L’épineuse question de l’adaptation d’œuvres littéraires au cinéma

Publiée le 4 septembre 2024

Depuis quelques années, le cinéma français connaît un engouement particulier pour les films adaptant des classiques de la littérature. Les scénarios créés pour ces derniers sont d’une qualité variable, mais ils posent une question très importante : qu’est-ce qu’une bonne adaptation cinématographique ? 

Il y a quelques semaines est sorti dans nos salles Le Comte de Monte-Cristo, la 14ème adaptation filmique de l’œuvre d’Alexandre Dumas depuis le début du XXème siècle. Avant Pierre Niney, d’autres acteurs ont incarné le rôle d’Edmond Dantès avec brio, comme Léon Mathot en 1918, dans une adaptation en 8 épisodes. La version de Jean Marais, réputée pour sa fidélité au roman, atteint les 8 millions d’entrées lors de sa sortie. Le film est même passé par Hollywood, avec Jim Caviezel pour interpréter le comte. Ces adaptations ont le point commun d’être globalement à l’image de l’œuvre originale et elles ont toutes connu le succès. La dernière en date est peut-être celle qui prend le plus de libertés artistiques, en risquant de faire plusieurs changements concernant le personnage d’Angèle, en supprimant de Noirtier et la famille d’Epinay. L’objectif était de faire tenir l’histoire en trois heures de film, d’où ces choix scénaristiques très bien pensés. 

Julie Anselmini, enseignante-chercheuse à l’Université de Caen et spécialiste de l’oeuvre d’Alexandre Dumas précise : “Il est toujours difficile de savoir ce qu’est une bonne adaptation, les dernières de Dumas [Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo] prouvent cette ambiguïté, le premier a moins bien marché que le dernier alors que c’est la même recette”. En effet, les réalisateurs sont les mêmes, mais le succès est plus retentissant pour le Comte que pour d’Artagnan. Les deux films cumulent tout de même à eux seuls un peu plus de 5 millions d’entrées. 

Le cas Eragon

Eragon : pour ceux qui l’auraient oublié, le roman a eu droit à une adaptation cinématographique en 2006, par Stefan Fangmeier. Le film devait suivre le roman et avoir plusieurs suites, un projet qui sera avorté après la diffusion du premier film. Pourquoi ? Déjà, parce que le film n’a pas rencontré (ou retrouvé) son public dans les salles, n’ayant atteint que les 3/4 de son budget (75 millions de dollars récupérés sur 100 millions investis) et surtout pour les trop grandes libertés prises par rapport aux livres de Christopher Paolini. Entre suppression de personnages, raccourcis scénaristiques et oublis majeurs empêchant la production d’une suite, Eragon s’est saboté tout seul en même temps qu’il a anéanti la carrière de certains acteurs, comme Edward Speleers, le détenteur du rôle éponyme. 

Le film pourrait servir de cas d’école car manifestement, le réalisateur ne connaissait pas l’œuvre d’origine et a commis des erreurs empêchant la poursuite du projet, notamment le retrait des Nains, cruciaux dans la suite du roman. Ce que nous montre ce raté, c’est que le film aurait dû prendre le temps de suivre les points importants du livre, comme Peter Jackson avec Le Seigneur des Anneaux, en retirant les parties jugées anecdotiques pour faire tenir la narration dans les trois opus qui lui ont été donnés. Il aurait pu au moins s’attirer la faveur des fans et s’assurer ainsi une base de visionnages solide, puisque le livre a été un immense succès lorsqu’il est sorti. 

Le contre-exemple 

A l’inverse de cela, il y a Shining. Pour ceux qui ont vu le film sans lire le livre, ils pourraient penser que c’est une œuvre tout à fait originale. Et pourtant, c’est un roman de Stephen King qui a servi de fondation à l’œuvre cinématographique. A sa sortie, le film a reçu un accueil mitigé, l’actrice Shelley Duvall et le réalisateur Stanley Kubrick ont été nommés aux Razzie Awards pour les catégories de la Pire actrice et du Pire réalisateur. Le succès ne viendra que plus tard, tant et si bien que le film est devenu un classique du cinéma d’horreur. Jack Torrance figure parmi les meilleurs “méchants” de l’histoire du cinéma, et le film est classé à la 29ème place des 100 meilleurs thrillers du cinéma américain. Pourtant, le film est un bel exemple d’adaptation très libre d’œuvre littéraire. Stephen King reproche à Stanley Kubrick la disparition de thèmes importants (par exemple, l’alcoolisme de Jack Torrance et sa transformation en père horrible à cause de l’abus d’alcool), à tel point que l’auteur prendra les commandes d’une nouvelle adaptation en un téléfilm de trois parties, pour rester fidèle à son histoire. Il refusera aussi que son nom apparaisse dans le générique du film, considérant ce dernier totalement détaché de l’ouvrage original. Alors, comment la popularité du film peut-elle s’expliquer ? Peut-être par l’interprétation magistrale de Jack Nicholson, qui rend à merveille la folie du personnage sur le grand écran, ou encore la vision géniale de Kubrick, qui tire des mots du livre une imagerie sublime et de très belles musiques.  

La question de l’adaptation cinématographique d’une œuvre littéraire est très complexe, notamment parce qu’elle ne dispose pas de cas types permettant de déterminer une sorte de norme analytique. Il est impossible de savoir ce qu’est une bonne adaptation, si elle doit coller le livre de la plus proche des manières, ou bien s’en détacher. Certains prennent la voie de l’entre-deux, comme les dernières adaptations des œuvres de Dumas, tandis que d’autres sortent du chemin tracé par le livre et créent quelque chose d’unique. Mettre des mots en images n’est pas chose facile, de même que traduire des pensées de personnages. Certains s’y cassent les dents, comme Stefan Fangmeier avec Eragon, œuvre dont on attend encore une adaptation digne de ce nom. 

