une 3ème année de Bachelor en alternance pour renforcer davantage leurs compétences. Le Mastère Production et Réalisation Audiovisuelle permet de prétendre à un poste de responsable ou de distributeur des programmes.

 

Retrouvez sur notre page YouTube l’une des publicités créées par nos élèves !

HALLOWEEN APROCHE… PRÊT(E) À FRISSONNER ?

Publiée le 29 octobre 2024

Ce soir, sur les coups de 21h, interrompez votre film ou série, fermez les volets, et surtout… N’ouvrez à personne. Nous vous proposons une soirée spéciale : une nuit de lecture, plongée dans des livres terrifiants. Si vous voulez vivre une expérience à glacer le sang, nous vous invitons à vous envelopper dans vos draps, avec une boisson chaude, une lecture horrifique vous attend.  

Prêt(e) à frissonner jusqu’à l’aube ? 

1, 2, 3, nous irons au bois, Philippe Le Roy 

Si vous adorez les escape games et les atmosphères inquiétantes, ce livre est fait pour vous. Fanny, une adolescente fan des réseaux sociaux, tombe sur un jeu très particulier : un escape game dans une forêt sombre, où chaque participant doit affronter ses plus grandes peurs. Ce qui devait être une aventure amusante se transforme rapidement en cauchemar. Des bruits étranges, des découvertes macabres, et l’ombre de la mort qui plane sur eux. Un seul conseil : si vous commencez ce livre, préparez-vous à des nuits sans sommeil… 

Comme toi, Lisa Jewell 

Disparue à l’âge de 15 ans, Ellie n’a jamais été retrouvée. Pas de corps, pas de coupable. Sa mère, Laurel, n’a jamais pu faire son deuil. Dix ans plus tard, elle fait la connaissance de Floyd, un homme charmant, et de sa petite fille de 9 ans. Ce qui est troublant, c’est que cette fillette ressemble étrangement à Ellie… Coïncidence ou sinistre secret ? Ce roman envoûtant vous tiendra en haleine jusqu’à la révélation finale. 

Les Jumeaux Crochemort, Cassandra O’Donnell  

Deux adolescents, placés en famille d’accueil après la mort de leurs parents, découvrent qu’ils ont été réclamés par des grands-parents qu’ils ne connaissent pas. Ils sont envoyés dans une ville mystérieuse, peuplée de malédictions, de fantômes et de dangers. Une chose est à noter : ces jumeaux possèdent chacun des dons spéciaux, qui les mèneront au cœur d’une aventure angoissante. Il s’agit d’un récit où le mystère et la magie s’entrelacent pour captiver le lecteur jusqu’à la dernière page. 

Carrie, Stephen King  

Plongez dans l’un des classiques de l’horreur avec Carrie de Stephen King. Une adolescente brimée découvre qu’elle possède des pouvoirs télékinésiques. À force d’être moquée par ses pairs, elle décide de se venger lors du bal de fin d’année… et ce qui suit est tout simplement terrifiant. Préparez-vous à une vengeance sanglante, un roman qui explore les pires recoins de l’humiliation et de la rage. 

La Patience du Diable, Maxime Chattam 

Et pour finir, voici un thriller psychologique où le mal est omniprésent. La Patience du Diable est une traque infernale qui vous fera frissonner à chaque page. Ne lisez pas ce livre seul, et encore moins à l’extérieur, la nuit… Le suspense est intense, l’horreur subtilement distillée. On pourrait bien vous surprendre à vérifier deux fois que la porte d’entrée est bien fermée, après en avoir terminé la lecture. 

Besoin de plus de frissons ? Si vous voulez davantage d’horreur pour cette soirée, je vous recommande également L’Enfant des Cimetières de Cédric Sire. Ce livre, hanté par les ombres et les esprits, est tellement terrifiant que nous n’avons même pas osé le terminer… Préparez-vous à une expérience littéraire intense, et surtout, à ne plus jamais voir les cimetières de la même manière. 

Nous vous souhaitons de belles et terrifiantes lectures ! 

Laury-Anne Mi-Poudou 

Entretien avec Guillaume De Freitas : Responsable de la Cellule Relations Entreprises

Publiée le 15 janvier 2024

Guillaume de Freitas est responsable de la Cellule Relations Entreprises. Un métier passionnant au contact des élèves mais, également des entreprises. Il tient un rôle essentiel en accompagnant les élèves dans leur recherche d’entreprise qui peut parfois se révéler difficile. L’ISA, l’École des Métiers de l’Audiovisuel s’est entretenue avec son Responsable de la Cellule Relations Entreprises lors d’une interview inédite !

