MONKEY MAN : Dev Patel dans tous ses états !

Publiée le 6 août 2024

 

 

 

monkey-man-dev-patel-dans-tous-ses-etats

Affiche du film Monkey Man. © Copyright Universal Studios

 

 

 

L’École des Métiers de l’Audiovisuel, présente le film MONKEY MAN de Dev Patel.

Le 17 avril 2024 sortait Monkey Man, le premier film réalisé par l’acteur britannique Dev Patel. Il conte l’histoire d’un homme qui peine à gagner sa vie en Inde. Après des années de rage refoulée, il est prêt à tout pour se venger.

Dev Patel. Son nom est déjà connu du grand public. Révélé en 2008 pour son rôle dans Slumdog Millionnaire, l’acteur d’origine indienne n’a cessé depuis de se faire une place dans l’industrie du cinéma. Il marque l’année 2024 avec la sortie de Monkey Man, premier long métrage réalisé par l’acteur et coécrit avec John Collee et Paul Angunawela. Dev interprète le rôle principal de Kid, un homme qui participe à des combats clandestins pour survivre. Il est surnommé Monkey Man à cause du masque de singe qu’il porte durant les combats. Ce dernier décide de se lancer dans une quête pour venger sa mère brûlée vive dans son village lors d’un incendie commandité par Baba Shakti, un gourou avide. 

 

Un film d’action pour Dev Patel

Monkey Man est aux antipodes du dernier film dans lequel Dev Patel a joué, La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar (2023) de Wes Anderson. Il n’est plus question de monologues où l’on retient son souffle, mais plutôt de scènes de combats haletantes tant elles sont effrénées. Dans ce nouveau projet, Dev Patel plonge le public dans l’action pure. Le ton est donné dès le début avec un combat entre Kid et le Serpent, son adversaire dans l’arène clandestine. Les plans fixes et les travellings permettent d’apprécier les scènes de combat. L’acteur a l’occasion de montrer ses compétences en taekwondo, sport qu’il pratique depuis les années 2000.

Les scènes d’affrontement ont beau être divertissantes, Monkey Man ne révolutionne pas le genre. Le scénario renferme les éléments essentiels qui assurent le bon fonctionnement d’un film d’action : le combat, la vengeance et des antagonistes. Le thème du traumatisme est plutôt bien amené avec des flash-backs, et Dev Patel est tout à fait convaincant dans le rôle de l’homme vengeur. Il est intéressant de le voir dans cet exercice, mais on ne peut pas dire que l’on en ressort bouleversé.

L’hindouisme dans Monkey Man

Le mélange entre traditions indiennes et modernité est ce qu’il y a de plus intéressant. Dev Patel a ajouté une touche spirituelle avec la présence de l’hindouisme. Cette religion ouvre et clôture le long-métrage. Tout au long de l’histoire, Kid est constamment comparé au personnage de la mythologie hindouiste, Hanuman, un homme singe qui incarne la force et le courage. La spiritualité de Monkey Man change des films d’action habituels. La création de Dev Patel est une combinaison intéressante d’actions et de mythes. Même s’il ne bouleverse pas les codes du genre, Monkey Man se laisse agréablement regarder.

Si vous êtes intéressé(e) par le monde de l’audiovisuel, vous pouvez rejoindre l’ISA (l’Institut Supérieur d’Audiovisuel), nous formons nos étudiants à tous les métiers de l’audiovisuel grâce à des formations reconnues de Bac à Bac+5 en alternance aux débouchés multiples fiables. Si vous souhaitez en savoir plus sur le BTS Métiers de l’Audiovisuel, la 3ème année de Bachelor « Image et Montage » ou encore le Mastère « Production et Réalisation Audiovisuelle », n’hésitez pas à nous contacter.

 

L’évolution des effets spéciaux

Publiée le 10 mars 2025

 

 

Si tu veux flexer en soirée ou impressionner, lâche cette phrase : 

 « George Lucas a révolutionné les effets spéciaux en 1977 avec Star Wars. » 

Entre les maquettes des X-Wings et les Na’vis en 3D ultra-réaliste d’Avatar 2, y’a une sacrée différence… Retour sur l’évolution des effets spéciaux (VFX) qui ont changé le game.  

 

1977 : Star Wars : Un Nouvel Espoir 

Quand George Lucas décide de donner vie à Star Wars : Un Nouvel Espoir, il sait qu’il ne pourra pas compter sur des images de synthèse qui se voit en pleine essort dans les années 80-90) pour ses batailles spatiales. La solution ? Direction Monsieur Lucas Bricolage ! 

Avec son équipe d’ILM (Industrial Light & Magic, aka les magiciens de la post-prod), il met au point la motion control photography. Cette technique révolutionnaire consiste à filmer des maquettes de vaisseaux avec des mouvements de caméra ultra-fluides et programmés, permettant ainsi des séquences dynamiques et réalistes. Contrairement aux effets rudimentaires de l’époque où les objets flottaient bizarrement à l’écran, ici, tout est calculé au millimètre près pour donner l’illusion parfaite du vol spatial. 

Le résultat ? Une bataille intergalactique qui envoie du lourd, et tout ça sans le moindre pixel généré par un ordinateur, juste avec des maquettes, des caméras robotisées et un savoir-faire bluffant. On peut clairement dire que Lucas et son équipe ont inventé le DIY version Hollywood… et ça marche du tonnerre. 

 

1993 : Jurassic Park – « IL VOUS REGARDE… »  

Steven Spielberg débarque dans les années 90 avec une question qui va révolutionner le cinéma (et ouvrant la porte à une avalanche de suites et de remakes) : 

« Et si on ramenait les dinosaures à la vie ? » 🦖 

Face à ce défi technique colossal, deux options s’offrent à lui : 

  • Tenter de louer un Vélociraptor sur LeBonCoin (bof, ça risque de finir en drame au service compta). 
  • Mélanger des animatroniques réalistes avec les premières images de synthèse vraiment convaincantes. 

Heureusement, Spielberg choisit la deuxième option, et avec l’aide des équipes de Stan Winston Studio (pour les animatroniques) et ILM (pour les effets numériques), il réussit l’impossible : donner naissance aux dinosaures les plus crédibles jamais vus à l’écran.  