Théo Tourneur 

Nouveauté 2024-2025 : le Mastère Production et Réalisation audiovisuelle

Publiée le 28 décembre 2023

Pousser ses études d’audiovisuel jusqu’au Bac+5, c’est désormais possible à l’ISA. Pour la rentrée 2024-2025, l’école proposera désormais un Mastère Production et Réalisation audiovisuelle pour permettre aux étudiants de perfectionner leur formation. Les candidatures sont ouvertes à tous les titulaires d’une licence, d’un diplôme de niveau 6 ou équivalent, issus d’une formation audiovisuelle qui comportait énormément de mise en pratique.

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PERFECTIONNER SON APPRENTISSAGE À L’ISA

Après un BTS ou un Bachelor, certains étudiants peuvent vouloir continuer de perfectionner leurs acquis et/ou s’ouvrir à de nouveaux horizons d’enseignement. Après tout, dans un monde aussi mouvent que l’audiovisuel, on ne finit jamais vraiment d’apprendre. De nouvelles technologies d’IA gagnent leur place dans le secteur, de nouvelles façons de réaliser se mettent en place, de nouveaux équipements – toujours plus sophistiqués et techniques – débarquent chaque année… Avant de se lancer dans le monde du travail, il vaut mieux être bien préparé. Deux années supplémentaires de théorie et de pratique ne peuvent pas faire de mal.

Le Mastère Production et Réalisation audiovisuelle, c’est un titre de niveau 6 reconnu par l’État est enregistré au Répertoire National de Certifications Professionnelles (RNCP) sous l’intitulé : Chef de projet audiovisuel.

 

UNE FORMATION EN ALTERNANCE

L’alternance est dans l’ADN de l’ISA. Toutes ses formations se déroulent sous cette modalité. Il en va donc de même avec le Mastère Production et Réalisation audiovisuelle (1 jour à l’école, 4 jours en entreprise). La raison ? Elle est un atout très précieux au moment de l’insertion professionnelle. L’alternance garantit non seulement à l’employeur que l’étudiant est sérieux et sait s’adapter à la vie professionnelle, qu’il sait gérer un emploi du temps chargé, qu’il est autonome et fait preuve de maturité.

Avant même d’intégrer un CDI, une formation en alternance comporte de nombreux atouts : un carnet d’adresses fiable, une scolarité payée par l’État, un salaire pour vivre en autonomie, une première expérimentation de la vie en entreprise qui alimente aussi bien l’expérience personnelle de l’étudiant que son CV. Ces avantages, l’ISA les a très bien compris.

C’est pour cela que l’alternance est pleinement intégrée dans ses programmes de formation. En plus des périodes en entreprise, les étudiants suivent de sérieux cours théoriques ainsi qu’un grand nombre de mise en situation pratique: tournage, mise en place de plateaux télévisés, … Les travaux réalisés en cours doivent être d’une qualité professionnelle et aptes à être diffusés : le challenge s’intensifie chaque année.

 

MASTÈRE 1 : PRODUIRE ET RÉALISER POUR LA TÉLÉVISION

La première année du Mastère Production et Réalisation audiovisuelle, comme la seconde d’ailleurs, se compose de trois trimestres et de 6 semaines de séminaire pratiques. Le premier trimestre est axé sur l’organisation d’un tournage avec des cours comme l’initiation au panorama des médias, à la direction de production, la production exécutive, la production déléguée, et le droit audiovisuel.

Le deuxième trimestre s’oriente vers la production de contenus audiovisuels. Là encore, la direction de production reste au programme mais elle est agrémentée de cours d’anglais professionnel et de cours de financement (CNC, aides régionales, constitution de dossier pour aide au financement…).

Troisième trimestre, il est temps d’apprendre à diffuser son contenu audiovisuel pour la télévision. Les étudiants apprennent à mettre en place des stratégies de programmation pour les chaînes télévisées, des stratégies de marketing et de communication digitale et suivent des cours d’introduction au marché de la publicité.

Tous ces cours théoriques sont rythmés de projets et, surtout, de six semaines de séminaires pratiques.

  • Initiation au tournage
  • Initiation au montage
  • Production et réalisation d’un reportage (2 semaines)
  • Production et réalisation d’une émission pour la télévision

 

MASTÈRE 2 : PRODUIRE ET RÉALISER POUR LES PLATEFORMES ET LES NOUVEAUX MÉDIAS

Là encore, les trimestres sont ponctués de six semaines de séminaires. Les étudiants disposent de deux semaines par séminaire, à savoir : production et réalisation de contenus pour les nouveaux médias, production et réalisation d’une série documentaire pour plateforme, post-production (étalonnage et PAD).
Pour ce qui est des cours théoriques, les étudiants suivront différents cours qui les prépareront à intégrer sereinement le monde professionnel à plein temps :

  • Direction de production pour les nouveaux médias
  • Management des équipes pour mener à bien des productions audiovisuelles
  • Communication (acquérir une vision à 360°)
  • Écriture d’une série documentaire pour une plateforme audiovisuelle
  • Direction de la production pour une plateforme audiovisuelle
  • Achat et distribution de programmes
  • Étude des audiences
  • Direction artistique
  • Étalonnage
  • Livraison d’un PAD (un prêt à diffuser)

 

SUR QUOI DÉBOUCHE LE MASTÈRE PRODUCTION ET RÉALISATION AUDIOVISUELLE ?

Après un Mastère Production et Réalisation audiovisuelle, les étudiants diplômés pourront intégrer une large gamme de postes dans le milieu de la télévision, des plateformes audiovisuelles et des nouveaux médias :

  • Régisseur
  • Assistant de production
  • Chargé de Production
  • Directeur de production
  • Producteur
  • Producteur exécutif
  • Distributeur de programmes
  • Directeur artistique
  • Responsable communication
  • Responsable des programmes

 

COMMENT CANDIDATER ?