LE RÔLE DE LA CELLULE RELATIONS ENTREPRISES

La Cellule Relations Entreprises joue un rôle crucial pour favoriser la collaboration entre l’école et le monde professionnel. L’ISA, grâce à ses partenariats tissés avec des grandes entreprises, garantit des opportunités de placement importantes. Les connexions directes avec les départements des ressources humaines facilitent des retours rapides, permettant aux étudiants de concevoir et de planifier intelligemment leur trajectoire professionnelle. L’ISA détient 500 entreprises d’accueil avec qui elle forge des partenariats durables comme avec les médias Canal+ et TF1.

L’alternance en contrat d’apprentissage est possible à l’ISA dès la première année et pour toutes les formations. L’alternance va permettre aux étudiants de financer partiellement ou totalement leurs frais de scolarité. À l’issue de leur diplôme, 80 % de nos étudiants trouvent un emploi l’année de l’obtention de leur diplôme.

ENTRETIEN AVEC GUILLAUME DE FREITAS

Quels sont les meilleurs conseils pour avoir un CV professionnel ?
“Les meilleurs conseils que nous tenons à donner à nos étudiants pour avoir le meilleur CV professionnel est, dans un premier temps, d’inviter tous nos étudiants à avoir un CV clair, agréable à parcourir et qui soit lisible. Nous invitons aussi nos étudiants à avoir un CV bien structuré, où les recruteurs pourrons retrouver les informations qu’ils souhaitent sur le document de l’étudiant. Nous sommes tout de même là pour accompagner nos étudiants sur la réalisation et la modification de leurs documents.”

Quelles sont les erreurs récurrentes que les étudiants font sur leur CV ?
“Les erreurs récurrentes qui sont faites par nos étudiants sur leur CV vont souvent se trouver au niveau des formations et au niveau des expériences professionnelles. On doit les indiquer sur le CV dans un ordre rétro chronologique, du plus récent au plus ancien et nous les invitons aussi à ne pas oublier des informations importantes. Les centres d’intérêts peuvent permettre d’en savoir un peu plus sur le profil du candidat ainsi que les compétences de l’étudiant. L’étudiant peut aussi indiquer son niveau de langue en anglais en espagnol.

Il est aussi important de mettre une photo. Les curriculum vitae avec une photo ont tendance à plus attirer l’attention des recruteurs. »

Quel est le petit plus à rajouter sur un CV ?
“Les étudiants de l’ISA, étant des étudiants en audiovisuel, forcément nous en attendons beaucoup au niveau de leurs compétences techniques, au niveau de leurs univers. Les recruteurs voudront savoir quelles sont leurs compétences au niveau du cadrage ou au niveau du montage. Le plus pour un étudiant dans notre domaine, c’est d’avoir un portfolio, un portfolio qui soit accessible directement via le CV. Ça peut se faire via une URL ou via UN QR code. Nous invitons tous nos étudiants à avoir un portfolio accessible.”

Quels rôles jouent les références professionnelles sur un CV ?
“Il est possible pour un étudiant, d’ajouter des références professionnelles sur un CV. Quand on parle de références, on parle d’ajouter les coordonnées d’un ancien collaborateur avec qui l’étudiant a déjà eu une expérience dans le cadre d’une alternance par exemple. Dans le cadre d’un autre type de contrat, il est possible d’ajouter ses coordonnées afin de pouvoir appuyer sa candidature. Comme ça, un potentiel futur recruteur pourra contacter cet ancien collaborateur pour poser des questions, avoir des recommandations sur le professionnalisme de l’étudiant, sur ses compétences techniques, tout ça afin d’appuyer la candidature de l’étudiant.”

Retrouvez la vidéo de cet entretien sur la page YouTube de l’ISA !

Le combat au cinéma entre deux clowns de l’horreur : Art Le Clown triomphe face à Joker 2

Publiée le 18 novembre 2024

Le monde du cinéma d’horreur adore les figures emblématiques et, ces dernières années, deux clowns ont attiré l’attention du public : le Joker, anti-héros torturé, et Art Le Clown, figure sadique du film indépendant Terrifier. Cependant, la bataille entre ces deux icônes de l’horreur sur le grand écran prend une tournure inattendue en 2024 avec la sortie de Joker 2 et Terrifier 3. Alors que le Joker, incarné par Joaquin Phoenix, avait écrasé le box-office lors du premier volet, cette fois-ci, c’est Art Le Clown qui semble s’imposer dans ce cirque du cinéma.   