Résultat ? Une claque monumentale pour le public : des créatures qui bougent avec un naturel bluffant, un réalisme encore impressionnant aujourd’hui et une immersion totale dans un monde où l’on croit vraiment que ces monstres préhistoriques marchent parmi nous. Grâce à Jurassic Park (1993), Hollywood comprend enfin que le numérique n’est pas juste un gadget pour faire joli, mais bien l’avenir du cinéma. Et ça, c’est un pas de T-Rex dans l’histoire des effets spéciaux. (Vous avez compris la blague…non…Ah…bon ben pas grave…Continuons)  

 

2009 : Avatar – James Cameron et son joujou bleu  

James Cameron débarque à Hollywood, observe les avancées en images de synthèse (CGI) et se dit : 

 « Ok, c’est sympa, mais on peut faire BEAUCOUP mieux. » 

Plutôt que de se contenter des techniques existantes, il décide de tout repenser de zéro (ou sinon, ce n’est pas drôle) et d’imposer de nouveaux standards à l’industrie. Il claque alors : 

  • Une motion capture révolutionnaire : Contrairement aux précédents films qui se contentaient de capturer les mouvements corporels des acteurs, Cameron pousse la technologie un cran plus loin en enregistrant chaque micro-expression faciale. Grâce à un système de capteurs ultra-précis, chaque émotion se retranscrit fidèlement sur les Na’vis. Résultat ? Avatar devient le premier film où des créatures numériques paraissent aussi expressives que des humains réels. 
  • Une caméra 3D inédite : Cameron ne voulait pas d’un simple film avec des effets rajoutés en post-prod. Il conçoit alors une toute nouvelle génération de caméras 3D, capable de capturer directement des images immersives en relief, sans tricherie ni conversion approximative. L’effet est saisissant : pour la première fois, on a l’impression d’être plongé dans un autre monde, et non juste de regarder un film en 3D. 
  • Un budget astronomique : Faire tout ça, ça coûte cher. Très cher. Très très cher. Avatar devient alors l’un des films les plus coûteux de l’histoire, dépassant les 300 millions de dollars (soit plus que le PIB de certains petits pays).  

Résultat ? Pandora, la planète fictive du film, est tellement crédible et immersive qu’elle donne envie de booker un billet pour aller s’y promener (spoiler : ce n’est pas possible, désolé). L’univers est d’une richesse visuelle incroyable, et chaque plante, chaque animal, chaque… (Vous l’avez vu je ne vais pas refaire l’éloge qualitatif).  

 

2022 : Avatar : La Voie de l’Eau, le patron est de retour  

James Cameron, toujours en quête de perfection visuelle, ne compte pas s’arrêter. Pour La Voie de l’Eau, il double la mise et pousse les limites technologiques encore plus loin, au point d’inventer des procédés jamais encore vus au cinéma. 

  • Première prouesse : la motion capture sous-marine. 

 Jusqu’ici, la performance capture se faisait sur terre, en studio, avec des acteurs bardés de capteurs et filmés sous des dizaines de caméras. Mais sous l’eau ? Jamais fait avant. Cameron et son équipe développent donc un système inédit permettant d’enregistrer les mouvements des acteurs en pleine immersion, tout en capturant la distorsion et le comportement de la lumière sous l’eau. Donnant des mouvements fluides et un réalisme saisissant dans toutes les scènes aquatiques du film. 

  • Des effets visuels ultra-précis. 

Les reflets, la lumière qui se diffuse sous l’eau, la transparence… Tous ces détails, qui paraissent naturels en conditions réelles, sont un cauchemar à reproduire numériquement. Pourtant, l’équipe de Weta Digital (les maîtres du CGI derrière Le Seigneur des Anneaux) réussit un exploit : chaque goutte, chaque éclat lumineux semble authentique. 

  • Cameron ne rigole pas avec l’immersion. 

Pour amplifier encore plus cette sensation, il s’appuie sur une caméra 3D révolutionnaire, spécialement conçue pour Avatar 2, et qui améliore la profondeur de champ et le relief de chaque image. Ajoute à ça un taux de rafraîchissement de 48 images par seconde (au lieu des 24 standards), et tu obtiens un film où tout semble plus net que le monde réel. 

 

Et demain ?  

Les VFX, c’est une course sans fin. Aujourd’hui, on parle d’IA, de réalité virtuelle, de 4D…Dans 10 ans, tu pourras peut-être ACTUELLEMENT jouer dans ton propre blockbuster depuis ton salon.  Le cinéma, c’était une fenêtre sur l’imaginaire.  Bientôt, ce sera une porte ouverte. 

Mais attention, l’IA n’est pas (encore) Spielberg… 

Alors oui, l’IA, c’est fascinant, ça peut générer des décors ultra-réalistes en quelques secondes, doubler des acteurs sans qu’ils ouvrent la bouche, et même créer des visages humains à partir de rien. Mais y’a des hic… 

Un film sans humain, ça sonne faux. Les IA créent des images, mais sans une vraie direction artistique derrière, ça reste un algorithme qui balance des pixels. 

Le syndrome du « too much ». Trop de CGI tue le CGI (coucou les films Marvel en full fond bleue). Quand tout est artificiel, le spectateur sent qu’un truc cloche. L’exemple parfait ? The Flash (2023) et ses CGI qui ressemblent à un jeu PS3. 

Hollywood flirte avec la flemme. Certains studios se disent « Pourquoi embaucher des artistes VFX quand une IA peut le faire plus vite et moins cher ? ». Moins de jobs pour les artistes et un risque de standardisation du cinéma où tous les films finiraient par se ressembler. 

Donc oui, l’IA, c’est un outil ultra-puissant… mais pas un réalisateur. Un bon film, c’est avant tout une vision humaine, une intention artistique, et une alchimie qu’aucun algorithme ne pourra reproduire. Vous pouvez dormir tranquilles… pour l’instant.  

Tout savoir sur l’évolution de la caméra

Publiée le 19 juin 2023

Visuel - évolution caméra

La caméra, c’est cet appareil qui permet d’enregistrer les images des films, des documentaires, des émissions télé ou de ses meilleures vacances. Incontournables de l’audiovisuel, les équipements d’aujourd’hui font preuve d’un très haut niveau de technologie et de rendu. Retour sur l’histoire de l’évolution de la caméra. 

De la photographie à l’image animée 

L’évolution de la caméra est, pendant longtemps, liée de près aux innovations photographiques. En effet, la caméra enregistre une suite de plans photos qui sont ensuite présentés successivement afin de recréer l’impression de mouvement. En 1883, un médecin français développe son « fusil photographique », qui préfigure les caméras contemporaines. Pour étudier le vol des oiseaux, il remplace le barillet de son fusil par une plaque circulaire où 12 images sont impressionnées en une seconde. Il perfectionne son concept en utilisant quelques années plus tard le chronophotographe.

Le principe de la chronophotographie consiste alors à prendre une série de clichés à des intervalles très courts. Étienne-Jules Marey, son inventeur, l’utilise pour analyser le mouvement de ses sujets. Il s’inspire très directement du travail de Muybridge qui avait photographié en 1878 la course d’un cheval à diverses allures en utilisant douze appareils photographiques placés côte à côte et déclenchés successivement.