Afin d’intégrer le Mastère Production et Réalisation audiovisuelle de l’ISA, il vous faudra passer un concours en plusieurs étapes.

  1. Dépôt du dossier de candidature
  2. Réalisation d’une vidéo de présentation créative (qui donne une idée de votre personnalité et de vos ambitions professionnelles, un peu comme un CV vidéo)
  3. Vous devrez répondre à un QCM de culture audiovisuelle et d’anglais
  4. Présentation d’un dossier qui retrace votre parcours scolaire et artistique, ainsi que votre vision du secteur audiovisuel
  5. Entretien oral de motivation avec un professionnel du secteur
  6. Le service des admissions vous contacte pour débriefer les étapes du concours, et vous annonce si votre candidature est retenue, ou non, 5 à 10 jours après la dernière épreuve.

Kaizen : l’amélioration continue comme solution à nos dérives modernes

Publiée le 19 septembre 2024

Le documentaire “Kaizen : 1 an pour gravir l’Everest” du youtubeur Inoxtag explore plus qu’une prouesse physique. À travers le prisme du kaizen, un concept philosophique japonais centré sur l’amélioration continue, Inoxtag nous plonge dans une réflexion profonde sur l’équilibre entre dépassement de soi, respect de l’environnement, et prise de conscience de l’impact de la surconsommation.  

Le concept philosophique du Kaizen : l’amélioration progressive

Kaizen signifie littéralement « changement bon » (“kai” = changement, “zen” = bon) et prône l’idée qu’il est possible d’améliorer constamment, par petites étapes, aussi bien son quotidien personnel que ses pratiques professionnelles, ou, globalement, son rapport à la vie. Popularisé par le milieu de la gestion d’entreprise au Japon, après la Seconde Guerre mondiale, le kaizen a évolué pour devenir un principe de vie, axé sur la constance dans l’effort et l’amélioration individuelle. 

Dans le cadre du documentaire, Inoxtag incarne cette philosophie en s’engageant dans une préparation d’un an pour gravir l’Everest, une transformation progressive et durable. Son évolution d’un jeune homme plongé dans les jeux vidéo à un alpiniste capable d’affronter l’une des montagnes les plus dangereuses du monde illustre bien le concept d’une amélioration graduelle, où chaque jour représente une nouvelle opportunité de progresser. 

Le kaizen, appliqué à l’ascension de l’Everest, ne se traduit pas par un exploit soudain ou un succès spectaculaire et immédiat. Il s’agit d’un processus qui implique d’accepter l’effort constant, les petits ajustements, et la détermination dans le temps. Cette philosophie trouve un écho significatif dans notre monde contemporain, où les solutions rapides sont trop souvent valorisées, tandis que la patience et la progression sont souvent sous-estimées.   

L’environnement : victime de notre surconsommation 

En parallèle de cette quête personnelle, le documentaire met en lumière un problème beaucoup plus large : l’impact du tourisme de masse sur l’Everest et, de manière générale, les questions liées à l’environnement. Depuis des décennies, l’Everest est victime de son propre succès. Chaque année, des centaines d’alpinistes affluent pour gravir le sommet, mais derrière cet engouement se cache une réalité inquiétante : la pollution. 

D’après un rapport de l’Himalayan Database, environ 50 tonnes de déchets sont laissées chaque année sur l’Everest, incluant des tentes abandonnées, des bouteilles d’oxygène, et autres détritus. Cette accumulation de déchets, dans un environnement aussi pur que celui de l’Himalaya, symbolise l’impact négatif du tourisme de masse sur les écosystèmes fragiles. Le défi environnemental ne se limite pas à l’Everest : le documentaire mène à une réflexion sur l’état de notre planète, qui subit de plein fouet les effets de la surconsommation. 

Le message de Kaizen est clair : si l’amélioration personnelle est importante, elle doit s’accompagner d’une prise de conscience écologique. Chaque action que nous menons, chaque défi que nous nous lançons, doit se faire dans le respect de la nature. Inoxtag, en gravissant l’Everest, montre que la quête du dépassement de soi ne doit pas être déconnectée de la nécessité de préserver la planète. 

L’addiction aux écrans : une nouvelle montagne à gravir 

Enfin, au-delà de l’aspect environnemental, Kaizen propose une réflexion sur la surconsommation d’écrans, un phénomène qui touche une grande partie des membres de la société moderne. Selon une étude de We Are Social en 2023, les Français passent en moyenne 6 heures et 59 minutes par jour devant un écran. Ce chiffre met en lumière l’ampleur de l’addiction au numérique, surtout chez les plus jeunes, souvent enfermés dans des habitudes qui nuisent à leur santé mentale et physique. 

Inoxtag, lui-même issu de cet univers numérique puisqu’il est streamer, témoigne à travers son ascension d’une forme de rejet de ce mode de vie sédentaire et virtuel. Le documentaire Kaizen devient ainsi un appel à sortir de l’enfermement digital pour renouer avec le monde réel, la nature, et l’effort physique. Cette prise de conscience est essentielle, car la surconsommation d’écrans n’est pas sans conséquences : elle peut provoquer des troubles du sommeil, des problèmes de concentration, et une diminution de l’activité physique. D’après l’OMS, près de 85 % des adolescents dans le monde ne pratiquent pas assez d’activité physique, une tendance amplifiée par l’addiction aux technologies. 

Kaizen : vers une amélioration durable 

Au final, le documentaire illustre la nécessité d’une “amélioration continue” à trois niveaux : personnel, environnemental, et sociétal. Inoxtag montre que le kaizen, en tant que philosophie, peut nous aider à sortir des schémas de surconsommation et de passivité numérique pour adopter un mode de vie plus actif et plus conscient. Cependant, ce processus ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut des efforts progressifs, des prises de conscience, et une volonté de changer durablement.  