Joker 2 : l’attente trop grande ? 

En 2019, Joker avait surpris tout le monde en engrangeant plus d’1 milliard de dollars au box-office mondial, devenant l’un des films les plus rentables de tous les temps avec un budget modeste de 55 millions de dollars. Cependant, Joker : Folie à Deux n’a pas réussi à réitérer cette performance.   

Avec un budget revu à la hausse à 150 millions de dollars, le film, dans ses premières semaines d’exploitation, n’a rapporté « que » 350 millions de dollars au box-office mondial, un chiffre certes respectable, mais bien en deçà des attentes astronomiques que laissait entrevoir le succès du premier opus.   

Ce résultat peut s’expliquer par une surenchère d’attentes artistiques. La transformation du film en une sorte de comédie musicale psychologique, avec Lady Gaga dans le rôle d’Harley Quinn, a déconcerté une partie des fans de la première heure. De plus, la durée du film, ses choix narratifs audacieux et son ton plus expérimental ont freiné l’engouement général.  

Art Le Clown : la montée du roi du gore    

À l’inverse, Terrifier 3 a explosé les compteurs dans le genre de l’horreur indépendante. Produit avec un budget dérisoire de 500 000 dollars (contre 250 000 pour Terrifier 2), le film a surpris tout le monde en dépassant les 50 millions de dollars au box-office mondial dans ses premières semaines d’exploitation. Ce qui impressionne, c’est la rentabilité écrasante de la franchise, avec un retour sur investissement inégalé pour ce type de films. Art Le Clown, en dépit de son manque de reconnaissance dans les circuits mainstream, s’est imposé comme une véritable icône du cinéma d’horreur contemporain. Ce succès repose principalement sur la communauté de fans dévoués qui se sont mobilisés sur les réseaux sociaux pour promouvoir le film et créer le « buzz », en plus de la distribution limitée mais stratégique qui a misé sur le bouche-à-oreille.   

Le triomphe de l’horreur brute ? 

Ce combat entre deux clowns de l’horreur symbolise une dynamique intéressante au cinéma. D’un côté, Joker : Folie à Deux incarne le grand cinéma avec des ambitions artistiques mais également une pression colossale qui pèse sur ses épaules. De l’autre, Terrifier 3 prouve qu’une œuvre viscérale, choquante, et assumée peut captiver un public en quête d’une catharsis sanglante. 

Dans ce duel, le budget modeste et l’approche sans limite de Terrifier ont clairement joué en faveur d’Art Le Clown. Alors que Joker 2 semble stagner dans sa quête de transcender son statut de film de genre, Terrifier 3 joue pleinement la carte de l’horreur gore, en offrant aux spectateurs exactement ce qu’ils recherchent : du pur divertissement horrifique sans prétention. La montée en puissance de cette franchise d’horreur indépendante est un exemple frappant de la manière dont un film de niche peut conquérir le marché à force de passion, d’authenticité et d’une connexion forte avec son audience.   

Paul Gascard 

Les tendances de la production audiovisuelle

Publiée le 21 janvier 2024

L’industrie de la production audiovisuelle évolue constamment duesaux innovations technologiques,les préférences et habitudes des consommateurs.

L’ISA, l’école des métiers de l’audiovisuel te présente des tendances de la production audiovisuelle.

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LE STREAMING

Le streaming est actuellement un mode de diffusion pour de nombreux consommateurs de contenus audiovisuels. Les plateformes de streaming telles que Netflix, Amazon Prime Video, Disney+, et bien d’autres, ont changé la manière dont les films, les séries TV et les documentaires sont produits et distribués.

Les studios et les créateurs s’adaptent en créant du contenu spécifiquement pour ces plateformes, ce qui ouvre de nouvelles opportunités créatives. A savoir que “30% des 18-64 ans connectés dans le monde payent pour un service de TV ou film en streaming chaque mois (35% en France) et 22,5% pour un service de streaming de musique (22,6% en France).” We are Social, digital report (2024)

 

CONTENU INTERACTIF ET RÉALITÉ VIRTUELLE

Les interactions entre le public et le contenu se multiplient. La réalité virtuelle et la réalité augmentée permettent aux spectateurs de plonger plus profondément dans l’histoireoffrant des expériences plus engageantes et personnalisées.

