Tout savoir sur l’histoire du son

Publiée le 12 avril 2022

L’histoire du son est jalonnée d’innovations technologiques et de prouesses techniques. Quelles sont les grandes dates à retenir et pourquoi est-ce important que les professionnels du son bénéficient d’un enseignement à la culture audiovisuelle et artistique ?

Histoire du son et des supports d’enregistrement

Aux origines du son, les effets acoustiques étaient produits en direct par le public, les comédiens, les musiciens dans la salle ou encore les bruiteurs. Les évolutions technologiques et la recherche scientifique, qui souhaite développer un nouveau divertissement, le cinéma, permettent de créer des supports d’enregistrement offrant de transmettre par la machine des sons enregistrés.

L’origine de l’enregistrement du son remonte à l’année 1857, date à laquelle est inventé le phonautographe (par le Français Edouard-Léon Scott de Martinville). Thomas Edison en reprendra le concept pour proposer le phonographe en 1877.

Cette invention, dont l’histoire retiendra le nom, fonctionne sur un principe mécanique : un stylet composé d’une aiguille grave les sonorités captées sur un cylindre en étain. À la fin de l’enregistrement, le stylet lit la gravure obtenue et l’aiguille fait vibrer le diaphragme de l’appareil en transformant le sillon en son.

Les années 1898 sont marquées par l’émergence de la sauvegarde sonore sur bande magnétique. Ces innovations permettront de développer le magnétophone, en 1928. Au départ, ces appareils permettaient d’enregistrer 8 pistes, puis rapidement jusqu’à 24.

En 1925, les avancées technologiques permettent de créer des appareils à enregistrement électrique. En 1948, apparaît alors le disque microsillon, ou vinyle : c’est l’âge d’or du 45 et du 33 tours. Ces solutions fonctionnent encore avec le procédé d’origine d’un sillon gravé sur la face du disque, lu par une aiguille.

 

Histoire du son : l’arrivée du numérique

La révolution du numérique vient impacter l’histoire du son dès 1981, avec l’apparition du disque compact. Ce petit disque de plastique de 12 cm fonctionne sur une lecture optique de creux et de bosses qui sont lus par un laser. L’enregistrement de haute qualité devient plus simple et entre dans le quotidien des particuliers. Les professionnels adoptent quant à eux le home studio dès 1990.

Désormais, avec la démocratisation d’Internet et des appareils technologiques, sont apparus le téléchargement audio et le streaming. Ces systèmes ouvrent la porte de nouvelles propositions, comme les fichiers MP3.

Bien connaître l’histoire du son est essentiel aux techniciens audio et aux ingénieurs du son. Cette culture du secteur de l’audiovisuel leur permet de se construire un regard critique sur les nouvelles technologies proposées, leur intérêt, leurs enjeux et leur pérennité.

À ce titre, les étudiants désireux d’obtenir leur BTS Métiers de l’Audiovisuel étudient les sciences physiques afin de tout comprendre des phénomènes d’acoustique. Ils se construisent aussi une solide culture audiovisuelle et artistique, en apprenant l’histoire du cinéma et du son, par exemple. Les étudiants ayant choisi l’option son du BTS étudient en profondeur les divers équipements de captation et d’enregistrement du son. Au sein de l’établissement spécialisé ISA, les élèves bénéficient d’une préparation au diplôme composé d’enseignements pratiques et théoriques propices à la constitution d’un profil professionnel.

Le podcast d’Art « Ecouter le cinéma », en donnant la voix aux professionnels du son, retrace avec brio l’histoire de cette discipline riche et complexe.

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