Face à des défis comme la pollution environnementale et la dépendance numérique, il est essentiel d’adopter un état d’esprit kaizen. En commençant par de petites actions : passer moins de temps sur nos écrans, réduire notre impact écologique, et chercher à progresser jour après jour, nous pouvons améliorer à la fois notre bien-être individuel et l’état de notre planète. 

Somme toute, “Kaizen : 1 an pour gravir l’Everest” n’est pas seulement un récit d’aventure, mais un appel à chacun d’entre nous pour prendre la voie du changement, un pas à la fois, avec pour objectif un avenir plus durable et équilibré. 

L’évolution des femmes dans l’industrie audiovisuelle

Publiée le 4 janvier 2024

Durant ces dernières décennies, l’industrie audiovisuelle a connu une évolution spectaculaire. Des premiers films muets aux blockbusters d’aujourd’hui, cette évolution a été marquée par des avancées technologiques majeures avec des changements culturels et sociaux. L’École des Métiers de l’Audiovisuel en alternance vous présente de manière chronologique, l’évolution de la place des femmes dans l’industrie audiovisuelle.

 

LES DÉBUTS DE L’INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE

Au début du XXe siècle, au tout début de l’industrie cinématographique, les femmes étaient présentes en tant qu’actrices, scénaristes et réalisatrices. L’une des premières réalisatrices de l’histoire du cinéma fut Alice Guy-Blaché, qui a permis une représentation plus vaste dans le secteur a été rendue possible. Elle participe également aux premiers essais de ce qui deviendra le cinéma parlant et supervise une centaine de «phonoscènes» avec le fameux Chronophone de Léon Gaumont mis au point par Georges Demenÿ.

 

LES DÉCENNIES DE L’APRÈS-GUERRE

Durant les années 1950 et 1960, l’industrie a connu une évolution spectaculaire, avec l’arrivée de la télévision et l’expansion des studios hollywoodiens. De nombreuses actrices sont devenues des icônes du cinéma. Des figures telles qu’Audrey Hepburn, Ingrid Bergman, Katharine Hepburn et Marilyn Monroe ont contribué à façonner la culture cinématographique des années d’après-guerre.

 

LES ANNÉES 70 ET SES FILMS PHARES

Les années 70 ont également vu la montée de films mettant en vedette des personnages féminins forts et complexes. Par exemple, « Alice Doesn’t Live Here Anymore » (1974), réalisé par Martin Scorsese et mettant en vedette Ellen Burstyn, a suivi le voyage d’une mère célibataire cherchant son indépendance. « Annie Hall » (1977), réalisé par Woody Allen, a présenté un personnage féminin non conventionnel incarné par Diane Keaton.

 

L’ÈRE NUMÉRIQUE ET LA DIVERSIFICATION DES RÔLES

L’avènement de la technologie numérique a ouvert de nouvelles possibilités dans l’industrie audiovisuelle. Les femmes ont réussi à se hisser à des postes clés dans les domaines de la production, de la réalisation ou encore de la post-production. Kathleen Kennedy est la principale productrice des films et séries de l’univers Star Wars après le rachat par Disney. D‘autres femmes suivent l’exemple en fondant leurs propres sociétés de production et ont été reconnues pour leur expertise dans des domaines plus techniques.

 

LES FEMMES AUJOURD’HUI ET L’AVENIR DE L’INDUSTRIE

La proportion de films réalisés exclusivement par des femmes témoigne d’une évolution constante. Selon la CNC, si elle se stabilise en 2021 à 26 %, il faut rappeler qu’au début des années 80, les films réalisés par des femmes représentaient moins de 10 % de l’ensemble des films d’initiative française agréés.

Retenons aussi l’année 1993 avec Jane Campion, la première femme à obtenir une Palme d’Or au Festival de Cannes pour son film La leçon de piano. Toujours selon la CNC, 20 % de films avaient alors strictement été réalisés par des femmes cette année-là, contre 9 % l’année précédente. Julia Ducournau sera récompensée 28 ans pour son film Titane en 2021 et devient la deuxième femme réalisatrice à recevoir cette distinction.

 

L’AUDIOVISUEL : UN SECTEUR EN CONSTANTE ÉVOLUTION

A l’ISA, conscient de la complexité et des évolutions constantes du secteur, nous formons nos étudiants à tous les métiers de l’audiovisuel grâce à des formations reconnues de Bac à Bac+5 en alternance aux débouchés multiples fiables. Si vous souhaitez en savoir plus sur le BTS Métiers de l’Audiovisuel, la 3ème année de Bachelor « Image et Montage » ou encore le Mastère « Production et Réalisation Audiovisuelle », n’hésitez pas à nous contacter.

Le Fil de Daniel Auteuil : Défendre avec le cœur 

Publiée le 24 septembre 2024

Le 11 septembre 2024 est sorti au cinéma le dernier projet de Daniel Auteuil intitulé Le Fil. Le long métrage narre le procès d’un père que l’on accuse du meurtre de sa femme. Son avocat prend exceptionnellement l’affaire et commence, petit à petit, à s’investir personnellement pour son client. 

Chacun sait que la justice se doit d’être la plus impartiale possible et ne prendre en compte que les faits et non l’affect. Cela s’applique bien sûr aux avocats. Ils doivent être solides sur les preuves qu’ils avancent et prendre un maximum de recul sur les affaires pour éviter de tomber dans la compassion ou l’empathie. Voilà tout le propos de ce film, il s’interroge sur la “bonne” façon de défendre mais aussi sur la question de l’interprétation d’un fait. 