 

LA MONTÉE EN PUISSANCE DES FORMATS COURTS

Les plateformes de médias sociaux telles que TikTok, Instagram et YouTube ont popularisé les vidéos courtes. La production de contenu en format court est en plein essor, avec des créateurs et des entreprises cherchant à capter l’attention des spectateurs dans de brefs délais.

Pour information selon le site We are Social et son digital report 2024, “La plateforme sur laquelle les utilisateurs·trices Android passe le plus de temps est Tik Tok, avec un temps moyen impressionnant de 34 heures par mois, ce qui équivaut à plus d’une heure par jour d’utilisation de la plateforme.”

 

LES EFFETS SPÉCIAUX ET LA TECHNOLOGIE

Les avancées technologiques permettent des effets spéciaux de plus en plus impressionnants. Les images de synthèse, la capture de mouvement, et d’autres technologies révolutionnent la création de mondes fantastiques et des effets visuels. Ces innovations offrent aux professionnels du monde de l’audiovisuel une palette de possibilités créatives quasi illimitée.

 

LE CONTENU ORIGINAL ET INDÉPENDANT

Les plateformes de streaming et les studios indépendants sont de plus en plus ouverts à la production de contenu original.

 

LE PODCAST

Le podcasting connaît une croissance explosive, avec des productions audios narratives de haute qualité qui se multiplient. Cette tendance montre que l’audio peut être un moyen puissant de raconter des histoires et de captiver un public. Les sociétés de production audiovisuelle explorent de plus en plus le monde de l’audio pour élargir leur portefeuille créatif.

 

LA PERSONNALISATION DE LA PUBLICITÉ

La publicité dans le domaine de la production audiovisuelle évolue également. La publicité ciblée et personnalisée gagne en importance à mesure que les annonceurs cherchent à atteindre leurs publics de manière plus précise

 

COLLABORATION INTERNATIONALE

La collaboration internationale est devenue essentielle pour de nombreuses productions audiovisuelles. Les barrières géographiques s’effacent de plus en plus dans l’industrie. Les coproductions entre différents pays et régions du monde permettent de créer des projets plus diversifiés et d’atteindre un public mondial plus large. L’industrie de la production audiovisuelle est en constante évolution, avec de nouvelles tendances émergentes chaque année.

MAMAN, J’AI RATÉ MON FILM DE NOËL !

Publiée le 3 décembre 2024

Ho ho ho ! 

Eh oui, les fêtes de fin d’année approchent à grands pas ! Qui dit fin d’année dit chocolat chaud, regarder “Love Actually” pour la 24ᵉ fois (et pleurer au moment où Emma Thompson pleure dans la chambre, ah le mauvais souvenir), ou replonger dans “Le Grinch” (merci Jim !) en s’identifiant un peu trop à lui avant de finir l’année en beauté avec des bulles pétillantes. 🎄✨ 

Mais soyons honnêtes, ce qui marque vraiment les fêtes, c’est ce fameux phénomène des films de Noël. Dès mi-octobre, TF1, M6, W9 et j’en passe, nous bombardent de téléfilms festifs. Même les plateformes de streaming (un peu plus pudiques) attendent mi-novembre avant de lancer leurs playlists dédiées. Et franchement, à ce rythme, on aura des films de Noël diffusés pour le 14 juillet! 

Alors oui, on ne va pas se mentir : les téléfilms de Noël ne sont pas exactement des œuvres cinématographiques profondes ou révolutionnaires. Pourtant, ils captivent. Ils reviennent chaque année, un peu comme une recette qui marche à tous les coups. La réponse ? Une combinaison simple : la magie de Noël, saupoudrée d’amour et de clichés assumés. Et c’est vendeur ! ❄️☃️ 

Prenez Cindy, citadine qui retourne dans son village natal et retombe sur Jason, son amour de jeunesse qui travaille désormais à l’atelier du Père Noël. Ou encore Antonia, une pâtissière rêveuse qui, entre deux fournées de cookies, découvre que Matthew, le grincheux du coin, est en fait un prince héritier. Ajoutez des guirlandes, des pulls moches, et une pincée de neige artificielle, et voilà, vous avez une formule gagnante. 