Plus tard, on continue d’utiliser les plaques photographiques, mais en remplaçant le bromure d’argent par du collodion. Néanmoins, le temps de pause requis pour voir apparaître l’image reste long et ne permet pas de capter des plans séquentiels suffisamment rapprochés pour véritablement donner l’illusion du mouvement. Marey développe alors une nouvelle méthode, la chronophotographie sur plaque fixe.

Dans une chambre photographique (une camera obscura), il place un disque obturateur tournant percé de dix fentes. L’obturateur effectue près de 10 tours par seconde et les images sont réunies sur une plaque fixe unique (avec un temps de pose allant jusqu’à 1/1000 de seconde). Marey poursuit son travail et développe la méthode géométrique.

On retient dans l’histoire de l’évolution de la caméra que le premier kinétographe est élaboré par Edison. Il adapte au système de Marey une pellicule celluloïd de 35 mm perforée sur deux rangs. Développé en 1882, ce procédé permet de mieux contrôler la vitesse de défilement de la bande. Pour voir le film, on regarde les images depuis l’œilleton d’une boîte en bois.

C’est après sa présentation à Paris en 1894 que les frères Lumière se lancent dans l’aventure et produisent l’année suivant le cinématographe. En combinant caméra et projecteur, les Lumière peuvent filmer où ils le souhaitent, leur premier essai ayant été pris au Grand Café de Paris en 1895. Après eux, l’évolution des caméras modernes et argentiques est marquée par l’utilisation de divers systèmes de griffes. 

Évolution de la caméra dans les années 20 : vers l’art du cinéma 

On considère que la première caméra est créée en 1888 par Eastman sous la marque Kodak. Pendant longtemps, et jusqu’au milieu des années 20, les caméras fonctionnent avec une manivelle à enclenchement mécanique, d’où l’expression « ça tourne ». Il faut attendre 1925 pour voir un moteur électrique intégré à une caméra.

Déjà certains modèles de caméras argentiques sont portables à main et c’est d’ailleurs dès le début du siècle que l’on voit les premiers montages et effets spéciaux réalisés. Méliès présente par exemple le « voyage dans la lune » en 1902, retenu comme le premier film de science-fiction.

La nécessité de munir les caméras argentiques d’un système de motorisation provient de la sonorisation du procédé. Le rythme de l’enregistrement des images doit, en effet, être parfaitement synchronisé avec le passage du son.

Les progrès de la photographie profitent à l’évolution de la caméra et, avec le développement des pellicules modernes, les particuliers accèdent également aux caméras dans l’entre-deux guerres. En 1927, les caméras parviennent à enregistrer le son sur une partie de la pellicule (en réalité, un disque de phonographe). Le film « The Jazz Singer » est d’ailleurs le premier film parlant et sonore.

Dans les années 1950, l’évolution des technologies du son permettent de développer des procédés d’enregistrement magnétiques. 

Visuel - évolution caméra

La caméra : évolution du film en couleur et passage au numérique 

Les évolutions se poursuivent et, en 1932, la caméra Technicolor trichome filme même en couleurs. La caméra gère trois négatifs à la fois, qui sont entraînés dans un synchronisme parfait. Un négatif est sensible au rouge, l’autre au vert et le dernier au bleu. Disney, peu intéressé par les procédés bichromiques, va adopter la version trichrome pour une de ses Silly Symphonies (des arbres et des fleurs).

Avec la couleur, la caméra se démocratise et on voit débarquer en 1965 la célébrissime Super 8, accessible à tous. Facile à utiliser et à transporter, elle propose un zoom et un réglage automatique de l’exposition.

On développe les premiers systèmes en relief préfigurant la 3D dès les années 50. Deux projecteurs sont couplés en salle pour envoyer deux images stéréoscopiques sur l’écran. Les années 1970/1980 sont marquées par l’évolution des innovations et les caméras s’ouvrent aux particuliers. Le grand public peut s’offrir un caméscope dès 1983, alors commercialisé par Sony. Les évolutions technologiques permettent d’équiper les salles obscures d’un système Dolby.

Dès 1990, l’évolution des nouvelles technologies permet de filmer en numérique. C’est le boom des caméras digitales, utilisées pour la vidéo-surveillance, pour dialoguer en ligne, envoyer des vidéos, etc. L’évolution des caméras et le passage au cinéma numérique date des années 2000. Certains experts considèrent même que c’est en 2009, avec la sortie du film Avatar, que les cinémas se sont pleinement convertis au numérique, ce qui a permis de poursuivre l’évolution technologique des caméras.

Les étudiants de l’ISA qui souhaitent obtenir leur BTS Métiers de l’Audiovisuel apprennent tout de l’évolution de la caméra à travers l’histoire. La constitution d’une solide culture générale en la matière leur offre une vision globale du secteur de l’audiovisuel et leur permet de se constituer une solide base de connaissances fondamentales dans leur futur métier.

La technologie des caméras se poursuit : elles sont aujourd’hui de taille minuscule et peuvent même s’intégrer aux smartphones tout en maintenant un très haut niveau de rendu.

Focus sur le métier de technicien vidéo

Publiée le 19 novembre 2023

Le technicien vidéo est un professionnel spécialisé dans l’exploitation des équipements vidéo. Il veille à la qualité des productions audiovisuelles et assure leur coordination technique. Polyvalent, il allie expertise technique, créativité et résolution de problèmes pour garantir le succès des projets visuels dans divers secteurs. L’ISA   vous partage tout ce qu’il faut savoir sur ce métier ainsi que les formations à réaliser au sein de l’école.  

visuel-technicien-video

 

Focus sur le métier de technicien vidéo et ses fonctions  

Le métier de technicien vidéo est une profession essentielle dans le domaine de la production audiovisuelle, du cinéma, de la diffusion télévisuelle ou encore de l’événementiel. Ces professionnels jouent un rôle clé dans la mise en œuvre, l’entretien et l’exploitation des équipements vidéo qui sont au cœur de la création visuelle contemporaine.

Un aspect essentiel du rôle du technicien vidéo est la maintenance préventive et corrective des équipements. Il doit être en mesure de diagnostiquer rapidement les problèmes potentiels, effectuer des réparations si nécessaire et assurer que tous les systèmes soient opérationnels pour éviter les interruptions lors de la production ou de la diffusion d’événements en direct.

Sa capacité à travailler sous pression, à résoudre des problèmes en temps réel et à assurer une qualité d’image optimale est cruciale dans ces situations. En plus de cela, le technicien vidéo doit communiquer efficacement avec d’autres membres de l’équipe de production, des réalisateurs aux ingénieurs du son, afin de garantir une coordination sans faille et la réalisation de la vision créative globale.