Résumé et construction

Le maître Jean Monier travaille comme avocat dans les environs d’Arles. Ce dernier ne s’est toujours pas remis de son dernier procès à la Cour d’Assises 3 ans plus tôt. Il a, à ce moment-là, innocenté un meurtrier qui s’est remis à attaquer peu après sa libération. Il s’est juré de ne plus mettre les pieds dans une Cour d’Assises pour éviter un tel drame. Il finit cependant par céder à sa femme et part interroger le client en question. Cet homme s’appelle Nicolas Milic et il est soupçonné de meurtre sur sa femme. Il est le père de cinq enfants et déclare que sa femme aurait quitté le domicile fortement alcoolisée et ne lui aurait pas laisser de nouvelles depuis ce départ. Il pretend même avoir été griffé par sa femme avant qu’il ne perde patience et l’insulte assez sèchement. En entendant cette histoire, Monier décide de reprendre l’affaire pour rendre à ses enfants Nicolas Milic.  

Le film est construit sur une alternance entre les séquences du procès, du premier au dernier jour, et d’autres séquences qui traitent de l’enquête et de l’évolution de la psychologie des personnages liés à ce dossier. Il est aussi ponctué de flashbacks pour situer le spectateur lorsqu’un suspect ou un témoin raconte ce qu’il a vu ou pas. 

La question de subjectivité 

Si nous devions résumer le film à une seule thématique, ce serait celle de la subjectivité. Que ce soit sur le fond ou sur la forme, les deux mettent cet aspect en avant. En ce qui concerne la narration du film, la réalisation a fait le choix de ne pas mettre de personnage omniscient ou de plan de caméra qui donnerait un détail de plus à l’audience. Cela permet de plonger le spectateur dans la peau d’un des personnages, on est invité avec la Cour, à assister au dénouement du procès. Aussi le personnage de Monier est amené dans son écriture à très vite concevoir une vision parfaitement illusoire des faits qui vous sont proposés depuis le début. Il va se reconnaître dans ce personnage, s’y attacher, il va se convaincre qu’il est innocent et être déterminé à mener son affaire au bout. Le spectateur se retrouve donc dans la même position que Monier, il est perdu, seul face à ses propres convictions donc il se raccroche à tout ce qu’il peut pour s’en sortir puisque en aucun cas les avancées du camp adverse sont montrées à l’audience. 

Sur le fond comme sur la forme, le film parvient à offrir une approche intéressante d’un film de procès, souvent lent et progressif. Il déconstruit également l’image traditionnelle de l’avocat, souvent perçu comme froid et calculateur. Dans “Le Fil”, l’accent est mis sur l’aspect humain et psychologique de la profession. L’avocat est montré comme vulnérable, sensible, et presque proche de nouer une relation amicale avec son client. Reste à savoir si cela suffira pour sauver Nicolas. 

  

Théo Tourneur 

Comment faire une bonne publicité pour la télévision ?

Publiée le 10 janvier 2024

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La publicité à la télévision reste l’un des moyens les plus efficaces pour promouvoir un produit, une entreprise ou encore un service. Cependant, pour que votre publicité soit efficace, vous devez suivre quelques étapes essentielles pour créer une publicité convaincante et qui va retenir l’attention de votre public cible. L’ISA, l’École des Métiers de l’Audiovisuel en alternance vous présente les étapes principales pour créer une bonne publicité télévisée.

 

PETITE HISTOIRE DE LA PUBLICITÉ À LA TÉLÉVISION

L’histoire de la publicité à la télévision est marquée par une grande évolution depuis les premières annonces diffusées dans les années 1940. La publicité télévisée est devenue un élément clé de la culture médiatique, avec ses publicités emblématiques, ses innovations technologiques. Elle a également joué un rôle majeur dans la promotion de divers produits et de marques.

De nos jours, la publicité télévisée s’inscrit dans un paysage médiatique en constante évolution, caractérisé par une diversification des chaînes et des plateformes avec de l’intégration de contenu dans les émissions. Les médias sociaux ont également pris une grande place, les annonceurs cherchant à maximiser l’efficacité de leurs campagnes en ciblant spécifiquement des audiences.

 

CRÉER UNE BONNE PUBLICITÉ TÉLÉVISÉE

Créer une publicité télévisée efficace nécessite une planification minutieuse, une bonne compréhension de votre produit ode votre service, de votre public cible, ainsi que des compétences créatives et techniques. Voici les étapes clés pour créer une bonne publicité à la télévision :

1. Comprenez votre public cible : La première étape pour créer une bonne publicité télévisée est de comprendre votre public cible. Qui sont-ils ? Quels sont leurs besoins, leurs désirs et leurs préoccupations ? Plus vous en savez sur votre public, mieux vous pourrez adapter votre publicité pour qu’elle lui corresponde au mieux.

2. Développez un message clair et convaincant : Votre publicité doit avoir un message central, clair et convaincant. Il doit résoudre un problème ou répondre à un besoin spécifique de votre public cible. Assurez-vous que votre message captive l’attention et reste facile à comprendre, car vous n’avez que quelques secondes pour retenir l’attention des téléspectateurs.

3. Créez une histoire engageante : Les publicités qui racontent une histoire captivante ont tendance à être plus efficaces. L’histoire doit susciter une émotion ou une réaction chez les téléspectateurs, qu’il s’agisse d’inspiration, d’humour, de nostalgie. Une histoire bien racontée peut aider à rendre votre publicité mémorable.

4. Utilisez des visuels de haute qualité : La qualité visuelle de votre publicité est primordiale. Assurez-vous d’utiliser des images et des vidéos de haute qualité pour garantir une apparence professionnelle. Les visuels doivent correspondre à votre message et à votre marque.