Mais pourquoi ces clichés fonctionnent-ils ? Parce qu’au-delà de l’histoire d’amour prévisible, ces films touchent une corde sensible: l’émotion. 

Les fêtes de fin d’année, c’est bien plus qu’une ambiance cozy. C’est ce moment particulier où l’on fait le point. “Ok, j’en suis où ? Et surtout, avec qui j’en suis ?” Ce bilan parfois joyeux, parfois amer, trouve un écho dans ces films qui nous rappellent l’importance de l’amour, du pardon et des liens humains. 💝 

Ces récits nous plongent dans des souvenirs chaleureux, qu’ils soient vécus ou fantasmés : des retrouvailles en famille, des traditions d’enfance, ou cette envie d’un miracle qui viendrait tout arranger. Et dans une période hivernale où les journées sont courtes et les cœurs parfois lourds, quoi de mieux qu’un film doux, prévisible, avec une fin heureuse, pour réchauffer un peu notre moral ? UN SACREE BON TIMING LA TELE BRAVO ! 

Il y a aussi cet univers visuel enchanteur : lumières scintillantes, paysages enneigés, décors féériques. Même si vous vivez à Paris, où la neige est devenue un miracle rare (bon, il a neigé récemment, donc on peut rêver), ces films nous transportent dans un monde où tout semble possible. Le Père Noël cligne des yeux, et hop, tous les problèmes disparaissent. Ce n’est pas réaliste ? Bien sûr que non. Mais c’est ça la magie de Noël : croire que, peut-être, les miracles existent. 🎅✨ 

Et puis, soyons honnêtes, on adore aussi ce clin d’œil à nos réalités. Vous n’avez jamais rêvé d’un « claquement de doigts à la Joséphine Ange Gardien » pour régler vos soucis ? Eh bien, ces films jouent sur cette corde d’évasion, nous offrant une pause bienvenue dans nos quotidiens. 

Au-delà de leur contenu, ces films sont devenus une tradition à part entière, tous comme noël (au final). Chaque année, après Halloween (ou avant, soyons réalistes), ils s’installent sur nos écrans et dans nos rues comme un rendez-vous inévitable. Que ce soit “Harry Potter”, “L’Étrange Noël de Monsieur Jack”, ou des classiques comme “Maman, j’ai raté l’avion !” ces diffusions répétées font partie intégrante de nos fêtes. ✨ 

Et ne dites pas que vous n’avez jamais vu de film de Noël ! Même “Die Hard” (oui, c’est un film de Noël), ou “Narnia” (il y a de la neige et un Père Noël, ça compte) entrent dans cette catégorie. 

Parce qu’au fond, ces films ne sont pas que des histoires. Ce sont des moments de partage. Ils nous rappellent que l’art, qu’il soit cinématographique ou littéraire, a pour but de nous faire ressentir. À travers ces récits simples, on se retrouve, on se réconforte, et parfois, on rêve à des lendemains plus doux. 

Alors non, ces films ne gagneront pas de César ou d’Oscar. Mais ils ont une mission bien plus précieuse : nous rappeler ce qu’il y a de beau dans les fêtes et qu’il faut quelquefois ne pas se prendre trop la tête et respirer. 

Et si cela vous inspire, pourquoi ne pas créer votre propre histoire ? Allez, prenez une plume ou une caméra. Parce qu’après tout, Noël, c’est le moment parfait pour raconter des récits qui réchauffent les cœurs. 🎬✨ 

L’Importance des sous-titres dans une production audiovisuelle

Publiée le 24 janvier 2024

Dans l’univers dynamique de la production audiovisuelle, les sous-titres jouent un rôle crucial souvent sous-estimé. Ces petits fragments de texte, souvent relégués en bas de l’écran, possèdent pourtant une puissance significative dans l’expérience globale du spectateur.  L’ISA, l’École des Métiers de l’Audiovisuel vous présente les 4 éléments importants des sous-titres dans une production Audiovisuelle.  

 

 

  1. Faciliter l’accessibilité et l’inclusion 

 

L’une des fonctions primordiales des sous-titres est de rendre les productions audiovisuelles accessibles à un public plus large, notamment aux personnes sourdes ou malentendantes.                           En fournissant une transcription textuelle des dialogues et des sons, les sous-titres permettent à ces individus de suivre le contenu avec autant de facilité que les spectateurs entendants.  De plus, les sous-titres sont bénéfiques pour les personnes ayant des difficultés à comprendre une langue parlée, qu’elles soient des apprenants de langues étrangères ou des personnes atteintes de troubles de l’audition.  