En raison de l’évolution rapide de la technologie vidéo, le technicien vidéo doit constamment mettre à jour ses compétences pour rester au fait des dernières avancées. Il peut également être impliqué dans la recherche et le développement de nouvelles technologies pour améliorer la qualité et l’efficacité des productions vidéo. 

 

Dans quels secteurs le technicien vidéo opère-t-il ?  

Le technicien vidéo exerce son expertise dans divers secteurs, jouant un rôle essentiel dans la capture, la manipulation et la diffusion d’images visuelles. Ses compétences techniques et sa compréhension approfondie de l’équipement vidéo sont précieuses dans les domaines dans lesquels il opère. Tout d’abord, dans la production audiovisuelle, le technicien vidéo est souvent impliqué dans la production de contenus audiovisuels tels que des films, des vidéos promotionnelles, des documentaires et des émissions de télévision. Il contribue à la réalisation de la vision artistique en gérant les aspects techniques de la capture et de l’enregistrement vidéo.

Dans l’industrie audiovisuel, le technicien vidéo travaille sur le tournage de films pour s’occuper de l’installation des caméras, des éclairages et d’autres équipements vidéo essentiels. Son expertise contribue à la qualité visuelle finale dans le monde de l’audiovisuel. Pour la télévision, le technicien vidéo est indispensable pour la production et la diffusion d’émissions de télévisions en direct ou bien souvent préenregistrées. Pour ce genre d’évènement, il gère les caméras et toutes les consoles, tout en s’assurant que la qualité visuelle est optimale pour les téléspectateurs.

Dans le domaine de l’événementiel, le technicien vidéo est responsable de la mise en place d’équipements pour des événements en directs comme des concerts, des conférences ou des spectacles. Ensuite, avec la montée en puissance des plateformes en ligne, le technicien vidéo est impliqué dans la création de contenu pour des sites web, des chaînes YouTube, des services de streaming et pleins d’autres médias en ligne. Puis, dans le domaine de l’industrie musicale, il est chargé de la réalisation visuelle pour la production de clips musicaux. Le technicien vidéo travaille en étroite relation avec les artistes et les réalisateurs pour donner vie à la vision créative. 

 

Les compétences et qualités à développer  

  • Connaissance technique : cela nécessite une compréhension approfondie des principes fondamentaux de la vidéo comme la résolution et la fréquence d’image, les formats de fichier, etc. Une connaissance des différents types de caméras, d’équipements d’éclairage, de projecteurs et d’autres dispositifs vidéo est également essentielle. 
  • Maîtrise des équipements vidéo : savoir installer, configurer, entretenir et réparer les équipements vidéo tels que les caméras, les moniteurs, les enregistreurs, les consoles de commutation, etc. 
  • Compétences en montage vidéo : une connaissance de base des logiciels de montage vidéo est souvent nécessaire. Des compétences dans des logiciels tels que Adobe Premiere, Final Cut Pro, DaVinci Resolve, etc., peuvent être requises en fonction du domaine d’activité. 
  • Compétences en éclairage : comprendre les principes de base de l’éclairage pour la vidéo, y compris la direction de la lumière, et la capacité à configurer des systèmes d’éclairage pour obtenir le meilleur rendu visuel. 
  • Coordination d’équipe : travailler en collaboration avec d’autres membres de l’équipe de production, tels que les réalisateurs, les opérateurs de caméra, les ingénieurs du son, etc. La communication efficace est essentielle pour assurer une production fluide. 
  • Créativité : bien que le rôle du technicien vidéo soit souvent axé sur la technique, une certaine dose de créativité est nécessaire pour résoudre des problèmes imprévus et contribuer à la réalisation de la vision artistique globale d’un projet.  

 

Une formation de qualité pour devenir technicien vidéo  

La formation revêt une importance cruciale pour ceux qui aspirent à devenir technicien vidéo, un professionnel dont le rôle est central dans l’industrie audiovisuelle. Au-delà de la simple manipulation d’équipements, une formation de qualité offre une expertise technique approfondie, permettant aux futurs techniciens de maîtriser les subtilités des caméras, des éclairages, des consoles de commutation, et des logiciels de montage. 

La complexité croissante de la technologie vidéo nécessite une compréhension approfondie, et une formation bien conçue offre aux apprenants la possibilité de se familiariser avec des situations réelles et des projets concrets. Cela développe non seulement leurs compétences techniques, mais aussi leur capacité à résoudre des problèmes sur le terrain, une aptitude inestimable dans un domaine où la réactivité est essentielle. 

Enfin, dans une industrie en constante évolution, la formation continue est indispensable. Elle permet aux techniciens vidéo de rester à la pointe des dernières technologies, de s’adapter aux innovations émergentes et de maintenir une compétitivité dans un secteur dynamique. 

En somme, une bonne formation pour devenir technicien vidéo n’est pas simplement une étape obligatoire, mais un investissement essentiel. Elle façonne des professionnels compétents, polyvalents et prêts à relever les défis complexes de l’industrie audiovisuelle contemporaine. 

Au sein de l’ISA, il est possible de réaliser un BTS Métiers de l’Audiovisuel option Image d’une durée de deux ans. Une troisième année de Bachelor Image et Montage est également disponible pour continuer ses études.  Ces formations professionnalisantes permettent de travailler dans le monde de l’audiovisuel et plus spécifiquement se former au métier de technicien vidéo 

 

 

Critique: Un pt’it truc en plus

Publiée le 11 août 2024

 

 

©Pan Distribution

 

Découvrez avec l’ISA, l’École des Métiers de l’Audiovisuel en alternance, un film social et familial à petit budget, qui cache en réalité le second meilleur démarrage du cinéma français avec 280 000 entrées lors de son 1er jour d’exploitation puis 1,5 million d’entrées la 1ère semaine. Juste derrière Bienvenue chez le Ch’tis, ce film à 6 millions d’euros a pris de cours tout le cinéma français et c’est mérité.

Pourquoi ? Le film est simplement génial, il traite avec délicatesse et finesse le sujet du handicap sans aucune moquerie ou jugement. À vrai dire, le film est simple mais la qualité de l’écriture d’Artus et Milan Mauger le rendent magique, traduit par la réussite comique, la musique, la force des dialogues et tant d’autre… D’un humour décomplexé et amusant, Artus et son équipe mettent en lumière une partie de la population, trop souvent marginalisée ou sous-représentée, en brisant les préjugés, en ne montrant que la réalité. Par ce processus, le spectateur va constater et intérioriser les nombreuses similitudes qu’ils ont en commun et inconsciemment mieux les accepter. Un p’tit truc en plus est d’une pureté totale, d’une bonne humeur constante et d’un amour pour ces personnages inconsidérés.