5. Créez une musique et un son captivant : La musique et les sons jouent un rôle essentiel dans la création d’une bonne publicité télévisée. Choisissez une musique qui correspond à l’ambiance de votre publicité et qui reste dans l’esprit des téléspectateurs. Les mélodies reconnaissables peuvent également aider à mémoriser plus facilement votre publicité.

6. Utilisez un call-to-action (CTA) clair : N’oubliez pas d’inclure un call-to-action clair dans votre publicité. Indiquez aux téléspectateurs ce que vous attendez d’eux, que ce soit pour acheter un produit, visiter votre site internet, appeler un numéro ou s’inscrire à une offre spéciale. Le CTA doit être facile à comprendre.

7. Planifiez la diffusion au bon moment : Le choix du moment de diffusion de votre publicité est crucial. Assurez-vous de diffuser votre publicité aux heures où votre public cible est le plus susceptible de regarder la télévision. Vous pouvez également envisager des partenariats avec des émissions ou des événements spécifiques pour toucher un public particulier.

8. Mesurez les résultats : Une fois votre publicité diffusée, assurez-vous de mesurer ses performances. Utilisez des outils d’analyse pour suivre les réponses et les conversions. Cela vous permettra d’ajuster votre stratégie publicitaire en fonction de ces résultats.

 

LES MÉTIERS DE LA TÉLÉVISION

L’industrie de la télévision publicitaire offre divers métiers liés à la création, à la planification, à la production et à la diffusion de publicités à la télévision. Si les métiers de l’audiovisuel et de la télévision vous intéresse, l’ISA, l’École des Métiers de l’Audiovisuel propose un BTS Métiers de l’Audiovisuel en deux ans et en alternance. Ce BTS comprend 4 options qui sont les Options Son, Montage, Image et Gestion de Production. Les élèves peuvent poursuivre cette formation vers une 3ème année de Bachelor en alternance pour renforcer davantage leurs compétences. Le Mastère Production et Réalisation Audiovisuelle permet de prétendre à un poste de responsable ou de distributeur des programmes.

 

Retrouvez sur notre page YouTube l’une des publicités créées par nos élèves !

HALLOWEEN APROCHE… PRÊT(E) À FRISSONNER ?

Publiée le 29 octobre 2024

Ce soir, sur les coups de 21h, interrompez votre film ou série, fermez les volets, et surtout… N’ouvrez à personne. Nous vous proposons une soirée spéciale : une nuit de lecture, plongée dans des livres terrifiants. Si vous voulez vivre une expérience à glacer le sang, nous vous invitons à vous envelopper dans vos draps, avec une boisson chaude, une lecture horrifique vous attend.  

Prêt(e) à frissonner jusqu’à l’aube ? 

1, 2, 3, nous irons au bois, Philippe Le Roy 

Si vous adorez les escape games et les atmosphères inquiétantes, ce livre est fait pour vous. Fanny, une adolescente fan des réseaux sociaux, tombe sur un jeu très particulier : un escape game dans une forêt sombre, où chaque participant doit affronter ses plus grandes peurs. Ce qui devait être une aventure amusante se transforme rapidement en cauchemar. Des bruits étranges, des découvertes macabres, et l’ombre de la mort qui plane sur eux. Un seul conseil : si vous commencez ce livre, préparez-vous à des nuits sans sommeil… 

Comme toi, Lisa Jewell 

Disparue à l’âge de 15 ans, Ellie n’a jamais été retrouvée. Pas de corps, pas de coupable. Sa mère, Laurel, n’a jamais pu faire son deuil. Dix ans plus tard, elle fait la connaissance de Floyd, un homme charmant, et de sa petite fille de 9 ans. Ce qui est troublant, c’est que cette fillette ressemble étrangement à Ellie… Coïncidence ou sinistre secret ? Ce roman envoûtant vous tiendra en haleine jusqu’à la révélation finale. 

Les Jumeaux Crochemort, Cassandra O’Donnell  

Deux adolescents, placés en famille d’accueil après la mort de leurs parents, découvrent qu’ils ont été réclamés par des grands-parents qu’ils ne connaissent pas. Ils sont envoyés dans une ville mystérieuse, peuplée de malédictions, de fantômes et de dangers. Une chose est à noter : ces jumeaux possèdent chacun des dons spéciaux, qui les mèneront au cœur d’une aventure angoissante. Il s’agit d’un récit où le mystère et la magie s’entrelacent pour captiver le lecteur jusqu’à la dernière page. 

Carrie, Stephen King  

Plongez dans l’un des classiques de l’horreur avec Carrie de Stephen King. Une adolescente brimée découvre qu’elle possède des pouvoirs télékinésiques. À force d’être moquée par ses pairs, elle décide de se venger lors du bal de fin d’année… et ce qui suit est tout simplement terrifiant. Préparez-vous à une vengeance sanglante, un roman qui explore les pires recoins de l’humiliation et de la rage. 

La Patience du Diable, Maxime Chattam 

Et pour finir, voici un thriller psychologique où le mal est omniprésent. La Patience du Diable est une traque infernale qui vous fera frissonner à chaque page. Ne lisez pas ce livre seul, et encore moins à l’extérieur, la nuit… Le suspense est intense, l’horreur subtilement distillée. On pourrait bien vous surprendre à vérifier deux fois que la porte d’entrée est bien fermée, après en avoir terminé la lecture. 

Besoin de plus de frissons ? Si vous voulez davantage d’horreur pour cette soirée, je vous recommande également L’Enfant des Cimetières de Cédric Sire. Ce livre, hanté par les ombres et les esprits, est tellement terrifiant que nous n’avons même pas osé le terminer… Préparez-vous à une expérience littéraire intense, et surtout, à ne plus jamais voir les cimetières de la même manière. 

Nous vous souhaitons de belles et terrifiantes lectures ! 