 

  1. L’amélioration de la compréhension et de l’expérience 

 

Même pour les spectateurs qui n’ont pas de limitations auditives ou linguistiques, les sous-titres peuvent grandement améliorer la compréhension et l’expérience globale d’une production audiovisuelle. Dans un monde où les accents régionaux, les dialectes et les langues étrangères peuvent parfois poser des défis de compréhension, les sous-titres offrent un soutien supplémentaire en clarifiant les dialogues. Ils permettent aussi de saisir des détails importants tels que les noms propres, les termes techniques ou les références culturelles, ce qui enrichit l’expérience de visionnage. Ainsi, les sous-titres agissent comme un outil de communication supplémentaire, renforçant la connexion entre le contenu et le public. 

 

  1. Préservation de lintention artistique 

 

Certains pourraient craindre que l’ajout de sous-titres ne compromette l’intégrité artistique d’une production audiovisuelle en perturbant la composition visuelle. Cependant, lorsqu’ils sont bien conçus et intégrés avec soin, les sous-titres peuvent se fondre harmonieusement dans l’esthétique globale de l’œuvre, préservant ainsi son intention artistique. Les choix typographiques, la mise en page et même la couleur des sous-titres peuvent être soigneusement ajustés pour s’adapter au style visuel du contenu, garantissant une expérience homogène pour tous les spectateurs. De cette manière, les sous-titres servent non seulement de pont linguistique, mais aussi de composante artistique à part entière, contribuant à l’immersion et à l’appréciation de l’œuvre. 

 

  1. Promotion de la diversité culturelle et linguistique 

 

Enfin, les sous-titres jouent un rôle crucial dans la promotion de la diversité culturelle et linguistique à l’échelle mondiale. En permettant la traduction des productions audiovisuelles dans différentes langues, ils ouvrent la voie à un échange culturel et à une compréhension interculturelle plus profonde. Les sous-titres facilitent la diffusion de contenus provenant de diverses régions du monde, permettant aux spectateurs de découvrir et d’apprécier des perspectives culturelles et narratives variées. Ce rôle de pont entre les cultures contribue à enrichir le paysage médiatique mondial. 

 

            Se former aux métiers de l’audiovisuel  

Vous souhaitez intégrer une formation dans le domaine de l’audiovisuel ? L’ISA propose diverses formations comme un BTS Métiers de l’Audiovisuel en alternance. Ce BTS propose 4 Options avec une Option Montage et Post-Production, une Option Gestion de Production, une Option Image et une Option Son. L’ISA Paris vous propose aussi une 3e année de Bachelor « Image et Montage », toujours en prise avec la réalité des métiers de l’audiovisuel grâce à un cursus en alternance. Vous pouvez également continuer en Mastère « Production et Réalisation Audiovisuelle » en alternance. 

Portrait Matthieu Delaporte & Alexandre De La Patellière

Publiée le 14 janvier 2025

Matthieu Delaporte & Alexandre De La Patellière

Le célèbre duo Matthieu Delaporte & Alexandre De La Patellière s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ISA au campus de Paris. 

Fils de médecin, Matthieu Delaporte suit des études d’histoire à la Sorbonne, puis un cursus à Sciences-Po Paris dans l’optique de tenter les concours administratifs. Mais il ne tarde pas à s’apercevoir que cette voie n’est pas pour lui. « Il ne m’a fallu que deux jours de cours pour réaliser que je me fourvoyais », confie-t-il. C’est l’écriture qui le tente vraiment et, dès cette époque, une histoire le hante – celle d’un garçon qui cherche à se suicider et qui est interrompu par son voisin. « Le pitch était assez simple : mon personnage tentait de se tuer, mais une musique de Daniel Guichard, provenant de l’appartement d’à côté, l’en empêchait. Il toquait à la porte de son voisin pour lui expliquer qu’on ne peut pas se supprimer en écoutant ce genre de chanson. S’ensuivait une discussion sur la variété française, l’importance de la musique, le sens de la vie… », se souvient Matthieu Delaporte.  Un argument qu’il reprendra dans sa pièce, 1h22 avant la fin, montée en 2022.