Le casting est composé de réels de personnes en situation de handicap. On compte également Artus, en personnage principal guidant le métrage. Alice Belaïdi, en animatrice dévouée, est sublime dans son rôle. Cependant, ils ne peuvent rivaliser face à Clovis Cornillac, qui crève l’écran dans son rôle de mafieux, un personnage qu’on ne lui connaît pas mais qu’il maîtrise à la perfection. Sur fond de vacances à la campagne, se développent de nombreuses trames secondaires, plus pertinentes les unes que les autres. En somme, un film très réussi mettant en lumière le handicap et qui mérite très bien son départ explosif.

 

A l’ISA, conscient de la complexité et des évolutions constantes du secteur, nous formons nos étudiants à tous les métiers de l’audiovisuel grâce à des formations reconnues de Bac à Bac+5 en alternance aux débouchés multiples fiables. Si vous souhaitez en savoir plus sur le BTS Métiers de l’Audiovisuel, la 3ème année de Bachelor « Image et Montage » ou encore le Mastère « Production et Réalisation Audiovisuelle », n’hésitez pas à nous contacter.

I don’t want to be french but J’adore Arcane

Publiée le 25 mars 2025

 

Rarement une série animée (tiré d’un jeu) aura eu un impact aussi colossal qu’ARCANE. Propulsée sur NETFLIX par RIOT GAMES et le studio français FORTICHE PRODUCTION (et non pas fortnite production !), cette adaptation de l’univers de League of Legends a captivé aussi bien les joueurs fans de Lore que les spectateurs néophytes (personne qui débute ou qui manque d’expérience dans un domaine spécifique). Avec un mélange parfait d’animation époustouflante, de personnages complexes et d’une bande-son mémorable, ARCANE s’est imposée comme un phénomène mondial.  

 

Mais pourquoi cette série fonctionne-t-elle si bien ?  

On vous explique tout (et promis, pas de spoilers pour les retardataires). 

 

Tout commence avec l’animation, Fortiche Production a mis huit ans à concevoir la série (saison 1 et saison 2 incluses), et cela se voit dans chaque détail. Le style visuel mélange habilement 2D et 3D, avec des décors peints à la main qui donnent vie aux villes de Piltover et Zaun. Inspirés par le steampunk, l’Art Déco et l’Art Nouveau, ces décors offrent un univers visuel unique et riche. Ajoutez à cela des textures incroyables et des expressions faciales qui capturent chaque émotion (les side-eyes de Viktor), et vous obtenez une animation qui flirte avec l’œuvre d’art. C’est du grand cinéma, mais en série. Et avouons-le : voir un studio français briller à ce niveau, c’est une fierté. 

Mais une belle image ne suffit pas à captiver. Si ARCANE fonctionne, c’est aussi grâce à ses personnages. Chaque figure est complexe, nuancée, et profondément humaine, qu’il s’agisse de Vi, Jinx, Ekko ou encore Viktor (dont la VO, entre nous, est si captivante qu’on veut l’entendre lire des livres audio 🎧). Ce qui frappe, c’est la profondeur des relations, en particulier les dynamiques mère-fille et père-fille, des thématiques rares dans l’animation. La tension entre Jinx et Silco, ou les confrontations entre Mel et sa mère, ajoutent une intensité dramatique qui résonne universellement. On ressent leurs conflits, leurs dilemmes, leurs choix, et c’est là que la série touche juste : ces personnages ne sont pas des héros ou des méchants, ce sont des êtres brisés essayant de survivre dans un monde impitoyable. (Et c’est peut-être pour cela qu’on s’identifie si bien à eux). 

 

Et comment parler d’ARCANE sans mentionner sa bande-son légendaire ?

Dès la première saison, Imagine Dragons avait marqué les esprits avec Enemy, et la saison 2 poursuit sur cette lancée. Le retour de Stromae (et Pomme) avec Ma Meilleure Ennemi a suscité une énorme vague d’émotions chez les fans, mais c’est The Line de Twenty One Pilots qui s’est imposé comme une véritable pépite (je sais, ce n’est pas vrai, mais c’est mon article ok! ). La version live des THE GAMES AWARDS a même transcendé le titre original (le crie !), prouvant à quel point cette bande-son est intimement liée à l’univers de la série.

Cependant, tout n’est pas rose du côté des spectateurs. Beaucoup ont exprimé une certaine déception ou tristesse face à la conclusion de la saison 2. Sans entrer dans les détails, disons que certains arcs narratifs laissent des questions en suspens. Mais pas de panique ! RIOT GAMES a confirmé l’arrivée de spin-offs dans l’univers d’ARCANE. On peut donc espérer de nouvelles aventures, peut-être avec des héros d’autres régions de League of Legends. Piltover et Zaun ne sont que le début : imaginez une série sur Ionia ou Noxus… Les possibilités sont infinies. 

 

Et enfin, il faut souligner un autre point fort de la série : le doublage. La VO est magistrale, avec des performances intenses de Hailee Steinfeld (Vi) et Ella Purnell (Jinx). Mais la VF, brille ici comme l’une des meilleures traductions animées récentes. Chaque dialogue est soigneusement adapté, sans perdre l’essence émotionnelle des personnages. Une preuve de plus que le doublage, lorsqu’il est bien fait, peut transformer une expérience. 

 

Ce que RIOT et FORTICHE ont accompli avec ARCANE dépasse toutes les attentes : c’est une révolution visuelle, un enrichissement culturel, et un modèle pour l’avenir de l’animation. Mais avec des spin-offs à venir, le débat actuel sur l’importance du doublage… quel est l’avenir de l’animation mais aussi du doublage ? On en reparle très vite ! 

 

Sur ce, foncez sur Netflix et laissez-vous emporter par ARCANE. Préparez-vous à voyager, rire, vous attacher, pleurer, ou peut-être, être un peu déçu… Mais quoi qu’il en soit, allez regarder cette série et faites-vous votre propre opinion. Et n’oubliez pas d’ajouter un article à votre dossier « Open » après visionnage ! 😉 

Le métier de chef décorateur : rencontre avec Hérald Najar

Publiée le 26 juin 2023

Parmi les métiers les plus emblématiques de l’audiovisuel, celui de chef décorateur n’est pas forcément le premier qui vient à l’esprit. Et pourtant, c’est bien le décor d’un plateau qui accroche l’œil du téléspectateur. Il y a peu, les étudiants de l’ISA ont eu l’occasion de rencontrer Hérald Najar en masterclass pour présenter ce métier prenant, mais passionnant. 

Visuel - métier chef décorateur hérald najar

La masterclass d’Hérald Najar 

C’est une habitude bien connue des étudiants de l’ISA. Tous les mois, l’école reçoit un, ou une, invité(e) de talent. Assister à une masterclass de l’ISA est l’occasion parfaite de se faire des contacts et d’en apprendre plus sur les ficelles du métier.