Laury-Anne Mi-Poudou 

Entretien avec Guillaume De Freitas : Responsable de la Cellule Relations Entreprises

Publiée le 15 janvier 2024

Guillaume de Freitas est responsable de la Cellule Relations Entreprises. Un métier passionnant au contact des élèves mais, également des entreprises. Il tient un rôle essentiel en accompagnant les élèves dans leur recherche d’entreprise qui peut parfois se révéler difficile. L’ISA, l’École des Métiers de l’Audiovisuel s’est entretenue avec son Responsable de la Cellule Relations Entreprises lors d’une interview inédite !

LE RÔLE DE LA CELLULE RELATIONS ENTREPRISES

La Cellule Relations Entreprises joue un rôle crucial pour favoriser la collaboration entre l’école et le monde professionnel. L’ISA, grâce à ses partenariats tissés avec des grandes entreprises, garantit des opportunités de placement importantes. Les connexions directes avec les départements des ressources humaines facilitent des retours rapides, permettant aux étudiants de concevoir et de planifier intelligemment leur trajectoire professionnelle. L’ISA détient 500 entreprises d’accueil avec qui elle forge des partenariats durables comme avec les médias Canal+ et TF1.

L’alternance en contrat d’apprentissage est possible à l’ISA dès la première année et pour toutes les formations. L’alternance va permettre aux étudiants de financer partiellement ou totalement leurs frais de scolarité. À l’issue de leur diplôme, 80 % de nos étudiants trouvent un emploi l’année de l’obtention de leur diplôme.

ENTRETIEN AVEC GUILLAUME DE FREITAS

Quels sont les meilleurs conseils pour avoir un CV professionnel ?
“Les meilleurs conseils que nous tenons à donner à nos étudiants pour avoir le meilleur CV professionnel est, dans un premier temps, d’inviter tous nos étudiants à avoir un CV clair, agréable à parcourir et qui soit lisible. Nous invitons aussi nos étudiants à avoir un CV bien structuré, où les recruteurs pourrons retrouver les informations qu’ils souhaitent sur le document de l’étudiant. Nous sommes tout de même là pour accompagner nos étudiants sur la réalisation et la modification de leurs documents.”

Quelles sont les erreurs récurrentes que les étudiants font sur leur CV ?
“Les erreurs récurrentes qui sont faites par nos étudiants sur leur CV vont souvent se trouver au niveau des formations et au niveau des expériences professionnelles. On doit les indiquer sur le CV dans un ordre rétro chronologique, du plus récent au plus ancien et nous les invitons aussi à ne pas oublier des informations importantes. Les centres d’intérêts peuvent permettre d’en savoir un peu plus sur le profil du candidat ainsi que les compétences de l’étudiant. L’étudiant peut aussi indiquer son niveau de langue en anglais en espagnol.

Il est aussi important de mettre une photo. Les curriculum vitae avec une photo ont tendance à plus attirer l’attention des recruteurs. »

Quel est le petit plus à rajouter sur un CV ?
“Les étudiants de l’ISA, étant des étudiants en audiovisuel, forcément nous en attendons beaucoup au niveau de leurs compétences techniques, au niveau de leurs univers. Les recruteurs voudront savoir quelles sont leurs compétences au niveau du cadrage ou au niveau du montage. Le plus pour un étudiant dans notre domaine, c’est d’avoir un portfolio, un portfolio qui soit accessible directement via le CV. Ça peut se faire via une URL ou via UN QR code. Nous invitons tous nos étudiants à avoir un portfolio accessible.”

Quels rôles jouent les références professionnelles sur un CV ?
“Il est possible pour un étudiant, d’ajouter des références professionnelles sur un CV. Quand on parle de références, on parle d’ajouter les coordonnées d’un ancien collaborateur avec qui l’étudiant a déjà eu une expérience dans le cadre d’une alternance par exemple. Dans le cadre d’un autre type de contrat, il est possible d’ajouter ses coordonnées afin de pouvoir appuyer sa candidature. Comme ça, un potentiel futur recruteur pourra contacter cet ancien collaborateur pour poser des questions, avoir des recommandations sur le professionnalisme de l’étudiant, sur ses compétences techniques, tout ça afin d’appuyer la candidature de l’étudiant.”

Retrouvez la vidéo de cet entretien sur la page YouTube de l’ISA !

Le combat au cinéma entre deux clowns de l’horreur : Art Le Clown triomphe face à Joker 2

Publiée le 18 novembre 2024

Le monde du cinéma d’horreur adore les figures emblématiques et, ces dernières années, deux clowns ont attiré l’attention du public : le Joker, anti-héros torturé, et Art Le Clown, figure sadique du film indépendant Terrifier. Cependant, la bataille entre ces deux icônes de l’horreur sur le grand écran prend une tournure inattendue en 2024 avec la sortie de Joker 2 et Terrifier 3. Alors que le Joker, incarné par Joaquin Phoenix, avait écrasé le box-office lors du premier volet, cette fois-ci, c’est Art Le Clown qui semble s’imposer dans ce cirque du cinéma.   

Joker 2 : l’attente trop grande ? 

En 2019, Joker avait surpris tout le monde en engrangeant plus d’1 milliard de dollars au box-office mondial, devenant l’un des films les plus rentables de tous les temps avec un budget modeste de 55 millions de dollars. Cependant, Joker : Folie à Deux n’a pas réussi à réitérer cette performance.   

Avec un budget revu à la hausse à 150 millions de dollars, le film, dans ses premières semaines d’exploitation, n’a rapporté « que » 350 millions de dollars au box-office mondial, un chiffre certes respectable, mais bien en deçà des attentes astronomiques que laissait entrevoir le succès du premier opus.   