 

De son côté, Alexandre De La Patellière, fils du réalisateur Denys de La Patellière (à qui on doit plusieurs classiques du cinéma français comme Du rififi à Paname et Le Tatoué), s’essaie très tôt à l’écriture avec deux épisodes de la série Maigret. Puis, il pilote le développement des longs métrages d’une société de production. Au milieu des années 1990, il fait la connaissance de Matthieu avec qui il noue une solide amitié. Âgés d’environ 25 ans, ils commencent à écrire pour Canal Plus – l’un pour Karl Zéro, l’autre pour Dominique Farrugia – avant de travailler sur des projets de commande. « Nous avons appris le métier en travaillant à la commande sur des projets de studio », se souvient Alexandre de La Patellière. « Nous étions parfois consternés du résultat. » C’est grâce au producteur Aton Soumache qu’ils écrivent alors à deux un ambitieux long métrage d’animation, intitulé Renaissance (2004), plongeant le spectateur dans un Paris futuriste. Même si le film se solde par un échec relatif, ils enchaînent avec une comédie à petit budget, La Jungle (2006), réunissant deux acteurs débutants, Guillaume Gallienne et Patrick Mille.

 

En 2010, Matthieu et Alexandre signent leur première pièce de théâtre, Le Prénom, qui connaît un immense succès. L’idée d’un prénom polémique pour un futur enfant, qui cristallise des conflits souterrains au sein d’une bande d’amis, permet aux deux auteurs d’aborder les rancœurs non dites, le rôle assigné à chacun dans un groupe, les préjugés de classe – et, surtout, de susciter les rires du public grâce à des situations et des répliques devenues cultes. Matthieu intervient : « C’est comme dans un repas de famille, vous passez sans cesse du coq à l’âne. Nous venons tous les deux de familles très politisées où l’engueulade est un sport hebdomadaire. Dans une engueulade, on se chauffe, puis ça se détend, ça devient un peu mou. » Alexandre renchérit : « Nous avions envie de nous promener entre les humeurs et que les spectateurs venus voir cette histoire de prénom se demandent ce qu’il se passe quand elle est réglée au bout de 30 minutes. Puis qu’ils commencent à se dire que tout ça pourrait mal finir. » Le triomphe est tel qu’ils décident de porter la pièce à l’écran en 2011. Nouveau succès. Le secret de leur écriture conjointe ? « L’ennemi, au théâtre, c’est le bavardage. Pour que ça reste à l’os, il vaut mieux construire ensemble et se séparer les scènes », note Alexandre. Et Matthieu d’acquiescer : « La musique du dialogue est personnelle. Elle vient mieux seul qu’à deux. On commence par construire le chemin de fer de la pièce ensemble pendant des mois sans rentrer dans le dialogue. Sinon ce n’est plus la narration qui guide la pièce mais ce sont des scènes. Et c’est plus dur d’abandonner un dialogue qu’une idée de dialogue. »

 

Si Matthieu réalise seul Un illustre inconnu (2013), captivante réflexion sur l’identité portée par un extraordinaire Kassovitz, les deux hommes coécrivent le diptyque Papa ou Maman (2015-2016), irrésistible comédie du remariage, réalisé par Martin Bourboulon et produit par Dimitri Rassam. L’occasion de conforter les liens entre les deux auteurs, le réalisateur et le producteur dans une combinaison gagnante. C’est ainsi que Matthieu et Alexandre signent Le Meilleur reste à venir (2019), comédie dépressive, interprétée par Patrick Bruel et Fabrice Luchini – et produite par Rassam –, autour de deux amis d’enfance qui décident de tout plaquer pour vivre intensément ce qu’ils croient être les derniers mois de leur vie. Trois ans plus tard, ils s’attellent à l’adaptation des Trois Mousquetaires, projet également produit par Rassam et réalisé par Bourboulon. Cette fresque qui rappelle le cinéma de Philippe de Broca et de Jean-Paul Rappeneau séduit largement le public. Mais c’est avec Le Comte de Monte Cristo que les deux auteurs parviennent au sommet de leur art, réunissant qualité de l’écriture, souffle romanesque, inventivité de la mise en scène et intelligence de la direction d’acteurs. Triomphe critique et public – le film dépasse les 9 millions d’entrées malgré sa durée de 3 heures –, Monte Cristo a déjà conquis la critique américaine. Sans jamais se reposer sur leurs lauriers, Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière se sont déjà remis au travail pour leur nouveau projet : Les Rois Maudits

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Dernière mise à jour : Septembre 2025

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