Composées d’interactions (questions-réponses, commentaires, démonstrations…) entre les étudiants et l’invité. Le but ? Découvrir les différents corps de métier de l’Audiovisuel, à travers des rencontres enrichissantes. Parmi les métiers déjà portés par les invités des masterclass, on retrouve : la réalisation, la direction de la photographie, la création de costumes, la prise de son, la scénarisation, le mixage, l’acting…

Ce mois-ci, c’est Hérald Najar la vedette du grand plateau de l’École des Métiers de l’Audiovisuel. Il vient présenter sa passion de toujours. Passion grâce à laquelle il réussit à vivre. Bref, il vient présenter son métier : le montage de décors. Et pas n’importe lesquels ! 

 

Gros plan sur son parcours 

L’avantage avec le métier de chef décorateur, c’est qu’on n’est jamais à court de projets. Et la cerise sur le gâteau, c’est que ce sont des projets on ne peut plus variés. Petit aperçu des productions auxquelles Hérald Najar a participé au cours de sa carrière :

  • Complètement cramé !
  • La Guerre des Lulus
  • Le Chemin du bonheur
  • Le Lion
  • Mystère
  • Amoureux de ma femme
  • Mémoire de sang 
  • La Fête des mères 
  • Madame 
  • Le Rire de ma mère 
  • Meurtres à l’Ile de Ré 
  • Amour sur place ou à emporter 
  • Boule & Bill 
  • Bowling 
  • 1, 2, 3, Voleurs 
  • Ma Première fois 
  • Ma compagne de nuit 
  • Le Fils à Jo 
  • La Première étoile 

Qu’est-ce qu’un chef décorateur ? 

Chef décorateur, décorateur scénographe, architecte-scénographe… Autant de noms pour une seule profession : habiller un plateau de tournage. Que ce soit pour l’audiovisuel, les chaînes de télévision, un documentaire, ou pour le cinéma, c’est un rôle primordial. La raison ? Le décor, et l’esthétique générale d’une production, sont parmi les premiers éléments avec le son que les auditeurs vont capter, et retenir. À la TV par exemple, ce sont en grande partie eux qui vont décider le téléspectateur à changer de chaîne, ou non. 

Le rôle du chef décorateur est multiple. Il doit non seulement conceptualiser les décors à partir du script, puis le réaliser en physique (ou se coordonner avec les équipes techniques pour le construire numériquement grâce aux VFX).

Le chef décorateur à plusieurs missions, toute de la plus haute importance pour une production audiovisuelle :

  • Être à l’écoute des demandes de l’équipe de tournage.
  • Dessiner, ou faire des maquettes, du projet afin de fixer un devis et d’acheter les ressources nécessaires à la construction des décors. 
  • Prendre en compte les différentes règles de sécurité d’un plateau. 
  • Superviser le montage des décors en compagnie des équipes techniques, ou bien les monter lui-même selon ses méthodes de travail. 

De son côté, Hérald Najar aime tout particulièrement travailler en collaboration avec les équipes VFX pour incruster des fonds verts dans ses décors, mais aussi et surtout avec le chef opérateur. Il confie aux étudiants : “Je trouve que la photo et les décors sont vraiment liés, on s’entraide. La photo va travailler sur les densités de patine, nous on va travailler sur des lumières qu’on met dans les décors et qu’on va pouvoir proposer pour le directeur photo donc c’est intéressant de travailler main dans la main. Et toute cette partielà, elle se fait en amont du tournage. 

Visuel - métier chef décorateur hérald najar

Comment devenir chef décorateur ? 

Comme pour la plupart des métiers de l’audiovisuel, l’idéal est de privilégier une formation qui inclue aussi bien une base théorique solide qu’une pratique régulière et poussée. Une formation en alternance est donc on ne peut plus indiquée. Et, bonne nouvelle, c’est tout ce que l’ISA propose. Que ce soit en BTS Métiers de l’Audiovisuel ou en troisième année de Bachelor Image et Montage. Pour le métier de chef décorateur, il faut bien sûr une appétence toute particulière pour le design et l’art en général.

Le chef décorateur est aussi doté de qualités précieuses : avoir la curiosité comme seconde nature, un grand sens de l’écoute et un des yeux capables de visualiser sans soucis un futur décor dans un espace donné. Attention, le chef décorateur n’est pas qu’un rêveur, il doit aussi pouvoir défendre ses idées ou son projet avec conviction pour les pousser vers le haut. Sans surprise, les matériaux de chaque décor ne doivent avoir aucun secret pour un chef décorateur : la stabilité, le poids, le prix, la solidité… Il peut tout estimer à vue d’œil. Il doit aussi savoir se tenir au courant des dernières actualités artistiques, mais aussi guetter la moindre matière innovante et utilisable pour les décors d’un tournage. Enfin, dans chef décorateur, il y a le mot chef : il doit être capable de travailler avec une équipe, de la diriger et de la représenter auprès des commanditaires des décors (pour tout ça, un peu d’organisation ne peut pas faire de mal). 

 

Les nouveaux enjeux de la création de décors 

Aujourd’hui, la création de décors pour le monde de l’audiovisuel, mais aussi du cinéma, font face à de tous nouveaux enjeux : la rapidité de conception et la protection de l’environnement. Une protection qui passe notamment par le recyclage. Aux étudiants, Hérald Najar révèle sa petite astuce pour un tournage plus responsable : les recycleries. On récupère des meubles, on récupère des objets, on récupère des feuilles décors […] C’est des arbres, ça met du temps à pousser les feuilles de décors. Ce n’est pas juste des panneaux. Si on peut éviter de tourner trois heures avec et de mettre tout ça à la benne c’est bien. Aller se servir en recyclerie, c’est aussi un excellent moyen de sauvegarder un peu de budget : en cherchant un peu, il est facile de trouver du très bon matériel pour une somme modique. Et d’ailleurs, ce budget économisé, Hérald Najar sait exactement où il le mettrait, dans les VFX.

Aujourd’hui le mur LED, donc le procédé “Mandalorian”, c’est vraiment quelque chose qui est en train d’exploser. J’ai un projet d’une série d’époque. On a une coursepoursuite sur un toit en 1870. On construit des toits, on se met devant des mur LED et on a des graphistes qui vont retoucher tout, ils mettent les cheminées, les fumées, enlèvent tous les monumentsqui n’existaient pas.”  