Ce résultat peut s’expliquer par une surenchère d’attentes artistiques. La transformation du film en une sorte de comédie musicale psychologique, avec Lady Gaga dans le rôle d’Harley Quinn, a déconcerté une partie des fans de la première heure. De plus, la durée du film, ses choix narratifs audacieux et son ton plus expérimental ont freiné l’engouement général.  

Art Le Clown : la montée du roi du gore    

À l’inverse, Terrifier 3 a explosé les compteurs dans le genre de l’horreur indépendante. Produit avec un budget dérisoire de 500 000 dollars (contre 250 000 pour Terrifier 2), le film a surpris tout le monde en dépassant les 50 millions de dollars au box-office mondial dans ses premières semaines d’exploitation. Ce qui impressionne, c’est la rentabilité écrasante de la franchise, avec un retour sur investissement inégalé pour ce type de films. Art Le Clown, en dépit de son manque de reconnaissance dans les circuits mainstream, s’est imposé comme une véritable icône du cinéma d’horreur contemporain. Ce succès repose principalement sur la communauté de fans dévoués qui se sont mobilisés sur les réseaux sociaux pour promouvoir le film et créer le « buzz », en plus de la distribution limitée mais stratégique qui a misé sur le bouche-à-oreille.   

Le triomphe de l’horreur brute ? 

Ce combat entre deux clowns de l’horreur symbolise une dynamique intéressante au cinéma. D’un côté, Joker : Folie à Deux incarne le grand cinéma avec des ambitions artistiques mais également une pression colossale qui pèse sur ses épaules. De l’autre, Terrifier 3 prouve qu’une œuvre viscérale, choquante, et assumée peut captiver un public en quête d’une catharsis sanglante. 

Dans ce duel, le budget modeste et l’approche sans limite de Terrifier ont clairement joué en faveur d’Art Le Clown. Alors que Joker 2 semble stagner dans sa quête de transcender son statut de film de genre, Terrifier 3 joue pleinement la carte de l’horreur gore, en offrant aux spectateurs exactement ce qu’ils recherchent : du pur divertissement horrifique sans prétention. La montée en puissance de cette franchise d’horreur indépendante est un exemple frappant de la manière dont un film de niche peut conquérir le marché à force de passion, d’authenticité et d’une connexion forte avec son audience.   

Paul Gascard 

Les tendances de la production audiovisuelle

Publiée le 21 janvier 2024

L’industrie de la production audiovisuelle évolue constamment duesaux innovations technologiques,les préférences et habitudes des consommateurs.

L’ISA, l’école des métiers de l’audiovisuel te présente des tendances de la production audiovisuelle.

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LE STREAMING

Le streaming est actuellement un mode de diffusion pour de nombreux consommateurs de contenus audiovisuels. Les plateformes de streaming telles que Netflix, Amazon Prime Video, Disney+, et bien d’autres, ont changé la manière dont les films, les séries TV et les documentaires sont produits et distribués.

Les studios et les créateurs s’adaptent en créant du contenu spécifiquement pour ces plateformes, ce qui ouvre de nouvelles opportunités créatives. A savoir que “30% des 18-64 ans connectés dans le monde payent pour un service de TV ou film en streaming chaque mois (35% en France) et 22,5% pour un service de streaming de musique (22,6% en France).” We are Social, digital report (2024)

 

CONTENU INTERACTIF ET RÉALITÉ VIRTUELLE

Les interactions entre le public et le contenu se multiplient. La réalité virtuelle et la réalité augmentée permettent aux spectateurs de plonger plus profondément dans l’histoireoffrant des expériences plus engageantes et personnalisées.

 

LA MONTÉE EN PUISSANCE DES FORMATS COURTS

Les plateformes de médias sociaux telles que TikTok, Instagram et YouTube ont popularisé les vidéos courtes. La production de contenu en format court est en plein essor, avec des créateurs et des entreprises cherchant à capter l’attention des spectateurs dans de brefs délais.

Pour information selon le site We are Social et son digital report 2024, “La plateforme sur laquelle les utilisateurs·trices Android passe le plus de temps est Tik Tok, avec un temps moyen impressionnant de 34 heures par mois, ce qui équivaut à plus d’une heure par jour d’utilisation de la plateforme.”

 

LES EFFETS SPÉCIAUX ET LA TECHNOLOGIE

Les avancées technologiques permettent des effets spéciaux de plus en plus impressionnants. Les images de synthèse, la capture de mouvement, et d’autres technologies révolutionnent la création de mondes fantastiques et des effets visuels. Ces innovations offrent aux professionnels du monde de l’audiovisuel une palette de possibilités créatives quasi illimitée.

 

LE CONTENU ORIGINAL ET INDÉPENDANT

Les plateformes de streaming et les studios indépendants sont de plus en plus ouverts à la production de contenu original.

 

LE PODCAST

Le podcasting connaît une croissance explosive, avec des productions audios narratives de haute qualité qui se multiplient. Cette tendance montre que l’audio peut être un moyen puissant de raconter des histoires et de captiver un public. Les sociétés de production audiovisuelle explorent de plus en plus le monde de l’audio pour élargir leur portefeuille créatif.

 

LA PERSONNALISATION DE LA PUBLICITÉ

La publicité dans le domaine de la production audiovisuelle évolue également. La publicité ciblée et personnalisée gagne en importance à mesure que les annonceurs cherchent à atteindre leurs publics de manière plus précise

 

COLLABORATION INTERNATIONALE

La collaboration internationale est devenue essentielle pour de nombreuses productions audiovisuelles. Les barrières géographiques s’effacent de plus en plus dans l’industrie. Les coproductions entre différents pays et régions du monde permettent de créer des projets plus diversifiés et d’atteindre un public mondial plus large. L’industrie de la production audiovisuelle est en constante évolution, avec de nouvelles tendances émergentes chaque année.

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