L’impact de l’audiovisuel dans le monde du marketing et de la publicité

Publiée le 27 novembre 2023

L’évolution constante des technologies a profondément transformé la manière dont les entreprises interagissent avec leur public cible. Parmi les outils les plus puissants à la disposition des marketeurs et publicitaires figure l’audiovisuel, qui englobe la combinaison du son et de l’image pour créer des contenus captivants. L’ISA,  l’Institut Supérieur de l’Audiovisuel avec ses multiples formations en alternance vous en dit plus sur l’impact que l’audiovisuel peut avoir dans le monde du marketing et de la publicité. 

visuel-l’audiovisuel-marketing-publicité

L’importance de l’audiovisuel dans le marketing et la publicité 

L’audiovisuel s’est imposé comme un catalyseur puissant dans le domaine du marketing et de la publicité, transformant radicalement la manière dont les marques communiquent avec leur public. À l’ère de la surcharge d’informations, l’association du son et de l’image offre une palette créative sans précédent, stimulant l’engagement, suscitant des émotions et générant des connexions durables.  

Avec la généralisation de l’accès à Internet à haut débit, la vidéo en ligne est devenue l’un des moyens les plus populaires de consommer du contenu. Les réseaux sociaux ont ouvert la porte à nouvelles avenues pour les annonceurs afin de diffuser des messages créatifs et engageants. Les consommateurs préfèrent souvent la vidéo pour sa facilité de consommation et sa capacité à transmettre des informations de manière visuellement attrayante.  

Les entreprises qui réussissent sont celles capables de créer des contenus visuels et sonores impactants, exploitant les dernières technologies et s’adaptant aux préférences changeantes des consommateurs. En investissant dans des stratégies audiovisuelles innovantes, les marques peuvent établir des connexions plus profondes avec leur public et rester compétitives dans un paysage marketing en constante évolution. 

Comment l’audiovisuel est utile au marketing et à la publicité ? 

L’audiovisuel sert le marketing et la publicité de multiples manières, offrant un éventail d’outils puissants pour capter l’attention, créer des connexions émotionnelles et transmettre des messages de manière percutante. Voici comment l’audiovisuel contribue à l’efficacité du marketing et de la publicité : 

  • La captation de l’attention : les éléments visuels et sonores d’une vidéo attirent naturellement l’attention. Dans un monde saturé d’informations, l’audiovisuel se démarque en captant rapidement l’œil du spectateur, favorisant ainsi une première impression positive si le visuel est attractif. 
  • La création de lémotion : l‘audiovisuel permet de transmettre des émotions de manière puissante. Des publicités bien réalisées peuvent évoquer la joie, la tristesse, l’excitation ou d’autres sentiments, créant ainsi des connexions émotionnelles entre la marque et le public. 
  • La narration (storytelling) : le storytelling est une stratégie clé dans le marketing, et l’audiovisuel offre une plateforme idéale pour raconter des histoires. Une narration impactantee permet de susciter l’intérêt du public, de transmettre des messages de manière mémorable et de renforcer l’identité de la marque chez le spectateur. 
  • Le partage facilité sur les médias sociaux :la viralité potentielle des vidéos contribue à étendre la portée d’une campagne publicitaire, permettant ainsi à la marque d’atteindre un public plus vaste. 
  • La personnalisation et le ciblage : l‘audiovisuel peut être adapté en fonction des caractéristiques du public cible. Des publicités personnalisées en fonction de l’emplacement géographique, du comportement en ligne ou des préférences démographiques contribuent à rendre les messages plus pertinents pour chaque segment de l’audience. 
  • Innovation Technologique : L’audiovisuel s’adapte constamment aux progrès technologiques. Des expériences en réalité virtuelle ou augmentée aux vidéos interactives, les marques exploitent l’innovation pour créer des campagnes publicitaires novatrices et captivantes. 

 

Comment bien se former ?  

La formation aux métiers de l’audiovisuel revêt une importance capitale dans un paysage professionnel en constante évolution. Notamment dans le domaine du marketing et de la publicité où il est important de se renouveler et de savoir proposer des visuels esthétiques et attractifs. 

À l’ISA, les étudiants peuvent réaliser un BTS Métiers de l’Audiovisuel option image. Si vous souhaitez continuer vos études à l’ISA, il est également possible de réaliser une troisième année grâce au Bachelor Image et Montage   et un Mastère en Production et Réalisation Audiovisuelle. En plus, l’école met à disposition des étudiants du matériel haut-de-gamme disponible pour tous ses étudiants pour leurs projets professionnels et personnels. Plus de 50 œuvres audiovisuelles sont produites chaque année. En effet, l’ école favorise une pédagogie par projets qui est alimenté par de rencontres professionnelles de personnalités de renom dans monde de l’audiovisuel. Retrouvez certaine de ces moments d’échange ici. 

Portrait Jean-Baptiste Delafond

Publiée le 16 décembre 2024

Jean-Baptiste Delafon s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ISA au campus de Paris, passionné de cinéma et diplômé en philosophie, il s’est imposé comme un scénariste incontournable, tant pour la télévision que pour le cinéma. De Maison close à Baron Noir, il explore des univers variés, tout en collaborant étroitement avec des réalisateurs comme Thomas Kruithof et Yann Gozlan. Naviguant entre séries et longs métrages, il revendique une approche où chaque projet trouve son format idéal, tout en refusant l’étiquette de showrunner.

Après des études de philosophie, Jean-Baptiste Delafon, qui est très cinéphile, se tourne vers l’écriture pour le cinéma et la télévision. Il écrit quelques projets de longs métrages, qui ne se montent pas, et s’intéresse au petit écran dès le début des années 2000. « C’était une époque beaucoup moins riche qu’aujourd’hui, où il n’y avait pas encore les créations originales de Canal Plus et pas d’espace pour les séries d’auteur, alors qu’il y en avait à l’étranger, et surtout aux États-Unis », se souvient-il. « Et il y avait peu de raison d’espérer que la situation change. » En repérant les noms des sociétés de production aux génériques des séries, il inonde le marché de ses synopsis pendant plusieurs mois d’affilée. Il est alors engagé pour participer à Julie Lescaut sur TF1, puis à des polars comme PJ pour France 2. 

  

Rapidement catalogué comme auteur de séries policières, Jean-Baptiste Delafon ressent le besoin de changer de registre. « C’était le moment où Canal a lancé les créations originales », reprend-il. Il collabore à une série sur Napoléon, qui ne se concrétise pas, puis réécrit un projet dont le scénario était bancal : Maison close. Mais c’est surtout avec Baron Noir, diffusé entre 2014 et 2017, qu’il s’impose comme un formidable scénariste de séries politiques. Il collabore également à D’argent et de sang de Xavier Giannoli – autour de l’arnaque sur la taxe carbone – dont il conçoit la structure. Il enchaîne avec Une amie dévouée, adaptée du livre La Mythomane du Bataclan, avec Laure Calamy, et Merteuil, relecture des Liaisons dangereuses, interprété par Diane Kruger et Vincent Lacoste. Il vient également en renfort sur Tapie de Tristan Séguéla, pour Netflix, aux côtés d’Olivier Demangel. Se considère-t-il pour autant comme un showrunner ? « Je n’emploie pas ce terme car il s’agit d’un auteur-producteur qui a tous les pouvoirs », explique-t-il. « Il a la responsabilité de livrer la série. Une telle fonction n’existe pas en France. » 

  

Côté cinéma, il coécrit 16 ans… ou presque de Tristan Séguéla et, surtout, Les Promesses de Thomas Kruithof, thriller sociopolitique parcouru par une tension constante et superbement interprété par Reda Kateb et Isabelle Huppert. Il a tout récemment coécrit le nouveau projet de Thomas Kruithof, Les Braises, porté par Virginie Efira et Arie Worthalter, qui évoque le surgissement de la politique dans la vie d’une famille pendant le mouvement des Gilets Jaunes.  Il a par ailleurs coécrit Visions de Yann Gozlan et travaille actuellement avec le même réalisateur pour Gourou, autour d’un coach de vie qui devient gourou, interprété par Pierre Niney. « C’est formidable d’explorer des sujets en se demandant s’il correspond davantage au cinéma ou à la télévision et d’avoir la liberté de trouver, pour chaque projet, son bon format », dit-il. « Je pense qu’il y a beaucoup d’échecs parce qu’ils n’ont pas le format adapté. » Aimerait-il passer à la réalisation ? « Pas du tout. Mais s’épanouir vraiment dans ce métier suppose d’avoir de vraies complicités avec certains réalisateurs. Comme avec Thomas [Kruithof] dont je suis extrêmement proche et avec qui je parle des rushes quatre fois par jour ! Quand on a les bons interlocuteurs il n’y a pas de frustration. » 

Portrait de Gilles de Maistre

Publiée le 2 avril 2025

gilles-de-maistre-realisateur

Si Gilles de Maistre a sans doute été profondément marqué, enfant, par son grand-oncle René Clément qui l’accueillait sur ses tournages, comme Paris brûle-t-il ? (1966), il entame sa carrière comme reporter et documentariste pour la télévision : il sillonne la planète pour alerter le grand public sur les guerres, les famines, et les catastrophes naturelles. En 1990, il décroche le prestigieux prix Albert-Londres de l’audiovisuel pour son documentaire J’ai 12 ans et je fais la guerre. Pendant quatre ans, il s’emploie à dénoncer les violences infligées aux enfants à travers le monde – qu’ils soient soldats, délinquants, emprisonnés, surdoués ou surprotégés. « Ma vie, c’est de partir avec une caméra, tout seul, et de courir le monde pour rencontrer des gens et raconter le réel », confie-t-il. « J’ai été beaucoup marqué par Au revoir les enfants (1987) de Louis Malle. C’est un film bouleversant dans sa pudeur et sa sensibilité qui m’inspire beaucoup dans la façon de traiter les sujets avec humanité et sans démagogie. ».

 

En 1994, il passe à la fiction avec son premier long métrage, Killer Kid, autour d’un jeune Libanais d’une dizaine d’années vendu par sa famille à un groupe terroriste qui compte faire de lui un tueur sans état d’âme. Également producteur, il accompagne Bouge ! (1997) et Dissonances (2003) de Jérôme Cornuau et des séries télé comme Brigade des mineurs de Miguel Courtois. En 2001, il signe son deuxième long métrage, Féroce, qui évoque l’extrême-droite et provoque quelques remous à l’occasion de l’élection présidentielle de 2002. Toujours fidèle à l’écriture du réel, il continue à produire et réaliser des documentaires, comme Le Premier cri (2007) qui s’attache à la maternité d’une dizaine de femmes de pays différents. Deux ans plus tard, il décroche le prix du jury au festival de la fiction de La Rochelle pour son premier téléfilm, Grands reporters, qui inaugure une nouvelle manière de réaliser de la fiction, en la plongeant dans le monde réel. « Même quand je tourne un gros film avec une équipe de cinquante personnes », dit-il, « mon but c’est de raconter quelque chose qui est inspiré par la vérité et par le monde qui nous entoure. »

 

Entre 2009 et 2012, il signe le portrait de personnalités, comme Jane Birkin ou Bernard Arnault, tout en continuant d’être inspiré par l’enfance à travers les documentaires qu’il leur consacre, comme Adopte-moi, Petits princes ou Alerte enfants disparus. En 2015, il entreprend un projet très ambitieux, tourné en Afrique du Sud, autour de l’amitié entre une petite fille et un lion : Mia et le lion blanc nécessitera trois ans de tournage, sans effets spéciaux, pour installer une véritable relation entre la jeune comédienne et le fauve. Le réalisateur s’explique : « Comme rien n’est truqué, le dispositif crée quelque chose de charnel, d’émotionnel, d’organique, qu’on ne peut pas recréer avec des effets spéciaux. » Sorti en salles en 2018, le film enregistre 1,5 million d’entrées en France et s’impose comme le plus gros succès français à l’étranger en 2019 avec plus de 6 millions d’entrées !

En 2018, Gilles de Maistre s’associe avec Mediawan pour créer une ligne éditoriale ambitieuse qui lui permet de développer Le Loup et le lion (2021), grande aventure familiale se déroulant au Canada, autour de l’amitié improbable entre ces deux prédateurs. Le film remporte de nouveau un très grand succès et se classe dans le Top 10 aux États-Unis au moment de sa sortie. Ne renonçant jamais au documentaire, le réalisateur tourne Demain est à nous (2019) qui s’attache à des enfants se battant, aux quatre coins de la planète, contre l’injustice et les souffrances dont ils sont les victimes. En 2024, il revient à la fiction avec Le Dernier jaguar qui dénonce le trafic d’animaux et la déforestation en Amazonie.

Avec Moon le panda, sorti le 9 avril 2025, Gilles de Maistre poursuit son cycle d’aventures entre enfants et animaux. Tout premier film à faire tourner des pandas depuis au moins vingt ans, Moon, tout comme Mia et le lion blanc, a été entièrement réalisé, en Chine, sans le moindre trucage. Une vraie prouesse en soi. « Début 2024 marquait le 60ème anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises », raconte Gilles de Maistre. « Macron est venu en Chine et a favorisé la mise en place de coproductions entre nos deux pays. Puis, mon parcours a rassuré les autorités et le scénario leur a plu : non seulement il milite pour la protection des pandas, mais le héros est lui-même franco-chinois. Sans compter qu’il est joué par le fils d’une star de cinéma et d’une chanteuse française, très connue là-bas. Miracle supplémentaire : le petit garçon a tout de suite connecté avec les pandas sans grande préparation. Les autorités chinoises nous ont donné l’autorisation de tourner dans le Sichuan – même si, jusqu’à la veille du tournage, on n’était pas à 100% certain d’avoir accès aux pandas !»

 

200